De l`oral à l`écrit - Anglais Orléans
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De l`oral à l`écrit - Anglais Orléans
1 DE L’ORAL A L’ÉCRIT – PAUSES STRUCTURANTES – CONTRÔLE DE DEBUT DE SÉANCE – TRACE ÉCRITE- TRAVAIL PERSONNELDévelopper la compétence discursive Permettre à l’élève de réussir des tâches d’expression, qu’il s’agisse d’oral en continu ou d’écrit, nécessite d’avoir développé chez lui des compétences diverses parmi lesquelles la compétence discursive, qui mérite tout particulièrement d’être construite avec régularité. Selon les termes du CECRL, la composante discursive « permet à l’apprenant/utilisateur d’ordonner les phrases en séquences afin de produire des ensembles cohérents ». Dès lors, il convient que le professeur réfléchisse aux stratégies d’entraînement qu’il va pouvoir mettre en place pour permettre à l’élève de construire cette compétence et de maîtriser progressivement les codes et conventions spécifiques des types de discours différents : description, narration, explication, argumentation. Passer de la réception à la production. Quelles étapes ? L’exposition à la langue orale ou écrite ne saurait suffire à rendre l’élève capable de passer de la réception à la production. Il lui faut développer des stratégies pour accéder au sens: s’appuyer sur les éléments paralinguistiques (oral) ou paratextuels (écrit) pour émettre des hypothèses, préciser la situation d’énonciation, prélever de l’information en s’appuyant sur le connu, inférer l’inconnu, puis mettre en réseau les informations prélevées pour reconstruire le sens du document (1). (cf. tableaux des 5 activités langagières : préambule commun des programmes du collège : http://eduscol.education.fr/cid45680/les-programmes-de-langues-vivantes.html). Au cours de pauses régulières, le professeur invite les élèves à des moments de résumé ou de synthèse orale qui les amènent à s’exprimer en continu en s’appuyant sur les mots-clés des énoncés produits précédemment par leurs camarades. Ces synthèses orales permettent d’ordonner les informations et idées échangées ; l’objectif est alors pour l’élève de les hiérarchiser, de structurer sa pensée et son discours et d’entraîner sa mémoire. Des énoncés d’une certaine ampleur sont construits, des reformulations, des enrichissements, des mots de liaison sont introduits, l’élève est amené à modaliser ses productions. Les répétitions propres à la langue orale sont admises. Le professeur n’interrompt pas l’élève pour redresser les énoncés mais il encourage l’auto- et l’intercorrection quand celui-ci a fini de s’exprimer. Transformer cet oral en continu en production écrite, c’est atteindre un degré supplémentaire dans la structuration du discours. L’élève s’était déjà entraîné à la reformulation et à la paraphrase. À l’écrit, il va continuer à reformuler, mais en évitant les répétitions et avec des énoncés plus élaborés, une syntaxe plus rigoureuse, et en recourant largement aux mots de liaison. Au niveau lexical, certaines tournures acceptables à l’oral cessent de l’être à l’écrit. L’élève, qui s’est constitué un bagage lexical plus important, doit avoir conscience des registres de langue. (1) On peut imaginer une situation dans laquelle un déficit d’information est créé et qui oblige un élève à dialoguer avec un autre pour obtenir l’information détenue par ce dernier. Dans ce cas, l’interaction orale est privilégiée, l’objectif n’étant pas de construire des phrases complètes mais de réagir à propos, de participer à un dialogue pour obtenir des informations. 2 À quels moments entraîner les élèves et/ou évaluer leur production ? Le contrôle oral de début de séance : Il est étroitement lié au travail personnel demandé aux élèves à la fin de la séance précédente. Autant que possible, le travail à réaliser à la maison est exprimé en termes de tâche(s) que l’élève devra être capable d’accomplir au début de la séance suivante. La consigne pourra l’inviter à préparer soit une interaction orale, via un jeu de rôles par exemple, soit une prise de parole en continu. Le contrôle oral de début de séance est l’occasion idéale de vérifier l’aptitude d’un ou plusieurs élèves à résumer, par le biais d’une présentation structurée et ordonnée, ce qu’il sait d’un document, d’un sujet, d’un personnage… On s’efforcera de rendre la tâche signifiante. Dans tous les cas, il faudra tout particulièrement veiller à ce qu’il n’y ait pas confusion entre oral et écrit oralisé. L’élève peut éventuellement s’appuyer sur quelques mots-clés et / ou un support iconographique (On veillera à ce que les notes utilisées ne soient pas rédigées). Pendant la construction du sens : On veillera à développer l’expression orale des élèves en évitant le questionnement frontal plutôt destiné à évaluer qu’à entraîner. Il est souhaitable de leur donner le temps de mobiliser leurs ressources langagières et de les faire interagir entre eux. Lors de la mise en commun les erreurs commises par les uns et les autres sont pour l’enseignant des indices précieux pour moduler la progression. C’est aussi l’occasion de développer l’autonomie des élèves en encourageant l’auto et l’inter-correction plutôt que de redresser magistralement les énoncés, et de dédramatiser ainsi le statut de l’erreur. Les pauses structurantes qui suivent ces temps de production d’énoncés permettent non seulement d’entraîner la mémoire mais aussi l’aptitude à créer un discours construit. La trace écrite : Selon la difficulté et la longueur du document, le professeur peut décider de construire la trace écrite par étapes au fil de la séance ou en fin de cours en s’appuyant sur les énoncés des élèves. Bâtie à partir d’énoncés produits à l’oral, elle peut fournir l’occasion de s’interroger sur les caractéristiques de la langue écrite (ponctuation, connecteurs, complexification des énoncés, synonymes…). La trace écrite est toujours élaborée en classe. Le travail personnel : Il s’agira d’exiger que le lexique et expressions nouvelles, contextualisés par la trace écrite qui a reconstruit le sens du support, soient appris par cœur, et que l’entraînement soit précisé via une tâche explicite comme une prise de parole en continu par exemple. Le travail personnel peut aussi être l’occasion, via une tâche précise, de construire une expression écrite plus structurée pour laquelle les critères de réussite sont ceux d’une langue écrite de qualité: lexique riche (absence de répétitions, synonymes, niveau de langue adapté), syntaxe correcte et formes verbales typiques de l’écrit, mots de liaison, mise en page (dans le cas d’une lettre par exemple). Quelques mots-clés, expressions utiles, rappels méthodologiques peuvent être fournis et consignés dans le cahier afin d’aider l’élève à réaliser la tâche demandée.