Au jour de la Toussaint, toutes les portes sont ouvertes : porte de la
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Au jour de la Toussaint, toutes les portes sont ouvertes : porte de la
Au jour de la Toussaint, toutes les portes sont ouvertes : porte de la mort à la vie, porte de la vie éternelle, porte de l’amour… toutes les portes sont ouvertes parce que le Père veut rassembler tous ses enfants pour une seule louange : c’est « cette foule immense que nul ne pouvait dénombrer » dont nous parle St Jean dans l’apocalypse, la grande assemblée de tous les saints, ceux d’autrefois, ceux d’hier, ceux d’aujourd’hui, même nous nous sommes invités, pour la part de sainteté que le Seigneur a semé en nous… Et c’est même au nom de cette invitation à la fête que nous avons pris le soin de nommer tous ceux qui nous ont quittés cette année, notre foi profonde et notre amour pour eux nous disent qu’ils sont eux aussi dans cette foule immense qui réunit aujourd’hui le ciel et la terre. Invités, conviés, à sa manière St Jean nous le rappelle dans cette phrase qui nous va droit au cœur : « voyez quel grand amour nous a donné le Père pour que nous soyons appelés enfants de Dieu ! ». Alors oui, en ce jour de Toussaint nous pouvons reprendre à notre compte cette longue incantation de Jésus « Heureux, bienheureux… », heureux sommes-nous d’être rassemblés autour de celui qui nous aime, qui nous appelle, qui nous fait vivre… pour la seule raison que c’est notre Père. Heureux, bienheureux… L’amour du Père, le Père, source de tout amour… voilà la seule chose qui nous rend heureux, véritablement heureux au plus profond de nousmêmes, un amour qui nous vient du Père, un amour qui s’adresse à nous, rien qu’à nous, et c’est cet amour-là qui nous fait vivre, la certitude que nous sommes aimés au-delà même de tous nos désirs. Heureux, bienheureux… Heureux, bienheureux sont-ils aussi là-haut près du Seigneur, ceux qui nous ont précédés, ceux que nous avons aimé et que nous aimons encore, ceux pour qui nous avons prié … Heureux, bienheureux… Je ne vous redirai pas la litanie des bienheureux, les pauvres, les affamés, les désolés, les esseulés… tous ceux-là dont Jésus dit qu’ils sont heureux, bienheureux… Vous savez, il y a ce texte tout simple qu’on peut recomposer chaque jour, « l’enfant que je préfère… », un texte sorti tout droit du cœur de Dieu, il n’y a qu’un cœur de Père, justement, pour trouver ces mots. L’enfant que je préfère, dit Dieu, c’est celui qui est malade parce que je peux rester auprès de lui et le soigner… L’enfant que je préfère, dit Dieu, c’est celui qui a faim parce que je peux lui préparer à manger… L’enfant que je préfère, dit Dieu, c’est celui qui pleure parce que je peux le consoler… Vous voyez, vous pouvez chaque jour recomposer la litanie de l’amour de Dieu, et c’est si bon, c’est si bon de se savoir aimé ! Et vous savez ce qu’il y a derrière tout cela ? Peut-être n’y avez-vous pas pensé, vous savez pourquoi Dieu vous aime ? Dieu ne nous aime pas parce que nous sommes parfaits, Dieu ne nous aime pas parce que nous sommes riches, Dieu ne nous aime pas parce que tout va bien pour nous, Dieu ne nous aime pas parce que nous avons réussi notre vie matérielle… Vous savez ce qu’on dit : « il vaut mieux être jeune, beau, riche et en bonne santé que vieux, laid, pauvre et malade ! » L’amour de Dieu retourne les valeurs, l’amour de Dieu nous aime dans nos faiblesses, nos manques, nos pauvretés, là où nous sentons bien que nous avons besoin de lui. L’amour de Dieu est un appel vers plus de bonheur, et l’amour de Dieu est une réponse à notre confiance. Heureux, bienheureux… Apprenons à nous aimer comme Dieu nous aime, c’est lui notre modèle, et c’est de lui que nous recevons tout, à commencer par notre propre vie… et à propos de vie, n’attendons pas la vie éternelle pour vivre, c’est ici et maintenant que la vie nous attend, et c’est urgent de nous y mettre…