Rencontre régionale - Pays et Quartiers d`Aquitaine

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Rencontre régionale - Pays et Quartiers d`Aquitaine
Rencontre régionale
Les professionnels du développement local et territorial
en Aquitaine :
Restitution de l'enquête menée en 2012 par PQA
COMPTE-RENDU
Mardi 9 octobre 2012 <10h-12h30>
Aquitaine Cap Métiers, Bordeaux
// Introduction
Etaient
invitées
des
personnes
d’horizons
divers pour apporter leurs témoignages et
éclairages : Violaine Pauline, Responsable du pôle
Développement Durable du Territoire à la Ville
d’Ambarès-et-Lagrave, Gilles Testud, président de
l'AADELA*. Anne Carton, responsable de la PlateForme régionale développement rural RhôneAlpes, Claude Janin, enseignant-chercheur à
l'Institut de géographie alpine de Grenoble,
Hélène Schwartz, présidente de l'UNADEL*, Sylvie
Rebière-Pouyade, présidente de l'IR-DSU et de
l'APADSU*.
Dans un contexte de mutation des politiques
publiques et d'évolution des métiers ddu
développement
local,
Pays
et
Quartiers
d'Aquitaine, centre de ressources régional sur le
développement territorial, a décidé de donner la
parole aux professionnels du développement pour
mieux
connaître
leurs
formations,
leurs
compétences, leurs conditions de travail, les
difficultés qu'ils peuvent rencontrer, et leurs
besoins d'accompagnement éventuels.
Au-delà, l'ensemble des participants, en partant
de leurs expériences professionnelles, ont pu
rappeler leurs parcours, parfois atypiques et
dresser un constat en regard de l’étude réalisée
par Astrid Gavard. L’idée était de poser la
question des évolutions et des perspectives du
métier d’agent de développement.
Pour mener à bien ce travail, PQA a confié la
réalisation d'une enquête sur les professionnels
du développement local et territorial en
Aquitaine à Astrid GAVARD, étudiante en master
2 "chargée d'études et de développement local"
à l'université de Brest.
L'objet de cet travail était de faire un état des
lieux régional des profils, parcours et conditions
de travail des professionnels du développement
local et territorial aquitains, afin de mettre en
lumière les spécificités de ces métiers et
envisager leur évolution.
Les intervenants et participants se sont
accordés sur les conclusions de l’enquête « rien de nouveau sous le soleil !» dixit
Hélène Schwartz - qui corroborent les
résultats d'autres travaux menés au niveau
national et dans d'autres régions même si
l'analyse des évolutions du métier, leurs
causes et les changements à opérer ont fait
débat.
La mission a été encadrée par un comité de
suivi associant notamment des partenaires
universitaires et des professionnels de terrain,
l'AADELA
(Association
des
Agents
de
Développement Local Aquitains) et l'APADSU
(Association des Professionnels Aquitains du
Développement Social Urbain).
Après une phase d'entretiens exploratoires, une
enquête par questionnaire a été lancée du 12
Juin au 16 Juillet 2012 et a permis de recueillir
le témoignage de 142 professionnels. Ces
premiers éléments nous ont permis de dresser
un état des lieux des professionnels du
développement territorial en Aquitaine.
PQA a organisé le mardi 9 octobre dans les
locaux de Aquitaine Cap Métiers une
rencontre destinée à présenter les principaux
résultats de l'enquête.
Cette rencontre comportait une présentation des
résultats de l'enquête par Astrid Gavard, suivie
d'un temps de débat collectif.
- 2 -
// Les professionnels du développement
local et territorial en Aquitaine : qui
sont-ils / qui sont-elles ?
formation. Ceux qui ont pu développer une
expérience de terrain sont plus satisfaits de leur
formation initiale que ceux qui n'ont pas pu en
bénéficier. Appréhender la réalité du terrain
influe
donc
sur
l’acquisition
des
compétences.
L'état des lieux régional réalisé par PQA
s'est déroulé en deux temps :
− la conduite d'entretiens exploratoires
auprès d'un échantillon de professionnels
identifiés, afin de repérer les principales
problématiques et spécificités – en vue
d'établir le questionnaire
− la conduite d'une enquête à l'échelle
régionale, sur la base d'un questionnaire
diffusé sur le site internet de PQA, ainsi
qu'auprès des principaux réseaux de
professionnels (AADELA, APADSU...). 149
réponses été recueillies, 142 ont pu être
traitées, soit un taux de réponse de
21,5 %.
La majorité des agents interrogés ont suivi une
formation professionnelle continue, que ce soit
sur la méthodologie de projet ou sur des
thématiques spécifiques.
> Parcours professionnel : une insertion assez
rapide
Les personnes ayant répondu disent avoir trouvé
leur premier emploi assez rapidement (entre 1 et
6 mois), via les offres d'emploi ou en s'appuyant
sur leurs réseaux...
> Conditions d'exercice : une précarisation du
métier assez forte
Remarque : La limite de l'étude est qu'elle repose
sur des témoignages de volontaires. Néanmoins,
même si les résultats ne sont pas représentatifs
de l’ensemble de la profession, ils permettent d'en
dégager les grandes tendances.
Ce sont les structures intercommunales qui
accueillent
en
majorité
ces
emplois,
qui
connaissent un bon taux de recrutement. Ceci
dit, il faut mettre cela en perspective avec les
générations d’emplois aidés qui concourent à des
grandes vagues de recrutement suivant les
périodes.
Les témoignages de professionnels apportés lors
de la rencontre du 9 octobre sont venus
corroborer les résultats de l'enquête.
On note également un turn-over assez faible
en Aquitaine sur ces postes (comparativement
aux régions du Nord ou de la région parisienne
par exemple) ; on assiste à une stabilisation de
l’emploi dans le domaine.
> Profil-type : femme de moins de 35 ans très
diplômée
Un premier constat est celui de la diversité des
professionnels en poste en Aquitaine.
Le
profil-type
de
l’agent
de
développement aquitain est celui d’une femme
de moins de 35 ans,
disposant d’un haut
niveau d’études (au moins bac +5), et plutôt
engagée dans sa vie personnelle (association).
> Parcours de formation :
l'expérience du terrain
l'importance
Mais cela est à contrebalancer avec un statut
fragile pour la moitié des professionnels. En
effet, 7 professionnels sur 10 sont en CDD
(contractuels de la fonction publique), les moins
de 35 ans étant les plus concernés.
de
Au niveau des rémunérations, on note une
augmentation du salaire avec l’âge ; les titulaires
restent mieux rémunérés que les contractuels.
La majorité des professionnels ont un niveau de
qualification Bac + 5 et plus, obtenu dans les
universités d'Aquitaine (notamment Bordeaux 3 et
4), dans les spécialités « aménagement et
développement local ».
La crainte partagée
précarisation de ce
baisse des salaires,
de contrat utilisés par
Ils disent avoir été confrontés au terrain pendant
leurs études via les stages et les interventions
de de personnes en poste dans le cadre de la
- 3 -
est la tendance à la
type d’emploi et à une
notamment due aux types
les collectivités.
> Métiers et compétences : un métier polyvalent
aux contours parfois flous
Leurs besoins de formation continue vont vers la
conduite
et
ingénierie
de
projet
et
la
communication.
La terminologie diffère en fonction des
structures pour les appellations de poste, ce
qui ne rend pas très lisible le métier d’agent
de développement.
Les professionnels s'inquiètent surtout pour
la pérennité et la stabilisation de leur emploi
dans un contexte incertain. Comme le note Gilles
Testud, « l'entrée dans l'emploi a été souvent
liée à la création de dispositifs et de politiques
publics. Le contexte financier actuel entraîne un
resserrement des champs d'intervention des
collectivités, et donc une diminution des
recrutements ».
Au niveau des intitulés de poste, 4 professionnels
sur 10 sont « chargés de mission » : c’est
l'intitulé le plus utilisé parmi ceux mentionnés. Ce
titre masque néanmoins une grande diversité
d'objets d’intervention.
On note ainsi une grande polyvalence du
métier, entre interventions sur des thématiques
générales (développement rural, politique de la
ville, développement durable, cohésion... ) et
expertise
(fonds
européens,
développement
économique, urbanisme, observation...). Cette
polyvalence se traduit également par les missions
et activités exercées, qui vont de la conception
de projets à l’animation de réseau, en passant la
gestion administrative et financière.... Les missions
varient en fonction des postes occupés.
Les compétences nécessaires pour ce métier
sont à la fois organisationnelles et techniques.
L'exemple de Rhône-Alpes
Dans le cadre du programme de recherche PSDR
INGETERR,
la
plate-forme
régionale
de
développement rural (Cap Rural) développe un
programme de formations et de publications pour
répondre au mieux aux besoins et attentes des
agents de développement. La région Rhône-Alpes
en recense environ 1.200 pour les 550
employeurs que sont les EPCI, consulaires,
associations…
Le centre de ressources a réalisé en 1999 puis
en 2009, une enquête auprès des professionnels
du développement local rhonalpins.
Les constats observés en Rhône-Alpes sont
de même nature qu'en d'Aquitaine, que ce
soit pour les compétences, la fonction, le statut.
On note néanmoins un turn-over qui reste
encore important avec une fragilité des emplois,
et des CDD plus nombreux… mais peut-être que
le côté urbain de l’étude en Aquitaine fait varier
les résultats par rapport à ceux de Rhône-Alpes
concentré sur le rural.
Une chose est soulignée : il y a de moins en
moins de formation continue en Rhône-Alpes.
Enfin, on commence à voir les effets en RhôneAlpes du regroupement des EPCI en termes
d’emploi,
avec
un
rétrécissement
des
opportunités.
En ce qui concerne la formation, il y a 3 pôles
universitaires en Rhône-Alpes. On assiste à peu
de mobilité dans l’accès à l’emploi, les jeunes
diplômés restent dans la région, avec un emploi
souvent en lien avec le premier stage.
Les métiers du développement local sont
donc à la fois des métiers de type
« administratif »
et
des
métiers
de
« terrain », même si parfois les tâches
administratives semblent prendre le pas sur
les activités de terrain...
Cette diversité nécessite le déploiement de
compétences larges et diversifiées, à la fois
techniques,
relationnelles,
organisationnelles,
d'analyse et de compréhension.... mais également
de créativité et d'innovation !
> Difficultés, besoins et attentes :
De manière unanime, les professionnels interrogés
expriment des difficultés dans l’exercice de leurs
missions
Ils relèvent un manque de compétences et
de connaissances, notamment sur les activités
de gestion administrative et financière (surtout
sur les fonds européens) et les questions
juridiques (code des marchés publics).
Ils rencontrent également des difficultés pour
travailler en transversalité au sein des structures.
- 4 -
Témoignage de Violaine Pauline, Directrice
de Pôle à Bassens (33) (36 ans – bac + 5) :
Son parcours se caractérise par un passage de
l'Etat à la collectivité territoriale, et du passage
d'une thématique spécifique « DSU » à une
mission plus large, en matière de développement
durable. Le métier est néanmoins resté le même,
avec quand même plus de terrain et moins de
procédures. Elle souligne l’importance de la
transversalité pour conduire des projets, même si
aujourd’hui travailler ensemble semble être rentré
dans les mœurs, et même si la question de
« faire plus » pour certains territoires en
Politique de la Ville fait toujours débat.
//
Le
métier
d’agent
de
développement : constats, évolutions et
perspectives
> Des métiers « ovni » et hybrides
Le métier d’agent de développement, regardé
comme un « ovni », est souvent mal connu.
C’est un métier aux contours flous : les agents
de développement local sont des « spécialistes
de la généralité », comme le dit Hélène
Schwartz.
Les collectivités territoriales ont un rôle de
plus en plus important dans la mise en
œuvre des projets de territoire, qui exigent de
faire appel à des compétences et des domaines
qu'elles n’avaient pas l’habitude de gérer. En
effet,
c’étaient
les
associations
qui
traditionnellement travaillaient sur ces champs-là.
Les élus et les acteurs ont dû alors apprendre
de
nouveaux
référentiels,
« c’est
un
bouleversement ! ».
Témoignage de Gilles Testud, président de
l’AADELA et Chef de projet du Landes Nature
Côte d'Argent :
Celui-ci a effectué tout son cursus universitaire
et professionnel dans la région. Il a débuté en
tant que contractuel pour devenir titulaire
aujourd'hui. Il confirme « qu'on apprend sur le
terrain et que la faculté à réfléchir, analyser et
concevoir, issue de la formation initiale nous sert
après ! ». Selon lui, ce métier nécessite un
apprentissage continu qui s’effectue tout au long
de la carrière professionnelle, la base initiale
étant importante car elle permet d'acquérir une
méthodologie et de façonner des capacités
d’analyse
et
de
compréhension.
L'AADELA
constitue un lieu d'échanges entre professionnels,
dans le cadre de rencontres, voyages d'études.
Malgré la multiplication des réseaux thématiques,
le travail de l'AADELA reste la défense du métier
d'agent de développement local.
La mise en place des « territoires de projet »
a entraîné l’émergence d’une hybridation de
métiers entre la Fonction publique – caractérisée
par la normalisation des métiers et la définition
de poste précis – et une culture du
développement
local
qui
travaille
sur
la
mutualisation
et
la
capitalisation
de
connaissances, de savoir-faire, dans une logique
d'adaptation et de diversité dans l'action.
Le professionnel du développement local a dans
ce contexte une fonction pivot pour une équipe
qui travaille de manière transversale et qui a une
approche globale au sein d’un territoire, qu’il soit
urbain ou rural.
Le PSDR - Programme sur le développement
régional conduit avec l’association de l’INRA, de
l'IRSTEA (ex-Cémagref) et d’autres associations
régionales sur les espaces ruraux et péri-urbains
- s'est attelé à essayer d’y voir clair sur les
notions employées, pour définir de manière plus
précise l’ingénierie territoriale. Il s'avère en effet
nécessaire de travailler sur la sémantique.
L’animation territoriale, comme l'a rappelé
Gilles Rey-Giraud (Etd), comprend l'ingénierie de
projet et l’ingénierie technique. Travailler dans le
développement
local,
c’est
faire
travailler
ensemble tous les acteurs et les différents
métiers pour éviter la perte de multidisciplinarité.
C'est lutter contre le risque d'isolement des
agents de développement local ou la tendance à
l'unification des profils.
>> Consulter les résultats complets de
l'enquête sur le site de PQA :
www.aquitaine-pqa.fr
Face à cela, les professionnels les plus jeunes
sont parfois en difficulté vis-à-vis de leur emploi,
- 5 -
car « faire du développement » ce n’est pas
uniquement mettre en place des dispositifs. Ce
n'est pas non plus ne faire « que du terrain ».
Il s'agit par conséquent de trouver les bons
formats et contenus de formation.
> L'importance des réseaux
D'où
la
nécessité
pour
les
futurs
professionnels d'avoir la connaissance du
large panel de métiers possibles.
« Le métier s'apprend aussi auprès des pairs »,
précise Sylvie-Rebière-Pouyade.
Le constat fait sur l’isolement de certains agents
de développement, et leur besoin de formation
en continu, a mis sur le devant de la scène le
rôle des réseaux professionnels organisés,
régionaux comme nationaux, et des structures
d'appui comme les centres de ressources.
Ces réseaux et centres de ressources ont
vocation à créer des liens entre professionnels
mais aussi à favoriser la diffusion de savoir-faire,
la compréhension des enjeux et des contextes et
l’échange d’expériences. Ce sont aussi des lieux
d'appropriation
d'une
déontologie
professionnelle partagée.
> La formation au cœur des métiers
Il y a consensus pour dire que la formation est
au cœur du métier et de son évolution.
Sylvie Rebière-Pouyade (APADSU / IRDSU) note
ainsi que « la multiplication des formations aux
intitulés
divers
rend
difficile
leur
compréhension ».
Les études supérieures et les temps de
formation
professionnelle
sont
complémentaires : tandis que la formation
initiale fournit les connaissances « de base » et
les « clés pour apprendre », la formation
continue offre la capacité à évoluer, à s'adapter
aux changements.
Il faut néanmoins veiller à avoir plus de
« terrain » dans le contenu des masters
proposés dans le supérieur, tout en ayant des
actions incitatives pour permettre aux agents de
se
former
tout
au
long
de
leur
vie
professionnelle.
On constate pourtant que la formation continue
se dégrade pour les agents de développement
car les employeurs sont parfois peu enclins à
autoriser la reprise d’un cycle de formation.
Par ailleurs, les femmes semblent moins se
mobiliser dans la formation continue et les
réseaux. L'IR-DSU va d'ailleurs mener un travail
sur ce sujet.
Par
ailleurs,
Hélène
Schwartz
souligne
l'importance de la mixité générationnelle au
sein des équipes, qui devraient regrouper des
professionnels expérimentés, qui « savent ne plus
faire n'importe quoi ! », pour apprendre aux plus
novices à se positionner, à « savoir-être ».
> Des métiers compliqués... mais exaltants
On peut noter que ce métier pâtit depuis
longtemps d’un manque de reconnaissance au
niveau des employeurs. D'où cette impression de
« malaise », de « fragilité », parfois qui ressort
dans les propos des professionnels.
Ainsi, ce sont des métiers que l'on a du mal à
expliquer. Des métiers où on peut se sentir
« rincé », « mal utilisé », compte tenu du poids
des structures, du politique, de la relation parfois
difficile avec l'élu, de la complexité de la
mobilisation du partenariat, du passage de l'idée
au projet.
Chaque formation a un rôle particulier. Les
compétences
recouvrent
les
connaissances
acquises, la capacité de mobiliser ses ressources,
avoir une légitimité pour agir et être en situation
d’agir.
Ce sont des métiers on l'on peut aussi devenir
un peu « schizophrène », comme le note Benoît
Cruège, issu de monde agricole et aujourd'hui
chef de projet Politique de la ville à Lormont.
Entre le professionnel militant et l'élu qui devient
plus compétent, il y a parfois de quoi créer de
la confusion. Et entre l'injonction à être créatif et
le contexte juridique touffu, il y a de quoi être
perdu.
La question qui se pose est : comment toutes
les formations qui fleurissent peuvent-elles
confronter les jeunes à la difficulté du terrain
malgré des connaissances très intéressantes ?
Par ailleurs, entre la formation de 1 à 2 jours et
le cycle universitaire de 9 mois, il n’y a pas de
choix intermédiaires.
- 6 -
Mais « c'est inhérent au métier, ce qui fait aussi
son intérêt, relever des défis, manier la
complexité et résoudre des difficultés dans un
contexte de contraintes fortes » comme le
rappelle Marc Gastambide.
premier semestre 2013 pour ouvrir le débat plus
largement.
> en savoir plus :
http://www.unadel.asso.fr/news/index.php?
id_news=558
> Retrouver le sens du métier
Pour aller plus loin :
Il y a un enjeu, et c'est l'objectif des travaux
exploratoires menés dans le cadre du PSDR
Rhône-Alpes, à éclaircir les liens entre
l’ingénierie et le développement territorial.
PSDR // Les résultats des travaux menés dans
le
cadre
du
PSDR
Rhône-Alpes
sont
accessibles dans
un
ouvrage
disponible
L'ingénierie, signe d'intelligence territoriale ?
de
Claude
Janin,
Eric
Grasset,
Dany
Lapostolle
et
Elise
Turquin,
Editions
Economica, 2011 - et dans la publication d’une
revue
« Regards
croisés »
qui
vise
à
accompagner les agents dans leur métier
> http://www.caprural.org
> http://www.psdr-ra.fr/spip.php?rubrique92
L'ambition et l'éthique doivent être remis au
cœur du projet, et il faut expliquer la production
du
sens,
pour
permettre
à
l’intelligence
territoriale de se mettre en place.
Pour
réussir
à
monter
un
projet,
les
professionnels ont besoin d’être au clair sur leur
motivation et la valeur qu’ils donnent à leur
métier.
La valeur du sens s’apprend auprès des pairs…
Un professionnel doit pouvoir s'inscrire dans un
réseau, trouver un point d'appui, un espace de
ressources (voire de « ressourcement »), se
former, pour avoir les clés de lecture du
territoire et des acteurs locaux, enfin être en
capacité
de
proposer
une
vision
du
développement territorial.
IR-DSU // Les actes de la 7ème Journée
nationale des professionnels du développement
social urbain qui s'est déroulée le 23 mars
dernier à Metz sur le thème "Quelles équipesprojet pour les Politiques de la Ville de
demain ?" ont été publiés dans un supplément
de la revue la Gazette des communes
> http://www.irdsu.net/Quelles-equipes-projetpour-les
Il s'agit de comprendre à la fois le « sens du
lieu d'exercice » et le « sens de son propre
parcours ».
L'important
c'est
d'être
déterminé,
d'avoir
confiance,
et
cela
ne s'acquiert qu'avec
l'expérience.
Ainsi, « petit à petit, avec modestie, on peut
prendre sa place et saisir les opportunités »,
rassure Gilles Testud.
UNADEL // L’Unadel a pour vocation de croiser
les regards autour du développement. La
plateforme multipartenaires s’est emparée des
questions liées à ce métier avec la création d’un
référentiel. La préoccupation aujourd’hui est de
définir le développement : pour cela un travail
est en cours sur des scénarii.
> http://www.plateforme-metiers-dvt.org
ETD // S’appuyant sur ses travaux récents, Etd
a réalisé une note d’interpellation des acteurs
publics, "Ingénierie territoriale : à question
technique, réponse politique", consacrée à
l’ingénierie territoriale. Le plus souvent traitée
sous un angle technique à l’échelle de chaque
niveau de collectivité, cette question appelle une
approche coordonnée sur l’ensemble des maillons
de la chaîne. Ce qui en fait un sujet
éminemment politique. Destinée à tous les
niveaux de collectivités, cette note porte
l’ambition d’accompagner les élus dans cette
nécessaire transition
> http://www.projetdeterritoire.com
Au-delà, des questions sont en suspens :
−
De quel développement local parle-t-on ?
−
Quel appui à l'ingénierie ?
−
L’Europe
peut-elle
apporter
des
perspectives de changements ?
−
Quel apport de la recherche à la
compréhension et au développement de cette
ingénierie ?
−
En guise de perspective et d'ouverture, Le
Collectif Ville Campagne et l'UNADEL se font
l'écho d'un projet de rencontre nationale des
développeurs qu'ils souhaitent proposer au
- 7 -
Janvier 2013
Pays et Quartiers d'Aquitaine
Centre de ressources régional sur le développement territorial
37 rue du Général Larminat CS 800 37
33001 Bordeaux Cédex
T : 05.56.90.81.00 / F : 05.56.90.81.01
mél : pqa@aquitaine
http://www.aquitaine-pqa.fr