Culture25 - Rootwords
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Culture25 Tribune de Genève | Jeudi 13 mars 2014 Cinéma «Je ne crois pas être une bonne actrice. J’ai l’impression que ça ne sonne pas juste» Keith Richards tient la plume Polanski bien payé Drew Barrymore Comédienne peu sûre d’elle PAUL HACKETT/REUTERS Livre pour enfants FREDERICK M. BROWN/AFP Elle a dit Keith Richards va sortir un livre pour enfants en septembre. Le légendaire guitariste des Rolling Stones va se référer à sa jeunesse, quand son grandpère était lui-même musicien dans un petit groupe. Avec 1,3 million d’euros pour filmer La Vénus à la fourrure, Roman Polanski a été le cinéaste le mieux payé de France en 2013. Festival Caribana dégaine le gros son du rock Les Pixies seront à Crans-près-Céligny, du 4 au 8 juin Boris Senff Après un premier coup d’éclat rock annoncé à la fin de l’an dernier — la venue de The Queens of the Stone Age — Caribana déroulait hier les autres noms d’une programmation qui prendra ses aises à Crans-près-Céligny du 4 au 8 juin prochain. Les amours rock du plus précoce des open airs ne se démentent pas avec l’accueil, dès la soirée d’ouverture du mercredi, des Pixies, fameux groupe inspirateur de Kurt Cobain et donc du grunge. Seul rescapé de la formation originale, Francis Black devrait assurer la friture sonique pour tous les nostalgiques qui ne verront pas sur scène la bassiste Kim Deal, qui abandonnait la partie en juin dernier. Le même soir, décidément un brin nostalgique, les héros (et vétérans) du ska espagnol Ska-P raviveront la flamme alternative et bondissante. Le jeudi, outre les hommes de Josh Homme des Queens déjà cités, la grande scène recevra Kodaline et Miles Kane, honnêtes représentants pop rock britanniques. Vendredi, Caribana change la couleur de son drapeau et passe au tout rap avec Youssoupha, Français qui a le vent en poupe, et IAM, éternelle idole du hip-hop francophone. L’Anglaise Jessie J complète cette affiche par une approche plus pop et R&B. La soirée du samedi se conclut avec la star helvétique du moment, un Bastian Baker plébiscité de tous — de toutes surtout — et récoltant les «Awards» comme champignons en forêt. Lucky boy! Pour rival, il devra compter avec la pop de Tom Odell, à peine plus Dans le domaine des Lombard, le peintre prend le pas sur la rock star Les amours rock du plus précoce des open airs ne se démentent pas avec l’accueil des Pixies. M.HALSBAND Des Genevois à suivre U Passage de choix pour les groupes en devenir, Caribana soigne chaque année son affiche helvétique. Après le rock vintage de The Animen l’été passé, le festival servira en juin prochain — outre les déjà fameux genevonyonnais Aliose (5 juin) — trois formations issues de la Cité de Calvin. The Crags (5 juin), ce sont cinq garçons robustes sculptant un rock garage parsemé de brit pop et de punk, un flot de claviers brûlants en sus. Rootwords (6 juin), un petit gars d’origine zambienne bourré d’énergie, rappe en anglais avec un orchestre groovy, entre funk et reggae. Après avoir donné de la voix pour Bastian Baker et Stevans, il livre son premier album, The Rush, le 28 mars. Quant à Kadebostany (7 juin), c’est le projet electro balkanisant en pleine montée de popularité grâce à Pop Collection, deuxième album tout en cuivres enflammés, beats carrés et chant suave. F.G. Exposition Serge Cantero et Francisco Sepulveda invitent à une évasion dans l’imaginaire Contrôle qualité Peter Doherty montre ses peintures à Conches Exposition âgé que le Romand, et le folk de Passenger. Sur la petite scène, quelques bonnes surprises sont à repérer comme le rock de Blood Red Shoes (mercredi), la pop des Romands d’Aliose (jeudi), qui pourront partir à la rencontre d’un public touffu, et l’ancien manitou du reggae Max Romeo (samedi) qui devra prouver qu’il en a encore sous les dreadlocks. Le dimanche est encore et toujours dévolu à la jeunesse et aux (jeunes) parents qui devront se remettre de tant de soirées lacustres. Caribana Festival, du 4 au 8 juin, Crans-près-Céligny. Infos: www.caribana-festival.ch La Ferme de la Chapelle explore l’envers du miroir En ressortant de l’exposition L’envers du miroir à la galerie de la Ferme de la Chapelle, on aura forcément des images plein la tête. Plus ou moins agréables, d’ailleurs. Car les peintures de Serge Cantero et Francisco Sepulveda ont en commun une approche onirique qui peut se révéler perturbante. «Serge Cantero ne s’interdit rien, autant au niveau de la composition que de la couleur, explique Muriel Bain, assistante à la galerie. Il part à l’aventure sur la toile, évoquant des éléments de sa vie, de ce qu’il a vu ou entendu.» En résultent des peintures dans la veine surréaliste, tantôt labyrinthes juxtaposant personnages, ob- La star expose ses toiles au Rural, à Conches. NICOLAS LIEBER «Le passeur d’âmes» de Francisco Sepulveda. FRANCISCO SEPULVEDA jets et formes abstraites, tantôt portraits mélancoliques sur fond de paysage. Mais l’artiste lausannois refuse d’expliquer les multiples éléments qui se mêlent dans ses œuvres. «Chacun se racontera sa propre histoire», estime la galeriste. Les visiteurs les plus attentifs repéreront tout de même des clins d’œil à des œuvres célèbres, telles Le Christ jaune de Gauguin ou la Pietà de Michel-Ange. «Chez Francisco Sepulveda, on est plus dans la sobriété et dans les mythes universels», observe Muriel Bain. Ces figures mystérieuses au regard vide, évoquant des masques africains ou précolombiens, se déclinent sous forme de peintures, sculptures et gravures. Le Chilien mélange allégrement les techniques et les effets, avec beaucoup de créativité. Chaque estampe, en particulier, acquiert un caractère unique lorsque l’artiste retouche les tirages à la main. Avec toujours une grande force graphique, apportée par la stylisation des formes, la répétition de motifs ornementaux ainsi que le contraste entre les aplats et les volumes. Très intrigant. Muriel Grand «L’envers du miroir», jusqu’au 30 mars à la Ferme de la Chapelle, 39, rte de la Chapelle, du ma au di de 14 h à 18 h. Tél. 022 342 94 38, www.fermedelachapelle.ch Ils étaient une centaine à l’attendre jeudi dernier à l’occasion du vernissage de son exposition à Conches, dans l’ancienne étable rénovée jouxtant la propriété des Lombard. Au premier étage, entre les toiles de Peter Doherty, le groupe leSpark, habitué à faire les premières de ses concerts, s’est produit comme prévu. Les petits-fours étaient au rendez-vous. Mais la star, sans grande surprise, s’est montrée insaisissable. Il devait être en route, puis on se savait plus très bien, probablement arrivé à son hôtel. Peut-être qu’il serait disponible le lendemain? Finalement, il est apparu au Rural tôt samedi matin. Il a ramené de nouvelles peintures, encore fraîches, de Berlin, modifié légèrement l’accrochage, et est reparti, un peu comme il était arrivé. «Il s’est montré disponible, en forme. Il a quelque chose de doux, d’aérien dans sa manière de se déplacer, et cette élégance très british», commente France Lombard. La maîtresse des lieux, qui a transformé cet espace privé en galerie pour l’occasion, a acquis une de ses fameuses Blood Paintings — œuvres peintes avec son sang — il y a quelques années. L’an dernier, elle rencontre à Paris Géraldine Beigbeder, cousine de Frédéric, écrivaine et curatrice, qui y organise une exposition de Doherty destinée à tourner. Elles s’accordent pour la faire passer par Conches. Sur les toiles récentes de la rock star, qui expose régulièrement depuis 2008, le sang a été remplacé par des teintes douces. Les traits, fulgurants, sont assurés, les visages à peine esquissés, il y a des coulures, des chapelets réalisés au spray à l’aide de chablons et des phrases tracées au crayon. «C’est un artiste complet, toujours en train de créer. Il écrit un poème, qui va lui inspirer une chanson, il prend sa guitare, et quelques notes peuvent entraîner un tableau», explique Géraldine Beigbeder. Le poète laisse transparaître des arabesques floues, une forme de nostalgie. «Oui, il est nostalgique d’une époque romantique. Il écrit avec une plume, adore les salons littéraires, les antiquités. Mais c’est à la fois quelqu’un de très gai, de dynamique, qui peut être difficile à saisir. Il n’est pas rare que ses pensées contradictoires s’entrechoquent.» Anna Vaucher «Flags from the Old Regime» Jusqu’au 22 mars, du ma au sa de 12 h à 19 h, 203, rte de Florissant. Dès 1800 francs. Découvrez la galerie de photos sur www.doherty.tdg.ch/ PUBLICITÉ PHILIPPE ROCH DÉDICACERA SON LIVRE «LE PENSEUR PALÉOLITHIQUE» LE VENDREDI 14 MARS DE 17 H À 18 H 30 CHEZ PAYOT RIVE GAUCHE © D.R. Payot Libraire 16, rue du Marché 1204 Genève Tél. 022 319 79 40