Mise en page 1 - Écho du Pas-de

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Mise en page 1 - Écho du Pas-de
www.echo62.com
Juillet-août 2014- no
146
• ISSN 1254-5171
p. 18-19
Photo Christian Defrance
Quand qu’ches
glin·nes
alles mettront
des maron·nes !
p. 20
Photo © drsg98 - Fotolia
Michel Dagbert, président
du conseil général
p. 23
Photo Philippe Vincent-Chaissac
On va couper les blés
L’ÉTÉ DES OT
Notre dossier pages 16-17
Office de tourisme de Boulogne-sur-Mer - Photo Jérôme Pouille
Globe de cristal pour Garcia Pinto
360°
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L’Écho du Pas-de-Calais no146 – Juillet-août 2014
s
Le Défi Internet 62
a quinze ans
Championnat du monde
de billes sur sable
Pour sa quinzième édition, le
Défi Internet 62, qui permet
aux élèves des écoles primaires
et des collèges de mieux appréhender l’informatique et leur
département, a réuni quelque
181 classes et un total de 4 156
écoliers dont les gagnants,
douze classes, ont participé le
mercredi 18 juin à une journée
de détente à la base d’Olhain. À
l’issue de la grande récréation
qui leur était offerte, en présence de Françoise Rossignol,
vice-présidente du conseil
général, les plus perspicaces
ont été récompensés. Premiers
prix (tableau blanc interactif
fixe avec netbook) : CM1 de
l’école Jacques-Prévert de
Licques, CM1/CM2 de l’école
primaire publique de Penin,
CM2 de l’école du Sacré-Cœur
d’Aire-sur-la-Lys, classe de 6e
du collège Denis-Diderot de
Dainville.
Voir aussi sur
www.echo62.com/actu3789
Le n°147 de septembre sera distribué
du 8 au 12 septembre.
LONGUENESSE • Jouer aux billes, un jeu d’enfant ? Pas tout à fait ! Et ce ne sont pas les concurrents de l’étape régionale passée du 10 au 14 juin
au centre commercial des Frais-Fonds à Longuenesse qui diront le contraire. Sur un parcours jonché d’obstacles, de virages et de côtes sculptés dans
le sable et sous les encouragements des clients, les concurrents se sont affrontés à coup de « pichenette » pour être le premier à passer leur bille entre
les poteaux « arrivée ». Finalement James Bal, le seul audomarois encore en course au moment de la finale, a cédé sa place à Eddy Bertrand, un ingénieur en informatique de 24 ans venu lui de Vélizy (Yvelines) ! Prochaine étape le 5 juillet à La Rochelle pour la finale nationale avant la finale mondiale à Berne en suisse mi-septembre.
Les Échos du Pas-de-Calais
BP 40139 – 5, place Jean-Jaurès
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Aire se donne bel air
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sous la responsabilité des annonceurs
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L’Écho du Pas-de-Calais
Ce numéro a été imprimé
à 620 500 exemplaires
Impression IPS, Fouilloy
Photo mairie d’Aire-sur-la-Lys
Directeur de la publication :
Roland Huguet
Directeur de la rédaction :
Philippe Vincent-Chaissac
[email protected] / 03 21 54 35 63
Photo J. Pouille
2
Après la réhabilitation
de l’hôtel de ville, dont la
façade attire les regards,
c’est au tour du beffroi
d’Aire-sur-la-Lys
(XVIIIe), inscrit au patrimoine mondial de
l’Humanité par l’Unesco,
de subir une cure de jouvence. Une première
partie des travaux d’embellissement a consisté à
poser une nouvelle
balustrade en pierre,
identique à celle d’origine, remplacée en 1980
par un disgracieux parapet en béton, et à installer des pots à feu d’une
hauteur de 2,50 m (notre photo). Il sera ensuite procédé sur tout l’édifice
au changement des pierres défectueuses, au rejointoiement des briques et
à un gommage de l’ensemble pour rendre son uniformité au beffroi dont
les travaux devraient être terminés pour fin 2015.
À l’occasion de cette opération d’un coût total de 400 000 €, les Airois,
ainsi que plusieurs entreprises locales ont montré leur attachement à leur
patrimoine puisque dans le cadre d’un appel aux dons et au mécénat,
140 000 € ont été collectés.
La commune d’Aire-sur-la-Lys, qui vient d’obtenir le Ruban du patrimoine (Association des maires de France, Fondation du patrimoine,
Fédération des travaux publics) après la restauration de la salle du
Manège, va poursuivre son programme de réhabilitation avec le Bailliage
en 2015.
Sucré Salé
Toute l’année, deux classes de
4e du collège LangevinWallon de Grenay ont travaillé ensemble sur le respect,
chaque mardi après-midi.
Dans le cadre d’un projet
interdisciplinaire, trois professeurs (arts plastiques, anglais,
sciences physiques) ont donné
leur volonté, leur imagination
et leur temps pour aider les
ados à saisir les bases de la
civilité, de la bienveillance. Ils
ont réfléchi sur l’attention à
l’autre malgré la différence
d’âge, de sexe, de couleur de
peau… Sur l’attention aux
bâtiments. Si chez certains les
habitudes n’ont pas disparu,
chez d’autres, le changement
est éclatant et leur travail
(cahiers, affiches, tee-shirts,
vidéos), emballant. Quand on
sait que le collège est classé en
Rep +, extrêmement prioritaire, l’opération force le respect !
M.-P. G.
Comme d’autres structures culturelles, le théâtre de Béthune
vient de voir sa subvention
amputée. Normal, direz-vous,
en période de crise? C’est ne
rien connaître au mode de gestion autonome qui régit ce
théâtre! Moins de subvention,
c’est moins d’activité, moins de
représentations et par conséquent moins d’autofinancement (82,50 % l’an dernier). À
terme, la ville devra donc
dépenser plus, tandis que les
restaurants auront vu passer
moins de monde! Mais qui
finira par comprendre que la
culture rapporte plus d’argent
qu’elle ne coûte? Sur le plan
national, elle contribue au
Produit intérieur brut français
7 fois plus que l'industrie automobile. Elle compte 870000
emplois – directs -, et permet
souvent aux jeunes non-qualifiés de trouver un 1er job. Ceuxlà mêmes qui, jadis, étaient
embauchés à l’usine. Quand il y
avait des usines.
M.-P. G.
360°
L’Écho du Pas-de-Calais no146 – Juillet-août 2014
Calais
Le 146 à la carte
• • Marck
Wimereux
•
Wierre-Effroy
Saint-Omer
•
•
Boulogne-sur-Mer
Longuenesse
•
•
•
•
Carte Eden 62
Ecques
•
Bourthes
Étaples Beussent
• Racquinghem
Aire-sur-la-Lys
•
•
•
Bourecq
Locon
•
Béthune
•
Marquise
Figurent sur cette carte les communes concernées par les reportages de ce
numéro, ainsi que les chefs-lieux d’arrondissement et les villes autour desquelles
s’articulent les neuf territoires du conseil général.
Vendin-le-Vieil
3
Quand qu’ches glin·nes alles mettront des maron·nes !
Quand les poules mettront des
pantalons
Équivalent de quand les poules
auront des dents c’est-à-dire
jamais ou ce n’est pas demain la
veille.
Variante de la côte: Quante les
glin·nes alles déquindront du
Porté à patins : quand les poules
descendront du Portel à patins,
ou lés glin·nes alles déchindront
du Porté à vélo!
Source: Jean-Marie Braillon
Tapez Urchon pico in lène
dans votre moteur de recherche
•
•
• Loison-sous-Lens
Bruay-la-Buissière
Carvin
Beuvry
Montreuil-sur-Mer
Oignies
•
•
Lens
•
• Saint-Pol-sur-Ternoise
Liévin • •
•
Fresnicourt-le-Dolmen Sallaumines
Hénin-Beaumont
•
•
•
Anzin-St-Aubin
Humières
Retrouvez-les dans ce journal :
•
Aire-sur-la-Lys • p 2
Frévent
•
Ecques • p 8
Anzin-St-Aubin • p. 22
•
Arras
Barly
Arras • p 15, 17, 18, 23, 25 Enquin-surBaralle
Baralle • p 32
Baillons • p 9
•
Étaples • p 25
Barly • p 14
•
•
Enquin-sur-Baillons
•
•
Foncquevillers • p 24
Fresnicourt-le-Dolmen • p 10
Frévent • p 14
Humières • p 20
Lens • p 17,25
Liévin • p 13
Locon • p 21
Loison-sous-Lens • p 21
Longuenesse • p 2
Foncquevillers
Marck • p 6
Marquise • p 16
Saint-Omer • p 8, 22-23
Oignies • p 12
Sallaumines • p. 27
Wierre-Effroy • p 16
Racquinghem • p. 22 Vendin-le-Vieil • p. 23 Wimereux • p 5
•
Idée fixe
Polonais, Marocain, Algérien, Italien… À chacun son chemin…
Pour arriver à un même constat : la différence est source de
richesse collective. Le vide mémoire organisé il y a quelques jours
par l’association Ch’faid à Libercourt permettait à des enfants de
mineurs de déballer les vieux souvenirs que les parents leur ont
légués. Enfouis plus ou moins profondément dans les mémoires,
plus ou moins consciemment aussi, soucieux souvent de se
mettre dans la norme pour ne plus avoir à subir les affronts auxquels les immigrés doivent faire face. Et de constater que c’est
beaucoup plus facile quand on a la « bonne » couleur de peau,
que l’on endosse le « bon » code vestimentaire.
Aujourd’hui comme hier, le racisme est à notre porte, dans notre
rue. Encore réfréné il y a peu, il s’affiche à nouveau ouvertement.
Quelle tristesse pour tous ceux qui nourrissent de tels sentiments ! En pensant ainsi, ils s’interdisent l’accès à leur propre
bonheur et font de leur vie un bouillon d’aigreurs. Dommage
vraiment car il suffit bien souvent d’un regard bienveillant et
d’un bonjour pour que s’affiche un sourire banane sous un
immense boubou, pour qu’une conversation s’engage, pour
qu’une invitation se formule, pour que la notion de partage apparaisse comme une évidence.
Le racisme appelle à la résistance. Quoi qu’on en dise, dans notre
société, nos associations, nos foyers, cette envie de résister n’est
pas rare. Ch’faid s’inscrit dans cette logique… comme beaucoup
d’autres. Il suffit d’écouter : ici des artistes, des lycéens ; là des
marcheurs, des sportifs… dont les voix ne portent pas encore suffisamment faute d’être fédérées. C’est le moment ou jamais.
Philippe Vincent-Chaissac
Lavilliers, Barbara Hendricks…
Du beau monde au Théâtre de Béthune
Photo ® 2013 Thomas Dorn
Béthune • p 3
Beussent • p 9
Beuvry • p 11
Boulogne-sur-Mer • p 4, 24
Bourecq • p 11
Bourthes • p 9
Bruay-la-Buissière • p. 22
Même avec un budget revu à la baisse par la
nouvelle équipe municipale, le Théâtre (municipal) de Béthune a préparé une belle saison
2014/2015. Xavier Duchatelle, le directeur, et
Laurent Rybarczyk son adjoint veillent à
conforter la notoriété régionale du théâtre et
espèrent attirer autant de spectateurs que la
saison passée : environ 20 000 ! Un excellent
taux de « remplissage » pour une salle de 900
places. Étienne Daho ouvrira le 4 octobre la programmation « à l’affiche » qui comme d’habitude suit quatre pistes : chanson, humour, danse
et musique. Pour Daho c’est déjà complet. Mais
la billetterie est ouverte pour les 14 autres soirées. De belles soirées en perspective avec Alain
Chamfort (8 novembre), le trompettiste Ibrahim Maalouf (29 novembre), le ventriloque Jeff
Panacloc (6 décembre), l’humoriste Claudia Tagbo (13 décembre), le chanteur Bertrand Belin
(24 janvier 2015), la grande diva Barbara Hendricks avec son Blues Band (7 février 2015), le
grand Bernard Lavilliers (13 février 2015), la « nouvelle star » Camélia Jordana (14 mars
2015), un concert dansé (21 mars 2015), la géniale Blanca Li et ses robots (4 avril 2015), le
Comte de Bouderbala prince du stand up (11 avril 2015), une comédie « musiculte » (18 avril
2015), la swingueuse Maurane (23 mai 2015), l’Orchestre national de Lille jouant la partition
du film de Chaplin « Les Lumières de la ville ». « Nous choisissons le meilleur sans tomber
dans les choses faciles » répète le directeur, pas mécontent d’accueillir à Béthune Barbara
Hendricks, une star mondiale ! Et depuis plus de cent ans, le Théâtre de Béthune accorde
une belle place au « boulevard » : théâtre de boulevard représenté en 2014/2015 par Michel
Leeb, Josiane Balasko, Maurice Risch, Patrice Laffont et Julie Arnold.
Tél. 03 21 64 37 37 / www.theatre-bethune.fr
4
Boulonnais
L’Écho du Pas-de-Calais no146 – Juillet-août 2014
Photos Neographic Production
Nausicaá vous emmène
à bord de la Thalassa
par Christian Defrance
BOULOGNE-SUR-MER • Savoir se renouveler
sans cesse. Toujours avancer. Offrir de belles
animations. Et ne jamais perdre de vue la relation
entre l’Homme et la mer. « Sensibiliser le public à
une meilleure gestion des océans c’est possible »
affirme Philippe Vallette, le directeur de Nausicaá.
C’est possible tout en restant ludique et « très
sensoriel ».
tait dans nos têtes depuis deux
ans » précise Ph. Vallette. Elle
s’est concrétisée grâce au partenariat établi de longue date entre
Nausicaá et l’Ifremer qui fête
d’ailleurs ses 30 ans en 2014. Les
travaux ont débuté au début de
l’année 2014.
36000 animaux
Nausicaá, centre national de la
mer, accomplit à merveille cette
mission de sensibilisation et
conserve toute son attractivité.
C’est d’ailleurs « une grosse
attraction » qui a été inaugurée
le 26 juin dernier, un nouvel
espace permanent consacré à la
recherche océanographique. Un
espace très dynamique avec un
simulateur permettant au visiteur de se retrouver dans la
cabine de la Thalassa, le navire
océanographique de l’Ifremer
(Institut français de recherche
pour l’exploitation de la mer). La
copie presque conforme de la
Thalassa remplace le bon vieux
chalutier présent depuis l’ouverture de Nausicaá et devenu obsolète. Le visiteur monte donc à
bord de ce navire « beau et fort »
pour vivre une campagne océanographique. Il est accueilli par
le chef de mission, il chemine
dans les coursives, assiste à une
prise d’eau de mer, à la mesure
des poissons dans la salle de tri…
Ça va tanguer
« Une immersion totale » se
réjouit Philippe Vallette car les
concepteurs - les aménagements
ayant été placés sous la maîtrise
d’ouvrage de la Communauté
d’agglomération du Boulonnais n’ont pas lésiné sur le « sensoriel ». Des images (une équipe de
caméramen a passé une dizaine
de jours à bord de la vraie
Thalassa pour alimenter les
écrans du simulateur), et des
sons impressionnants. « Les
embruns dans la figure sur la
passerelle, le vrombissement des
machines, le tangage aussi
durant quelques minutes et ça
secoue » promet le directeur de
Nausicaá. Ce nouvel espace est
en effet monté sur d’impressionnants vérins. « Avec une tempête,
un temps de chien ! » Derrière les
sensations fortes, le visiteur sera
amené à saisir la pertinence
d’une campagne océanographique. Elle permet de bien évaluer l’état des ressources et de
mieux gérer la pêche. L’attraction
permet à Nausicaá de rester dans
sa mission sans perdre son âme
et sans oublier Mr. Goodfish
(programme de consommation
responsable des produits de la
mer). « L’idée de cet espace trot-
Cet été sera une bonne saison
pour le centre national de la mer
où l’espace autour du bassin tactile - très apprécié - a été entièrement repensé. Le directeur est
plutôt satisfait du nouveau bistrot avec cette vue à couper le
souffle sur le Gris-Nez et le
Blanc-Nez. Ravi aussi de pouvoir
mettre l’accent sur les instruments liés aux nouvelles technologies de la communication. Il est
indispensable de pouvoir identifier les poissons des aquariums
grâce
aux
smartphones !
Toujours avancer. « On se
défonce tout le temps ici, depuis
23 ans » sourit le directeur. Des
soigneurs aux communicants, les
145 ETP (Équivalents temps
plein) n’ont pas le temps de
bronzer entre les 600 000 visiteurs annuels et les 36 000 animaux, des coraux aux manchots,
400 espèces. « Nous n’avons pas
d’espèces rares pour ne pas prélever sur le milieu naturel » précise Philippe Vallette qui veille à
maintenir les bonnes relations
entre l’Homme et la mer.
Relations aussi fortes que le partenariat entre Nausicaá et
l’Unesco dont l’accord a été signé
le 10 juin dernier afin de mettre
en place des projets communs
« qui contribueront à la
recherche scientifique, à la coopération internationale, au partage des données ainsi qu’à la
sensibilisation des publics ».
Publics toujours prêts à revenir à
Nausicaá - « nous avons un taux
de retour extrêmement fort » pour revoir les lions de mer et
leur show (600 places assises
dans des gradins couverts, en
surplomb d’un bassin rempli
d’un million de litres d’eau de
mer), les manchots, en attendant
les morses, les requins-marteaux,
les raies manta du Grand
Nausicaá en 2018.
• Contact:
Tél. 03 21 30 99 99
www.nausicaa.fr
Philippe Vallette répète l’importance de Nausicaá pour l’agglomération boulonnaise : « Deux visiteurs sur trois ne seraient pas venus à
Boulogne si Nausicaá n’avait pas existé. Chaque visiteur dépense
plus de 50 € dans l’agglomération (boutiques, hôtels, restaurants…).
35 millions d’euros sont ainsi injectés chaque année dans l’économie
boulonnaise ».
Une sentinelle du milieu marin
C’est un gros tube, au pied du phare contre la digue Carnot, à
Boulogne-sur-Mer. Énorme même, quinze tonnes et deux mètres
de diamètre ! Il s’agit de la station instrumentée de mesures
« MAREL Carnot » qui, depuis dix ans, fournit des données sur la
qualité physico-chimique et biologique de l’eau. Trois fois par
heure le gros tube passe à l’action et toutes les douze heures ses
mesures sont envoyées à terre : température de l’eau et de l’air,
salinité, PH, taux d’oxygène, turbidité (l’eau est-elle troublée…),
concentrations en sels nutritifs, etc. Ces données sont analysées
par les scientifiques de l’Ifremer, du CNRS, des universités ; le
seul objectif étant de faciliter la surveillance automatisée de la
qualité des eaux côtières de la mer du Nord et de la Manche.
Pour fêter les dix ans de cette sentinelle, véritable bijou technologique, l’Ifremer et le Laboratoire d’océanologie et de géosciences de Wimereux ont organisé les 12 et 13 juin derniers un
colloque sur « l’instrumentation haute fréquence ». Colloque
réservé évidemment à des experts venus de toute la France à
Boulogne-sur-Mer. Experts qui ont profité de l’occasion pour faire
un tour à Nausicaá.
Boulonnais
L’Écho du Pas-de-Calais no146 – Juillet-août 2014
5
Christian Barbe sur la piste
d’un « peintre oublié »
par Christian Defrance
WIMEREUX • Il devra songer à ajouter de la mémoire à son ordinateur!
Christian Barbe y accumule en effet photos, dossiers, PDF… Une incroyable
base de données presque essentiellement consacrée à l’histoire wimereusienne.
Difficile de résister à l’enthousiasme de ce fils de patron
pêcheur, ancien radio télégraphiste sur des bateaux de pêche 45 années de métier et des campagnes en mer d’une semaine à
douze jours au large des côtes de
Norvège, d’Écosse ou d’Islande devenu un boulimique d’histoire
locale. Ou plus exactement d’histoires locales. « À l’heure de la
retraite, j’ai commencé à mettre
dans l’ordinateur tout ce qui me
plaisait sur l’histoire de Wimereux » explique ce septuagénaire très attaché à sa ville… S’il
est né en 1940 à Boulogne-surMer, issu d’une famille ancienne
de patrons pêcheurs boulonnais
dont l’origine remonte au XVIIe
siècle, Christian Barbe a passé
toute son enfance et son adolescence à Wimereux. Souvenirs
inoubliables à l’Hôtel du Carillon,
acheté par ses parents en 1947 et
tenu par sa mère. Hôtel près
duquel les Allemands avaient aménagé un bunker « camouflé »
durant la seconde guerre mondiale. Ce conflit a marqué douloureusement Wimereux et Chr.
Barbe ne manque pas de documents pour retracer les heures
sombres du Mur de l’Atlantique.
Mais actuellement, c’est la première guerre mondiale qui mobilise toute son attention et ses
recherches. Avec Internet, avec de
la patience, Christian « trouve des
choses formidables ». Il aura
« largement de quoi » présenter
une exposition envisagée en septembre avec le concours de Michel
Crombet, adjoint au maire.
« Wimereux fut une importante
base arrière de l’armée britannique, principalement pour les
hôpitaux permanents implantés
dans des hôtels réquisitionnés ».
Christian Barbe a découvert moult
anecdotes et faits, plus ou moins
tragiques, sur le n° 14 Stationary
Hospital, le n° 14 General
Hospital, le Lady’s Hadfield
Hospital…
En 1918 par exemple, le célèbre
Alexander Fleming, « Monsieur
pénicilline », était le chef
du laboratoire du n° 8
Stationary Hospital dédié
aux fractures compliquées
du fémur. Il y étudia la gangrène gazeuse et continua
l’étude des antiseptiques et
du traitement salin. Il pratiqua aussi des transfusions et en perfectionna la
méthode ! La nuit, pour se maintenir en forme, Fleming jouait au
golf dans la prairie derrière son
laboratoire : il avait aménagé deux
trous éclairés par des chandelles.
Autre exemple avec l’hôpital
général n° 14 pour officiers où le
médecin et poète (In Flanders
Fields) John McCrae rendit l’âme
des suites d’une pneumonie le
28 janvier 1918. Chef des services
médicaux de l’hôpital général
canadien n° 3 (McGill) aménagé
en 1916 dans de grandes tentes à
Dannes-Camiers puis dans les
ruines du collège des Jésuites à
Boulogne, McCrae était tombé
malade au début de l’année 1918,
le jour où il apprenait sa nomination comme consultant médical de
la Première armée britannique, le
premier Canadien à recevoir un tel
honneur. John McCrae fut inhumé
avec tous les honneurs militaires
revenant à son grade au cimetière
de Wimereux. Son cheval, Bonfire,
était à la tête du cortège funèbre,
et les bottes de McCrae étaient
renversées dans les étriers.
Camouflage
et viaduc
Christian Barbe « enquête »
encore sur un camp de prisonniers
allemands - qu’il n’a toujours pas
réussi à localiser avec précision
dans Wimereux -, un sous-marin
coulé au large de Wimereux, et sur
un atelier de confection de filets et
toiles de camouflage, technique
conçue par un peintre, Solomon J.
Solomon. L’atelier wimereusien
« employait » notamment des travailleurs chinois. « Il est très difficile de démêler l’écheveau de l’histoire » soupire ce passionné qui ne
s’avoue jamais vaincu… La persévérance finissant par payer,
Christian Barbe est tombé sur une
pépite grâce aux archives canadiennes de la première guerre
mondiale : une série de dessins et
aquarelles réalisés par un soldat
(et artiste) du Canadian First
Construction Battalion (troupes
ferroviaires). De 1916 à 1918, ce
« peintre oublié » - Chr.Barbe
tient à garder le secret sur son
nom jusqu’à l’exposition - a des-
siné et peint les endroits où il était
affecté et ceux qu’il visitait pendant ses permissions. Wimereux
en faisait partie. Les troupes ferroviaires canadiennes ont joué un
rôle très important dans la
construction et l’entretien des chemins de fer en France et en
Belgique. Durant l’été 1918, les
ingénieurs canadiens ont renforcé
le viaduc afin de le mettre à
l’épreuve des bombes - travaux
immortalisés par le « peintre
oublié ». Hasard de l’histoire
locale, Christian Barbe habite pour
ainsi dire au pied du viaduc,
hameau de la Source ! Si l’histoire
de Wimereux durant la Grande
Guerre « n’a jamais été traitée, ou
alors par bribes », Christian est en
passe d’en écrire les grandes lignes
et son exposition promet de faire
date. Elle restera gravée dans la
mémoire… des visiteurs.
• Contact :
3 Hameau de la Source
à Wimereux.
Tél. 03 21 32 12 65
« Vous avez bien cinq
minutes pour regarder
un petit film ? » Le
disque dur multimédia de
la télé de Christian Barbe
est aussi « plein » que
son ordinateur ! Depuis
longtemps, en solitaire,
il collecte, récupère,
restaure, recolle des
bouts de films consacrés à la pêche. « Les
gens oublient, il faut
conserver des traces »
confie-t-il en montrant
des images de pêche
au hareng dans les
années trente, ou le
manège des charrettes
remplies de poissons.
« On n’imagine pas à
quel point ce métier
était dur, dangereux. »
Christian est l’auteur
d’un livre publié en
2008 pour l’association pour la sauvegarde
du patrimoine radio
maritime : L’âge d’or de
la pêche. Cet ouvrage
retrace les pérégrinations de Roger Coppin,
radio sur les chalutiers
de Boulogne-sur-Mer
de 1938 à 1977. Épuisé,
le livre a été enrichi et
réédité à cent exemplaires. Et si vous avez
encore cinq minutes,
Christian vous parlera
de radio maritime :
« Une profession qui
n’aura duré qu’à peine
un siècle, j’ai participé
à ce parcours pendant
45 ans, et ce chemin je
le reprendrais volontiers ! »
6
Calaisis
L’Écho du Pas-de-Calais no146 – Juillet-août 2014
Le Calaisis à l’heure Solognote
Écopâturage sans labourage
par Christian Defrance
Créée il y a plus de vingt ans, la SAEE s’est
taillée une solide réputation dans la « sculpture des paysages », l’aménagement urbain au
service des collectivités (la place d’Armes à
Calais par exemple)… Forte d’une cinquantaine de salariés, l’entreprise compte à sa tête
deux dirigeants « très environnementaux »,
Rémi Empisse et François Beyaert qui ont très
vite compris l’intérêt et l’importance des
« chantiers verts » avec moins de produits
phytosanitaires, moins de mécanisation
bruyante et agressive. Au cours de l’été 2012,
ils ont voulu tenter l’expérience de l’entretien
écologique d’espaces verts par des ruminants!
Expérience de pâturage extensif avec moutons
et berger, menée en baie de Canche du côté du
Touquet durant un mois. La méthode a séduit,
les médias étaient sur le coup, la SAEE a eu de
bons retours et a souhaité aller plus loin… En
septembre 2012, Louis Martinage est arrivé
dans l’entreprise pour veiller sur un programme innovant de développement durable
construit autour de l’activité pastorale et baptisé ETC Terra: marque déposée à l’Inpi,
Institut national de la propriété industrielle,
« pour donner une image au concept » précise
Louis Martinage dont le parcours est plutôt
atypique. Ce jeune Calaisien titulaire d’un
Master de sciences politiques avec spécialisation « développement durable » a saisi l’opportunité proposée par la SAEE plutôt que de
galérer sur le marché de l’emploi. « Tout de
suite, ça a très bien collé. J’avais la théorie, je
me suis mis rapidement à la pratique ».
Avec la Solognote
Au début de l’année 2013, l’entreprise de paysage a acheté un troupeau de soixante moutons, se tournant vers une race en voie de disparition, la Solognote. Il y avait 300000 têtes
en 1850, il en reste aujourd’hui 3000 sur tout
le territoire. Des moutons rustiques donc costauds, peu rentables en laine et en viande mais
aptes très largement au-dessus de la moyenne
au défrichage sur tous les terrains (même les
sous-bois, les pentes). « Ces moutons apprécient les ronces, les chardons, les orties! Leur
petit gabarit les empêche de piétiner le terrain
qu’ils entretiennent » explique Louis, ajoutant
Photos J. Pouille
MARCK • Sur le grand tableau
détaillant l’organigramme de
l’entreprise, chaque salarié a
droit à sa petite photo. Mais
au milieu on a dessiné un
mouton ! Histoire de coller au
profil de celui qui est chargé
de développer au sein de la
société SAEE, spécialisée
entre autres dans la création
et l’entretien d’espaces verts,
un secteur très original :
l’écopâturage ! Belle est la
mission de Louis Martinage.
Le Boulonnais aussi!
que la SAEE s’est engagée à participer à la
conservation de la race Solognote par sa valorisation. La reproduction est ainsi très encadrée, le suivi sanitaire régulier, la SAEE est
enregistrée auprès de la chambre d’agriculture.
Le troupeau a naturellement son berger,
Cédric Butez, un Guînois qui continue à suivre
des formations, notamment avec son chien,
Roxane. Les moutons d’ETC Terra ont vite
trouvé pâturages (sécurisés) à leurs sabots, de
grandes collectivités urbaines jouant le jeu.
Pour la ville de Marck, le troupeau a entretenu
les abords d’un stade; à Coulogne il a « tondu »
le square Verlaine; à Coquelles, il s’est occupé
des jardins de la mairie et d’une pâture de la
Coulée verte; à Bonningues-lès-Calais, c’est
encore le jardin d’une école qui est passé entre
leurs dents. Le Centre hospitalier de Calais
pour ses espaces verts, la communauté d’agglomération Cap Calaisis pour la base de voile
et de loisirs Tom-Souville ont également fait
appel à l’écopâturage. Des « clients »
enchantés, ravis de passer à une « gestion
douce » aérant et améliorant la qualité des sols,
sauvegardant la biodiversité. Au-delà de la
démarche environnementale menée avec les
collectivités, le projet ETC Terra possède des
extensions auxquelles tient beaucoup la SAEE.
« Nous proposons des animations pédago-
giques autour du mouton, de l’écopâturage
dans les écoles, les maisons de retraite,
raconte Louis Martinage. Nous avons même
appris à tondre et bientôt nous présenterons
le travail du chien de berger. » L’écopâturage
est un véritable « spectacle » dont peuvent
profiter gratuitement les habitants des communes où les moutons passent à l’action! La
SAEE soigne sa communication aussi bien que
ses moutons (et sa chèvre des fossés, ses deux
ânes); le berger faisant le tour des sites d’écopâturage deux fois par semaine avec eau
potable et petits blocs de sel. Avec cette
démarche innovante de développement
durable, l’entreprise SAEE a pu revouveler son
identité, afficher sa bonne santé, sans oublier
de rappeler que « les moutons ne remplaceront pas les hommes ». Mais ils pourront les
aider à aller vers le « 0 phyto » que devront
respecter les entreprises de paysage dans
quelques années. La SAEE songe à la création
d’un réseau régional d’écopâturage avec des
entreprises relais, un projet « à plus grande
échelle ». Le petit mouton est bel et bien
intégré dans l’organigramme.
• Contact:
ETC Terra - 03 21 85 93 00
www.etc-terra.fr
À l’avenir ETC Terra pourrait faire
grossir son troupeau et se tourner vers
les races locales de moutons. On pense
tout de suite au Boulonnais. La race
ovine boulonnaise était considérée
comme disparue par le milieu professionnel dans les années 80. Mais
quelques éleveurs tenaces attachés à la
race l’avaient conservée en dehors de
toute reconnaissance, une reconnaissance nationale pour laquelle a travaillé
l’Association Mouton Boulonnais qui
vient de fêter ses trente ans. « La
région Nord - Pas-de-Calais a accompagné l’association dès sa création en
1984 avec l’implication forte du Centre
régional de ressources génétiques. Quel
beau parcours réalisé ! Il s’agit d’un
véritable travail de fond » précise
Bernard Monnier, secrétaire de 1984 à
2007. Le mouton boulonnais est un
acteur de notre région. Les élevages
contribuent à l’animation des territoires
lors de différentes manifestations ; les
moutons participent activement à la
qualité des paysages. Ces « tondeuses
écologiques » pâturent chaque année
depuis vingt ans les coteaux calcaires
du Boulonnais et depuis cinq ans le site
emblématique du cap Blanc-Nez. Cette
démarche est un exemple fort du partenariat entretenu avec les collectivités.
Et la préservation de ce patrimoine
encore fragile reste une priorité.
Contact : www.enrx.fr ou auprès de
Florent Piedanna au 03 20 67 03 51.
8
Audomarois
L’Écho du Pas-de-Calais no146 – Juillet-août 2014
Ouverture de
la Maison du marais
SAINT-OMER • Sur le site des anciennes fonderies, dans le quartier du Haut-Pont, les deux sociétés
Sameco et Mécalibre cohabitent depuis quatorze ans. Pas étonnant puisque leur patron n’est qu’un,
en la personne de Pierre Zaplet. Cet entrepreneur ne ménage pas sa peine pour faire tourner ses deux
entités, ni pour attirer des jeunes vers les métiers de la chaudronnerie et de l’usinage.
Mécalibre et Sameco se développent quai du Haut-Pont
Métal gagnant
Par Bernard Queste
En plus d’être un entrepreneur passionné, Pierre Zaplet est aussi un
homme de cœur. Ainsi a-t-il
répondu favorablement à la
demande du jeune Jonathan Delrue,
de Campagne-lès-Wardrecques, étudiant à Polytech Paris, quand il l’a
sollicité pour fabriquer une machine
à décortiquer le riz pour un village
du Sénégal en lui disant « gratuit
c’est mieux que moins cher ». Le
projet s’est concrétisé, la machine a
pris la route du Sénégal le 16 juin
dernier et a été prise en charge par
une ONG.
Des métiers
à découvrir
Pierre Zaplet s’est aussi investi
dans la promotion des métiers de
la chaudronnerie et de l’usinage.
« En constatant que j’avais du mal
à recruter du personnel qualifié,
j’ai souhaité faire connaître aux
jeunes la réalité de ces métiers,
leur montrer aussi qu’un patron
n’est pas forcément quelqu’un en
costume fumant un gros cigare »
dit-il en rappelant que certains clichés ont la vie dure. En faisant
visiter ses entreprises aux jeunes
ou par le biais du dispositif « Bravo
l’industrie ! » de l’UIMM (Union
des industries et des métiers de la
métallurgie) et le collège BlaisePascal de Longuenesse (deux fois
premier prix), il s’est d’ailleurs
rendu compte que les collégiens
pouvaient être intéressés par ces
métiers et pour certains trouver
leur voie. Même si parfois les plus
durs à convaincre sont les parents
eux-mêmes, tant il est vrai que ces
professions n’ont pas été assez
valorisées pendant des décennies
« alors qu’ils ont de l’avenir car les
grandes entreprises se consacrent
à leur cœur de métier et confient
leurs travaux de chaudronnerie
ou d’usinage à des sociétés comme
nous » souligne le chef d’entreprise
audomarois qui accueille en ce
moment deux jeunes en formation
mais cherche aussi à recruter un
voire deux usineurs qualifiés, signe
que le travail ne manque pas.
• Contact:
Tél. 03 21 98 11 02
Photos Bernard Queste
Quand il a racheté l’entreprise
audomaroise Sameco en 2000 à
son créateur Guy Vandermeersch,
Pierre Zaplet, aujourd’hui âgé de
53 ans, avait déjà une solide expérience dans l’usinage de précision
du côté d’Aire-sur-la-Lys.
Rapidement, il a créé une
deuxième société, Mécalibre, spécialisée dans le fraisage et le tournage, afin de compléter l’offre de
service aux clients. « Sameco se
consacre exclusivement à la chaudronnerie avec la fabrication et
l’installation d’ensembles mécanosoudés de toutes tailles jusque vingt
tonnes (pliage, cisaillage, découpe,
cintrage, soudage…) avec du personnel capable de s’adapter aux différentes situations, pouvant faire
preuve d’initiative sur place pour
donner satisfaction au client »
indique Pierre Zaplet dont l’atelier
est en capacité de répondre à toutes
les demandes depuis un simple
garde-corps, un escalier, une rampe
d’accès… jusqu’à des assemblages
beaucoup plus impressionnants
pour l’industrie. « On a même réalisé en 2013 la contrebasse géante
en inox (4,50 m de hauteur) installée à Fauquembergues sur la
route des vents pour rappeler la
naissance dans la commune du
compositeur Monsigny » confie en
souriant le patron de Sameco.
Du côté de Mécalibre, l’ambiance
n’est pas tout à fait la même puisque
la précision et la concentration sont
de mise pour le personnel qui travaille jusqu’au centième de millimètre, avec des machines traditionnelles et d’autres à commandes
numériques permettant de réaliser
des pièces à partir de plans ou de
relevés de cotes sur place.
Pour Sameco et Mécalibre, qui peuvent aussi intervenir en dépannage
ou rectification, les donneurs d’ordres sont essentiellement issus des
secteurs d’activités tels que la cristallerie verrerie, la papeterie cartonnerie, la cimenterie, l’agroalimentaire et même le nucléaire, « avec
des clients venant à 80 % de cent
kilomètres autour de Saint-Omer et
d’autres d’un peu partout en
France ».
Alors que ses abords accueillent
les curieux depuis déjà de
longues semaines pour des promenades le long du cours d’eau,
au départ du Port au Lait-battu à
Saint-Omer en direction du
moulin de l’Aile, la Maison du
marais audomarois a ouvert ses
portes début juillet après presque
deux ans de travaux, le chantier
ayant été lancé en septembre 2012. Cet édifice à l’architecture résolument moderne,
décrit comme « la porte ouverte
sur le marais » proposera une
exposition permanente où seront
reproduits différents aspects du
marais grâce à des maquettes
tactiles. Elles permettront de
mieux connaître l’histoire des
lieux, la faune, la flore, les caractéristiques du marais, l’activité de
maraîchage. À l’extérieur, quatre
bacoves (bateaux à fond plat
typiques du marais) permettent
d’embarquer pour une promenade dans cet espace labellisé
« Man & Biosphere » par
l’Unesco. Pique-nique ou animation pour les enfants avec les
légumes du marais, visite avec
un jardinier… sont également au
programme, sans oublier l’exposition temporaire dont la première consacrée aux femmes et
aux hommes du marais. Près de
50000 visiteurs sont attendus
chaque année.
Saint Roch et
les élèves ecquois
Organisé par la Fondation du
patrimoine, la première édition du
concours J’aime mon patrimoine
a rassemblé 43 classes de CM1
situées en zone rurale ou d’éducation prioritaire. Et ce concours
a été remporté par la classe de
CM1-CM2 de l’école d’Ecques.
Encadrés par Sophie Brevière et
Hervé Marien, les 51 élèves ont
monté un projet de restauration
d’une statue en bois polychrome
du XVII siècle représentant saint
Roch. La statue était remisée au
presbytère et oubliée depuis
longtemps… Ce projet pédagogique a permis de croiser les
disciplines (histoire, géographie,
arts plastiques, informatique, histoire des arts) et de sensibiliser
les jeunes ecquois à la nécessité
de préserver le patrimoine local.
La classe et la municipalité qui
portaient le projet, ont reçu un
chèque de 4755 couvrant l’intégralité des dépenses liées à la
restauration. La statue de saint
Roch sera réinstallée dans
l’église Saint-Nicolas d’Ecques.
e
Pierre Zaplet est
souvent auprès
de son personnel
dans les ateliers
de Mécalibre et
Sameco.
Montreuillois
L’Écho du Pas-de-Calais no146 – Juillet-août 2014
9
Se balader de ferme en ferme
gramme le jeudi
17 juillet avec une
randonnée de 6 kilomètres pour aller
rencontrer les chèvres de Mélanie et
Arnaud Rollin, toujours à Rumilly.
Après les chèvres, les moutons, chez Maxime Delianne à
Maresville le mardi 22 juillet. La balade aura
débuté à Bréxent-Énocq, chez Lucile et Bernard
Quandalle, 11 rue de Longvilliers, éleveurs laitiers eux aussi. Et cinq kilomètres de marche.
Le mercredi 23 juillet à Parenty, les poulets de
Guillaume Carlu, 3 rue de l’Église, attendent de
crête ferme les curieux qui iront ensuite (5 kilomètres au podomètre) chez Caroline et Damien
Huchin, Parenty encore, qui transforment le
lait en glaces et yaourts.
Bourthes prend le relais le mardi 29 juillet,
rendez-vous chez Véronique et Vincent Bizet,
sD
ieppe
d alle - Fotolia
Un agriculteur accueille les visiteurs, il leur présente son métier, ses productions puis les
emmène chez un autre agriculteur qui à son
tour présente d’autres productions… Avec une
petite originalité, pour aller d’une ferme à
l’autre, on emprunte des chemins « pittoresques » de randonnée. Convivialité et bonne
humeur garanties. L’opération Balad’en fermes
débute le mercredi 16 juillet à Enquin-surBaillons dans la vallée de la Baillonne. Rendezvous devant la mairie, avec des bottes, pour une
visite de la cressonnière en compagnie de
Xavier Euchin. La culture du cresson était
naguère une spécialité du village; pratiquement
toutes les familles se mettaient « au vert »
durant l’hiver. On troque les bottes contre de
bonnes chaussures de marche pour aller rendre
visite, 8 kilomètres plus loin à Beussent, à
Sophie et Grégory Piquet qui élèvent sur paille
des veaux nourris au lait entier.
La ferme de Jean-Marc Bouffe, éleveur laitier
au hameau de Beaussart à Rumilly, est au pro-
éleveurs laitiers, 2 rue du Bois de Senlecques.
Puis direction la ferme de Cédric Bonnet
(Bourthes, randonnée de 7 kilomètres) avec son
écurie et sa pension pour chevaux.
La ferme de Didier Leleu, éleveur laitier, 316
rue de Beaurietz à Bezinghem sera le point de
départ du jeudi 31 juillet. Les randonneurs parcourant ensuite 8 kilomètres pour arriver à Zoteux
chez Richard Pichonnnier
qui, comme son nom ne
l’indique pas, élève des
moutons.
Le vendredi 1er août,
dégustation de fraises
sans aucun doute à la
o ferme Roussel, 10 place de la
Ph
Mairie à Campigneulles-lesPetites. Les fraises ça donne du tonus
pour accomplir 8 kilomètres à pied et le poser
(le pied) chez un maraîcher, Stéphane Mille, à
La Madelaine-sous-Montreuil.
Le 5 août, on fait comme le 17 juillet; le 6 août
comme le 23 juillet; le 7 août comme le
22 juillet; le 8 août comme le 1er août et le
12 août comme le 29 juillet.
Le jeudi 14 août, Stanislas Euchin est de la
partie à Enquin-sur-Baillons, rue des Étangs,
pour une visite de la cressonnière avant de faire
plus ample connaissance à Beussent (5 kilomètres à pied) avec Orlane Bordzakian et ses cheto
Ni
co
la
L’été est dans les prés ! Quelle belle idée proposée par le
Syndicat mixte du Montreuillois avec l'appui de la chambre
d'agriculture de région Nord - Pas-de-Calais et des offices de
tourisme de Montreuil-sur-Mer et du canton d’Hucqueliers : se
balader de ferme en ferme, du 16 juillet au 21 août et de 14 h à
18 h, pour découvrir la vie quotidienne des agriculteurs et
leurs savoir-faire. Vacances à la ferme en quelque sorte.
vaux miniatures américains! Ils mesurent entre
78 et 86 centimètres. À l’origine, ces chevaux se
sont naturellement adaptés à un environnement hostile, une alimentation pauvre et un
climat aride peu propice au développement et
n’ont pas grandi. L’homme s’est alors pris de
passion pour ces petits chevaux et a mis en
œuvre une sélection génétique naturelle, favorisant la reproduction de très petits chevaux.
Le mardi 19 août, les fraises de la ferme Roussel
à Campigneulles-les-Petites seront servies en
guise de hors-d’œuvre avant la visite de la
ferme de Bertille et Césaire Pochet, éleveurs laitiers, à Wailly-Beaucamp (randonnée de 9 kilomètres).
La Balad’en fermes s’achève le jeudi 21 août sur
la culture de cresson chez Xavier Euchin à
Enquin-sur-Baillons, et au galop chez Orlane
Bordzakian à Beussent (randonnée de 5 kilomètres).
• Contact :
Tarifs : 5 € pour les adultes, 2 € pour les
6-12 ans, gratuit pour les moins de 6 ans.
Les groupes sont limités, la réservation est
indispensable (jusqu’au jour même avant
10 h) au 03 21 81 98 14 (Office de tourisme
du canton d’Hucqueliers) ou au 03 21 06
01 27 (Office de tourisme de Montreuilsur-Mer).
10
Artois
L’Écho du Pas-de-Calais no146 – Juillet-août 2014
Le CM2, un gîte très classe
Photo Mairie Fesnicourt
Photo Bernard Queste
Par Bernard Queste
FRESNICOURT-LE-DOLMEN • Depuis la rue qui traverse le hameau d’Olhain,
l’ancienne école communale a gardé tout son prestige, juste en face du célèbre
château féodal. Surtout depuis qu’elle est de nouveau assidûment fréquentée.
Certes, ses nouveaux occupants ne sont pas des écoliers, encore que pour une
classe verte, l’endroit serait idéal. Le bâtiment, devenu gîte communal,
symboliquement dénommé Le CM2, connaît en effet une nouvelle jeunesse,
attirant les touristes au cœur des vertes collines d’Artois, à quelques kilomètres
de sites très prisés.
La volonté de redonner vie à l’ancienne école du hameau d’Olhain,
fermée depuis 1994, est née alors
que Michel Fréville, ancien maire
de Fresnicourt-le-Dolmen, décédé
en 2009, était encore aux affaires.
« À l’époque nous pensions qu’il y
avait quelque chose à faire de ce
bâtiment qui servait plus ou moins
à entreposer du matériel communal mais se dégradait d’année
en année » se souvient l’actuel
maire, Dany Clairet pour qui l’idée
de créer un gîte communal a été
retenue afin de répondre à une
demande touristique assez forte sur
la commune.
Un projet qui a d’autant plus
motivé le conseil municipal et la
population que plusieurs élus, dont
le maire, et nombre d’habitants
avaient fréquenté les bancs de cette
classe unique. Les plus jeunes se
souviennent du dernier directeur,
M. Théry, qui a fermé les portes de
l’école en 1994 avant de rejoindre
celle de Verdrel, un autre hameau
de Fresnicourt.
Mais avant de pouvoir ouvrir le gîte
au public à la fin de l’année dernière, il a fallu trouver à financer
les 400 000 € nécessaires pour restaurer et aménager les lieux avec
les contraintes liées à la présence
d’un monument historique à proximité. À force d’aller frapper à
toutes les portes, Dany Clairet et
son conseil municipal ont réussi à
obtenir pour 220 000 € de subventions dont 140 000 € de la part
d’Artois Comm., 40 000 € du
conseil général du Pas-de-Calais et
divers autres contributeurs dont
l’État et l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de
l’énergie).
« J’ai calculé qu’au rythme où sont
parties les locations, l’investissement de la commune sera remboursé au bout de cinq ans » se
réjouit le premier magistrat qui
connaît parfaitement le pouvoir
d’attractivité de son village « avec
son château féodal, le dolmen, son
restaurant, le parc départemental
et le golf d’Olhain juste à côté. On
n’est pas loin du Louvre-Lens,
d’Arras, de Béthune, des sites
classés Unesco du Bassin minier,
des lieux de mémoire de la première guerre mondiale… ».
On imagine que ce type de gîte intéresse aussi les randonneurs pédestres ou cyclistes, et pourquoi pas
équestres puisque, en prévision de
l’accueil de chevaux, une prairie a
été préservée à l’arrière du bâtiment de brique rouge aux menuiseries bleues, entouré d’un petit parc
paysager, d’une vaste terrasse, de
places de stationnement. Des aménagements imaginés par un architecte originaire de la commune,
François Van Rompu, installé à
Douai, et réalisés pour l’essentiel
par des entreprises du cru.
Une association de jeunes, des
groupes d’Anglais, des familles
souhaitant se réunir… tels ont été
les premiers locataires que Le CM2
a accueillis dans son confort trois
épis attribué par le réseau Gîtes de
France.
Quatorze places
disponibles
Le CM2 dispose de quatorze places
réparties en deux chambres individuelles en rez-de-chaussée (accessibles aux personnes à mobilité
réduite), deux chambres de deux
lits individuels à l’étage et d’une
grande chambre commune de huit
lits installés sous les combles. Une
grande cuisine avec coin repas et
un espace détente occupent le reste
du rez-de-chaussée. Lave-vaisselle,
lave-linge, sanitaires adaptés aux
personnes à mobilité réduite, lits
de bébé… complètent l’équipement
des lieux qui ont vue sur le château
d’un côté et sur les collines de
l’autre. Un vrai bonheur de
retourner à l’école !
• Informations :
Pour pouvoir profiter du confort
du CM2, le tarif démarre à 300 €
par nuit, avec des formules adaptées à la semaine, au week-end.
• Renseignements :
Mairie au 03 21 27 91 76
ou 06 85 20 08 26.
L’autre gîte
Le CM2 n’est pas le seul gîte du village de Fresnicourt-le-Dolmen. À seulement quelques dizaines de mètres de là, sur la même rue, le Gîte d’Olhain
accueille les touristes depuis plusieurs années dans un confort douillet lui
aussi puisque trois épis sont également décernés à l’établissement de
Pascal Delflache.
Certes, la capacité est ici moins importante que chez le voisin communal
avec la possibilité d’accueillir quatre personnes dans deux chambres. Il
n’empêche, l’équipement y est tout aussi complet et moderne pour permettre un séjour des plus agréable en contactant le 03 21 10 34 40, le service de réservation des Gîtes de France.
Pour Dany Clairet, il n’y a guère de concurrence entre les deux hébergements, les clients ciblés n’étant pas du tout les mêmes. Au contraire, il y
aurait plutôt à l’occasion une forme de complémentarité. Tant mieux !
Artois
L’Écho du Pas-de-Calais no146 – Juillet-août 2014
BEUVRY • En sommeil durant quinze ans, la base nautique
connaît une nouvelle jeunesse depuis 2011, après de gros travaux
de rénovation menés sous l’égide d’Artois Comm. Sur le bras
mort du canal, elle propose de multiples activités liées à l’eau,
notamment le très en vogue stand up paddle. Idéal pour l’été.
Stand up paddle
11
la nouvelle
vague
Par Bernard Queste
sont les plus friands de cette discipline encore
nouvelle, « on reçoit aussi beaucoup de familles
qui s’offrent une sortie sur l’eau, des personnes
ayant des problèmes de genoux pour qui c’est
une alternative à la randonnée pédestre… et des
écoliers dans le cadre de l’aménagement des
rythmes scolaires » fait remarquer Tony Lalet en
rappelant que ces sorties sont sécurisées avec
gilets obligatoires, annulation en cas d’orage ou
de température de l’eau inférieure à 0°. Les plus
expérimentés peuvent sortir de la base (en respectant les règles de navigation et sous leur responsabilité) pour évoluer sur le canal, jusqu’à
l’écluse de Cuinchy dans un sens, jusqu’à celle
des Fontinettes à Arques dans l’autre.
Contact:
Tél. 03 21 54 85 89 ou 07 86 43 54 89, ouverte
de 9h à 17h du lundi au samedi, sur réservation
le dimanche. Tarif individuel 3 € de l’heure,
famille 5 €. Également sur place: canoë,
kayak, bateau, disc golf, sarbacane, VTT, initiation au golf, course d’orientation…
Emploi : ne pas rater le coach !
Photo B. Q
BOURECQ • Le coaching
est une discipline à la
mode. Que ce soit en
matière de sport, de santé,
de bien-être, de vie en
entreprise, et même de
vie amoureuse… on entend
beaucoup parler de ces
spécialistes qui accompagnent individuellement ou
en groupe ceux qui le
souhaitent. Un habitant de Bourecq
vient d’innover en créant sa petite
entreprise de coaching pour les
demandeurs d’emploi.
Fort de son expérience en informatique, ressources humaines et en tant
que conseiller en insertion pour la
Mission locale de l’Artois (fonction
qu’il exerce toujours à temps partiel
dans le secteur de Laventie), Alain
Bihouis a décidé de venir en aide à
tous ceux qui sont un peu perdus dans
le labyrinthe de la recherche d’emploi.
« J’ai constaté que je pouvais leur
apprendre à rédiger un curriculum
vitae accrocheur ou une lettre de
motivation bien ciblée sur le poste
convoité, de les guider dans leurs
démarches » précise Alain Bihouis qui
a choisi, avec AB Coach Emploi, de
traiter individuellement
chaque cas, en proposant
par exemple les techniques de recherche
d’emploi qu’il maîtrise
depuis longtemps, une
utilisation optimisée de
l’informatique pour sélectionner les offres, etc. Ses
compétences lui permettent aussi de préparer les
candidats aux entretiens d’embauche…
Des conseils simples et de bon sens,
à la portée de tous, pour éviter les
erreurs et ne négliger aucune étape…
Il exerce son activité chez lui, à
Bourecq, où il a installé le siège de
son entreprise, ou chez le demandeur
d’emploi quand celui-ci ne peut pas
se déplacer, faute de moyen de locomotion par exemple. Ses prestations
sont ponctuelles (CV, lettre de motivation…) ou s’étalent sur trois mois
selon une formule offrant à ses
« clients » un maximum d’atouts.
• Contact :
AB Coach Emploi, tél. 06 64 79 97 31,
[email protected]
www.bihouis-ab-coach-emploi.fr
À la base nautique de
Beuvry, les adeptes du stand
up paddle voguent sur une
discipline en plein essor.
© ARochau - Fotolia
Introduit en France par Bixente Lizarazu, le
stand up paddle (SUP pour les initiés) s’est beaucoup développé sur le littoral de la Côte d’Opale.
On le sait peut-être moins, mais cette discipline
se pratique aussi en eaux calmes comme celles
de la base nautique de Beuvry que le vice-président d’Artois Comm. Thierry Tassez considère
comme un élément essentiel de l’animation
sportive sur le territoire avec ses 10000 visiteurs
par an. Sur les 2 km du bras mort du canal à
grand gabarit, « nous avons été les premiers
dans le Pas-de-Calais à proposer le stand up
paddle en eaux calmes » précise le responsable
de la base Tony Lalet, entraîneur fédéral de
canoë, ancien membre de l’équipe de France C4,
qui insiste sur la qualité du matériel mis en location et sur les bienfaits de cette discipline complète « qui fait travailler la ceinture abdominale,
les jambes et les bras ». Le SUP peut se pratiquer
à tout âge, mais 7 ans paraît un minimum pour
bien maîtriser la technique. « Ça paraît très
facile mais une simple petite brise peut être perturbante » explique le spécialiste. Et si les ados
Hénin - Carvin
L’Écho du Pas-de-Calais no146 – Juillet-août 2014
Photos Black & White
12
Hip hip hip, hip-hop !
Par Christian Defrance
« Quand un gamin veut faire du foot ou de l’accordéon, on trouve facilement un club ou une association… En revanche s’il est tenté
par le hip-hop, on ne peut pas savoir où ça se passe! » Si la culture hip-hop, culture dite urbaine avec toutes ses déclinaisons (rap,
slam, tag, graff’, etc.), est bien ancrée dans le Pas-de-Calais, il est clair que ses jeunes acteurs « sont dans la nature ». Pas reconnus,
stigmatisés parfois; rarement accompagnés ou structurés. L’avènement du Collectif 62 pourrait changer la donne.
Frédéric Dziurla, le président de événement départemental autour des Battle du 62
l’AAE 62 - Association d’action édu- cultures urbaines. « Une partie de la En partant du diagnostic et de la
cative du Pas-de-Calais qui rassemble subvention attribuée à l’AAE 62 par réflexion que « ce monde des cultures
et aide quelque 800 associations de le conseil général est destinée à l’or- urbaines ne se parle pas ou alors très
jeunesse - persiste et signe: « La cul- ganisation d’un événement annuel. peu », le « Street dance challenge 62 »
ture hip-hop n’est pas seulement pré- Cette année, interpellés par un a été lancé. Ce tremplin amateur chosente dans les CAJ (Centres d’anima- groupe de jeunes sur le hip-hop, nous régraphique hip-hop se déroulera le
samedi 22 novembre au Métaphone
tion jeunesse) ou dans les centres avons trouvé l’idée intéressante ».
de Oignies avec une dizaine de
sociaux! Ça foisonne de partout, des
groupes qui auront été sélectionnés
jeunes s’investissent mais il y a un
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par un jury, parmi tous ceux qui
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ont initié un partenariat avec l’associasautiller.
tion Bouge Toi! de Labourse qui développe des ateliers vidéo. Les mairies, les
800 associations du réseau AAE ont fait
circuler l’info et des vidéos ont rapidement été mises en ligne… Il y a un bel
engouement autour du « Street dance
challenge 62 ». Une effervescence qui a
poussé l’AAE à réfléchir à une pérennisation en passant par la création d’un
collectif de groupes attachés aux cultures urbaines émergentes. « Nous en
avons touché une soixantaine aux
quatre coins du département, à la ville
comme à la campagne » explique F.
Dziurla. Si les premières réunions
furent tendues, « certains ne compre-
nant pas, avec raison, que d’un seul
coup le Département s’intéresse à eux
alors qu’on ne les a jamais reconnus en
leur refusant des subventions, qu’on les
a accusés de casser », le Collectif 62 des
cultures urbaines émergentes a finalement vu le jour avec trente-huit
groupes.
C’est de la culture!
Une association a été constituée afin de
réunir les compétences et les besoins.
Si l’AAE a initié le mouvement, demain
le monde du hip-hop dans le Pas-deCalais est appelé à se prendre en main.
« Ils se sont pris des murs, aujourd’hui
il faut briser les idées reçues. Le hiphop c’est clairement de la culture »
ajoute F. Dziurla en précisant que le
Département et sa direction de la culture suivent de près l’émergence du
Collectif 62 et pourraient dès 2015 le
soutenir avec force. « Des jeunes sont
prêts à aller se produire dans l’hémicycle de l’hôtel du Département pour
se montrer aux élus! » Demain, un
gamin aura enfin l’opportunité d’aller
dans le club de danse de sa ville ou de
son village où on ne le regardera pas
avec effarement s’il veut faire du hiphop! La chance de pousser la porte
d’un atelier d’arts plastiques pour s’initier au graff’.
• Contacts:
- Street dance challenge 62:
www.sdc62.fr
- AAE 62, Maison des sports du Pdc:
9 rue Jean-Bart 62143 Angres.
Tél. 03 21 72 67 03 - www.aae62.fr
Bon nombre de groupes de
danseurs hip-hop sont « dans
la nature » mais quelquesuns ont d’ores et déjà fait le
pari de l’union. C’est le cas
d’Union Z’Hullu, association qui
réunit Airehiphop (Aire-surla-Lys), Axis (Saint-Martinau-Laërt et Saint-Omer), et
DépenDance Urbaine (HersinCoupigny).
http://www.uzh.powa.fr
À Carvin, l’association Black &
White est née en 1996, fondée
par Aziz El Idrissi et Lahcen
Raiss. Deux danseurs hip-hop
qui ont entraîné beaucoup de
jeunes dans leur sillage; ils
ont gagné des concours,
soigné la promotion de leur
association en répétant que la
culture hip-hop c’est « love,
peace, unity and having fun ».
Dans la communauté d’agglomération Artois Comm.,
l’AIDCU - Association intercommunale de développement des cultures urbaines présidée par Julien Dagbert,
affiche un dynamisme à toute
épreuve afin de promouvoir la
culture hip-hop dans toute sa
diversité. Le Fest hip-hop de
Barlin (organisé en mai) est
devenu le deuxième événement le plus important de
l'agglomération après la Fête
d’Artois Comm.
Lens - Liévin
L’Écho du Pas-de-Calais no146 – Juillet-août 2014
13
Daniel Covillers, réparateur de porcelaine
Faïence et longueur de temps
Par Marie-Pierre Griffon
Photo M.- P. Griffon
LIÉVIN • Le métier est
rare, astreignant et
demande du temps,
beaucoup de temps. Il n’y
a que quatre réparateurs
de porcelaine au Nord de
Paris, deux sont
retraités, l’un d’eux
habite à Liévin.
Application, concentration, silence.
Daniel Covillers travaille lentement.
Sur son établi, face à la clarté de la
fenêtre, il pose une petite fraise de
dentiste au côté d’un pinceau à trois
poils. Autour de lui, rangées et
numérotées, des porcelaines brisées,
des céramiques ébréchées, des vaisselles en mille morceaux. Elles
attendent leur tour et le tour de
main de l’artisan. Le restaurateur de
porcelaine s’affaire sur un cadran
d’horloge, deux vases de Rouen,
quelques plats de Desvres, un Christ
aux bras tendus, une vierge de
Lourdes… Des pièces à trois francs
six sous ou à 3000 euros.
Bouts brisés
et feuilles d’or
Ne dites jamais à Daniel Covillers
que restaurer signifie recoller; « Ça
m’énerve! » rit-il. Il détaille le long
travail d’identification de l’objet, son
démontage, le nettoyage, le façonnage, le ponçage pendant des heures
et d’autres heures encore pour l’assembler ou trouver la teinte exacte…
« Je ne mets jamais moins d’un mois
et demi pour refaire une pièce… » Le
client, lui, apprend la patience et
attend le coup de fil. Daniel ne donne
pas de date. Il travaille à l’envie.
« Sinon, dit-il, ça ne marche pas ». Il
a longtemps balbutié, tâtonnant à
l’instinct. Une formation intensive de
dix jours lui a appris à mieux saisir le
geste et la couleur. Elle ne lui a pas
donné « la sensibilité aux beaux
objets ». Il l’avait, ancrée, au plus
profond de sa personnalité. Il partage
ce goût avec Claude, son épouse.
Dans une maison cocon à Liévin, le
couple s’entoure de pièces précieuses, anciennes. Beaucoup ont été
achetées brisées sur des brocantes et
donc à des prix accessibles. Daniel
Covillers les a réparées. Aujourd’hui,
retraité et devenu auto-entrepreneur,
il manipule des bouts brisés, des
morceaux écharpés et des feuilles
d’or jusqu’à 8 ou 10 heures quoti-
diennes dans son petit atelier qu’il
partage à l’occasion avec son vieil ami
Michel qui l’accompagne dans ses
restaurations…
Le respect
des beaux objets
Il y a une inadéquation radicale entre
le temps passé sur une pièce et le prix
acceptable d’une réparation.
Impossible de facturer tant d’heures,
de jours, parfois de mois. « Aussi, il
est difficile d’en vivre, commente M.
Covillers. Il faut avoir un deuxième
métier… ou être retraité. »
Daniel Covillers a eu « plusieurs
vies ». Ce sont ses mots. Une formation de serrurier-ferronnier d’art;
une carrière de commercial; une
étape dans les métiers de la bouche…
Il a déménagé 16 fois en 26 ans avant
de revenir dans son Pas-de-Calais
d’origine. Il affectionne tant sa région
qu’il est aussi greeter. Il passe du
temps, bénévolement, avec les touristes et leur fait visiter ses lieux
coups de cœur. Il apprécie le contact,
entre deux exils dans son atelier en
tête à tête avec ses céramiques.
L’homme a un rapport très personnel
aux objets. « Il faut aimer les belles
choses », répète-t-il à l’envi. Il présente avec précaution et admiration
un plat de Rouen de 1720 « au décor
extrêmement rare », une ravissante
tête en plâtre de Hollandaise du
début 20e élégamment restaurée; il
se souvient d’« un vase multicouche
signé Legras avec un pied en bronze.
Une merveille! »… Il explique très
sérieusement que « parfois les pièces
ne veulent pas se laisser faire »; que
certaines lui font perdre son calme. Il
raconte en particulier qu’il a dû
« refaire 17 fois un cadran d’horloge
du 17e siècle, arrivé dans un état
déplorable et qui avait subi déjà
trois ou quatre restaurations ».
L’objet était fabriqué en hélice.
Daniel Covillers est féru d’histoire de
l’art et « spécialisé dans le Rouen et
le Desvres ». Il a tant de respect pour
les choses anciennes qu’il refuse de
pratiquer des restaurations sur lesquelles on ne pourrait plus revenir.
Toutes sont réalisées à froid et l’état
d’origine est visible à l’arrière des
pièces « pour ne pas alimenter un
marché de la fraude ». Question
d’éthique. Il s’attache souvent à ce
qu’un œil exercé puisse toujours voir
la réparation. Selon le professionnel,
la qualité essentielle pour exercer son
métier est le non-perfectionnisme.
« On doit s’avoir s’arrêter. Le mieux
est l’ennemi du bien. Il faut que ce
soit suffisamment « mal fait » pour
que ce soit beau. »! Les bons professionnels, les particuliers exigeants et
les musées l’ont compris.
• Renseignements:
Tél. 03 21 44 46 62
reparceram.jimdo.com
Ternois
14
L’Écho du Pas-de-Calais no146 – Juillet-août 2014
Vies de château…
Photos B. Queste
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Par Bernard Queste
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FRÉVENT • La vallée de la Canche cache un trésor
architectural datant du XVIIIe siècle. Le château de
Cercamp, classé aux Monuments historiques depuis
1946, y brille de tous ses feux dans un écrin de
verdure. Une image de carte postale qui laisse les
visiteurs bouche bée, avant même d’avoir franchi la
porterie, en forme de fer à cheval.
Quand il y a trois ans Serge Dufour et
Patrick Bertreux ont racheté le château
de Cercamp ils n’ignoraient en rien
l’ampleur des travaux à mener, surtout
pour l’ouvrir au public. C’est le cas
depuis mai dernier quand l’édifice, bâti
sur les bases d’une ancienne abbaye cistercienne, a rouvert ses portes.
Depuis la longue allée qui conduit au
château, on a l’impression d’entrer
dans un autre monde, un peu hors du
temps. Le pavillon d’accueil et son
porche valent à eux seuls le détour
avec leurs superbes écuries voûtées
de part et d’autre. Une fois dans la
vaste cour, une allée pavée mène au
château auquel les dix-neuf travées
donnent toute son harmonie. À l’intérieur, plusieurs salons, eux aussi
classés aux Monuments historiques,
suscitent l’admiration avec leurs boiseries et lambris en chêne. Mobilier
et objets de décoration sont à l’avenant. De même que l’étonnant escalier monumental qui, depuis la
galerie du cloître offrant une jolie vue
sur le parc, conduit à l’étage. Imaginé
par l’architecte hesdinois Clovis
Normand, il se distingue par ses
mufles de lion au départ des rampes
et un décor assez surchargé. Les deux
volées de marches escaladées, l’ar-
rivée à l’étage ne laisse aucun doute
sur la phase de restauration dans
laquelle se trouve encore l’édifice. On
y distingue les traces des dortoirs,
quand le château accueillait encore
un établissement de la Vie Active,
jusqu’à la fin des années 2000. Tout
cela vaut vraiment d’y jeter un coup
d’œil. D’autant plus que les propriétaires, à l’occasion du centenaire de
la Grande Guerre, ont tenu à rénover
la chambre où a séjourné le général
Foch en 1915, dans des murs qui ont
aussi accueilli le roi Georges V, le président Poincaré, le général Joffre…
Pour cette année 2014, le parc sera
lui aussi ouvert au public, gratuitement et en visite libre. On pourra y
flâner à l’ombre des grands arbres,
aller voir de plus près la glacière, l’ancien moulin, le pavillon des moines,
la porterie, l’emplacement de l’ancienne rampe de lancement de V2…
d’une grande partie du parc (de 10 à
2,15 ha), au comte Jacques d’Antin de
Vaillac. Ce dernier a entrepris la restauration de l’ensemble des bâtiments, a remis en état les pelouses, a
créé des massifs et haies.
Et puis, alors qu’ils cherchaient à
acheter un château le plus authentique possible, à 200 km maximum
de Paris (affaires obligent), au début
des années 2000 pour donner un
cadre à leur passion pour les antiquités, Bernard Dragesco et Didier
Cramoisan, deux antiquaires de la
capitale, sont tombés sous le charme
de Barly. « Nous avons eu un véritable coup de foudre pour ce château
parce qu’il était resté dans son état
originel. On aurait toutefois souhaité
un parc beaucoup plus grand, mais
ce n’était pas possible » explique
Bernard Dragesco en montrant la clôture qu’il a dû installer. L’édifice, de
taille assez petite d’ailleurs, n’en garde
pas moins une fière allure, alors
même qu’à l’époque, il a été construit
un peu à l’économie.
Certes tous les symboles de la fin du
XVIIIe y sont mais de taille relativement modeste. « Le bâtiment est
étroit, les pièces petites, les portes
sont à un seul battant… jusqu’à la
rampe d’escalier qui n’est sculptée
que du côté visible » poursuit le
copropriétaire tout en s’amusant de
ces détails qui n’entament en rien son
enthousiasme pour l’édifice dont il
découvre encore régulièrement
quelque secret.
Il faut dire qu’aussi bien les bâtiments, que les trois pièces principales
(salle à manger, salon d’entrée, salon
de compagnie) et la décoration intérieure avec notamment les boiseries
du sculpteur arrageois César Lepage,
sont classés aux Monuments historiques depuis 1971. C’est pourquoi les
deux antiquaires s’attachent à replacer dans ce décor de style Louis
XVI des meubles et objets d’époque
qu’ils vont chercher parfois bien loin.
• Informations:
Visite guidée du château du mercredi au dimanche à 13h30, 14h45,
16h et 17h15. Tarifs : adultes 5 € ;
moins de 18 ans, étudiants, demandeurs d’emploi 3 €
• Contact: tél. 06 60 99 07 70.
Photos B. Queste
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BARLY • Le château de Barly, près d’Avesnes-leComte, ouvert au public chaque été, est une perle
rare, un joyau d’architecture. Il fait partie des
quelques édifices du XVIIIe siècle épargnés par la
Révolution française et ses destructions. Voilà ce qui
a séduit ses actuels propriétaires, Bernard Dragesco
et Didier Cramoisan, quand ils l’ont acquis en 2001.
Au bout de son allée de tilleuls, le château de Barly, érigé à partir de 1780,
se laisse découvrir à travers quatre
pilastres. Propriété de la famille Blin
de Barly, il a été terminé en 1794, y
compris la cour de ferme, le grand
pigeonnier et la chapelle. Ces dates de
construction expliquent sûrement
qu’il ait été épargné par les destructions révolutionnaires. Et, alors que
la région a été dévastée par les deux
conflits mondiaux, là encore le château de Barly n’a guère été touché,
même s’il a été réquisitionné en tant
qu’hôpital militaire, français puis
anglais, tout au long de la première
guerre mondiale. Racheté par Arthur
Duhem, vice-président de la chambre
de commerce de Lille, il a fait l’objet
d’une restauration à partir de 1919,
notamment l’implantation du bassin
de la cour d’honneur et du miroir
d’eau dans le parc. Le domaine a
ensuite appartenu à une famille
d’agriculteurs, de 1937 à 1970, la propriété ayant été revendue, amputée
• Informations:
Château ouvert du 1er juillet au
16 août inclus, tous les jours sauf
lundi, de 13h à 19h (groupes sur
rendez-vous). Tarifs : adultes 6 €,
enfants de 10 à 18 ans et étudiants 3 €, groupes 5 €.
• Contact :
Tél. 03 21 48 41 20
ou [email protected]
Arrageois
15
Photo M.-P. G.
L’Écho du Pas-de-Calais no146 – Juillet-août 2014
ARRAS • Rires nerveux et larmes d’émotion mi-juin au théâtre
d’Arras, « dans une salle à l’italienne pour une cérémonie à la
française ». Avec humour et humanité, Jean-Marc Vercruysse,
directeur de l’Unité de formation et de recherches (UFR) de
Lettres et Arts à l’Université d’Artois a remis très officiellement
leur diplôme à 245 étudiants.
Université d’Artois
Ces séduisants diplômes
Par Marie-Pierre Griffon
« La Formation est un trésor que l’on garde à condition de le nourrir ». Ce sont les mots qu’AnneGaëlle Weber, professeur en Littérature comparée, a adressés aux jeunes diplomés parrainés par
Xavier Dectot.
Maîtres en toges jaunes et noires, président
en jabot froufroutant et robe universitaire
violette, discours, conférence, musique… le
cérémonial a ajouté de la force à l’événement. Il traduisait aussi la volonté de bâtir
l’avenir en renouant avec la tradition européenne des premières universités du
Moyen Âge. Quand le parrain de la promotion est Xavier Dectot, directeur du LouvreLens et conservateur au musée national du
Moyen Âge de Cluny, c’est pour le moins
concordant ! Le parrain s’est prêté à la
conférence d’usage. Il a retracé en 10
minutes toute l’histoire de l’université en
partant d’une clef de voûte (1260 ou 1270)
de la chapelle du collège de Cluny. Coup de
maître et tour de force.
Le succès fou
Parmi les nouveautés qui étoffent l’UFR, a
été créée une licence Lettres, histoire et
droit (LHD), assez atypique dans le paysage universitaire français. La première
promotion a été félicitée par ses professeurs. Les étudiants partent désormais
affronter les concours d’école de journalisme, d’institut d’études politiques,
d’écoles de commerce (filière littéraire)...
Ils ont surmonté les difficultés de ce parcours escarpé, marqué d’un semestre obli-
gatoire dans une université partenaire
étrangère.
La première promotion du master
Expographie-muséographie a également été
mise à l’honneur. Créée dans la mouvance de
l’arrivée du Louvre-Lens, cette formation est
extrêmement dense et complète. Elle draine
des étudiants de toute la France et prépare
entre autres aux métiers de l'exposition, quels
qu’ils soient, dans les musées, les bibliothèques, les entreprises…
Parmi les autres nouvelles promotions: le
master de Français langue étrangère, en présence… ou pas des étudiants. L’UFR est pionnière. La bonne réputation des professeurs
donne à l’université d’Artois un écho « aux
quatre coins de la planète! se réjouit M.
Vercruysse. On a un succès fou, on est à 300
inscrits, en Russie, au Nicaragua, en Lybie, en
Algérie… » Téléchargement de cours, forums,
conversations téléphoniques, soutenance en
visioconférence… ce master est réalisé entièrement à distance avec le partenariat et le travail
efficace du service informatique (TICE).
Reste maintenant aux diplômés à se constituer en association d’anciens étudiants. C’est
le conseil du directeur et du parrain de la
promotion. Le réseau est encore le meilleur
moyen de trouver un emploi, et de voir se
profiler une carrière professionnelle.
16
Dossier
L’Écho du Pas-de-Calais no146 – Juillet-août 2014
L’été des
Par Marie-Pierre Griffon et Be
Photos B. Q.
Où passer une bonne journée de détente, quels sont les équipements, où se restaurer,
où dormir? Autant de questions que l’on se pose quand on arrive dans une ville, sur
la côte… Dans le département, en plus de Pas-de-Calais Tourisme, l’agence de
développement et de réservation touristiques, une quarantaine d’offices de
tourisme (OT pour les initiés), syndicats d’initiative et structures peuvent y
répondre. Dans ces OT, il y a toujours un spécialiste pour renseigner, conseiller,
orienter les visiteurs. D’ici ou d’ailleurs. Allez-y! Poussez donc la porte des OT, vous
ne le regretterez pas. Voici quelques exemples pour vous mettre l’eau à la bouche.
Julie Bourdon, Francis Fasquel et
au centre Charlotte Picavet qui
accueillera les visiteurs à CAPland.
La Terre des
2 Caps et CAPland
Mathieu Gomel, de l’office de tourisme et habitant de Wierre-Effroy, a
participé à la mise au point de la randonnée Cyclo-terroir.
Cyclo-terroir,
la rando gourmande
Grégory Mouchie, qui a repris l’année dernière l’Estaminet du Centre à Wierre-Effroy, la
commune la plus étendue de la Terre des 2 Caps avec 1 891 ha, ne regrette pas d’avoir
accepté de louer des vélos pour la randonnée Cyclo-terroir. Ce concept, imaginé par l’office de tourisme et surtout Mathieu Gomel, habitant du village, connaît en effet un succès
grandissant depuis son lancement aux vacances de Pâques. « Au début j’avais cinq vélos
à louer, puis huit, maintenant douze et il en faudrait au moins quinze. On voit de plus en
plus de touristes dans le village, des habitants du secteur qui redécouvrent leur région
mais aussi des Anglais, des Belges dont certains réservent les vélos pour une semaine
quelquefois. La présence d’une trentaine de gîtes et chambres d’hôtes aux alentours est
aussi un atout » se réjouit M. Mouchie dont l’établissement propose des menus à base de
produits du terroir comme les fromages du Vert par exemple.
« Nous avons imaginé deux parcours de 10 km et 18 km qui permettent de découvrir les
nombreux paysages de Wierre-Effroy, les sites comme la chapelle Sainte-Godeleine ou
le château de Beaucamp, d’aller rencontrer les nombreux producteurs de la commune
dans leurs fermes typiques » poursuit Mathieu Gomel en rappelant qu’un paysan en salopette bleue ou orange guide les cyclistes sur des chemins de campagne peu fréquentés par
les véhicules motorisés. Un avantage supplémentaire pour s’offrir une sortie gourmande
en famille, au rythme de chacun, sur des parcours accessibles à tous, bien que vallonnés.
• Renseignements:
Circuits disponibles à l’OT Terre des 2 Caps à Wissant, tél. 03 21 82 48 00
et à l’Estaminet du Centre à Wierre-Effroy
pour la location de vélo (2,50 € la demi-journée), tél. 03 21 92 80 80.
Sur le territoire de la Terre des 2 Caps,
autour de Marquise, le tourisme repose sur
trois socles : le littoral et l’arrière littoral, les
monts et villages bocagers, l’arc urbain et le
bassin carrier. Trois composantes dont la
première est la plus fréquentée, attrait de la
mer et Grand site de France obligent, alors
que les deux autres méritent d’être mieux
connues. Pour cette année, l’Office de tourisme de la Terre des 2 Caps bénéficie de
deux atouts supplémentaires pour en
assurer la promotion avec le tout nouveau
centre d’interprétation du paysage
CAPland.
Sur les hauteurs de Marquise, au Cardo, à
deux pas du siège de la communauté de
communes de la Terre des 2 Caps qui en est
à l’origine, le CIP CAPland vient d’ouvrir
ses portes le samedi 5 juillet avec l’objectif
de valoriser les spécificités du territoire et
son paysage « ondoyant et insolite » selon
une étude réalisée par l’École nationale
supérieure du paysage de Versailles. Pour
Julie Bourdon, de l’unité fonctionnelle
Développement, qui a suivi le dossier de
bout en bout, « il faut montrer aux
visiteurs les richesses patrimoniales du
territoire et de leur donner envie de partir
à sa découverte ». Dans le bâtiment
reconnaissable depuis l’A16 toute proche
grâce à son énorme cylindre, vingt à trente
minutes suffiront aux touristes pour
appréhender les points d’intérêt du
territoire à travers quatre séquences
thématiques que sont la dynamique des
paysages (formation et géologie) ; les
typologies du paysage (c’est-à-dire les trois
composantes déjà citées) ; le côté insolite
(les blockhaus, les falaises, les carrières) et
enfin la découverte en proposant aux
visiteurs de partir sur le territoire et d’y
rester le plus longtemps possible. Écrans
tactiles, films, ambiances sonores, jeux de
reconnaissance… permettent aux visiteurs
de comprendre la diversité de ce coin du
Pas-de-Calais. « CAPland n’est pas
concurrent mais complémentaire de l’office
de tourisme » insiste Francis Fasquel,
responsable des équipements et de l’unité
Patrimoine, en charge du centre
d’interprétation pour lequel il devra aussi
proposer des expositions temporaires en
liaison avec la Terre des 2 Caps. La
première, en juillet et août, traitera
d’archéologie, notamment des fouilles
réalisées lors de la construction du centre
aquatique Capoolco.
• Informations:
CAPland, ouvert des vacances de printemps
jusqu’aux vacances d’automne, samedi,
dimanche et jours fériés de 14h30 à 18h30
en période scolaire; tous les jours de 10 h à
12 h et de 14h30 à 18h30 pendant les
vacances. Entrée adultes 3 €, enfants
jusqu’à 16 ans 2 €, moins de 6 ans gratuit.
Tél. 03 91 18 20 00.
Dossier
Photos © contre-enquête
L’Écho du Pas-de-Calais no146 – Juillet-août 2014
OT
17
« On pense
connaître Lens… »
Par M.-P. G.
Photo Laurent Lamacz
ernard Queste
Le Mystère
d’Arras
Par Marie-Pierre Griffon
Vous êtes perspicace ou vous
rêvez de l’être ? L’initiative de
l’Office de tourisme d’Arras
devrait vous plaire. Les professionnels proposent de redécouvrir
la ville au cours d’une enquête
policière. Les Arrageois et les touristes sont invités à débusquer le
meurtrier d’une jeune-femme
assassinée. « Le Mystère d’Arras »
est un jeu de piste, à l’adresse de
tous. Il suffit d’aimer la logique et
le rire. Il suffit d’avoir envie de
découvrir les splendeurs de la
ville, de la Grand-Place à la ruelle
inconnue. Aucune connaissance
d’histoire n’est nécessaire. En
revanche, il est conseillé d’aiguiser son écoute, son observation, son instinct et sa réflexion.
L’office de tourisme promet des
surprises.
Les enquêtes se déroulent le mercredi et le samedi après-midi. À
chaque fois, une trentaine de personnes est attendue. Arrivées
seules ou en groupes déjà constitués, elles partent en équipes dans
le centre pour démasquer le coupable. À charge pour elles de le
faire le plus vite possible. Les
Miss Marple et Hercule Poirot
sont accueillis par un témoin clef
du meurtre qui évoque la victime,
le crime, les suspects… Il pose les
bases de l’histoire et offre à
chacun une sacoche dans laquelle
sont rassemblés des indices : lettres, plans, photos, accessoires…
L’intrigue est montée par l’agence
Contre-enquête, spécialisée dans
le loisir en plein air, l’office de
tourisme se chargeant de l’aspect
patrimonial.
Entre Vauban
et Mme Germaine
Moult initiatives, tantôt ludiques,
tantôt conventionnelles, sont
menées pour dévoiler astucieusement les richesses d’Arras. Ainsi
sont mises sur pied des visites de
l’hôtel de ville et de ses salles
d’apparat, et des découvertes du
site archéologique de Nemetacum
pour les amoureux de l’Arras
antique. Ceux qui préfèrent le
siècle des Lumières sont conviés à
l’Hôtel de Guînes. Cet hôtel particulier de 1738 ouvre ses salons
classés et propose une exposition
sur le patrimoine arrageois.
Insolite : sur les pavés de la cour
intérieure, quelques fauteuils et
transats sont installés l’aprèsmidi, pour une pause. Le temps de
se ressourcer et de partir à l’assaut des autres visites guidées
imaginées par l’office de tourisme… Notamment celles qui
donnent à voir le somptueux
patrimoine du centre-ville ; les
œuvres photographiques de
Joseph Quentin au musée des
Beaux-Arts ; la Citadelle classée
au patrimoine mondial de
l’Unesco. Justement, cet été,
Vauban passe à Arras ! Tous les
samedis, à 18 h 30, il propose aux
visiteurs une balade très personnelle sur ses fortifications et laisse
la parole - et le clin d’œil - au
comédien Romain Dubout. Pour
sourire et rire enfin, les
« Nocturnes d’été » donnent
rendez-vous cette année encore
aux amateurs d’inattendu. Visite
d’un quartier de la ville à trois
voix : celle, sérieuse, du guide officiel et celles de Monsieur Eugène
et Madame Germaine qui ponctuent la conférence d’anecdotes
dans le parler d’ici… À voir et à
entendre !
• Informations :
Le Mystère d’Arras, les mercredis et samedis à 14 h 30 (sauf
sam. 9 août). Tarifs : 8,50 €. De
8 à 15 ans : 6,50 €.
Moins de 8 ans : gratuit.
Pour réserver, pour connaître
les dates, les tarifs, les animations et les autres visites (Arras
et alentours) : 03 21 51 26 95
www.explorearras.com
BON À SAVOIR…
Pas-de-Calais Tourisme :
Toutes les infos de l’Agence de
développement et de réservation touristiques sont sur
w w w . pa s - d e - ca la i s - t o u risme.com
Udotsi :
Liste complète des offices de
tourisme et syndicats d’initiative disponible sur le site
www.udotsi62.fr,
rubrique
« pour mieux connaître ».
Greeters:
Découvrir le département grâce aux
Greeters du Pas-de-Calais. Pour
contacter ces habitants toujours
prêts à parler de leur coin, rendezvous sur www.greeters62.com
Lens • Il y a eu tant de désolation et de
soupirs, tant d’images et de mots de
détresse qu’une étiquette d’infortune est
collée au bassin minier. Aussi, la ville de
Lens a le plus grand mal à attirer le regard
des visiteurs du Louvre. Un million cent
mille visiteurs ont déjà posé le pied au
musée, « mais on ne les a pas retrouvés au
centre-ville! se désole Marlène Virey,
chargée de promotion à l’Office de tourisme
et du patrimoine de Lens-Liévin. On
aimerait que les gens prennent le temps de
se pencher sur le patrimoine minier… »
L’inscription du Bassin-minier au patrimoine mondial de l’humanité a convaincu les Parisiens, l’ensemble des Français, les étrangers… Cependant, les personnes issues du Nord - Pas-de-Calais,
elles, boudent toujours l’esthétique du pays minier. « On pense
connaître Lens, commente Marlène Virey, on croit qu’il n’y a que le
foot. C’est faux ! Nous montrons autre chose… » Des visites guidées
sont élaborées toute l’année. L’une d’entre elles est un circuit en
autocar de 2 h 30 intitulé « De la mine au Louvre-Lens ». Une fois
par mois, le périple démarre de la Gare loco art-déco de Lens. Il se
poursuit vers la Maison syndicale, bientôt l’un des sièges de la prestigieuse association Mineurs du monde. Le car file vers les somptueux Grands-Bureaux de Mines de Lens, devenus la faculté des
sciences Jean-Perrin. Entre les corons de la rue de Béthune, l’église
polonaise du Millénium élevée grâce aux souscriptions des fidèles
et les cités fleuries, le paysage urbain est pluriel. Très différent des
artères du centre. Il est aussi enviable. « On a peu d’immeubles verticaux, ajoute la chargée de promotion. Les compagnies de mines
ont souvent soigné les cadres de vie des mineurs. Une petite maison,
un jardin, une place arborée… » Certaines cités (plus de 50 % de la
ville de Lens) sont de jolis îlots, à des années-lumière des idées préconçues. La cité des Provinces, en particulier. Véritable vitrine de la
Compagnie des mines, elle est un modèle d’urbanisme ouvrier. Elle
a même reçu la visite du président Félix Faure ! Comme toute la ville
de Lens, elle a été détruite mais reconstruite et agrandie. La promenade en bus est un trésor d’anecdotes. Elle s’arrête également sur
les sites remarquables des villes voisines, sur les carreaux de fosse
réhabilités, sur les terrils, le patrimoine art-déco et les églises charmantes. Celle de Saint-Amé, à Liévin, arbore notamment des
vitraux-bijoux… La promenade s’achève à l’entrée du Louvre-Lens.
Le symbole de la renaissance du pays… et des esprits ! Le visiteur
qui a pris la peine de suivre le circuit proposé par l’office de tourisme
aura peut-être été transformé lui aussi.
• Informations:
Samedi 19 juillet et 16 août à 14 h 30. 9 €, 3 €, gratuit pour les
moins de six ans
L’Office de tourisme et du patrimoine de Lens-Liévin propose de
nombreuses autres visites, à pied (6 € et 3 €) ou en bus (9 € et 3 €),
à thèmes le plus souvent. L’OT détaille également toutes les animations alentours qui égaieront l’été.
•Contact :
58 rue de la Gare, 03 21 67 66 66
www.tourisme-lenslievin.fr
18
Identité
L’Écho du Pas-de-Calais no146 – Juillet-août 2014
Photos Philippe Vincent-Chaissac
Michel Dagbert succède à
Élu lors de la réunion du 23 juin dernier avec 60 voix contre 13 à Michel
Petit, le « candidat symbolique » du groupe d’opposition Union@ction 62
(et 4 abstentions), Michel Dagbert est le nouveau président du conseil
général du Pas-de-Calais. Le 31e depuis l’avènement du conseil général en
1800.
Conseiller général du canton de Barlin depuis 2002, maire de Barlin
depuis 2002, vice-président du conseil général chargé notamment du
personnel depuis 2008, Michel Dagbert avait été désigné (un scrutin serré,
une voix d’avance sur Olivier Majewicz) le 2 juin par le groupe socialiste du
conseil général. Un choix validé par les militants socialistes du
département pour succéder à Dominique Dupilet, démissionnaire « par
devoir » après 10 années passées à la tête du Département. Une décennie
au terme de laquelle D. Dupilet est fier « d’avoir anobli le Pas-de-Calais et
décomplexé ses habitants ».
Michel Dagbert, 52 ans depuis le
28 janvier, est donc le nouveau
capitaine d’un « gros paquebot
qui va affronter le gros temps » :
la réforme territoriale et la
menace de disparition des conseils
généraux après 2021… « Le gros
paquebot ne change pas de cap,
mon objectif est de tenir la barre
et terminer ce qui a été engagé, a
déclaré Michel Dagbert. Et de
poursuivre aussi le combat pour
le maintien de l’échelon départemental. Ce combat doit être mené
par les générations à venir ».
Dans son premier discours, le
nouveau président a dressé « la
liste éloquente » des actions entreprises par le conseil général pour
que le Pas-de-Calais devienne
« innovant, solidaire et durable ».
Il a insisté sur la particularité de
notre département à la fois rural
(700 communes de moins de
3 000 habitants sur 895) et
urbain, avec un riche tissu asso-
ciatif, « avec des attentes multiples et variées » auxquelles le
conseil général répond en très
grande partie, ce qui fait de lui
selon M. Dagbert « l’échelon
irremplaçable ». Le nouveau président a invité ses collègues à aller
de l’avant, à voir l’avenir avec
leurs concitoyens : « Ne cessons
pas d’être ce que nous avons toujours été. Peut-être avons-nous
péché par excès d’humilité ? ».
Soigner la réponse
Fier et ému, Michel Dagbert a
insisté sur l’honneur qui lui est
fait d’accéder à un tel poste…
Accession que n’autorisait pas forcément son parcours professionnel. « Pendant 23 ans, j’ai fait
les trois-huit en tant qu’aide-soignant à la clinique Sainte-Barbe
de Bruay ! Je suis très sensible à
la valeur travail enseignée dans
le monde ouvrier » a expliqué ce
fils et petit-fils de mineurs de
fond. Membre du Parti socialiste
depuis 1978 - il avait 16 ans -,
Michel Dagbert a milité aux côtés
de Raymond Derancy puis Joseph
Brabant, maires emblématiques
de Barlin, conseillers généraux.
Conseiller municipal en 1983, il
est devenu adjoint au maire en
1989, affrontant au passage avec
courage du « gros temps » dans sa
vie personnelle, premier adjoint
en 2001, maire en 2002… En
2004, il a présenté sa démission à
l’hôpital pour se consacrer à ses
deux mandats (maire et conseiller
général). Conscient de ne pas
avoir volé sa réussite, l’ancien
aide-soignant avoue : « Je sais
pour qui et pour quoi je me lève le
matin ». Il est prêt dans ses nouvelles fonctions « à soigner la
réponse à apporter » pour maintenir le gros paquebot à flot.
D’abord jusqu’à décembre 2015,
date annoncée des élections
départementales dans les cantons
redécoupés. Michel Dagbert va
redevenir « conseiller municipal
de base » à Barlin ; de gros dossiers l’attendent au conseil général
où l’on attaque l’acte 2 de la territorialisation politique du département du Pas-de-Calais avec une
nouvelle organisation des services, la création d’une agence
départementale d’ingénierie. « C’est
parce que nous avons anticipé les
besoins, devancé les difficultés,
écouté les attentes de nos concitoyens et de nos partenaires que
nous sommes aujourd’hui en
situation de proposer d’aller de
l’avant au lieu d’attendre passivement que la fin arrive ».
C’est dur de partir
Le nouveau président pourra
compter sur son prédécesseur qui
a retrouvé son fauteuil de
conseiller général du canton de
Boulogne Nord-Ouest. Le Boulonnais est d’ailleurs un point
commun entre les deux hommes :
l’arrière-grand-père de Michel
Dagbert, tailleur de pierre à Réty,
a quitté sa terre natale pour venir
gagner sa croûte dans le pays noir.
Une standing ovation a été
réservée à Dominique Dupilet qui
avant de quitter la présidence a
remercié ses collègues (de gauche
à droite), les services du conseil
général, « les jeunes membres de
son cabinet » qui l’ont obligé à
rester jeune, et les habitants.
Habitants du Pas-de-Calais qui
selon un récent sondage du CSA
sont à 77 % opposés à la suppression des départements ; 58 % estimant que cette suppression aurait
des impacts négatifs sur leur vie
quotidienne. « Place aux jeunes !
10 ans ça suffit ! » a conclu avec
humour Dominique Dupilet qui
n’a pas caché toutefois que « politiquement c’est dur : pour y
arriver et pour partir. Partir c’est
mourir un peu ».
Identité
L’Écho du Pas-de-Calais no146 – Juillet-août 2014
19
Dominique Dupilet à la tête du conseil général
« VP » et « CP »
Le conseil général du
Pas-de-Calais compte
désormais 15 vice-présidents (au lieu de 14)
qui sont dans l’ordre :
Françoise Rossignol,
Olivier Majewicz, JeanClaude Leroy, Hervé
Poher, Odette Duriez,
Michel Lefait, Martial
Herbert, Yvan Druon,
Nicolas Desfachelle,
Alain Lefebvre, Daniel
Dewalle, Didier Hiel,
Daniel Maciejasz, Sabine
Van Heghe et JeanClaude Juda.
La commission permanente passe de 36 à 37
membres (dont 6 du
groupe d’opposition).
Jean-Claude Étienne,
Bertrand Petit et Jacques
Napieraj deviennent président de commission
(gestion et prospective
financière pour J. Napieraj).
Dominique Dupilet avait pris sa décision « il y a plus d’un an », considérant
qu’il n’était pas pensable pour lui
« d’aller au-delà de 70 ans ». Il les
fêtera le 10 octobre prochain. Désireux
de ne pas se faire qualifier de « vieux
cheval de retour », expression qu’il
employait devant ses aînés quand il
était un jeune conseiller municipal à
Boulogne-sur-Mer en 1971, Dominique
Dupilet a pris les devants et démissionné de la présidence du conseil
général du Pas-de-Calais. Quelques
jours avant de rencontrer la reine
d’Angleterre à Paris. En pleine réforme
territoriale. Il reste le conseiller général
du canton de Boulogne Nord-Ouest
jusqu’en décembre 2015 (puis il ne sera
plus candidat). « Je ne pars pas par
plaisir, ni parce que je suis malade ou
fatigué; je le fais par devoir ». Des
devoirs pour être plus précis.
Dominique Dupilet doit d’abord combattre la réforme territoriale: « Un
combat de longue haleine à mener
avec continuité et avec quelqu’un qui
incarne l’avenir pour se projeter dans
les dix ans qui viennent ». La fin des
départements, D. Dupilet n’y croit pas:
« Je commence à sentir quelques
doutes. Je suis persuadé que les choses
iront bien, que les braves et gentils provinciaux résisteront à la centralisation
parisienne, aux énarques retranchés
dans les ministères ». Avec une
« liberté de parole retrouvée »,
Dominique Dupilet doit s’atteler à la
reconstruction du parti socialiste dans
le Pas-de-Calais « aux côtés de la génération qui doit prendre le pouvoir ». Il
doit aussi combattre le Front national.
« L’indignation est insuffisante par
rapport à leurs résultats électoraux, à
leurs idées qu’on ne peut pas continuer
à propager ». Enfin, D. Dupilet estime
devoir se consacrer au littoral avec des
projets à mener à bien « avec discrétion, en laissant travailler mon successeur. Je n’imposerai rien par totalitarisme intellectuel ».
Conseiller général depuis mars 1979,
Dominique Dupilet avait été élu à la tête
du Pas-de-Calais le 1er avril 2004, succédant à Roland Huguet. « Une expérience de dix ans qui n’était pas
prévue! » Le bilan est largement positif
avec ses labels Unesco, son Grand Site
de France, etc. Un seul regret finalement, celui de ne pas avoir le temps
d’aller jusqu’au bout des chantiers
entrepris.
Photo © Claire Morris Photography
Par Christian Defrance
Alors que la Reine Elisabeth II effectuait son dernier voyage d’État en
France dans le cadre des commémorations du 70e anniversaire du
Débarquement de Normandie, Dominique Dupilet a eu le privilège de
la rencontrer à l’Ambassade britannique à Paris. Une rencontre que
l’intéressé n’oubliera pas de sitôt car il s’agissait de sa dernière sortie
officielle! L’ambassadeur de Grande-Bretagne en France avait émis le
souhait que le concept du Centre culturel de l’Entente cordiale, porté
par le conseil général, soit présenté à la souveraine. Lors d’une
audience privée, Dominique Dupilet a pu lui présenter la maquette du
site du Château d’Hardelot, celle du futur théâtre élisabéthain.
« Amazing! » a lancé la Reine en découvrant le Château d’Hardelot!
Elle s’est montrée aussi très intéressée par le théâtre qui pourrait,
selon Dominique Dupilet, s’appeler « Elisabeth II ». Il est persuadé que
la Reine ou un membre de la famille royale présidera l’inauguration
de ce théâtre.
20
Vécu
L’Écho du Pas-de-Calais no146 – Juillet-août 2014
Faire son blé en jouant la qualité
Photo © drsg98 - Fotolia
Par Christian Defrance
La France produit chaque année en moyenne 65 millions de tonnes de céréales, soit plus d’une tonne par habitant. Chaque
habitant consomme en moyenne chaque année 65 kg de blé tendre (pain, biscuits, gâteaux…), 8 kg de blé dur (pâtes
alimentaires, semoule…), l’équivalent de 5 kg d’orge en bière : soit un total inférieur à 1 quintal* ! L’excédent est une richesse
commerciale et génère un excédent de 9 milliards d’euros (en 2011).
Croquer le blé
L’agriculteur s’appuie sur un savoir-faire
hérité des parents et des grands-parents mais
aussi et surtout sur des techniques étudiées à
la MFR de Rollancourt (Sébastien est titulaire
d’un BTS ACSE: Analyse et conduite des systèmes d’exploitation) et constamment revues,
améliorées. Aujourd’hui pour faire du blé, il
faut savoir respecter les dates certes, mais
aussi analyser les sols, détecter les maladies…
Cette année par exemple, il a vu réapparaître
(il n’est pas le seul dans ce cas) la rouille dans
ses céréales, une maladie oubliée. Un état
sanitaire « problématique » qu’il a fallu améliorer (en traitant à bon escient). Tout est
rentré dans l’ordre, « les céréales sont correctes ». La nature voulait rappeler qu’elle
reste maître du jeu et capricieuse.
Mi-juillet, Sébastien moissonnera son escourgeon puis passera au blé. « La moisson dure
une semaine quand la météo va bien, avec
l’aide d’un saisonnier et des journées qui se
terminent parfois à 3 heures du matin. » La
moissonneuse-batteuse est prête, révisée. Pas
Sébastien
Bocquillon et sa
« batteuse »
prête à attaquer
les 32 hectares de
blé. Sébastien est
depuis mars dernier le nouveau
maire d’Humières,
village de 230
habitants qui ne
compte plus que
4 fermes (dont
celle du château).
question de bricoler avec le matériel. Sa « batteuse » fait du un hectare et demi à l’heure loin des capacités des mastodontes - mais elle
préserve sa paille (ces 500 à 550 « boules »
dont il a besoin pour ses bêtes). La maturité
est l’enjeu majeur de la moisson, on ne moissonne ni trop tôt, ni trop tard. « Si le blé
croque, on y va » sourit Sébastien. Il effectue
des échantillonnages réguliers, surveille le
pourcentage d’humidité: « Nous moissonnons à 15 d’humidité et 76 de poids spécifique ». Quand le grain est récolté, le rendement oscillant entre 85 et 100 quintaux à
l’hectare (« mais tant qu’c’est pas dans la
trémie, on ne peut rien dire »), il rejoint les
silos d’un « organisme stockeur », Sébastien
privilégiant la proximité… et les opportunités
de commercialisation. Où va le blé? Il y a une
part pour l’exportation, une autre pour la
meunerie, une plus petite pour l’alimentation
animale (chez Friskies à Marconnelle par
exemple). L’agriculteur garde une dizaine de
tonnes, « trois tonnes et demie étant conservées avec rigueur et traitées par un spécialiste pour faire ma semence ».
Quand le blé sera livré - 175 à 180 € la tonne,
le prix variant en fonction de moult paramètres (actualité internationale, spéculation,
fonds de pension…) - et la paille rentrée,
Sébastien Bocquillon songera à déchaumer le
plus vite possible après épandage sur les
éteules. La réglementation l’oblige à semer des
engrais verts (avoine, moutarde) avant le
15 septembre pour capter l’azote et couvrir les
sols afin de lutter contre l’érosion. Dès le mois
d’octobre, il faudra songer à semer… Un
éternel recommencement.
Où sont les fêtes?
Photo Chr. D.
Dans le Nord - Pas-de-Calais, la production
annuelle de céréales s’élève à 2,8 millions de
tonnes (4e rang français). La céréaliculture est
un poids lourd de la production agricole végétale régionale, elle mobilise 378000 hectares,
soit 46 % des terres arables. À Humières, dans
le canton de Saint-Pol-sur-Ternoise, Sébastien
Bocquillon cultive 32 hectares de blé et 8 hectares d’escourgeon (orge d’hiver destinée en
grande partie à l’alimentation animale). La
moisson est un moment fort pour ce jeune
agriculteur de 38 ans, installé seul depuis 2012
après avoir été associé treize années durant à
ses parents. Mais la moisson n’est que la partie
émergée de la céréaliculture. Comme la plupart de ses collègues, Sébastien pratique la
polyculture et l’élevage (40 vaches laitières)
mais il accorde une attention toute particulière tout au long de l’année à ses champs de
blé. Il les a placés sous le sceau de la « protection intégrée » afin de traiter le moins possible
et de maîtriser les intrants (engrais, produits
phytosanitaires, etc.). Il choisit avec soin ses
variétés de blé (six pour ses 32 hectares) en
tenant compte de nombreux critères: date des
semis, résistance aux maladies, rendement
aussi. « On s’attache de plus en plus à la qualité » souligne cet agriculteur très impliqué
dans le développement agricole avec le GEDA
du Ternois et soucieux « d’ouvrir les yeux sur
les enjeux environnementaux ». Élu à la
chambre d’agriculture de région Nord - Pasde-Calais, Sébastien Bocquillon est le président de sa commission « développement ».
Évidemment, les moissons du XXIe siècle avec
les cabines climatisées des moissonneuses ne
ressemblent plus du tout aux moissons
d’antan qui donnaient lieu à de grandes fêtes.
On les appelait chez nous « parsoie » ou
« rotache cardons »… Les fêtes de la moisson
sont devenues des attractions pour touristes!
Sébastien Bocquillon n’a pas le temps de céder
à la nostalgie, il faut être compétitif pour ne
pas se retrouver sur la paille…
Un peu de nostalgie tout de même en rappelant que grâce aux moissons, nous avons les
grandes vacances d’été! Le rythme scolaire
des enfants devait autrefois composer avec le
cycle végétatif des céréales. Vous y penserez et
ne râlerez pas en croisant sur la route de la
plage, une encombrante moissonneuse ou une
lente remorque chargée de blé.
*1 quintal = 100 kg ou 0,1 tonne.
Vie pratique
L’Écho du Pas-de-Calais no146 – Juillet-août 2014
Dimanche 24 août à Locon
e
La 37 Foire à l’ail
21
Les sorties estivales
d’Eden 62
Photo Alles
Au cours de l’été, Eden 62, qui gère les zones naturelles du conseil général du Pas-deCalais, propose de nombreuses animations dans tous les secteurs du département. En
voici une sélection pour passer d’agréables moments au cœur de la nature, en compagnie
d’un guide.
Juillet
• Informations :
Foire à l’ail de Locon, dimanche 24 août à partir de 9h. Entrée gratuite.
L’été sera foot
Des glaces aux couleurs sang et or
Alors que l’équipe du RC Lens vient de
gagner son ticket pour la Ligue 1 il y a
quelques semaines, Gelkrem, glacier bien
connu dans le bassin minier où la
marque a été créée en 1956, a lancé
récemment et en accord avec le club
une nouvelle glace à l’eau aux couleurs
sang et or.
L’entreprise de fabrication artisanale de
crème glacée, fondée par la famille Legrand dans les années 50
à Loison-sous-Lens, aujourd’hui dirigée par Martial Legrand, s’est agrandie en
rachetant successivement les marques Gelco (Tourcoing en 1987) et Ski (Marcqen-Baroeul en 1992), synonymes de délicieux souvenirs pour la plupart d’entre
nous.
En développant cette année un partenariat avec le RC Lens, ses dirigeants ont
assurément visé juste, leur but étant évidemment de toucher le cœur, et la
gourmandise peut-être, des dizaines de milliers de supporters fidèles à l’équipe
lensoise. Une tactique d’autant plus efficace que la remontée en Ligue 1 est un
formidable coup de pouce. Bien évidemment, ces glaces, disponibles en grandes
surfaces, sont conditionnées dans un emballage aux couleurs et avec le blason
du club.
Les amateurs apprendront avec délice qu’autour du traditionnel petit bâton en
bois, le Ski sang et or est en fait une glace à l’eau au parfum citron et fraise
composée pour l’essentiel d’eau, de sucre, de glucose, de jus de citron et jus
de fraise…
De quoi se régaler en montrant sa fierté d’être Lensois !
Contact : Gelkrem, rue Jean-Lorthois
à Loison-sous-Lens, tél. 03 21 78 63 25
Août
Vendredi 1er : réserve naturelle nationale de la Baie de Canche, de la butte aux signaux
à l’estuaire. Traversons les dunes pour rejoindre à petits pas l’estuaire (prévoir piquenique). Rdv à 10h sur le parking du cimetière britannique à Étaples.
Mardi 19 : Bois Louis, arts et animaux. Ils sont une inépuisable source d’inspiration,
apprenons à les dessiner. Rdv à 14h30 sur le parking, rue du lac à Beugin.
Vendredi 22 : terril de Pinchonvalles, apprendre à dessiner la nature. Initiation au croquis naturaliste. Rdv à 14h30 sur le parking, bd Martel à Avion, après le carrefour de la Coulotte.
Jeudi 28 : à table ! Argouses, mûres et autres baies vous invitent à table. Rdv à 10h sur
le parking des Dunes, près du radar, à Sangatte.
Retrouvez toutes les animations estivales d’Eden 62,
y compris les spéciales enfants sur www.eden62.fr/les-rendez-vous/
Recette de chez nous
La bonne tarte à la rhubarbe
© L.Bouvier - Fotolia
Pour les inconditionnels de l’ail et de ses multiples recettes dont la fameuse soupe, la Foire
à l’ail de Locon, près de Béthune, est un événement incontournable de l’été, chaque fin août.
À l’occasion de la 37e édition, le dimanche 24 août, l’Association loconoise pour les loisirs
l’entraide et les sports (ALLES) a de nouveau programmé toute une série d’animations permettant de passer une bonne journée, à la fois gastronomique et festive.
Dès 9h débutera la vente d’ail (blanc ou fumé, en botte ou tresse), d’oignons et d’échalotes
par les producteurs locaux. Les artisans se mettront quant à eux au travail devant le public
qui pourra aussi s’attarder auprès des animaux de la ferme, des puissants chevaux Trait du
Nord ou encore d’une exposition de vieux matériel agricole.
À partir de 11h30, les gestes d’antan inviteront chacun à un plongeon dans le monde rural
d’autrefois avec le battage des haricots comme dans les années 50, le battage du blé à l’ancienne, le spectaculaire ferrage des chevaux (12h30, 15h, 16h, 17h et 18h30), des démonstrations de tressage et le concours de labour organisé par les Jeunes agriculteurs.
Cette édition 2014 sera aussi l’occasion d’évoquer Maria, c’est-à-dire le tramway à vapeur à
voie métrique qui, du 3 décembre 1899 au 31 décembre 1932, a assuré la liaison entre la gare
de Béthune et celle d’Estaires en passant par Locon, Lacouture, Lestrem et La Gorgue.
Samedi 12 : chapelle de Guémy, la constellation de la chauve-souris. Quand on a les yeux levés
au ciel pour observer les étoiles, autant en profiter pour repérer les quelques chauves-souris. Sur
réservation pour le diaporama au 03 21 32 13 74 et restauration possible en prévenant au 03 21 35
61 47. Rdv à 20h30 à l’estaminet randonnée de Tournehem-sur-la-Hem.
Mercredi 16: au lac d’Ardres, atelier baume aux plantes sauvages. Venez découvrir les usages traditionnels des plantes sauvages et confectionner un baume utile pour toute la famille. Sur réservation (12 personnes maxi). Rdv à 14h sur le parking de la maison de la nature à Ardres.
Mardi 22 : au Fort vert, mauvaises herbes ou anciens légumes? Au cours de la visite du site, un
remarquable potager de plantes sauvages vous sera présenté. Rdv à 14h30 au parking de la base
de char à voile de Marck.
Vendredi 25 : sur les Terrils des Falandes, des cailloux mais pas que. À travers une balade, découvrez la flore de ce remarquable site. Rdv à 14h30 au parking du site, rue de Béthune à Haillicourt.
Chaque été les jardins du Pas-de-Calais regorgent de rhubarbe et dans de nombreuses
familles on la déguste avec gourmandise dans une bonne tarte maison dont voici la recette.
Avec 800 g de rhubarbe, 300 g de cassonade blonde, une pâte sablée, trois œufs, 150 g de
crème fraîche épaisse, huit biscuits spéculoos et une noix de beurre, le régal est assuré pour
six personnes.
Épluchez la rhubarbe puis coupez-la en petits morceaux. Placez-les dans un saladier avec 150 g
de cassonade et laissez dégorger pendant trois heures. Le reste de la cassonade doit être mélangé
avec la crème et les œufs dans un autre saladier.
Le fond de tarte, recouvert d’une feuille de papier sulfurisé et garni de légumes secs pour éviter
que la pâte ne gonfle, doit être cuit à 200° pendant dix minutes. Pendant ce temps-là, dans un
saladier, mélangez les œufs avec la crème fraîche et 100 g de cassonade, et égouttez la rhubarbe.
Il ne vous reste plus qu’à sortir le plat à tarte du four, d’enlever les légumes secs et la feuille
de papier sulfurisé, avant d’écraser grossièrement les spéculoos sur le fond, d’y ajouter les
morceaux de rhubarbe, puis la crème à la cassonade. Trente minutes de cuisson et le tour est
joué ! Un régal !
Source : Recettes ch’tis, par Audrey Le Goff, collection Fait maison,
chez Hachette cuisine. - ISBN 978-2-01-231696-6
22
Sports
L’Écho du Pas-de-Calais no146 – Juillet-août 2014
Par Philippe Vincent-Chaissac et A. Top
Thomas Masson conserve sa ceinture
de champion de France
montée piano. Combats amateurs, de boxe éducative ou de
démonstration, le public a
ensuite eu droit à un interlude
féminin entre une Amélie Blary
(Aire) déterminée et la Slovène
Mila Nikolic, peu combative et
pas très affûtée, qui abandonnait dès la première reprise.
Puis l’ambiance est montée d’un
cran lorsque le Bruaysien
Jérémy Beccu est apparu sous le
projecteur. Passé pro depuis
peu et en recherche d’expérience, celui qui était aux derniers J.O. de Londres a dû s’employer face au Serbe Christian
Sujevic, 42 ans passés et de la
résistance à revendre. Jérémy
Beccu s’est imposé aux points
Adrien Van Beveren
Discipline: motocross
Né le 4 janvier 1991
Domicilié à Racquinghem
Club: Moto-Club Pecquencourt
Écurie: Yamaha Motor France
Profession: pilote professionnel
Suite à l’arrivée, un soir de Noël, d’une Kawasaki KX60, Adrien Van
Beveren se passionne pour le motocross… « Tout a commencé sous le
sapin » raconte-t-il. C’est âgé seulement de 7 ans qu’il débute la pratique
de la moto à la fin de l’année 1997. Les terrains de cross de la région nordiste n’auront au fil du temps et de ses entraînements plus aucun secret
pour lui. En 1998, il débute la compétition en ligue éducative et dès qu’il a
du temps, Adrien s’entraîne au Moto-Club « Poum Poum » d’Aire-sur-laLys. En 2002, il participe au championnat de France Minivert et se classe
neuvième au général. En 2003, 2004 et 2005 il est champion des Flandres
de motocross, avant de devenir champion de Picardie en 2006.
Vainqueur deux fois du Supercross d’Isbergues, il décide de voir les choses
en grand pour la saison 2008 en participant au championnat de France des
Sables E1. Ses efforts porteront alors leurs fruits, il sera sacré champion
de France de la discipline. Aussi brillant à l’école que sur les terrains,
Adrien obtient, à 17 ans, son baccalauréat mention Très Bien. Il valide alors
une première année de BTS pour ensuite ne se consacrer qu’à la moto.
Devenu un adepte des courses sur sable, Adrien Van Beveren bénéficie
depuis cinq ans du soutien de Yamaha Motor France. Après de multiples
participations à l’Enduropale du Touquet et de belles performances, c’est
il y a maintenant quatre mois que la consécration est arrivée, avec une première victoire dans la compétition à seulement 23 ans. « Ça restera pour
moi une course inoubliable » conclut-il.
Maxime Willems - Juillet-août 2014
Grégory
Gaultier
À l’occasion de son vingtième anniversaire,
le club de squash d’Anzin-Saint-Aubin a
invité Grégory Gaultier, n°1 mondial et
Mathieu Castagnet, n°2 français, à jouer un
match exhibition… Gaultier s’est imposé :
une mise en jambe idéale avant de disputer
à Valenciennes, les championnats d’Europe
qu’il a remportés pour la 8e fois.
Brunet et le 8 français
progressent
Lors des championnats d’Europe d’aviron à
Belgrade, le Boulonnais Benoît Brunet et le 8
français ont terminé à la 5e place. Un bon
résultat d’autant que la marge de progression reste importante. D’ailleurs, le bateau
qui vise la qualification pour les Jeux de Rio,
s’est classé 4e de la manche de coupe du
monde organisée en France à Aiguebelette.
L’équipe du mois
Juillet-août 2014
Le lycée Alexandre-Ribot de Saint-Omer a frappé un grand coup dans les
Vosges en remportant la médaille d’or au Championnat de France UNSS de
duathlon.
C’est à Xonrupt-Longemer, près de Gérardmer, que trois élèves du lycée ont
mis leur établissement à l’honneur en réalisant l’exploit dans la catégorie
excellence. Le relais, composé de Thibault Depledt (seconde) en ouverture,
Laurane Meyers (première S), Ninon Merchier (seconde) et Corentin SaintOmer, a terminé premier devant 28 autres équipes. C’est Corentin qui, en franchissant la ligne d’arrivée, a concrétisé la montée sur la plus haute marche du podium.
Les élèves du lycée Ribot ont devancé les équipes des lycées de Versailles et Nantua.
Leurs homologues du collège de l’Esplanade ont également brillé, remportant le titre
dans la catégorie établissement, réservée aux "non spécialistes". Celui de Thérouanne
termine 3e en excellence et le lycée Blaise-Pascal de Longuenesse finit 4e dans la catégorie établissement.
Duathlon
Photo A. Top
Les grands du Pas-de-Calais
Il s’était préparé comme il fallait, beaucoup y croyaient, mais
Grégory Beccu est tombé sur un
os en la personne de Thomas
Masson, vainqueur par K.O.
d’un combat d’une rare intensité. Le final qu’on attendait.
Avant cela, les événements se
sont enchaînés, l’ambiance est
Thomas
Masson
en toute logique, avant le clou
du spectacle : le championnat
de France des poids mouche
entre le Divionnais Grégory
Beccu, le grand frère de Jérémy,
et Thomas Masson, champion
de France en titre. Un duel de
costauds entre deux hommes
qui se connaissent et se respectent, dans un complexe sportif
chauffé à blanc. Un duel entre
un Beccu qui est allé au
charbon, a tout tenté pour
mettre à mal la défense d’un
Masson surprenant. Un Masson
qui a fait mal à chaque fois qu’il
a attaqué, un Masson juste,
puissant, sûr de sa boxe et prêt
à relever le défi physique
imposé par Grégory Beccu.
Thomas Masson a progressivement pris l’ascendant, Beccu
s’est accroché et n’a rien lâché,
avant de rendre les armes dans
la septième reprise. Masson
était tout simplement plus fort.
Photo lycée A.-R.
Samedi 7 juin, l’USO
Bruay-la-Buissière
organisait son gala de
boxe au complexe
sportif Léo-Lagrange
de Bruay. Une affiche
amputée du
championnat de
l’Union européenne
mais qui comportait
un duel de choix en
conclusion entre
Thomas Masson, le
Bruaysien champion
de France en titre, et
le Divionnais Grégory
Beccu.
Invité de prestige
à Anzin-Saint-Aubin
Lycée Alexandre-Ribot
Champion de France UNSS de duathlon
Sports
L’Écho du Pas-de-Calais no146 – Juillet-août 2014
Roubaix Lille Métropole
domine le Paris - Arras
Maxime Vantomme a remporté la 33e édition du Paris Arras. Leader depuis la veille, il a préservé son avance au
classement général, devançant ses coéquipiers du
Roubaix Lille Métropole, Rudy Barbier et Julien
Duval. Il succède ainsi au palmarès de l’épreuve à
l’Américain Joey Rosskopf.
La 3e et dernière étape courue entre Arras et… Arras a
été marquée par l’échappée d’une huitaine de coureurs
qui s’est d’abord morcelée au premier passage sur la
ligne d’arrivée avant d’être absorbée par le peloton qui
s’est disputé la victoire au sprint. Celle-ci est revenue
Kayak polo :
trois finales pour les tricolores
à l’espoir britannique Daniel McClay (Lotto-Belisol)
devant Jasper Bovenhuis (Koga Cycling Team) et
Filippo Baggio (Nankang-Fondriest).
Pour autant, c’est la première étape qui aura été déterminante. Disputée sous la forme d’un contre-lamontre par équipe, elle avait placé le Roubaix Lille
Métropole en position de force. Maxime Vantomme,
2e de la deuxième étape Compiègne - Beaurains remportée au sprint par l’Allemand Fabian Schnaidt, a
raflé le maillot de leader à son équipier Rudy Barbier,
leader du premier jour… et l’a donc conservé.
Le numéro 3 de Sport62 est sorti !
À paraître le n° 4 : 2e quinzaine de juillet
Jordi Garcia Pinto,
vainqueur de l’Open de Saint-Omer
L’espagnol Jordi Garcia Pinto, en
tête du tournoi depuis le second
tour, a remporté la 18e édition de
l’Open de golf de Saint-Omer –
autrement appelé Najeti Hôtels et
Golfs Open - avec un total de 277
(-7). Ce Catalan de 24 ans a gagné
son premier tournoi professionnel
en 2013 au Kenya. Il est arrivé à
Saint-Omer en tête du classement
du Challenge Tour grâce notamment à une 3e place au Portugal et
une 2e place en Espagne. Il était
donc parmi les favoris mais les
choses n’ont quand même pas été
simples notamment lorsqu’il a été
rejoint lors de la dernière journée
par l’Italien Lorenzo Gagli. Il ne
s’est pas laissé perturber, reprenant la tête à -7. Au départ du 16e
trou, il avait 4 coups d’avance sur
l’Italien Gagli : la victoire était
assurée. Gagli disputait alors la
deuxième place à Carlos Aguilar
Carlos
Aguilar
Jordi
Garcia Pinto
(Esp)… qui faisait la différence.
Leader du Challenge Tour José
Garcia Pinto est d’autant plus heureux d’avoir remporté l’ Open de
Saint-Omer qu’il va lui permettre
de monter d’un cran : « Je voulais
attendre le bon moment pour
23
jouer le Circuit Européen, mon
heure est arrivée ».
Côté français, après l’élimination de
Chapellan pour un échauffement
illicite, le meilleur résultat a été
obtenu à Benjamin Hébert, 12e à +1.
La première des trois manches de la Coupe d’Europe des
nations de kayak polo s’est déroulée sur les bassins du Canoë
kayak club de Saint-Omer. Pas moins de 30 équipes représentant 10 nations ont disputé les trois compétitions pour autant de
catégories : seniors hommes, femmes et U21 hommes.
Les U21 femmes, engagées dans la même division que les
seniors femmes, terminent 7e. Une vraie performance
puisqu’elles sont devant toutes les autres équipes U21 féminines et quelques équipes seniors pourtant physiquement supérieures et plus expérimentées. Dans la même division, les
seniors femmes ont disputé la finale face aux Allemandes.
Malheureusement après un match serré, elles ont concédé un
pénalty durant les prolongations et se sont inclinées sur le
score de 6 à 5.
Chez les U21 hommes, les Français ont atteint la finale mais
ont perdu une nouvelle fois face aux Allemands sur le score
de 4 à 2 et terminent 2e de leur catégorie. Enfin, jamais 2
sans 3, l’équipe des seniors hommes jouait également la première place. Mais à l’image des deux précédentes finales, les
tricolores ont perdu au terme d’un match serré sur le score
de 6 à 5.
Au sein des quatre équipes françaises engagées (hommes,
femmes, U21 hommes, U21 femmes) figuraient quatre membres
du club local: Matthieu Lalliot, Gwenaëlle Parada-Diaz, Gaëlle
François et Nolwenn Vercoutre.
Policiers
et boxeurs pieds-poings
Une vingtaine de policiers,
sportifs de haut niveau pratiquant différentes techniques de
boxe (anglaise, muay thaï, française, kick boxing) ont participé
durant deux jours à Vendin-leVieil à un stage régional de
préparation au championnat de
France de boxe française de la
Police nationale organisé à
Carcassonne.
Parmi les stagiaires figuraient
des sportifs bien connus dans
le Pas-de-Calais comme le
Calaisien Nicolas Chuimmiento,
plusieurs fois champion de
France, d’Europe et du monde
de boxe française, ou l’Héninois
Hassan Azaouagh, plusieurs fois
champion de France professionnel de boxe anglaise… et
d’autres : Jonathan Boniface de
Beaurains, Mickaël Gaquère de
Lapugnoy, Mahieu Céran de
Nicolas
Chuimmiento
Calais, Aurélien Varrière de
Vendin-le-Vieil qui partageaient leur entraînement avec
des boxeurs du Nord dont
Alexandre Doucare, de PetiteForêt, plusieurs fois champion
de France (civil et police) et
vainqueur des Jeux mondiaux
Police – Pompiers en 2009,
2011 et 2013 ; Cédric Moris,
champion d’Europe de kick
boxing ou encore Grégory
Poupaert, vice-champion du
monde de muay thaï. Rien que
du beau monde…
Arts &Spectacles
L’Écho du Pas-de-Calais no146 – Juillet-août 2014
Festival de la Côte d’Opale,
À La Brasserie de Foncquevillers :
Éblouissances
du 11 au 20 juillet
« La Fureur de vivre », malgré tout
Par Marie-Pierre Griffon
dry
Par M.-P. G.
me Lan
Photo Guillau
David Droubaix présente
« la somme des cendres ».
Photos M.-P. G.
24
Ben, l'Oncle Soul en live avec les excellents californiens,
les Monophonic, le lundi 14 juillet à 20 h, salle
Omnisports de Boulogne-sur-Mer.
Places 21,80 € (19,80 € tarif réduit).
L’affiche de ce 38e festival est éblouissante. Ben
l’Oncle Soul, Christophe, La Rumeur, Émilie Loizeau,
Louis Chédid, Jeanne Cherhal, Catherine Ringer,
Carmen Maria Vega… De belles et grandes pointures
illuminent toutes les soirées. Elles viennent en apothéose aux journées réjouissantes. « Le festival a plusieurs formes, décrit Patrick Dréhan, directeur de la
structure. Tous les jours à 12h30 est proposé un
concert de découvertes régionales », histoire de se
composer un joli panorama des talents de proximité.
« À 18h30 sont programmés des artistes rares,
uniques, dans des contextes particuliers. » Au Calvaire
des Marins se produit une trompettiste française,
Airelle Besson et un guitariste brésilien, Nelson Véras,
tandis que le Palais impérial voit Finlandia, un violoncelliste brésilien et un accordéoniste argentin qui
interprètent une fusion électro folk. L’insolite est à
portée de notes et de plaisir. L’équipe du festival a
concocté des surprises, comme chaque année,
notamment pour le final, le 20 à 21h30 sur la Liane.
La soirée sera gratuite.
La grande Émilie
Loizeau, le jeudi 17
juillet, 20 h 30 au
théâtre de Boulognesur-Mer. La même
soirée, Louis Chédid lui
succédera sur scène.
Places 19,80 €.
(17,80 € tarif réduit).
Photo Diane Sagnier
• Informations :
Le programme complet est à découvrir dans nos
pages agenda ou au bureau du festival, 105 Bd
Eurvin à Boulogne-sur-Mer. Tél. 03 21 30 40 33
- www.festival-cotedopale.fr
Natalia Doco puis « Plaza Francia » – Catherine
Ringer chante Makaroff et Müller (de Gotan
Project) ouvriront le festival le 11 juillet à la salle
Léon-Blum (Damrémont) à Boulogne-sur-Mer.
Les murs de la Brasserie de
Foncquevillers portent la trace des
guerres. Les lieux ont été occupés par les
ennemis puis par les Alliés. La propriétaire y fait œuvre de tout: des graffitis des
soldats, d’un landau, d’un ancien tas de
charbon. Peut-être pour convaincre les
profanes que le travail des artistes
contemporains s’inscrit avec évidence
dans l’histoire. Pour l’actuelle grande
exposition estivale, Véronique Damagnez
s’est unie aux Ch’mins de Traverse du
conseil général, au musée d’Arras, à
Latitudes contemporaines… et à l’Être
Lieu, association d’Art contemporain
arrageoise avec laquelle elle a partagé les
travaux de Miet Warlop. Elle a accueilli à
l’occasion du vernissage la performance
de cette héritière belge du surréalisme,
« Big Bad cold », entre rire et larmes,
décontenance et convenance. Assez
décalé pour ouvrir officiellement la porte
aux appétits de vivre des treize artistes
invités.
S’arrêter devant chaque œuvre; passer du
temps; se laisser envahir par l’émotion;
s’associer au cheminement de l’artiste;
réfléchir avec lui; partager sa sensibilité;
découvrir sa bataille… Le voyage est
magistral! La Brasserie présente des
artistes engagés. David Droubaix notamment propose une installation qui s’attarde sur le lendemain des conflits « On a
tendance à se relever après la guerre
comme le Phénix renaît de ses cendres,
dit-il gravement. Mais est-ce qu’on va
toujours renaître? Dans la mesure où les
forces sont de plus en plus
massives, jusqu’où les
cendres vont-elles se rallumer? Aura-t-on la possibilité et l’envie de se
relever? » Les questions
sont posées en une installation nette, sobre et dense.
Quelques-uns des artistes,
Aurélie Brouet et Constantin
Dubois-Choulik ont travaillé
sur le côté pile et face d’un
mur. Ils ont collé et retravaillé
des photos argentiques de
lieux abandonnés, des papiers
cinquantenaires, de vieux
journaux et se sont demandé
comment on peut (ou pas)
raconter l’histoire à partir de ce qui reste.
La vidéo d’Aline Biasutto « Le chant des
Sirènes » est troublante. L’artiste a redessiné l’écume des flots de la Méditerranée.
Elle se transforme en bateau, devient un
homme puis corps de femme… Mêlant le
mythe et la réalité, l’artiste a créé des
connexions poétiques entre le déplacement de l’homme, le dépassement de soi,
les drames de la migration, le désir… En
filigrane: le sacrifice pour un avenir meilleur.
L’installation de Chantal Dugave est aussi
vibrante que savoureuse. Comme la plupart des artistes présents à La Brasserie,
le lieu et le territoire ont aiguillonné son
travail. Elle a longuement lu le journal de
guerre du grand-père de Véronique
Damagnez et s’est intéressée au livre de
Jean Echenoz « 14 ».
Émue par l’histoire d’une fanfare qui
continue à jouer alors que les musiciens
sont tués l’un après l’autre, elle a filmé la
déambulation au village de « Bric à
Brasse », un groupe étonnant de cinq instrumentistes à vent. Les hommes meurent mais reprennent vie dans la terre. À
chacun sa vision du devenir de l’humanité
dans la boucherie de la guerre.
La directrice de La Brasserie accompagne
volontiers le visiteur pour cheminer d’œuvre
en œuvre. La promenade est parfois rude,
parfois gaie, toujours palpitante.
• Contact:
Exposition jusqu’au 30 sept. Du sam.
au dim., de 11 h à 18 h, ou sur RDV.
06 87 91 57 82. www.artbrasserie.com
Entrée libre.
Arts &Spectacles
Qui n’a pas déjà entendu : « Il faudrait une bonne guerre… » ? À cette remarque, la réponse
impérative est l’achat d’un ticket d’entrée à la nouvelle exposition temporaire du LouvreLens, « Les Désastres de la guerre ». Jusqu’au 6 octobre le musée interroge les créateurs :
Comment un peuple civilisé peut-il faire la guerre ? À cette question, point de réponse, mais
une méditation en quatre cent cinquante œuvres et deux cents artistes sur ce que l’humain
est capable de faire à l’humain.
Les désastres de la guerre
au Louvre-Lens
25
Rock en stock
26 et 27 juillet
Par M.-P. G.
Ph. © Bruno Rascão 2013
L’Écho du Pas-de-Calais no146 – Juillet-août 2014
Par M.-P. G.
Nick UT, Napalm Girl,
village de Trang Bang,
Vietnam du Sud, 1972
Photo © Nick Ut / Associated Press / Sipa
Placées au centre des valeurs de la société,
les images des batailles ont longtemps été
synonymes d’héroïsme. Il semble que les
campagnes Napoléoniennes aient changé le
travail de représentation. « Napoléon a tué
la guerre en l’exagérant » écrivait
Chateaubriand… Les artistes ont commencé
à s’intéresser aux conséquences des conflits
sur les hommes et la nature. L’exposition
« Les Désastres de la guerre » du LouvreLens s’attache à ces désastres et le seul
tableau qui met en scène la gloire d’un chef
est celui qui ouvre la visite : Napoléon, à
cheval, franchissant le Grand-SaintBernard, peint par David. Cette œuvre
immense est une sorte de tournant. Dès
lors, les artistes n’ont plus hésité à montrer
ce que les guerres avaient de plus atroce,
devenant ainsi partie prenante de l’opinion.
Le Louvre-Lens met en scène une vingtaine
de conflits, de façon chronologique, depuis
les campagnes Napoléoniennes jusqu’à la
guerre en Syrie. L’exposition permet aux
visiteurs de voir des œuvres originales qu’ils
ne connaissent qu’à travers les livres d’histoires, les magazines ou la télévision.
Peintures, dessins, sculptures, photos,
vidéos, affiches, objets… qui ont parfois été
censurés interrogent les conflits et leurs
conséquences. Difficile d’affirmer si un support est plus fort qu’un autre, mais troublant de se dire qu’aujourd’hui, on regarde
les massacres filmés en prenant son petit
déjeuner.
Renseignements:
03 21 18 62 62 www.louvrelens.fr
Tous les jours de 10 h à 18 h sauf le mardi.
9 et 8 €, gratuit pour les moins de 18 ans.
Visites guidées de l’exposition
les mercredis, samedis, dimanches
et jours fériés à 15 h 30.
Durée 1 h
Photo Musée des Beaux-Arts d’Arras
Musée d’Arras,
la nostalgie de Joseph Quentin
Alors que les expositions sur la Grande Guerre montrent la
folie des hommes, le musée d’Arras a choisi de donner au
visiteur plaisir, émotion… et nostalgie. Il propose jusqu’au 15
septembre un joli parcours dans les photographies de Joseph
Quentin, à la Belle Époque, avant que ne sonne le glas de la
destruction. Cet immense artiste, autodidacte, natif d’Arras, a
été le photographe officiel de la préfecture et a fondé en
1900 la section arrageoise de l’Union photographique du Pasde-Calais. Il a légué, peu avant sa mort, 1800 plaques photographiques au musée. Une sélection remarquable a été
retirée à partir de ces originaux.
Tarifs 5 €, 3 €, gratuit pour les - de 18 ans
Rens. 22 rue Paul-Doumer
Tél. 03 21 71 26 43 - [email protected]
Pour les enfants : le prochain stage du musée propose une
initiation à la technique photographique. Du 9 au 11 juillet ou
du 23 au 25 juillet ou du 6 au 8 août.
La Rue Ketanou. « Pourquoi un tel amour entre un
groupe et son public ? À l’heure où « le métier » ne
sait plus sur quel pied danser, la question prend
tout son intérêt. »
Deux jours, deux nuits, une scène, un
chapiteau, vingt concerts. Le festival
Rock en stock, à Étaples-sur-Mer, les
26 et 27 juillet va sonner. « Convivial
et alternatif », il est né il y a seize ans
dans un centre culturel. Aujourd’hui, il
attend 2 500 à 3 000 spectateurs !
Porté par 70 bénévoles et une association qui refuse « les prises de tête »,
il attend des artistes « qui sont dans le
même état d’esprit ». La programmation est « exigeante » ; elle a « un vrai
projet à défendre ». Ce sont les mots
de Samuel Wacogne, un des fondateurs
de l’événement. « Nous essayons
d’avoir des exclusivités, » souligne-t-il.
La Rue Ketanou, KY. Mani Marley (le fils
de Bob), HK et Les Saltimbanks,
Dagoba, Cheveu, Von Pariahs, Sorah,
Brassen’s not dead, Mary Has a gun,
Adam and the Madams, Thomas Albert
Francisco, Weeding Dub, Atmosphères,
Boris Viande, Ukulele Boboys, Teacup
Monster, Born to Brass, Youth Club,
Dirty South Crew, In Chtis Fada se
répartissent « une soirée plutôt ska et
colorée et une autre plutôt métal,
musique alternative et punk ». Entre
deux, le camping, une fanfare rock, des
producteurs locaux. Et la fête.
Une journée 15 €, deux jours, 20 €.
Rens. www.rockenstock.org
26
Écoute-voir
L’Écho du Pas-de-Calais no146 – Juillet-août 2014
La Descente des anges d’Emmanuel Prost
Nous avons
aussi reçu…
Oriane au pays de l’or noir
• Nature en Nord - Pas-de-Calais,
Itinéraires de découvertes
Texte : Ludivine Fasseu.
Photographies Sébastien Jarry
Éditions Ouest-France
Prix : 14,90 €
ISBN 978-2-7373-6077-0
Par Marie-Pierre Griffon
Emmanuel Prost est un
Sallauminois de 46 ans,
fondu de lecture et
d’histoire locale. Il vient
de publier un roman
historique très
documenté qui met en
scène une famille du
Pas-de-Calais dans un
demi-siècle de tragédies.
C’est l’histoire d’Oriane.
Exactement d’Ariane
mais l’accent chti de son
père a trompé l’officier
de l’état-civil. C’est
l’histoire d’Oriane donc
et de sa famille dans la
première moitié du XXe
siècle, principalement
dans les mines du Pasde-Calais, entre patois et
corons.
C’est une épopée familiale attachante sur fond de catastrophe
minière, de grandes grèves et de
guerres mondiales… La Descente
des anges est un roman historique très instruit qui plaira aux
amateurs de fresque et de
mémoire locale.
Le dévoreur
de livres
Emmanuel Prost a 46 ans. Il est
analyste d’exploitation dans l’informatique.
Originaire
de
Roanne dans la Loire, il a posé
ses valises et ses bouquins dans
le Pas-de-Calais, auprès de sa
dulcinée, il y a vingt-quatre ans.
Comme le font souvent les gens
extérieurs à une région, il s’est
passionné pour son coin d’adoption, pour les événements
révolus, les traditions, les migrations, les temps anciens qui permettent de comprendre les
temps présents. Emmanuel
Prost aime le passé, depuis l’enfance. Depuis que son instituteur, à chaque leçon d’histoire,
Épris d’histoire locale,
l’auteur s’est mis à
écrire. « Je me suis pris
au jeu. Un peu comme
un sport qu’on pratique : on a envie d’en
faire de plus en
plus… ».
• Nation Nord
Nicolas Wallart
Éditions Henry.
Collection La Vie comme elle va
Prix : 10 €
ISBN 978-2-36469-026-4
Photo M.-P. G.
• Der nière évasion de Tatave
Wacheux
Nicolas Wallart
Éditions Henry.
Collection La Vie comme elle va
Prix : 10 €
ISBN 978-2-36469-001-1
se transformait en conteur. Il a
gardé la curiosité des siècles
accomplis et un peu de nostalgie.
Il s’enthousiasme pour « les
choses révolues, désuètes, les
métiers qui n’existent plus. »
Bien sûr, l’aventure de la mine
l’a fasciné. Il a passé des années
à découvrir, à rechercher, à
écouter des témoignages, à lire
surtout. Rien d’étonnant chez ce
dévoreur d’ouvrages. Thrillers,
biographies, science-fiction…
« il y a du bon dans tout ». Au
détour du fonds local de
Sallaumines, il y a dix-neuf ans,
il a pénétré le récit de la catastrophe des mines de Courrières
en 1906. Secousse et frisson,
d’autant que le grand-oncle de
l’oncle de sa femme comptait
parmi les rescapés… « Si un jour
je dois publier quelque chose, ce
sera ça ! » avait-il promis… Il
s’est constitué des dossiers, a
travaillé d’arrache-plume les
détails, a voulu être au plus près
de la vérité historique. Le projet
a grandi avec ses filles…
Le destin
des personnages
Emmanuel Prost s’est essayé à
l’écriture en 2009 et 2010.
Publications, démarches, premières expériences… « J’ai essuyé
les plâtres ». Sa rencontre avec les
éditions De Borée a été décisive.
« C’est une équipe géniale, enthousiaste, performante ». L’éditeur
s’est révélé excellent conseilleur et
l’auteur accepte ses remarques
« sur le fond, la forme, le style »,
comme il admet volontiers les critiques de son entourage. « Elles
m’ont fait progresser, » concède-til. Il exerce son métier en rotation,
ce qui lui laisse du temps libre pour
Des
collégiens prêtent leur voix
Philippe Magniez, enseignant au collège un partenariat avec l'association Lis
Langevin à Sallaumines, travaille avec
des élèves en grande difficulté scolaire
scolarisés en sixième Segpa (6A). Il
développe avec eux des projets visant
à remédier aux difficultés notamment
dans le domaine de la lecture/écriture.
C'est ainsi que depuis plusieurs années,
avec Moi - La Sauvegarde Nord et le
foyer logement résidence Jacques
Duclos à Sallaumines permet de
mener à bien un projet de lecture d'albums. Ce projet, qui a permis la rencontre des plus jeunes avec leurs aînés
du foyer, a été finalisé avec deux CD
écrire. Il rédige aussi beaucoup la
nuit, « sans télévision, sans téléphone, sans parasite ». Deux
autres ouvrages sont déjà en route,
l’un d’eux est en cours d’édition.
Emmanuel Prost reconnaît avoir
« toujours eu beaucoup d’imagination » et construit avec un plaisir
infini ses personnages de fiction. Il
s’attache à leur destin, à la fatalité.
Au-delà du poids de l’aspect historique, c’est peut-être ce qui prime
dans La Descente des anges… Être
au bon ou au mauvais moment; ne
pas être au bon ou au mauvais
endroit. La vie, tout simplement,
avec ses facéties, ses hontes, ses
secrets et ses rebondissements. Éditions De Borée
ISBN 978-2-8129-0931-3 - Prix : 21 €
L’auteur a fait tant de recherches historiques
qu’il a matière à d’autres romans. En cours de
publication : une histoire qui se déroule lors
de la pandémie de grippe espagnole en 1918
dans le Douaisis. En cours d’écriture : les premières vacances des mineurs à La Napoule.
de lecture d'albums à plusieurs voix
(en 2011 et 2013) destinés à des nonvoyants ou mal-voyants en lien avec
l'association Voir Ensemble.
Au cours de l’année scolaire écoulée,
plusieurs séances de lecture ont eu
lieu au collège, au foyer J.-Duclos à
Sallaumines ainsi que des lectures en
• Tel père, tel fils
Albert Plaquet
Éditions Album de vie
(www.albumdevie.com)
Prix : 15 € + 3,55 € frais de
port, disponible chez l’auteur,
Albert Plaquet, 13 rue JustEvrard, 62575 Blendecques,
tél. 03 21 98 62 60
Dans l’œil du cyclope
Jean-Christophe Macquet
Pôle Nord Éditions
Prix : 9,90 €,
ISBN-13 : 979-10-92285-05-5
Le ruisseau rouge
Patrick S. Vast
Pôle Nord Éditions
Prix : 9,90 €
ISBN-13 : 979-10-92285-06-2
Zoé et le chocolat
Bénédicte Boullet
et Delphine Dumouchel
Éditons Nord Avril
(24 illustrations)
Prix : 10 €
ISBN : 978-2-36790-027-8
commun avec les résidents pour les
élèves de l'école maternelle du Centre.
Un troisième CD est en cours de réalisation, un enregistrement a eu lieu le
23 juin au matin, les élèves de 6A
accueillant leurs aînés au sein du collège. La finalisation du CD est prévue
pour le premier semestre 2015.
27
L’Écho du Pas-de-Calais no146 – Juillet-août 2014
« Ils ont tué Jaurès ! »
Par Guy Crépin et Chr. Defrance
Il y a cent ans, le 31 juillet 1914, Jean Jaurès était assassiné. Le 2 août 1914, des ordres de
mobilisation étaient placardés sur tous les murs de France, au lendemain de la déclaration
d’une guerre que Jaurès avait combattue de toutes ses forces.
Ce 31 juillet 1914, tous les jour-
Jaurès était allé manger en compa-
son pays ». Le samedi 1er août au
naux avaient annoncé la mobilisa-
gnie de l’équipe rédactionnelle du
matin, le président Poincaré fit
Qu’aurait
fait Jaurès ?
tion de l’Allemagne qui se décla-
journal au « Croissant », café pari-
porter un message de condo-
Condamné
plus
rait « en état de danger de guerre
sien ouvert jusqu’à deux heures du
léances à Madame Jaurès et le
tard
une
menaçant ». Jaurès avait ren-
matin. Arrivé au dessert, il savou-
gouvernement fit placarder une
affaire de trafic
contré au cours de la journée le
rait un morceau de tarte à la fraise
affiche condamnant l’assassinat,
financier, Villain
secrétaire d’État aux affaires
quand, derrière lui, un rideau
le président du conseil rendant
quitta la France
étrangères. Plus que jamais, le
s’écarta, laissant apparaître une
hommage « au républicain socia-
pour l’Espagne ; il
leader socialiste menait campagne
tête et un revolver. À 21 h 40, un
liste qui a lutté pour de si nobles
fut retrouvé mort
contre la guerre. « Se souvenant
homme appuya deux fois sur la
causes et qui, en ces jours diffi-
dans
de Zola et de son ‘J’accuse’, il sou-
gâchette.
atteignit
ciles, a, dans l’intérêt de la paix,
d’Ibiza en 1936. Abattu
haitait faire paraître un article
Jaurès. Dans la confusion, la
soutenu de son autorité l’action
par
dans son journal l’Humanité. Il
panique, c’est Madame Poisson,
patriotique du gouvernement… »
espagnols ?
voulait alerter l’opinion et surtout
épouse d’un collaborateur de
Et vint la mobilisation générale.
Pour Guy Crépin et pour
secouer
qui
l’Humanité, qui hurla : « Ils ont tué
Les obsèques officielles de Jaurès
tous les historiens jauré-
n’étaient pas à la hauteur de la
Jaurès ! » Un chirurgien qui pas-
furent célébrées le 4 août au
siens, une autre question
situation dramatique » explique
sait dans la rue du Croissant tenta
matin. Le même jour au Palais
est plus importante : Villain
Guy Crépin, retraité berckois de
de sauver en vain l’apôtre de la paix
Bourbon, au nom de l’Union
a-t-il agi seul le 31 juillet
l’Éducation nationale et collec-
âgé de 55 ans. Plusieurs personnes
sacrée, les socialistes votèrent à
1914. « Ou a-t-il été mani-
tionneur de documents anciens,
avaient bloqué dans la rue l’auteur
l’unanimité les crédits militaires.
pulé, commandité, par une
qui a réalisé avec son épouse
des coups de feu, Raoul Villain, né
Pendant toute la guerre Villain fut
faction
Michèle une exposition de docu-
à Reims en 1885. « En 1911, il vou-
emprisonné.
çaise ?), par un état (Alle-
ments originaux et d’objets se rap-
lait tuer le Kaiser, raconte Guy
reporté, son procès se déroula du
magne, Russie), par un particu-
portant à Jaurès. Ils présentent
Crépin. C’est au moment de la Loi
24 au 29 mars 1919. « Jaurès
lier ? L’instruction n’a pas été très
mais si un jour une pièce d’ar-
également avec l’appui du musée
des Trois ans qu’il avait envisagé
ayant toujours lutté pour l’aboli-
poussée. Des pistes de personnes
chives émergeait, la vérité sorti-
Jaurès de Castres un diaporama-
de tuer Jaurès. » En 1913, cette loi
tion de la peine de mort, la partie
aperçues près du « Croissant »
rait du puits. »
conférence intitulé « Jean Jaurès,
avait augmenté la durée du service
civile annonça d’emblée qu’elle ne
n’ont pas été suivies. Le fait que
Une troisième question tarabuste
apôtre de la paix, parcours biogra-
militaire de deux à trois ans en vue
la demanderait pas » précise
Villain semblait avoir beaucoup
les
phique ».
de préparer l'armée française à une
l’historien amateur berckois. Les
d’argent, qu’il avait fait des
Jaurès, le directeur de l’Humanité
ces
politiques
Une
balle
Plusieurs
fois
dans
sa
villa
des
Républicains
(l’Action
Fran-
historiens :
qu’aurait
fait
guerre éventuelle avec l'Allemagne.
avocats de Villain mirent en
dépenses
laisse
qu’il a fondé en 1904, s’il n’avait
Une balle de revolver
Jaurès, député SFIO et pacifiste,
exergue son « déséquilibre com-
aussi une porte entrouverte. Pour
pas été tué par Villain ? Aurait-il
Revenons au vendredi 31 juillet.
était résolument contre. Villain
plexe », son irresponsabilité. Il fut
l’instant, il n’y a pas de preuves
fini par se rallier à l’Union sacrée ?
Avec son idée d’article en tête,
voulait « supprimer un ennemi de
acquitté.
qui éliminent l’acte solitaire,
inhabituelles
Jaurès et le Pas-de-Calais
Membres de la Société d’études jaurésiennes, fondée en
1959 à la Sorbonne par Ernest Labrousse et actuellement
présidée par Gilles Candar, Michèle et Guy Crépin « veulent mieux connaître l’œuvre et la pensée de Jaurès » à
travers des documents « qui doivent servir à un large
public ». Les deux Berckois se sont ainsi penchés sur les
actions de Jaurès dans le Pas-de-Calais. Élu député du
Tarn en 1885, le plus jeune député de France à 26 ans,
Jean Jaurès fut un moment attiré par Émile Basly, l’ancien galibot entré à la Chambre en même temps que lui.
Membre de la commission des mines, le député Jaurès
vint à Lens et Nœux-les-Mines en avril 1895. Il visita les
corons, attentif à la misère ouvrière mais également sensible au malaise atteignant le monde agricole dans le Nord
- Pas-de-Calais. Le compte rendu de sa visite des corons
de Nœux-les-Mines est poignant: « Au coron de Nœux,
surtout, où sont beaucoup de familles ouvrières réfugiées
là depuis quelques mois, après la ruine des industries de
chaux et de ciments du Boulonnais, nous avons vu les
plus tristes spectacles de la misère ouvrière. En plus d’une
maison, le poêle est presque le seul meuble, les frais de
voyage ont absorbé le peu qu’avait la famille ou, si elle a
pu garder son mobilier, elle n’a pu encore rembourser les
prix de transport à la compagnie qui a fait l’avance. […] Le
coron de Nœux, avec ses immigrés ressemblait en plus
d’un point, à un triste campement plus qu’à une cité. Et
quelle étrange insouciance de la riche et puissante compagnie qui est responsable pourtant de toute cette population. Nous avons vu une maison où six enfants, dont la
mère était morte et dont le père était au loin, étaient à
l’abandon. La sœur aînée qui a quatorze ans, va aux
champs, cueillir de la salade sauvage, la vend et avec ces
quelques sous, fait des tartines aux cinq autres. Qui s’en
occupe? Personne. Qui s’en soucie? Personne. Ils seraient
perdus dans une forêt profonde qu’ils ne seraient pas plus
à l’abandon. C’est ainsi que, par le désordre et l’égoïsme,
notre société reproduit en bien des points l’état sauvage,
que notre prétendue civilisation ne soit pas fière d’ellemême, elle n’en a pas le droit. »
En mars 1906, après la catastrophe de Courrières, la plume
féconde de Jaurès fut tout aussi poignante. Dans l’article
« L’homme et la mine », Jaurès écrivait: « Quel terrible
cauchemar, chacun va se figurer que les siens ont vécu
au fond de la mine de longs jours d’angoisse et d’agonie.
Ce qu’il y a, je crois, de plus effrayant pour l’imagination
humaine c’est l’idée que des vivants sont par méprise
enfermés dans un tombeau. […] En ces galeries tragiques
toutes pleines de la vie et de la mort des mineurs, la mine
prolonge la personnalité des grands actionnaires dont la
vie s’épanouit au loin sous le clair soleil. »
• Contact :
Michèle et Guy Crépin: 33 chemin des Anglais
62600 Berck-sur-Mer - Tél. 03 21 09 05 64
Agenda
28
L’Écho du Pas-de-Calais no146 – Juillet-août 2014
Août
Jusqu’au…
Pour l’Agenda de L’Écho no 147 de septembre (manifestations du 10 septembre
au 10 octobre), envoyez vos infos pour le jeudi 21 août (12h) date limite.
Jusqu’au 12 juillet
21
AN 2
014
Nocturnes d’Opale 2014, rencontres musi-
cales internationales. Condette, le 8 à 19h
salle du Petit bois, Magdalena Léon et
Opal Sinfonietta. Wierre-Effroy, le 9 à 19h
ferme du Vert, duo tuba/accordéon,
François
Thuillier,
Alain
Bruel.
Hesdigneul-lès-Boulogne, le 11 à 19h
église St-Éloi, les solistes d’Opal
Sinfonietta, quatuor franco-argentin
Roberto Buffo, Guillaume Barli, Frédéric
Bara, Arthur Lamarre. Boulogne-sur-Mer,
le 12 à 19h église St-Michel, Opal
Sinfonietta, solistes : Guillaume Barli
(violon) et Jehan Saison (violoncelle).
Rens./rés. 03 21 31 76 21
www.nocturnesdopale.fr
Jusqu’au 13 juillet
Étaples-sur-Mer, 9h-12h et 13h30-17h30,
salle de la Corderie, salon peinture nature.
Rens. 03 21 89 86 96
8 juillet
Bruay-la-Buissière, 8 au 11 juillet, 15 au 18,
21 au 25 juillet. 5 au 8 août, 11 au 14, 18 au 22
août, 15h espace Wallard, spectacle « The
Whale » Moby Dick, le cachalot, par la Cie
Micromega, théâtre de marionnettes.
Oignies, 8, 15, 22 et 29 juillet, 15h, visite « Le
9-9bis, site minier remarquable ».
Rés. 03 21 08 08 00. www.9-9bis.com
9 juillet
Desvres, 10h, rando VTT (20 km).
Jusqu’au 14 juillet
Marquise, Château Mollack, expo Roland
Devolder. Les thèmes de la mer, des poissons ou encore des pêcheurs sont omniprésents dans les toiles de l’artiste.
Rens./insc. obligatoire OT Desvres-Samer
Tél. 03 21 92 09 09. - www.cc-desvressamer.fr
Herbelles, sortie pédestre commentée, départ
14h stade de football.
Rens. 03 21 93 81 22. - http://www.ccmorinie.fr
Rens. mairie 03 21 10 65 65
Jusqu’au 18 juillet
Cocktail Festival. Me. 9, 20h30,
les Cie D Street et Niya (danse hip hop). V.
11, 20h30, le groupe Vishtèn (concert folk
celtique). S. 12, 20h30, « Mon violon s’appelle Raymond » (imitation, sketchs,
musique classique). Me. 16, 20h30,
Arnaud Van Lancker quartet (musique,
cirque). V. 18, 20h30, Wig A Wag (concert
celtique).
Guigny,
Rés. OT des 7 Vallées 03 21 86 19 19 ou sur
http://j.mp/cocktail2014
Artois-Lys, 14h30-16h30, balade nature
guidée : la vallée de la Scyrendale, un corridor de verdure.
La Couture, 9h, foulées lacouturoises : 1,2 km,
5 km et 10 km.
Rens./insc. 03 21 61 60 06 - www.geotopia.fr
Mont-Bernenchon, 13 juillet et 3 août, 15h-
Saint-Pol-sur-Ternoise, 11, 18 et 25 juillet,
20h30 sur le Mont, spectacle Aux armes, SaintPolois! par les Baladins des Temps Jadis.
Rens. 06 88 33 78 86.
www.compagniemicromega.fr
Hardelot, 20h30 église St-Augustin, musique
classique, Ensemble improvisation en duo
(accordéon classique et violoncelle).
10 juillet
Saint-Martin d’Hardinghem, balade 10 km en
campagne, accompagnée par les habitants,
visite ou animation insolite + goûter. Départ
14h église.
12 juillet
Clairmarais, 14h30, sortie « La forêt » des
Guides nature de l’Audomarois.
Rés. obligatoire 03 21 98 05 79
Hardelot, 12 au 14 juillet, 10h-13h et 14h-18h chapelle St-Augustin, expo-vente artisanat africain.
Le Touquet, jusqu’au 29 sept, galerie Wagner (96
rue de Paris) expo « Affinités Abstraites », expo
collective, plus d’une centaine d’œuvres.
Rens. 06 62 16 16 28
Liévin, « Les livres sont dans la rue ».
Square’s Book 12, 19, 26 juillet et 2 août, 15h17h jardin public, lectures autour de la
musique, l’eau, les couleurs et l’Afrique.
Rens. 03 21 45 83 90. http://lievin.bibli.fr
Mont-Bernenchon, 12, 19 et 26 juillet, 10h-
12h, visite guidée du jardin de Geotopia, plus
de 300 variétés de plantes à découvrir.
Rens./insc. 03 21 61 60 06 - www.geotopia.fr
Saint-Omer, les 12, 19 juillet et 2, 9, 16, 23 et 30
août, 22h, visites nocturnes de la cathédrale.
Rens./insc. 03 21 98 08 51
Rés. 03 21 38 38 51
11 juillet
13 juillet
Arras, 19h Pharos, L’Elixir de la Saint-Glinglin
Hucqueliers, 9h, rallye touristique « canton à
par la Cie la Belle Histoire (théâtre de rue).
Rens. 03 21 16 89 00
Date
limite
découvrir ».
Rés. OT 03 21 81 98 14. www.ot-hucqueliers.com
Rens. mairie 03 21 26 79 23
18h Geotopia, « Bien plus qu’un jardin » :
musique avec les plantes.
Rens. 03 21 61 60 06. www.geotopia.fr
brevet cyclo La Draisienne.
Cyclo (27, 35, 45 et 55 km). VTT (25, 35, 45 et 55
km). Marche (6 et 10 km). Inscriptions 7h-10h.
Racquinghem,
Saint-Omer, 15h30, balade, les trésors du
patrimoine. Rdv ruines de l’abbaye.
Rens. 03 21 98 08 51
14 juillet
7h-13h, randonnée cyclo,
marche et VTT. Cyclo (40, 60, 70, 80 et 90 km).
VTT (10, 20, 40 et 55 km). Marche (8 et 12 km).
Départs cyclo et VTT dès 7h école d’Oisy-leVerger. Marche, départ groupé à 9h.
Oisy-le-Verger,
Rens. 06 62 56 54 03 (vélo et VTT) ;
03 21 59 70 47 (marche)
Région Saint-Omer, visites guidées « Coup de
cœur Pays » 14 juillet au 15 août à 14h30. Les
lun à Tournehem, rdv devant église. Les mar
à Clairmarais, rdv devant église. Les mer à
Houlle, rdv distillerie Persyn. Les jeu, les fortifications de Thérouanne, rdv site archéologique. Les ven, Arques au fil de l’eau, rdv
ascenseur des Fontinettes.
Rens./insc. OT 03 21 98 08 51
www.tourisme-saintomer.com
15 juillet
Oignies, 15, 22, 29 juillet, 15h, visite « Le 9-
Festival de la Côte d’Opale
11 au 20 juillet
Boulogne-sur-Mer. V.11, 21h salle
Damrémont, Natalia Doco / Plaza
Francia – Catherine Ringer chante
Makaroff & Müller (de Gotan
Project).
Boulogne-sur-Mer. S. 12, le festival est en ville, 11h plage, Jehan
Saison, violoncelle solo. 16h Pointe
de la Crèche, Quatre à 4, quatuor
de trombones. 18h place Dalton,
Gérard Butcher, (guitare), invitées
Lucile et Louise Simon. 21h blockhaus, jardins du 105 (bd Eurvin),
Patrick Dréhan, Michel Dhalenne,
Bruno Dupont, lecture musicale
illustrée.
Boulogne-sur-Mer. D. 13, 18h
Bords de Liane, « Rive Gauche /
Rive Droite » – projet Intramurock.
Le Portel. D. 13, 20h30, Nuit sur
la Plage, Jules / Rivière Noire puis
feu d’artifice.
Boulogne-sur-Mer. L. 14, 20h
salle Damrémont, Ben, l’Oncle
Soul & Monophonic.
Boulogne-sur-Mer. Ma. 15, 18h30,
calvaire des Marins, Airelle Besson
& Nelson Véras duo.
Hardelot. Ma. 15, 21h Hôtel du
Parc, Youn Sun Nah / Ulf Wakenius
duo.
Boulogne-sur-Mer. Me. 16, 12h30
Théâtre, Twin Twisters. 18h30,
Hareighblu.
Outreau. Me. 16, 21h le Phénix,
Carmen-Maria Vega « fais moi mal
Boris ».
Boulogne-sur-Mer. J. 17, 12h30
Théâtre,
the
Smokin’Bones.
20h30, Émilie Loizeau duo / Louis
Chédid solo.
Boulogne-sur-Mer. V. 18, 12h30
Théâtre, John Doe. 18h30 lieu à
préciser, Finlandia (duo Brésil Argentine). 21h, Jeanne Cherhal,
« histoire de J. ».
Boulogne-sur-Mer. S. 19, 12h30
Théâtre, Cactus in Love. 18h30
Palais impérial, Ballaké Sissoko solo.
Desvres. S. 19, 21h salle du
Pilbois, Christophe intime.
Boulogne sur Mer. D. 20, 18h30
Nausicaa, Akutuk « la voie de
l’eau » percussions aquatiques à
mains nues, danses et chants.
21h30 axe Liane, Final avec Cie
Retouramont, Cie la Rumeur,
Jeanne Cherhal, Akutuk.
Festival de la Côte d’Opale 03 21 30 40 33 - [email protected]
Agenda
L’Écho du Pas-de-Calais no146 – Juillet-août 2014
Jusqu’au 31 juillet
9bis, site minier remarquable ».
Rés. 03 21 74 76 94
Boulogne-sur-Mer, galerie Honvault,
peintures de Bernard Pouilly.
Rens. 03 21 80 44 68
Jusqu’au 15 août
Arras, cathédrale, expo Visages
du Sacré, peintures de Joël
Cunin. Du lun au sam 10h3018h, dim 14h30-18h
http://lejoyel.free.fr
Jusqu’au 26 août
Musée mémoire 39-45
(parc St-Pierre), expo Le capitaine de Gaulle pendant la
Grande Guerre. Textes et photos
racontant l’action et la place du
capitaine de Gaulle pendant le
conflit.
Calais,
Rens. 03 21 34 21 57
Jusqu’au 30 août
Boulogne-sur-Mer, médiathèque
du Sandettie, Horizons dévoilés,
installations photographiques et
expérience interactive de Carl
Cordonnier (photographe) et
Penny Rae (écrivaine).
Rens. 03 21 10 12 70
Le Touquet, espace J.-F.-Kennedy, expo Elle s’appelait Jackie
! 220 photographies légendées,
films inédits, visites guidées par
Frédéric Lecomte-Dieu, lettres
manuscrites, témoignages (jeu
au dim 11h-19h, périodes
vacances scolaires : lun au dim
10h30-19h30). J. 10 juillet, one
man show Dallas, on a tiré sur
le Président Kennedy) par
Frédéric Lecomte-Dieu qui
racontera la tragédie du 22
novembre 1963.
Rens. 07 78 37 12 28.
[email protected]
16 juillet
Conteville-en-Ternois, sortie pédestre
(10,5 km), 14h15 départ église.
Rens. 03 21 47 95 59
www.cc-pernois.com
Estrée-Blanche, 16 et 23 juillet,
14h30, sortie « Les plantes et leurs
utilisations médicinales et domestiques ».
Rés. obligatoire 03 21 98 05 79
Saint-Pol-sur-Ternoise, 16 juillet et
6 août, 14h et 16h, visites découverte du musée + atelier.
17 juillet
Bainghen, Jeudi de la randonnée.
Rens./rés. OT des Trois-Pays, Guînes 03
21 35 73 73. Ardres 03 21 35 28 51
départ 18h église,
balade nocturne (10 km).
papillons de la région. Rdv aux jardins solidaires Parc Trystram.
Rens. Geotopia 03 21 61 60 06.
www.geotopia.fr
Nortkerque, « Balade enchantée au
Pays du Brédenarde » avec le
Théâtre de l’Ordinaire et nos
« Raconteuses de Pays ». Rdv chez
Natur’Pom (9 rue de la Chapelle).
Rés. indispensable 03 21 00 83 83
19 juillet
Beaurainville et vallées de la
Créquoise et de l’Embryenne, dès
19h, festival de la paille.
Animations, expos, concerts, et
artisanat. À 23h lâcher de lanternes
volantes. 23h30 feu d’artifice à
Loison-sur-Créquoise.
18 juillet
Aix-en-Issart, 18, 19 et 20 juillet,
place du Marronnier, Festival des
Illuminés. V. 18, 19h, Justin Blaiz et
Monodon. S. 19, 19h, Koutoçuiss, Le
Vrai terrien, Alee et Karpatt. D. 20,
18h, Au coin du fût, Lénine Renaud
et Mémo. Concerts classiques le
sam à l’église.
Rens. 06 83 687 587ou sur
http://www.festivaldesillumines.fr
Arras, 19h Pharos, Deux secondes !
par la Cie du Petit Monsieur.
Rens. 03 21 16 89 00
Lillers, 10h-16h, « Papillons des jar-
dins ». Apprenez à reconnaître les
Guînes, 21 et 28 juillet, forêt domaniale, initiation à la marche nordique.
Rens./rés. OT des Trois-Pays,
Guînes 03 21 35 73 73
23 juillet
Heuringhem, sortie pédestre com-
mentée, départ 14h mairie.
Rens. 03 21 93 81 22.
http://www.ccmorinie.fr
Offekerque, rando du petit patrimoine « Le long des chemins
d’eaux », rdv 9h30 au Pont (rue
de la Gare).
Rens./insc. 03 21 00 83 83
Rens. 06 12 10 65 25. www.hesmond.fr
Wimereux, 17h église de
l’Immaculée Conception, récital
d’orgue par Ferruccio Bartoletti.
Rens. 03 21 99 85 85
Thiembronne,
Rés. 03 21 38 38 51
21 juillet
20 juillet
15h30, visite de la
réserve naturelle régionale du plateau des landes. Rdv parking mairie.
Heuringhem,
24 juillet
Alembon, Jeudi de la randonnée.
Rens./rés. OT des Trois-Pays, Guînes
03 21 35 73 73. Ardres 03 21 35 28 51
Bomy, balade (10 km) en campagne, accompagnée par les habitants, visite ou animation +
goûter. Départ 14h église.
Rens./insc. 03 21 98 08 51
Rés. 03 21 38 38 51
Mont-Bernenchon, 20 juillet et 10
Rens. 03 21 61 60 06. www.geotopia.fr
18h Salon Escoffier,
conférence La vie d’Henri
Dutilleux, compositeur contemporain par Claude Desmarets.
Mont Saint-Éloi, rallye touristique
d’abbaye en abbaye de Mont SaintÉloi à Belval. Véhicules de collection. Départ place Hamilton sur la
route du Patois.
Oignies, 15h au 9-9bis, visite
« Histoires de machines » avec l’association Acccusto Seci.
Oye-Plage, 24 juillet et 14 août,
Réserve naturelle du Platier
d’Oye : les jeudis de la Mer, « Du
grain de sable à la dune », comprendre le rôle essentiel joué par
les dunes du Platier d’Oye. Rdv
14h30 parking de la plage des
Escardines.
août, 15h-18h Geotopia, « Bien
plus qu’un jardin » : jardin conté.
Rés. 03 21 08 08 00. www.9-9bis.com
Hardelot,
Rés. 03 21 00 83 83
29
Festival d’Hardelot
25 juillet au 10 août
À 21h Hôtel du Parc :
V. 25 juillet, Le neveu de Rameau de
Diderot, avec Nicolas Vaude, Gabriel
Ledoze et le claveciniste Olivier
Baumont.
Ma. 29 juillet, Trio harpe, violon, violoncelle de Guillaume Sutre.
D. 3 août, Emmanuelle Bertrand joue
sur une copie du violoncelle de guerre
dit « Le Poilu » avec Didier Sandre,
récitant.
Ma. 5 août, Philippe Cassart au
piano : Liszt, Brahms, Schubert.
Me. 6 août, orchestre de La Nouvelle
Europe dirigé par Nicolas Krauze.
V. 8 août, les solistes de l’InterContemporain.
D. 10 août, spectacle Kenny Wayne’s
Fats Domino Tribute (chant, piano,
saxo, contrebasse, batterie).
Et… une exposition « Sons et
lumières » pendant la durée et sur le
lieu du festival
Rens./rés. Office de tourisme
03 21 83 51 02
25 juillet
25 juillet au 28
sept, OT, galerie du Bailliage,
Peintres, vos papiers ! Gouaches et
dessins de Beaudelot, Buondelmonte, Krakowiak, Parsy et
Souvraz.
Aire-sur-la-Lys,
Rens. OT 03 21 39 65 66
Rang-du-Fliers, 20h salle Le Fliers,
concert de rock avec Fathson. 1re
partie Space Alligator.
Rens. 03 21 84 23 65 ou 03 21 84 34 00
30
Agenda
Jusqu’au 31 août
centre Max-Pol-Fouchet, expo Graveurs en résidence.
Maudite soit la guerre.
Méricourt,
Rens. 03 21 74 65 40
Jusqu’au 21 septembre
Arras, hall et sur les grilles de
l’hôtel de ville, 70e anniversaire du
débarquement, expo Arras à
l’heure allemande.
Jusqu’au 22 septembre
L’Écho du Pas-de-Calais no146 – Juillet-août 2014
Bruay-la-Buissière, dès 11h30,
« Toi, moi, jeux ! » Les jeux d’antan
- À contretemps !
Rens./insc.03 21 61 37 00
07 60 84 20 04
Burbure, 14h30-16h30 balade
nature guidée : la vie sur le terril.
Rens./insc. Geotopia 03 21 61 60 06.
www.geotopia.fr
Frévent, 25 et 26 juillet, les 1er, 2, 8,
9, 14, 15 et 16 août, 22h sur le site
de l’abbaye de Cercamp, spectacle
Les nuits enchantées.
Rens. 03 21 94 02 47 ou 03 21 09 76 20
Jusqu’au 28 septembre
14-18 Ligne de front, expo-parcours
reliant Neuve-Chapelle, Richebourg, La Couture, Festubert,
Givenchy-lès-la-Bassée, Cuinchy,
Cambrin, Auchy-les-Mines, Haisneslez-la-Bassée, Vermelles.
Rens. 03 21 63 04 70.
Plus d’infos sur www.lignedefront.eu
espace 36, expo
Comme un seul Homme, installation photographique et sonore de
Denis Darzacq.
Saint-Omer,
Rens. 03 21 88 93 70
http://espace36.free.fr
Jusqu’au 15 octobre
« Rencontres artistiques en
Montreuillois », concours photos
ouvert aux photographes amateurs
jeunes et adultes.
www.asso-raem.fr
Hermelinghen, randonnée nocturne
des Trois-Pays (10 km), avec
conteurs, acteurs, musiciens…
Rens./rés. OT des Trois-Pays,
Guînes 03 21 35 73 73
Oye-Plage, « Marionnettes en
balade au Platier d’Oye». Rdv parking de l’Abri Côtier. Insc. dès
18h30.
Rés. indispensable 03 21 00 83 83
Sur rés. uniquement en ligne
www.lesnuitsenchantees.fr
Étaples-sur-Mer, musée d’archéo-
logie Quentovic, expo sur la
Grande Guerre
1er août
Guînes, Domaine de la Bien Assise,
Contes en Demeure avec la Cie Les
Anonymes.
2 août
Longfossé, Village des métiers d’art
de Desvres (chaussée Brunehaut RD341), carte blanche à Sylvie
Koechlin, sculpteur.
Rens. 03 21 99 60 20. www.vmad.fr
Jusqu’au 31 décembre
Cité internationale de la
dentelle et de la mode, expo
Sensations par la maison de couture On aura tout vu. Créations
uniques ou objets revisités, c’est un
univers poétique et ludique à
découvrir avec pour fil conducteur
la fabrique de sensations. Tous les
jours sauf mar, 10h-18h (du 01/04
au 31/10), 10h-17h (du 01/11 au
31/03).
Saint-Pol-sur-Ternoise, concours
de nouvelles, ouvert à tous. Le
thème « réchauffer ».
Rens. mairie 03 21 47 00 10
Lys romane, randonnées guidées.
« Balade enchantée » juillet à
sept, rando de 6 à 8 km.
« Balades en famille » (5 km) les
mardis de juillet-août. « Flânons
ensemble » (3 à 4 km), à la
découverte d’un village patrimoine… (7 août). « Les
Robinsons du mercredi (juilletaoût). Rando « Escapade du
jeudi » pour les plus chevronnés
(10 à 12 km) juillet à sept. « En
vadrouille », à la journée ou la
demi-journée (18 juillet et 22
août). Rando nocturne, seminocturne, balad’Aurore (25
août).
Insc. obligatoire 03 21 54 60 70 ou
[email protected]
Retrouvez toutes les animations
nature gratuites d’Eden 62 pour
découvrir les richesses naturelles
du département sur le site
www.eden62.fr
www.lesmalinsplaisirs.com
Rens./rés. OT des Trois-Pays,
Guînes 03 21 35 73 73
fête de la mer. Expo,
concert et défilé de flobarts (place
Vauban) à partir de 15h. À 23h feu
d’artifice sur le fort.
Herbinghen, Jeudi de la randonnée.
Montreuil-sur-Mer, 25, 26, 27 et 28
Mont-Bernenchon, Geotopia, « Nuit
Rens./rés. OT des Trois-Pays,
Guînes 03 21 35 73 73
juillet, les 1er, 2, 3 et 4 août, 22h30
citadelle, son et lumière Les
Misérables. 450 figurants, pyrotechnie, cavalerie, danses originales.
Rens./rés. OT 03 21 06 72 45.
www.lesmiserables-montreuil.com
Sainte-Marie-Kerque, « Balade
extra-insolite sur l’îlot d’Hennuin :
que d’eau que d’eau ! » balade
théâtralisée du Théâtre de
l’Ordinaire. Rdv parking du pont
d’Hennuin, insc. dès 18h30.
Rés. indispensable 03 21 00 83 83
26 juillet
Cléty, 14h30, sortie « Anciennes
carrières ».
Saint-Omer, 15h30, Bruits et
odeurs de Saint-Omer… Rdv
Bibliothèque d’agglomération.
Rens./insc. 03 21 98 08 51
17h
église
de
l’Immaculée Conception, récital
d’orgue par Ludo Geloen.
Wimereux,
Rens. 03 21 99 85 85
Calais,
Rens. 03 21 00 42 30.
www.cite-dentelle.fr
Opéra, théâtre et musique dans le goût français. 30 artistes professionnels comédiens, chanteurs, jongleurs, danseurs, acrobates, magiciens, musiciens, mimes, et autant d’interprètes amateurs fêteront
cet anniversaire en donnant six représentations uniques d’une
incroyable comédie musicale du XVIIe siècle La Foire Saint-Germain. De
18h30 à 22h30, vivez une soirée inoubliable. Venez rire, rêver,
applaudir et chanter à La Foire Saint-Germain !
Grand’place les 8, 9, 14, 15, 16, 17 août. Première partie à 18h30 (16h
le dim) - parades et mini-spectacles à l’entracte - Seconde partie à
21h (18h le dim). Spectacle visible dès 8 ans.
Ambleteuse,
des étoiles » construction de fusée à
eau et observation du soleil, conférences « C’est quoi une comète? » et
« La mission Rosetta », balade
guidée, observation du ciel.
Rens. 03 21 61 60 06. www.geotopia.fr
La Vallée de la Course ouvre ses
jardins, les 2 et 3 août dans les communes de Beussent, Doudeauville,
Estrée, Estréelles, Enquin-surBaillons et Bourthes.
Rens. OT Hucqueliers 03 21 81 98 14
Réty, 2
et 3 août, 10h-18h, pépinière des Deux Caps, portesouvertes « Les agapanthes, une
histoire d’amour! »
Rens. 07 60 95 87 61. www.deuxcaps.fr
Drocourt, 15h rdv place des Mines,
circuit pédestre « La Cité de la
Parisienne, un coron authentique ». Histoire, architecture, rencontre…
27 juillet
4 août
Mont-Bernenchon, 15h-18h Geoto-
Rens. 03 21 61 60 06. www.geotopia.fr
cortège nautique,
marché du terroir, à partir de 16h
sur le canal de l’Aa, défilé de
bacôves décorés et accompagnés de
fanfares. À 22h, 2e passage suivi
d’un feu d’artifice.
Saint-Omer,
Rens. OT 03 21 98 08 51
28 juillet
Audruicq, et son patrimoine, rando
découverte. Rdv 9h30 devant le
parc de la mairie.
Rens./insc. 03 21 00 83 83
Ruminghem, 28 juillet au 3 août, la
Yourte aux Histoires de la Note Bleue.
Rens. 03 21 35 33 21. Programme sur
www.lanotebleue.info
30 juillet
Aumerval, sortie pédestre accompagnée (11,5 km), 14h15 départ
place de la mairie.
Rens. 03 21 47 95 59.
www.cc-pernois.com
31 juillet
Merck-Saint-Liévin, journée décou-
Rens./rés. OT des Trois-Pays,
Guînes 03 21 35 73 73
Oignies, 17h, circuit pédestre « Pays
vert, pays noir », terrils, chevalements, habitat minier…
Rés. 03 21 08 08 00. www.9-9bis.com
Zutkerque, « Balad’ânes » contes et
petites histoires sur les pas de la
Dame aux loups. Rdv sur la place.
Insc. dès 18h30.
Rés. indispensable 03 21 00 83 83
10 août
Saint-Omer, 15h30, l’architecture
Guînes, 4, 11, 18 et 25 août, forêt
domaniale, initiation à la marche
nordique.
Rens./rés. OT des Trois-Pays, Guînes 03
21 35 73 73. Ardres 03 21 35 28 51
5 août
Oignies, 5, 12, 26 août, 15h, visite
« Le 9-9bis, site minier remarquable ».
Rés. 03 21 08 08 00.www.9-9bis.com
6 août
Oye-Plage, circuit en car, à la
découverte du pays des wateringues. Rdv 14h place de la mairie.
Rés. indispensable 03 21 00 83 83
rando du petit patrimoine « Au fil de la Hem »,
moulin, ponts et sécherie… Rdv
9h30 au Pont de Polincove.
Polincove,
Rens./insc. 03 21 00 83 83
Sachin-lès-Pernes, sortie pédestre
(12,5 km) accompagnée, 14h15
départ mairie.
Rens. 03 21 47 95 59.
www.cc-pernois.com
7 août
verte, balade dans la haute vallée
de l’Aa : visite du musée des brigades de l’Aa, et repas campagnard. Départ 9h église.
en campagne (10
km), accompagnée par les habitants, visite ou animation insolite +
goûter. Départ 14h église.
Rés. 03 21 38 38 51
Rés. 03 21 38 38 51
Avroult, balade
Rens. 03 21 93 81 22.
http://www.ccmorinie.fr
14 août
Bouquehault,
donnée.
Rens./insc. 03 21 98 08 51
12 août
Balinghen,
Heureux.
La balade des Gens
Desvres, 14h30, initiation à la
marche nordique (5 km) spécial
familles et enfants.
Rens./insc. obligatoire OT DesvresSamer 03 21 92 09 09.
15 août
Calais, fête du Courgain maritime.
Messe 10h30 église Notre-Dame,
procession vers le port, animations, joutes nautiques, concert de
folk maritime.
16 août
Équihen-Plage, 21h salle des sports,
Génération Johnny par la troupe
Johnny Légende.
Rens. Art et Musique 03 20 85 73 54 ;
06 23 74 43 39
17 août
Rens./rés. OT des Trois-Pays, Guînes
03 21 35 73 73. Ardres 03 21 35 28 51
Calais, 12 août au 6 sept, sous chapi-
teau au bassin Carnot, « Calacas » du
théâtre équestre Zingaro, conception
Bartabas. Du mar 12 août au sam 6
sept à 20h (relâche les lun et jeu), les
dim à 17h. À partir de 6 ans.
Rens. le Channel 03 21 46 77 10.
www.lechannel.org
13 août
Erny-Saint-Julien, balade en cam-
pagne (10 km) accompagnée par
les habitants, visite ou animation
insolite + goûter. Départ 14h église.
Rés. 03 21 38 38 51 ou
[email protected]
Jeudi de la ran-
Rens./rés. OT des Trois-Pays, Guînes 03
21 35 73 73. Ardres 03 21 35 28 51
du spectacle à St-Omer, rdv ancien
hôtel de ville (place Foch).
Rés. 03 21 08 08 00. www.9-9bis.com
Rés. 03 21 08 08 00. www.9-9bis.com
pia, « Bien plus qu’un jardin » : un
jardin pour les abeilles.
Demeure avec la Cie Le Camp Du
Drap D’Or.
Oignies, 16h30, visite « Le 9-9bis,
site minier remarquable ».
Inghem, sortie pédestre commentée, départ 14h mairie.
8 août
Landrethun-lez-Ardres, Contes en
3 août
Rés. obligatoire 03 21 93 92 67
Jusqu’au 30 décembre
Montreuil-sur-Mer
Du 8 au 17 août, Les Malins Plaisirs fêtent leurs 25 ans
Ecques, 15h30, balade patrimoine,
rdv parvis de l’église.
Rens./insc. 03 21 98 08 51
Le Portel, 20h45 place de l’église, A
tribute to Coldplay.
Rens. Art et Musique 03 20 85 73 54 ;
06 23 74 43 39
Mont-Bernenchon, 15h-18h Geotopia,
« Bien plus qu’un jardin »: les
recettes du jardin.
Rens. 03 21 61 60 06. www.geotopia.fr
19 août
« Les livres sont dans la
rue » 19 au 22 août, Quartier Vent
Liévin,
Condette, Château d’Hardelot
Summer 2014
Les 18 et 19 (20h30), 25 (21h) et
26 juillet (20h30), les 1er et 2 août,
21h, Sweeney Todd. Le barbier diabolique de Fleet Street. Comédie musicale.
D. 3 août, 16h, concert Baptiste
Trotignon, Philippe Bernold et JeanFrançois Heisser.
V. 8 août, à 15h, 17h, 21h, The
Special Tudor tour II, parcours spectacle
par
The
Compagny
Deracinemoa. À 22h30, cinéma en
plein air.
S. 9 août, à 15h, 17h, 21h, The
Special Tudor tour II.
D. 10 août, 15h, The Special Tudor
tour II. À 16h, concert Paul Lay Trio.
V. 15 août, à 15h, 17h, 21h, The
Special Tudor tour II. À 22h30, cinéma
en plein air.
S. 16 août, à 15h, 17h, 21h, The
Special Tudor tour II.
D. 17 août, à 15h et 17h, The Special
Tudor tour II.
V. 22 août, 22h30, cinéma en plein air.
D. 24 août, Le jardin des plaisirs.
Réservations et renseignements 03 21 21 73 65
Agenda
L’Écho du Pas-de-Calais no146 – Juillet-août 2014
de Bise. Du 26 au 29 août, Quartier Blum,
15h-17h, lectures de rue, gratuites et ouvertes
à tous.
Rens. Bibliothèque J.-Duquesne 03 21 45 83 90.
http://lievin.bibli.fr
Oignies, 15h au 9-9bis, visite « Histoires de
machines », avec l’association Acccusto Seci.
Rés. 03 21 08 08 00. www.9-9bis.com
Guînes, 30 et 31 août, Raid Aventure Guînois.
Course d’orientation nocturne dans la forêt,
course VTT, épreuves surprises, canoë sur le
canal,…
Rens./rés. OT des Trois-Pays, Guînes 03 21 35 73 73
Quiestède, 14h balade « Si Quiestède m’était
conté » par la Cie Il était deux fois. Départ de
la mairie.
Rés. OT 03 21 39 65 66
20 août
Renty, balade en campagne (10 km) accompagnée par les habitants, visite ou animation
insolite + goûter. Départ 14h église.
Rés. 03 21 38 38 51
31 août
Oignies, 15h, circuit pédestre « Sur les pas de
Madame De Clercq ».
Rés. 03 21 08 08 00
www.9-9bis.com
Sains-lès-Pernes, sortie pédestre accompa-
gnée (11 km), 14h15 départ église.
Rens. 03 21 47 95 59. www.cc-pernois.com
21 août
Région de Saint-Omer, 15h30, les chapelles
du Pays d’art et d’histoire de la région de
Saint-Omer, rdv Office de tourisme. Circuit
en bus.
Rens./insc. obligatoire 03 21 98 08 51
Ecottes, Jeudi de la randonnée.
Rens./rés. OT des Trois-Pays, Guînes 03 21 35 73 73.
Ardres 03 21 35 28 51
1er septembre
Le Touquet, 18h Maison des associations,
conférence de Régis Lesieux sur le patois
picard.
Guînes, 1er et 8 sept, forêt domaniale, initia-
22 août
fête des fleurs, thème « Le
Touquet aux couleurs du monde ». Défilés de
chars fleuris, et de formations musicales.
Oignies, 14h30 au 9-9bis, circuit pédestre
« Le travail, c’est la santé ! » avec Eden 62.
Le Touquet,
Rés. 03 21 08 08 00. www.9-9bis.com
tion à la marche nordique.
Rens./rés. OT des Trois-Pays,
Guînes 03 21 35 73 73
4 septembre
Le Touquet, 18h
Maison des associations,
conférence de Brigitte Demay-Debeve sur le
peintre Georges Mathieu.
5 septembre
Campagne-lès-Guînes, Contes en Demeure,
23 août
avec la Cie les Malins Plaisirs.
Fauquembergues, S. 23 août, à partir de 23h,
bar Le Grain de Folie, le groupe anglais The
Peppermint Apes.
Rens. Le Grain de Folie 06 69 63 81 38
24 août
Fauquembergues, à partir de 17h sur la place
(Fauq’en Fête), The Peppermint Apes.
Mont-Bernenchon, 15h-18h Geotopia, « Bien
plus qu’un jardin » : trucs et astuces du jardinier.
Rens./rés. OT des Trois-Pays, Guînes 03 21 35 73 73
Lens, 18h-22h Louvre-Lens, nocturne « Les
voix des anonymes dans la guerre ». Lecture
de lettres et de textes d’anonymes par les visiteurs du musée.
Saint-Laurent-Blangy, les 5, 6, 12, 13, 19 et
20 sept, à 21h, son et lumière Histoires et
rêves d’Artois. Des figurants racontent l’histoire de l’Artois à travers 40 tableaux vivants,
de la Préhistoire à La Libération.
Rens. 03 21 51 29 61
www.histoiresetrevesdartois.com
Rens. 03 21 61 60 06. www.geotopia.fr
Oignies, 15h au 9-9bis, visite pédestre « La gail-
lette d’Henriette » avec la Cie Harmonika Zug.
Rés. 03 21 08 08 00. www.9-9bis.com
Saint-Omer, 15h30, visite chorégraphique au
jardin public, rdv kiosque à musique.
Rens./insc. 03 21 98 08 51
6 septembre
Arques, 6 et 7 sept, 10h-19h salle A.-André,
L’histoire en Playmobil®. Reconstitution de
la bataille de St-Omer de 1340 avec plus de
6000 personnages et animaux.
25 août
7 septembre
Arras, 25 au 30 août, 18h, « La défense pas-
Clairmarais, 9h, « L’automne dans le marais ».
sive à Arras » visite de la carrière Wellington.
Rés. indispensable.
Rens./rés. OT 03 21 51 26 95.
www.explorearras.com
Delettes, sortie pédestre commentée, départ
14h groupe scolaire des 3 Épis.
Rens. 03 21 93 81 22. http://www.ccmorinie.fr
randonnée
Libercourt, 15h parking (rue Darchicourt),
circuit pédestre « Le bois qui cache la
forêt ».
Rés. 03 21 74 76 94 ; 06 27 64 28 21
Oignies, 17h30, visite « Le 9-9bis, site minier
28 août
14h30,
familles et enfants.
du Sivom des 2 Cantons : 23 km, 13,5 km, 8,5
km.
Rens./insc. Artois Comm.
03 21 61 50 45/41
27 août
Colembert,
Rés. obligatoire 09 80 90 09 05
Haisnes-lès-la-Bassée, rand’aglo, départs
remarquable ».
animée
Rens./insc. obligatoire OT Desvres-Samer
03 21 92 09 09. www.cc-desvressamer.fr
Rés. 03 21 74 76 94 ; 06 27 64 28 21
Pays de la Lys romane. Les Rendez-vous
Voyageurs : les Poilus.
Rens. OT 03 21 25 26 71
Mont-de-Fiennes, Jeudi de la randonnée.
Rens./rés. OT des Trois-Pays, Guînes 03 21 35 73 73
12 septembre
30 août
Lens, à 14h30 et 19h Scène du Louvre-Lens,
de soleil », conception Bartabas, écuyer
Bartabas accompagné d’un musicien.
La Petite Soldate américaine de JeanMichel Rabeux, conte sans fée mais avec
moralité, avec Corinne Cicolari et Eram
Sobhanu.
Rens. le Channel scène nationale 03 21 46 77 10.
www.lechannel.org
Rens./rés. 03 21 18 62 62
www.louvrelens.fr
Calais, 30 et 31 août, 6h20 du matin, « Lever
31
Baralle
L’Écho du Pas-de-Calais no146 – Juillet-août 2014
Photos J. Pouille
32
Par Saint Georges !
Par Christian Defrance
Le Clos Saint-Georges est un lieu très ouvert. Où l’on peut entrer, même en
empruntant l’improbable chemin pavé du cimetière que semblent adorer les
GPS. Où les propriétaires sont cordiaux, francs, accueillants.
« Tous les chemins mènent au Clos
Saint-Georges » sourient Geneviève
et François-Xavier Mercier. Baralle,
village du canton de Marquion, est
« loin de nulle part », à deux pas de
l’autoroute A26, tout près de
Cambrai, à vingt minutes d’Arras; les
propriétaires de cette maison d’hôtes
de caractère (3 épis Gîtes de France)
ne sont donc pas surpris d’avoir déjà
reçu des Nordistes certes mais aussi
des Anglais, des Belges, des Italiens,
des Espagnols, des Australiens, des
Néo-Zélandais, un Chinois! « Avec
les hôtes, je n’arrête pas de
voyager » s’exclame FrançoisXavier, agriculteur de son état, privé
de vacances. Geneviève quant à elle
se souvient fort bien des mariés de
Cagnicourt: « Nos premiers clients
en août 2008 ». Un mois
auparavant, les Mercier avaient
« ouvert » leurs deux chambres
d’hôtes, Coquelicot et Bouton d’or,
après avoir travaillé corps et âme
pour embellir la grande maison de
maître où ils vivent depuis 2002 à la
place des parents de l’agriculteur.
Geneviève, enseignante, est devenue
un as du bricolage et de la
décoration, ne prenant jamais à la
légère les conseils d’hôtes plutôt
doués comme Jérôme Gulon, un
mosaïste qui a redécoré l’aire de
repos de Baralle sur l’autoroute, ou
Florian Degroise, jeune designer de
jardin cambrésien. Les hôtes sont
forcément impressionnés par cette
demeure du XIXe siècle, édifiée sur le
site de l’ancienne ferme de l’abbaye
d’Anchin. Demeure occupée jadis
par les Lanthiez, des industriels du
sucre. « La sucrerie était à côté de la
maison puis c’est devenu une
briqueterie dont il ne reste que
quelques traces ». Noble bâtisse qui
fut un hôpital durant la Grande
Guerre, qui fut malmenée par les
occupants allemands durant la
seconde. L’Histoire suinte entre les
briques. « Nous avons voulu
partager notre maison. Un projet de
nouvelle vie » assure le couple qui
parle avec passion de la source
nichée dans leur propriété, des
arbres majestueux, de l’église du
village - « elle est dans notre cour » ,
de la crypte où reposent les Lanthiez.
En 2010, ils ont vu arriver une
Américaine très émue… avec les
cendres de son mari. Charles Albert
Lanthiez avait grandi à Baralle avant
de partir faire fortune à Los Angeles;
il souhaitait que le château Lanthiez
fût sa dernière demeure. « On vit de
belles histoires ici! » Ils ont reçu un
jour une lettre d’Allemagne, sans
adresse précise mais avec une photo
du Clos Saint-Georges. Leur
correspondant expliquait qu’Ersnt
Jünger, écrivain allemand, avait
séjourné dans cette maison de
novembre à décembre 1917. Autant
d’anecdotes que Geneviève et
François-Xavier raconteront avec
force détails à leurs prochains hôtes
avant de les inviter à passer à table
puis à aller faire le tour du « Grand
Marais », l’autre attraction de
Baralle. Un marais de neuf hectares,
ouvert lui aussi!
• Contact:
10 rue de l’Abbaye à Baralle.
03 21 24 87 40 / 06 85 64 65 48
www.clos-st-georges.fr