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LETTIIES SUR LA SUISSE. CI1NQUIEME PARTIE. SAINT-GOTHARD. SIMPLON, aaooc I'E LETTRE. tYI BRIGG ed&hme 1IA CHERE 7_/ 4 ii Juillet 1829. /377 COUSINE, DEPUIS que pour la derniere fois je vous al ecrit de Brigg, trois ans ont vieilli la date de 1'horrible Furca, lettre j'ai ma gravi : j'ai visit les sauvages beautes du Grimsel, les Bords je mais ne vous en parlais pas, et votre image ne se enchants fait la impression ä ont nature, olles sur moi m'offrait melant point celles que une moms de Thoun Brienz; de et durable. Puisque cette fois encore vous ne pouvez me suivre qu'en pensee, faites, du moms, de lettres lisiez je ces que vows que me souvienne; accueillez encore quelques-unes avec tant d'indulgence. D'abord un dessin de Villeneuve du le Rhöne; l'illusion vous mettra sur pout est toujours facile quand son genie la favorise. Les sommets qui entourent ce bassin sont äpres et majesle Simplon, Glyshorn, Le tueux. paraissent se rapprocher, le Nesthorn se disputent les nues, tandis que lours bases le fleuve. Qui se serrer contre ne croirait d'apres cola que Brigg de le le la Cependant les dans lieu jetez terre? plus sauvage est situe yeux sur ses riantes forme de la fond clochers en minarets ollaire : Pierre au prairies, sur ses nombreux vert, d'elegance fois donne la edifices d'etrangete, ä de ä jaune, ces religieux un air et veine et feux lance le daps ces ses sur globes on soleil resplendissans, croirait entrer une ville quand le ä ne manque ce tableau, gracieux pas Orientale; enfin, mais on s'attache plus volontiers ä ce qu'il a de grand. Voyez derriere Brigg cette etroite fissure qui partage les premieres la Saltine; lä Rhöne, de s'echappe en passant sous un pont aujoureile court au möntagnes : d'hui abandonne, distingue Fart. Plus de haut toujours on mais admire comme chef-d'oeuvre la base du des la devant du ä blanc maison plateau, glaciers : peage qui est au comme un point V. I i! i ýý 'iI ý i r IýI c2 ii I la veritable c'est limite du monde septentrional; au-delä d'autres d'autres peuples, ce sont le des l'antiquite sous d'autres marbre encore y respirer semble temps; car climats et presque ä 1'Italie de La l'inscription c'est et entraine, absorbe, pensee sepulcrale. portiques et sous les Cependant Brigg. ä merite aussi 1'on vile rette petite attention quelque consacre peine Si d'Allemands, d'Italiens, de Francais, il l'observateur de : ya toujours grande affluence regards dans les fasse on espagnoles, ou anglaises conversations quelques rues et pour peu qu'il se dire, ä une representation assisterait, pour ainsi Les etymologistes, entendons plus. duquel en vertu du miracle en general, meriteraient nous ne nous leur origine qu'on reportät ä la de de le Brigg deriver faisant celui nom avoir raison en des Viberiens; on voit encore entre Viege et Glys un mur appele murus Vibericus. 11 devait, dit-on, defendre le passagedes Alpes Pennines contre les incursions des Barbares. Solon d'autres, tour de confusion, ifs pöurraient mais les Valaisans avaient, belliqueuse 1'humeur defense age, ä oppose rette au moyen decide Je gneurs. point ne passe ne remonte, Adieu; pour moi, families d'antiquaires, deux entre ces des sei- le ecris, je vous et quand jours etions ensemble. oit nous qu'aux d'Angleterre, 1'hötel logez Brigg, ä jamais ä si vous venez Poste, vous serez toujours bien et toujours Croix, la ä ou la ä ou Protee, qui M. Bormes chez : c'est un veritable les formes De les dont les toutes enseignes. prend toutes et meme cuisiniers marchent sous II dans le Valais Stockalper le M. que est proprietaire de tous les chateaux, de tous les couvens, de tous les hospices, M. Bormes parait 1'etre de toutes les auberges. Je suis, etc. asýeomeeeeýseeeeoees ý II. ' LETTRE. PERSAL Oll BERIx&. ii Iý i I ;i r eA EN sortant de. Brigg, on voit sur la montagne une route qui tantöt s'enfonce dans les forets, ý i tantöt se montre au-dessus de la cime des arbres, ä de tels escarpemens, que 1'ceil a besoin de s'y reporter encore, comme detruire illusion darns 1'admiration pour une ou se confirmer d'une merveille. L'on est vraiment embarrasse de sa voiture et de ses chevaux : imaginer i ý ý li 1 qu'ils passeront par lä, est une chose tout-ä--fait de poste que je vous ecris. iý ý il ý ;i II d'un c'est relai les abirnes au fond desquels gronde la Saltine; mais ä moms de se pencher sur la rampe, on ne pourrait l'apercevoir; encore ne voit-on le plus souvent dans les profondeurs que les sommites de rochers dont les parois descendent ensuite . ä pic dans le lit du torrent, comme pour ouvrir un precipice au fond d'un precipice. Les LI i! ý' iý `iI I. IIý et cehendant Nous avons suivi sur une corniche iý iI lül incroyable, 'Iý 'ý 'I ýi ý u i ii: ý ý iI I I