Zanzibar: la perle verte de l`océan Indien

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Zanzibar: la perle verte de l`océan Indien
Les Acteurs de l’Immobilier
Les Acteurs de l’Immobilier
Les marathons de l’architecture par Patrick Blaser
Zanzibar: la perle verte
de l’océan Indien
Zanzibar, île paradisiaque située à moins de 50 kilomètres des côtes de la Tanzanie,
est une destination de rêve pour ses plages de sable fin, ses eaux turquoise, son climat
avenant et, cas échéant, «son» marathon. En fait aucun marathon officiel n’y est prévu.
Qu’importe: il suffit de l’organiser sur mesure, à titre personnel, au gré de ses envies
et de son humeur. Et c’est, aussi, très bien comme ça.
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L’élément principal de l’architecture à
Zanzibar réside dans les portes
qui ornent les maisons.
Le tour de l’île constitue presque
une seule et même plage!
A
vant d’être envahie par des
flots de touristes dès la fin du
XXe siècle, Zanzibar, véritable
joyau de l’océan Indien, a vu débarquer sur ses côtes une mosaïque de
civilisations qui ont, successivement,
modulé à leur image ses paysages et
son architecture en y laissant des
traces heureusement indélébiles.
Ce «va-et-vient» constant remonte
déjà aux Egyptiens, envoyés par
leurs pharaons, auxquels ont succédé les marchands phéniciens et
grecs, puis les Perses et les Arabes
ainsi que les Hindous, suivis des
Portugais finalement chassés par
les Arabes d’Oman qui ont régné
sur cette île en maîtres absolus dès
le XVIe siècle jusqu’à ce que l’île soit
placée sous protectorat britannique
en 1895, lequel subsista jusqu’à la
proclamation de l’indépendance de
Zanzibar en 1964. Voilà résumé en
une phrase plus de deux millénaires
d’histoire!
Zanzibar: ville de l’Unesco
Point d’orgue de l’architecture à
Zanzibar: sa vieille-ville, située au
bord de l’océan, qui est inscrite au
patrimoine de l’Unesco et qui fait
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partie des cent sites mondiaux à
préserver en toute priorité.
Et, hélas, la notion de patrimoine
en danger n’est dans le cas particulier pas un vain mot. La vieille-ville
de Zanzibar perd en effet de son lustre d’antan à la vitesse grand «V» et
cela malgré des travaux de réhabilitation constants, mais insuffisants.
Et c’est dommage, alors que tant
de charme émane de ses ruelles
étroites, lesquelles constituent un
véritable labyrinthe, et de ses habitations, avec terrasses, qui permettent de remonter le temps et de s’y
arrêter.
En bref, la splendeur de la ville, qui
remonte pour l’essentiel à l’époque
où Zanzibar avait acquis le statut
de capitale de l’Empire d’Oman,
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se devine plus qu’elle ne se voit, à
l’exception de quelques demeures
magnifiquement réhabilitées en…
hôtels.
Un écomuseum de portes
monumentales
Il convient d’aborder la vieille-ville
par les quais qui longent le détroit
de Zanzibar, en commençant par les
jardins Forodhani qui permettent
d’apercevoir les principaux monuments de la ville (dont le fort Arabe
et la maison des Merveilles). Puis
il ne faut pas hésiter à s’engouffrer
dans le dédale des ruelles et se laisser aller aux impressions qu’elles
suscitent immanquablement.
L’élément principal de l’architecture
à Zanzibar réside dans les portes
qui ornent les maisons. Elles sont
magnifiquement sculptées. Et pour
cause: elles sont censées refléter la
position sociale du propriétaire de la
maison. Alors on ne lésine pas sur les
sculptures, pour le plus grand plaisir
des yeux. Les motifs, symboliques,
sont essentiellement d’influence
arabe ou indienne. Ces portes sont
de véritables œuvres d’art. La légende veut d’ailleurs qu’à Zanzibar, on
érige d’abord la porte, puis que l’on
construise sa maison autour!
Le porche d’entrée des maisons
aisées donne traditionnellement sur
une cour intérieure richement décorée, autour de laquelle s’articulent
les différentes pièces. Certaines de
ces maisons ont été transformées
en charmants petits hôtels, ce qui
contribue d’ailleurs à les maintenir
en état.
Paradoxe de l’histoire. Ce sont actuellement surtout des Omanais,
autrefois chassés de l’île, qui reviennent à Zanzibar, avec leurs pétrodollars, pour réhabiliter les maisons construites autrefois, peut-être
par leurs ancêtres!
L’île de Zanzibar
est une grande plage
Où que vous vous trouviez sur l’île,
les plages ne sont jamais loin. Et
c’est sur l’une d’entre elles qu’il
conviendra de jeter votre dévolu
pour effectuer votre marathon. Vous
n’aurez que l’embarras du choix.
Toutes ces plages présentent l’avantage de se jeter en pente très douce
dans l’océan, d’être constituées de
sable fin assez dur, ce qui évite aux
pieds de s’enfoncer, d’être quasiment désertes (eh oui!) et sans limites (le tour de l’île constitue en
effet presque une seule et même
plage!). Selon les endroits, il n’y a
pratiquement aucun obstacle qui
vous oblige à revenir sur vos pas.
Par contre, il faut impérativement
tenir compte des marées. L’idéal
c’est bien évidemment d’entamer
son marathon à la marée descendante. C’est d’ailleurs plus prudent. A certains endroits, la marée
haute peut en effet réduire la plage
à sa plus simple expression. Dans
ce cas, impossible ni d’avancer, ni
même de reculer! Il faudra vous résoudre à poursuivre votre parcours
à la nage!
Dès les premières foulées, le plaisir
est envahissant: la beauté et la solitude des lieux, entre le sable blanc,
l’eau turquoise de l’océan et la végétation luxuriante de la côte, permettent aux kilomètres de défiler
dans une douce euphorie.
Parfois on a la chance d’apercevoir
un boutre (bateau de pêcheurs caractéristique de Zanzibar) fendre
l’eau, surmonté de sa voile unique,
et dont la construction remonte aux
temps ancestraux.
Ou de longer un petit village,
authentique, regroupant quelques
huttes aux toits de chaume qui se
prélassent à l’ombre des cocotiers.
Bref, dans cette île paradisiaque,
ni le temps, ni les kilomètres ne
comptent. Ils disparaissent dans le
sable.
Et c’est bien ainsi! n
Patrick Blaser
[email protected]
Marathons de l’Architecture
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