Zanzibar: la perle verte de l`océan Indien
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Zanzibar: la perle verte de l`océan Indien
Les Acteurs de l’Immobilier Les Acteurs de l’Immobilier Les marathons de l’architecture par Patrick Blaser Zanzibar: la perle verte de l’océan Indien Zanzibar, île paradisiaque située à moins de 50 kilomètres des côtes de la Tanzanie, est une destination de rêve pour ses plages de sable fin, ses eaux turquoise, son climat avenant et, cas échéant, «son» marathon. En fait aucun marathon officiel n’y est prévu. Qu’importe: il suffit de l’organiser sur mesure, à titre personnel, au gré de ses envies et de son humeur. Et c’est, aussi, très bien comme ça. 64 N u m é r o 1 9 o c t o b r e – n o v e m b r e 2 0 0 9 65 Les Acteurs de l’Immobilier Les Acteurs de l’Immobilier L’élément principal de l’architecture à Zanzibar réside dans les portes qui ornent les maisons. Le tour de l’île constitue presque une seule et même plage! A vant d’être envahie par des flots de touristes dès la fin du XXe siècle, Zanzibar, véritable joyau de l’océan Indien, a vu débarquer sur ses côtes une mosaïque de civilisations qui ont, successivement, modulé à leur image ses paysages et son architecture en y laissant des traces heureusement indélébiles. Ce «va-et-vient» constant remonte déjà aux Egyptiens, envoyés par leurs pharaons, auxquels ont succédé les marchands phéniciens et grecs, puis les Perses et les Arabes ainsi que les Hindous, suivis des Portugais finalement chassés par les Arabes d’Oman qui ont régné sur cette île en maîtres absolus dès le XVIe siècle jusqu’à ce que l’île soit placée sous protectorat britannique en 1895, lequel subsista jusqu’à la proclamation de l’indépendance de Zanzibar en 1964. Voilà résumé en une phrase plus de deux millénaires d’histoire! Zanzibar: ville de l’Unesco Point d’orgue de l’architecture à Zanzibar: sa vieille-ville, située au bord de l’océan, qui est inscrite au patrimoine de l’Unesco et qui fait 66 N u m é r o partie des cent sites mondiaux à préserver en toute priorité. Et, hélas, la notion de patrimoine en danger n’est dans le cas particulier pas un vain mot. La vieille-ville de Zanzibar perd en effet de son lustre d’antan à la vitesse grand «V» et cela malgré des travaux de réhabilitation constants, mais insuffisants. Et c’est dommage, alors que tant de charme émane de ses ruelles étroites, lesquelles constituent un véritable labyrinthe, et de ses habitations, avec terrasses, qui permettent de remonter le temps et de s’y arrêter. En bref, la splendeur de la ville, qui remonte pour l’essentiel à l’époque où Zanzibar avait acquis le statut de capitale de l’Empire d’Oman, 1 9 se devine plus qu’elle ne se voit, à l’exception de quelques demeures magnifiquement réhabilitées en… hôtels. Un écomuseum de portes monumentales Il convient d’aborder la vieille-ville par les quais qui longent le détroit de Zanzibar, en commençant par les jardins Forodhani qui permettent d’apercevoir les principaux monuments de la ville (dont le fort Arabe et la maison des Merveilles). Puis il ne faut pas hésiter à s’engouffrer dans le dédale des ruelles et se laisser aller aux impressions qu’elles suscitent immanquablement. L’élément principal de l’architecture à Zanzibar réside dans les portes qui ornent les maisons. Elles sont magnifiquement sculptées. Et pour cause: elles sont censées refléter la position sociale du propriétaire de la maison. Alors on ne lésine pas sur les sculptures, pour le plus grand plaisir des yeux. Les motifs, symboliques, sont essentiellement d’influence arabe ou indienne. Ces portes sont de véritables œuvres d’art. La légende veut d’ailleurs qu’à Zanzibar, on érige d’abord la porte, puis que l’on construise sa maison autour! Le porche d’entrée des maisons aisées donne traditionnellement sur une cour intérieure richement décorée, autour de laquelle s’articulent les différentes pièces. Certaines de ces maisons ont été transformées en charmants petits hôtels, ce qui contribue d’ailleurs à les maintenir en état. Paradoxe de l’histoire. Ce sont actuellement surtout des Omanais, autrefois chassés de l’île, qui reviennent à Zanzibar, avec leurs pétrodollars, pour réhabiliter les maisons construites autrefois, peut-être par leurs ancêtres! L’île de Zanzibar est une grande plage Où que vous vous trouviez sur l’île, les plages ne sont jamais loin. Et c’est sur l’une d’entre elles qu’il conviendra de jeter votre dévolu pour effectuer votre marathon. Vous n’aurez que l’embarras du choix. Toutes ces plages présentent l’avantage de se jeter en pente très douce dans l’océan, d’être constituées de sable fin assez dur, ce qui évite aux pieds de s’enfoncer, d’être quasiment désertes (eh oui!) et sans limites (le tour de l’île constitue en effet presque une seule et même plage!). Selon les endroits, il n’y a pratiquement aucun obstacle qui vous oblige à revenir sur vos pas. Par contre, il faut impérativement tenir compte des marées. L’idéal c’est bien évidemment d’entamer son marathon à la marée descendante. C’est d’ailleurs plus prudent. A certains endroits, la marée haute peut en effet réduire la plage à sa plus simple expression. Dans ce cas, impossible ni d’avancer, ni même de reculer! Il faudra vous résoudre à poursuivre votre parcours à la nage! Dès les premières foulées, le plaisir est envahissant: la beauté et la solitude des lieux, entre le sable blanc, l’eau turquoise de l’océan et la végétation luxuriante de la côte, permettent aux kilomètres de défiler dans une douce euphorie. Parfois on a la chance d’apercevoir un boutre (bateau de pêcheurs caractéristique de Zanzibar) fendre l’eau, surmonté de sa voile unique, et dont la construction remonte aux temps ancestraux. Ou de longer un petit village, authentique, regroupant quelques huttes aux toits de chaume qui se prélassent à l’ombre des cocotiers. Bref, dans cette île paradisiaque, ni le temps, ni les kilomètres ne comptent. Ils disparaissent dans le sable. Et c’est bien ainsi! n Patrick Blaser [email protected] Marathons de l’Architecture déjà parus: Zermatt, Davos, Jungfrau: l’appel des montagnes, Prestige Immobilier N° 18 Rome : au cœur de l’antiquité, Prestige Immobilier N° 17 Marrakech, entre orangers et palmiers, le charme mauresque, Prestige Immobilier N° 16 Pékin, de la cité interdite à la cité olympique, Prestige Immobilier N° 15 Berlin, la capitale européenne de l’architecture d’avant-garde, Prestige Immobilier N° 14 Boston, le charme britannique d’une ville américaine, Prestige Immobilier N° 13 Barcelone, au milieu des folies architecturales de Gaudi, Prestige Immobilier N° 12 Chicago, la ville de tous les contrastes architecturaux, Prestige Immobilier N° 11 New York, une ville et un marathon mythiques, Prestige Immobilier N° 10 o c t o b r e – n o v e m b r e 2 0 0 9 67