NEWSLETTER ORCHESTRE PHILHARMONIQUE

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NEWSLETTER ORCHESTRE PHILHARMONIQUE
L A
P R É S I D E N C E
D E
S . A . R .
L A
P R I N C E S S E
D E
H A N O V R E
3
NUMERO
S O U S
NEWSLETTER
ORCHESTRE
PHILHARMONIQUE
P R I N T E M P S 2 016
Directeur Artistique & Musical > Gianluigi Gelmetti
© OPMC- - Alain Hanel
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ÉDITO
Les chefs d’orchestre
Gianluigi Gelmetti
et Kazuki Yamada
L’
Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo
ouvrira bientôt un nouveau chapitre de son
FR
histoire. Son directeur artistique et musical
Gianluigi Gelmetti passera le relais au chef qu’il a luimême conseillé, Kazuki Yamada. C’est ce dernier qui a
d’ores et déjà élaboré le programme de la saison 20162017.
Moment important dans la vie d’un orchestre que celui
où l’on change de directeur ! Ce moment est d’autant
plus important, ici, que Gianluigi Gelmetti aura vraiment
marqué de sa présence la vie de l’orchestre monégasque.
La Principauté lui a récemment exprimé sa gratitude en
lui attribuant la plus haute distinction qui puisse être
attribuée en matière de culture, celle de commandeur
dans l’Ordre du Mérite Culturel et - honneur suprême - en
lui offrant la nationalité monégasque.
Gianluigi Gelmetti est arrivé après le traumatisme
provoqué par la tragique disparition de Yakov Kreizberg.
Sous la direction de Gianluigi Gelmetti, l’orchestre a
retrouvé un public abondant et régulier. Il jouit d’une
considération et d’une admiration internationale. Il est
appelé en tournée à l’étranger. Il a diversifié ses
interventions et ses répertoires. Il enregistre des disques.
Bref, l’orchestre est en très bonne santé.
On lira dans ce numéro combien les concerts dominicaux
attirent de monde. Ils ont permis d’applaudir des chefs et
des solistes de haut niveau international. Ils ont introduit
la musique contemporaine et l’ont fait accepter au public
traditionnel du dimanche.
On lira aussi à quel point les tournées de l’orchestre à
l’étranger ont été couronnées de succès.
Mais en dehors des performances spectaculaires,
Gianluigi Gelmetti s’est également appliqué à tisser des
liens nouveaux avec les Monégasques. Il a ouvert les
portes de l’Église Saint-Charles aux « Concerts
spirituels ». Il a renforcé l’action auprès du jeune public,
n’hésitant pas à commander une œuvre, « Pinocchio » de
Rendine, donnée en création mondiale devant le public
du mercredi après-midi. Il a multiplié les concerts de
musique de chambre avec les solistes de l’orchestre. Il a
organisé des rencontres pleines d’émotion au sein des
maisons de retraite et au centre hospitalier Princesse
Grace.
Tout cela constitue les éléments d’une politique musicale
réussie. La réussite n’était pas évidente lorsque Gianluigi
Gelmetti a pris ses fonctions. A l’arrivée, elle l’est !
A.P.
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www.opmc.mc
Gianluigi Gelmetti et Kazuki Yamada
© OPMC
T
he Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo will soon
open a new chapter in its history. The artistic and musical
GB
director, Gianluigi Gelmetti, will pass the baton to his
chosen successor, Kazuki Yamada, who has devised the
programme for the 2016–2017 season.
A change of director is a key moment in the life of any orchestra!
In this case it is all the more significant because of the deep impact
Gianluigi Gelmetti has made on the Monegasque orchestra. The
Principality recently expressed its gratitude by appointing him
Commander of the Order of Cultural Merit and giving him
Monegasque nationality.
Gianluigi Gelmetti arrived during the traumatic aftermath following
the tragic death of Yakov Kreizberg.
Under Gelmetti’s leadership, the orchestra regained a loyal
following and continues to attract large audiences. It enjoys a
strong international reputation and is universally admired. It has
made numerous recordings. In short, the orchestra is doing very
well.
In this newsletter you’ll read about the popular Sunday concerts, a
series that brings in world-class conductors and soloists and also
allows audiences to discover contemporary music.
You’ll also read about the orchestra’s highly successful international
tours.
But aside from these stunning achievements, Gianluigi Gelmetti
has also worked hard to develop new connections with
Monegasques, by opening the Church of St Charles for the
Spiritual Concert series, strengthening his commitment to young
audiences by commissioning a work for children, Pinocchio by
Rendine, multiplying the number of chamber music concerts, and
organising concerts in retirement homes and the Princess Grace
Hospital.
All these initiatives have contributed to a successful musical
strategy. When Gianluigi Gelmetti arrived, success wasn’t a given.
It is now!
S.A.R. LA PRINCESSE DE HANOVRE REMET
LA MÉDAILLE DE L’ORDRE DU MÉRITE CULTUREL
À MONSIEUR GIANLUIGI GELMETTI
Mercredi 18 novembre 2015, S.A.R. la Princesse de Hanovre a remis la médaille
de l’Ordre du Mérite Culturel au Grade de Commandeur au Chef d’orchestre
Gianluigi Gelmetti au Palais Princier.
En présence de Monsieur Patrice Cellario, Conseiller de Gouvernement
pour l’Intérieur.
© Palais Princier
ORCHESTRE PHILHARMONIQUE DE MONTE-CARLO SOUS LA PRÉSIDENCE DE S.A.R. LA PRINCESSE DE HANOVRE
Direction de la publication : GIANLUIGI GELMETTI
Rédaction : JOSÉPHA GABRIELLI
Traductions : LUISA NITRATO IZZO - Impression : GS COMMUNICATION SAM
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FLASHBACK
Retour
sur six mois
de concerts
C
omment résumer en quelques lignes six mois de concerts
qui ont suscité tant d’émotions, nous ont confronté à tant
FR
de répertoires, nous ont plongé dans les profondeurs de
la musique sacrée ou emporté dans les remous du romantisme, qui
nous ont fait entendre des solistes et des chefs de talent hors du
commun ? Car, en six mois, nous avons connu tout cela...
Tout commença début septembre avec le « Stabat mater » de
Rossini. Cette œuvre qui, par certains airs, ressemble à un opéra, a
trouvé sous la direction de Gianliugi Gelmetti des accents recueillis
et sereins qui lui ont donné une vraie consistance et lui ont ôté tout
aspect superficiel. On apprécia à cette occasion la qualité du
chœur de la radio hongroise venu de Budapest, que le
Philharmonique de Monte-Carlo devait retrouver en Hongrie
quelques jours après. (Voir page 6)
Grand événement audio-visuel, fin décembre au Grimaldi Forum.
Kazuki Yamada dirigea ces trois pièces de musique descriptive que
sont les « Fêtes de Rome », les « Fontaines de Rome », les « Pins de
Rome ». La Fura dels Baus, compagnie espagnole de vidéastes et
comédiens apporta sur grand écran un commentaire visuel à ces
musiques. Beau travail qui, au bout du compte, permit de mettre
deux choses en évidence : la puissance descriptive des musiques
de Respighi et la qualité de l’interprétation qu’en donna notre
Philharmonique.
Début octobre, nous avons commencé à dérouler l’un des fils
rouges de la saison, à savoir l’audition intégrale de la musique
orchestrale de Brahms (quatre symphonies, deux concertos pour
piano, un concerto pour violon, un double concerto pour violon et
violoncelle).
« Aimez-vous Brahms ? » interrogeait en son temps la romancière
Françoise Sagan.
On peut répondre oui quand le 1er concerto de ce compositeur est
interprété avec autant d’élan et de sérieux que par le pianiste
niçois Philippe Bianconi. (Concert du 4 octobre). Oui quand le
virtuose russe Vadim Guzman s’empare du concerto pour violon et
en donne une interprétation magistrale (concert du 10 janvier). Oui
lorsque le chef d’orchestre Oleg Caetani – fils d’Igor Markevitch,
ancien illustre directeur du Philharmonique de Monte-Carlo – est
au pupitre et met tout le poids de son talent et de sa réflexion à
animer l’orchestre brahmsien (concert du 4 octobre). Oui lorsque
le chef Andris Poga nous fait entendre la 4ème symphonie et
l’enroulement des longues phrases romantiques qui s’achèvent en
apothéose dans les variations du mouvement final. (Concert du 6
décembre).
La bobine de fil rouge n’est pas totalement déroulée. Il y a encore
des œuvres de Brahms à entendre. D’ici la fin de la saison, d’autres
symphonies et concertos nous attendent. (Voir page 10).
Cette saison symphonique comporte un autre fil rouge. Il concerne
l’audition d’œuvres de musique contemporaine programmées au
début de chaque concert. Excellente idée de Gianluigi Gelmetti
pour familiariser à petite dose le public traditionnel à la musique de
notre temps !
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Parmi les œuvres les plus intéressantes que nous ayons entendues
figure celle d’Elmir Nizamov, « Motus Caelestis » (« Mouvement
céleste »), vibrante de sensibilité, constellée d’éclats, dont le propos
était d’évoquer les mouvements imperceptibles et pourtant
incessants de la voûte céleste. Le jeune compositeur était venu tout
exprès de son Tatarstan natal. Il ne le regretta pas. Il eut un beau
succès.
Autre œuvre bien orchestrée dans laquelle les instruments – les
percussions en particulier - intervenaient comme dans un vaste
ensemble de musique de chambre : « Nuées » de Dominique
Probst. Là encore, le titre nous invitait à regarder vers le ciel.
Dominique Probst n’est autre que le propre frère du célèbre chef
qui dirigeait l’orchestre en ce jour du 31 janvier : Jean-Claude
Casadesus. La musique est souvent une affaire de famille ! On le
sait depuis Bach, et même avant...
On ne peut faire la liste de tous les solistes que l’on a entendus en
six mois. Mais il est sûr que parmi eux, la présence de Murray
Perahia, comme soliste et chef dans un concert comportant les
deux premiers concertos de Beethoven fut l’un des événements de
la saison.
On ne peut pas ne pas mentionner la présence de cette grande
dame du piano qu’est Elisabeth Leonskaïa dans le concerto de
Schumann ou celle du brillant Renaud Capuçon dans le concerto
de Mendelssohn.
Deux jeunes femmes ont été particulièrement impressionnantes : la
violoniste Fanny Clamagirand, qui rejoua le concerto de Sibelius
avec lequel elle avait remporté en 2009 les « Masters de violon »
de Monaco, et la pianiste Lise de la Salle qui donna l’une des plus
brillantes interprétations qu’il nous ait été donné d’entendre du 2ème
concerto de Saint Saëns.
Le 13 février, la cantatrice Annette Dash remplaça au pied levé la
soprano américaine dans les sublimes « Quatre derniers lieder » de
Strauss. Elle chanta de manière particulièrement émouvante ces
pages troublantes qui sont comme un testament musical du
compositeur. (Richard Strauss les composa à l’âge de 84 ans, un
an avant de mourir). Le chef d’orchestre était, ce soir-là, l’admirable
Jeffrey Tate.
Peu de temps après, le pianiste russe Andrei Korobeinikov nous
faisait découvrir l’ « autre » concerto de Tchaïkovsky. Oui, le
deuxième, celui qu’on n’entend jamais. Eh bien nous, fidèles du
Philharmonique de Monte-Carlo, on peut dire qu’on est des
privilégiés. Ce concerto, on le connaît désormais. On peut même
affirmer qu’il est injuste qu’il ne soit pas plus souvent joué. Il existe
d’ailleurs un troisième concerto pour piano de Tchaïkovsky. Mais
celui-là est définitivement enfoui dans les oubliettes de l’histoire !
Fin mars, lors du « Printemps des Arts de Monte-Carlo », la saison
entrera dans une séquence Mahler, et s’ouvrira par l’interprétation
de la 9ème symphonie dirigée par Gianluigi Gelmetti. Mahler a écrit
de sa propre main, sur le manuscrit de cette symphonie ces mots
« O, beauté et amour ! »
Ces mots pourraient accompagner l’ensemble de la saison…
Murray Perahia a dirigé l’Orchestre et joué lors du concert
du 1er novembre 2015 © Julien Trémouille
La violoniste Fanny Clamagirand lors du concert du 31 janvier dernier
© AP
REVIEW: SIX MONTHS OF CONCERTS
T
he season began in early September 2015 with Rossini’s
Stabat Mater. Under the leadership of Gianluigi Gelmetti, the
GB
work, which resembles an opera, acquired a reverential,
serene tone that gave it a real consistency and eliminated any sense
of superficiality. Also excellent was the Hungarian Radio choir from
Budapest, which the Philharmonique de Monte-Carlo joined in
Hungary a few days later (see page 6).
In late December the OPMC took part in a major audiovisual event
held in the Salle des Princes in the Grimaldi Forum. Kazuki Yamada
conducted Respighi’s three descriptive symphonic poems, Feste
Romane (Roman Festivals), Fontane di Roma (Fountains of Rome) and
Pini di Roma (Pines of Rome). A Spanish company of videographers
and actors provided a visual commentary to the music on the big
screen. It was an impressive collaboration that showcased both the
descriptive power of Respighi’s music and its superb performance by
our Philharmonic Orchestra.
In early October we began performing the complete cycle of
symphonic works of Brahms.
“Do you like Brahms?” asked writer Françoise Sagan in the title of one
of her famous novels.
Yes, we replied, on hearing the composer’s first concerto performed
with such passion and gravitas by Nice-based pianist Philippe
Bianconi (Concert of 4 October). Yes, on listening to Russian virtuoso
Vadim Guzman’s masterful performance of the violin concerto
(Concert of 10 January). Yes, on seeing conductor Oleg Caetani
pour his vast talent and experience into leading the Brahms orchestra
(Concert of 4 October). And yes, on witnessing conductor Andris
Poga direct the Fourth Symphony with its long romantic phrases
(Concert of 6 December).
During this season we also discovered several works of contemporary
music, performed at the start of each of the Sunday concerts. One of
the most interesting was Motus Caelestis (Celestial Movement) by
Elmir Nizamov, which pulsated with feeling and was studded with
dramatic bursts that evoked the imperceptible yet incessant movements
of the heavenly vault.
Another well-orchestrated work, in which the instruments – particularly
percussion – behaved like a large chamber music ensemble, was
Nuées by Dominique Probst. Again, the title invited us to look to the
sky. And it was none other than Probst’s brother, the celebrated
conductor Jean-Claude Casadesus, who led the orchestra that day,
31 January.
Unfortunately we can’t list all the soloists we’ve had the pleasure of
hearing over the past six months. But the performance given by soloist
and conductor Murray Perahia in a concert of Beethoven’s first two
concertos was one of the highlights of the season.
Special mention also goes to the great pianist Elisabeth Leonskaïa in
Schumann’s concerto, and the brilliant Renaud Capuçon in
Mendelssohn’s concerto.
Two young women were particularly impressive: violinist Fanny
Clamagirand, who reprised the Sibelius concerto with which she won
the “Violin Masters” of Monaco in 2009, and pianist Lise de la Salle,
who gave one of the most dazzling performances we’ve ever heard
of Concerto No. 2 by Saint Saëns.
On 13 February, singer Annette Dash replaced the American soprano
at a moment’s notice in the sublime Four Last Songs by Strauss. She
gave a particularly moving rendition of these heartrending passages,
which represent a musical testament by the composer. The conductor
on the night was the excellent Jeffrey Tate.
Shortly afterwards, Russian pianist Andrei Korobeinikov introduced us
to Tchikovsky’s “other” concerto – the second, which we never hear.
Following this performance, we think it unfair that it is rarely played. It
has some extremely sensuous passages.
The music is strikingly romantic. And the Philharmonique de MonteCarlo is very comfortable playing romantic music!
Le violoniste David Lefèvre et le contrebassiste Sorin Orcinschi
le 6 mars à la Salle Garnier © AP
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TOURNÉE
Les tournées
en Roumanie,
Slovaquie
et Hongrie
DEUX TOURNÉES DE DEUX JOURS
ONT EU LIEU EN ROUMANIE, SLOVAQUIE
ET HONGRIE EN DÉBUT DE SAISON
AVANT LA TOURNÉE DE TROIS SEMAINES
QUI INTERVIENDRA AU MOIS DE MAI
PROCHAIN AU JAPON.
L’OPMC au Romanian Atheneum de Bucarest le 15 septembre 2015
L
es 15 et 16 septembre derniers, le Philharmonique de MonteCarlo a participé au grand Festival Enesco à Bucarest – un
FR
des festivals de musique classique les plus longs d’Europe, qui
dure plus d’un mois.
Les deux concerts eurent lieu dans la salle historique de l’Atheneum
de Bucarest, qui rassemble quelque mille trois cents personnes sous
une immense coupole. La salle était comble. Beaucoup de jeunes
dans l’assistance.
Ce bâtiment, construit au XIXème siècle par l’architecte français Albert
Galleron, dans lequel on pénètre par un impressionnant portique
soutenu par une colonnade de temple grec, est le siège de l’Orchestre
Philharmonique de Bucarest. Quant au nom d’Enesco, est-il utile de
rappeler qu’il s’agit du plus grand compositeur roumain du XXème
siècle ?
Le premier concert, dirigé par Gianluigi Gelmetti, eut pour soliste le
violoniste David Garett, qui interpréta le concerto de Bruch. A la suite
de ce concert, Gianluigi Gelmetti a invité ce violoniste aux prochains
concerts du Palais Princier cet été.
Le second concert, dirigé par Cristian Mandelal, avec la mezzosoprano Ruxandra Donose et le baryton Vincent Wolfsteine,
comportait le « Chant de la terre » de Mahler.
Les deux concerts ont été retransmis par la télévision roumaine.
Un succès, donc. Et pourtant, le premier concert faillit ne pas avoir
lieu ! Le camionneur qui transportait notre matériel depuis Monaco
s’est fait siphonner son essence, dans la nuit, sur une station d’autoroute
en Roumanie où il avait fait halte ! Le temps qu’il trouve du carburant
pour refaire un plein, il arriva au dernier moment pour les répétitions !
Ce sont les aléas des tournées !…
Dix jours plus tard, après un retour en Principauté pour le concert
inaugural de la saison, nouveau départ vers l’Europe centrale.
L’ambiance politique est tendue. C’était l’époque où, en raison des
problèmes des migrants, la frontière entre l’Autriche et la Hongrie
avait été un temps fermée. Comment allions-nous passer ?
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© FV
Malgré nos inquiétudes, cela se fit sans encombre. Les angoissants
problèmes d’immigration ne concernaient pas les axes routiers
principaux.
Nous sommes donc arrivés à temps dans la salle de la Philharmonie
Slovaque, à Bratislava, le 29 septembre, pour donner, sous la
direction de Gianluigi Gelmetti, le « Stabat Mater » de Rossini donné
une semaine plus tôt à Monaco avec le Chœur de la Radio
Hongroise. Mais, cette fois-ci, c’était avec leChœur de la Philharmonie
Slovaque.
Le lendemain, nous retrouvions à Budapest, le Chœur de la Radio
Hongroise pour redonner le même Stabat Mater de Rossini dans
l’auditorium Vigadó.
Il s’agit d’une grande salle de concert de 1400 places située près du
Danube. Une fois de plus la salle était comble, avec, là encore,
beaucoup de jeunes. Le concert eut un grand succès et se termina
avec de longs rappels. Le bâtiment comporte de nombreux salons et
colonnades, comme les palais hongrois d’autrefois. C’est là qu’eut
lieu, après le concert, une réception organisée par l’Association des
Amis de l’orchestre.
Le lendemain, voyage en bus vers Vienne (230 kilomètres) pour
prendre un avion en direction de Nice.
Une demi-heure après notre départ de Budapest, une frayeur : un
musicien manquait à l’appel. Il était toujours à l’hôtel, il ne s’était pas
réveillé !
Un coup de fil du régisseur général Frédéric Vitteaud et le musicien fut
invité à monter dans un taxi pour rattraper le bus des musiciens à la
station d’autoroute suivante.
C’est ainsi que, quelques heures plus tard, le Philharmonique de
Monte-Carlo retrouvait la Côte d’Azur avec l’ensemble de ses
musiciens, heureux d’avoir connu, une fois de plus, de beaux succès
dans sa tournée en Europe centrale.
L’OPMC au Vigadó Concert Hall de Budapest le 30 septembre 2015
© FV
© FV
The tours in Romania, Slovakia and Hungary
THE SEASON BEGAN WITH TWO TOURS LASTING TWO DAYS IN ROMANIA,
SLOVAKIA AND HUNGARY.
O
n 15 and 16 September 2015 the Philharmonique de
Monte-Carlo took part in the Festival Enesco in
GB
Bucharest, a major event.
The two concerts were held in the historic concert hall of the
Atheneum in Bucharest, which hosts some 1,300 people under its
huge dome. The venue was packed, and the audience included
many young people.
The first concert was conducted by Gianluigi Gelmetti, with David
Garett on solo violin performing Bruch’s concerto. After this
concert, Gianluigi Gelmetti invited the violinist to the upcoming
concerts in the Palace of Monaco this summer.
The second concert, conducted by Cristian Mandelal, presented
Mahler’s Song of the Earth, performed by mezzo-soprano
Ruxandra Donose and baritone Vincent Wolfsteine.
Both concerts were broadcast on Romanian television.
They were a great success – even though the first concert almost
didn’t take place! The driver of the lorry who was transporting all
our equipment from Monaco discovered that his petrol had been
siphoned off in the middle of the night while he was taking a break
in a motorway service station in Romania. Luckily he managed to
refuel and arrived just in time for the rehearsals.
It’s just one of the unforeseen hazards of going on tour…!
Ten days later on 20 December, having briefly returned to the
Principality for the opening concert of the new season, we left
again for central Europe.
On 29 September we were in Bratislava to reprise Rossini’s Stabat
Mater, conducted by Gianluigi Gelmetti, which we had performed
the previous week in Monaco with the Hungarian Radio choir. This
time we played with the choir of the Slovakian Philharmonic.
The next day we were in Budapest for another rendition of Stabat
Mater with the Hungarian Radio choir. The concert took place in
the Vigado auditorium, a large 1,400-seat concert hall located
near the Danube. Once again the venue was packed, with many
young people in the audience. It was a great success and ended
with several curtain calls. After the concert, a reception was
organised by the Association of Friends of the orchestra.
The day after we set off for Vienna by coach (230 km) to catch a
flight to Nice.
However, half an hour after we left Budapest, panic struck: we’d
left one of our musicians at the hotel! He had overslept. After a
quick phone call from the general manager Frédéric Vitteaud, the
musician was told to catch a cab and join the coach at the next
motorway service station.
A few hours later, the Philharmonique de Monte-Carlo was back on
the French Riviera with all its musicians, delighted to have completed
another successful tour in central Europe.
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PROGRAMME
DANS LE CADRE DU PRINTEMPS DES ARTS DE MONTE-CARLO
GRANDE SAISON
AUDITORIUM RAINIER III
SAMEDI 26 MARS 20H30
Gianluigi GELMETTI, direction
GUSTAV MAHLER
Symphonie n°9 en ré majeur
Gianluigi GELMETTI
© OPMC Alain Hanel
FR
Le Philharmonique de Monte-Carlo entrera, lors
de ce concert, dans le cycle Mahler du Printemps
des Arts.
Plusieurs symphonies de ce compositeur seront au
programme.
Gianluigi Gelmetti dirigera la symphonie n°9, il fut
d’ailleurs le premier à l’exécuter à Monte-Carlo
avec l’OPMC en décembre 1991. C’est la dernière
symphonie achevée par le compositeur. Elle dure près
d’une heure et demie.
Elle est comme un chant du cygne, écrite en 1909 à
une époque où le compositeur était toujours marqué
par la mort de sa fille en 1907. Le caractère funèbre
de cette partition est évident. Elle n’en est que plus
bouleversante.
Elle se termine par deux mouvements lents – comme la
« Symphonie Pathétique » de Tchaikovsky s’achevait,
elle aussi par un adagio.
Au long de cette œuvre monumentale, on passe de
la grandeur du premier mouvement, intensément
émouvant, mélangeant le savant et le populaire
comme souvent chez Mahler, au final douloureux qui
est d’une impressionnante gravité, qui sonne comme
un « adieu » et s’achève dans l’apaisement total d’une
sérénité retrouvée.
Il y a dans cette œuvre tout un parcours musical et
humain qui va bien au-delà des simples symphonies,
qui peut nous entraîner par la puissance de son
message dans les hautes sphères de la philosophie et
de la pensée humaine. Un concert de la symphonie
n°9 de Mahler est beaucoup plus qu’un simple
concert. L’occasion est si rare de l’entendre qu’il ne
faut pas la manquer...
GB Gianluigi Gelmetti conducted
Mahler’s Ninth Symphony, the final one
written by the composer, which lasts
about an hour and a half.
It is his swan song, composed in 1909 at
a time when Mahler was still grieving the
death of his daughter in 1907. The score
has a distinct funereal character, which
makes it all the more harrowing.
This monumental work begins with the
majestic first movement, an intensely
moving piece that blends highbrow
passages with more popular elements,
and concludes with the solemn,
heartbreaking finale, which sounds like
a farewell.
The work represents a musical and human
journey that goes far beyond a simple
symphony: its powerful message takes us
into the higher realms of philosophy and
human thought.
La malédiction des 9ème Symphonies
Beethoven étant mort après avoir composé sa 9ème symphonie, beaucoup de
compositeurs ont considéré qu’il y avait une « Malédiction de la 9ème symphonie ».
Ainsi, pour conjurer le mauvais sort, Mahler, après avoir composé sa 8ème symphonie,
ne passa pas directement à la 9ème mais composa, entre temps son « Chant de la
terre » qu’il qualifia de « Symphonie pour contralto, ténor et orchestre ».
The curse of the Ninth Symphonies
Since Beethoven died after composing his Ninth Symphony, many composers
believed that there was a “Curse of the Ninth Symphony”. So to ward off bad luck,
after composing his Eighth Symphony, Mahler didn’t go straight onto the Ninth, but
composed his Song of the Earth, which he called his Symphony for Contralto, Tenor
and Orchestra.
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FR Deux événements lors de ce
concert, dirigé par Kazuki Yamada.
Le premier sera la Création Mondiale
d’une œuvre d’une des grandes
compositrices de notre temps, Betsy
Jolas, présidente du jury musical
de la Fondation Prince Pierre de
Monaco. Elève d’Olivier Messiaen,
membre du Domaine Musical de
Pierre Boulez, elle demeure une
figure indépendante dans le monde
de la musique contemporaine.
L’œuvre qui sera créée lors de ce
concert portera le titre d’ « Histoires
vraies ». Elle est écrite pour deux
instruments solistes et orchestre.
Les deux instruments solistes sont
un piano et une trompette. Deux
éminents spécialistes de la musique
contemporaine seront les solistes en
question : le pianiste Roger Muraro et
le trompettiste Håkan Hardenberger.
Le second événement symphonique
du concert sera l’interprétation de
la 4 ème symphonie de Mahler. Il
s’agit d’une grande œuvre lyrique,
inspirée par la vie à la campagne
et par la contemplation du ciel. Le
premier mouvement fait entendre des
clochettes et des thèmes de danses
paysannes. Le troisième mouvement
fait entendre un violon désaccordé,
comme le sont les violons villageois…
à moins que ce ne soit le « violon du
diable », le « violon de la mort » ! En
tout cas, le quatrième mouvement
nous invite à lever les yeux au ciel,
il sera interprété par la soprano
Julia Novikova. Il reprend le lied
de « La vie céleste » emprunté au
« Cor enchanté de l’enfance » :
« Nous goûtons les joies célestes /
détournés des choses terrestres. / Du
ciel on n’entend guère / le tumulte
du monde! / Tout vit dans la plus
douce paix! / Nous menons une vie
angélique! … Et Saint Pierre, en ces
lieux, nous regarde!
GRANDE SAISON
AUDITORIUM RAINIER III
VENDREDI 1ER AVRIL - 20H30
Kazuki YAMADA, direction
Roger MURARO, piano
Håkan HARDENBERGER, trompette
Julia NOVIKOVA, soprano
BETSY JOLAS
Histoires vraies, suite concertante pour piano,
trompette et orchestre - Création Mondiale
Bruno COPPENS
GUSTAV MAHLER
Symphonie n°4 en sol majeur
© DR
JEUNE PUBLIC
AUDITORIUM RAINIER III
MERCREDI 6 AVRIL
16H00
Patrick BATON, direction
Bruno COPPENS, narrateur
RICHARD STRAUSS
Till l’Espiègle
Richard Strauss,
Till l’Espiègle
Apprendre à parler à un âne,
faire passer de l’eau pour du vin,
s’envoler d’un balcon, jouer les
médecins… Till adore ça ! Coquin
et malicieux, Till l’Espiègle a plus
d’un tour dans son sac, n’a peur de
rien et n’hésite pas à braver les plus
hautes autorités pour se livrer à son
loisir préféré : ennuyer le monde !
Revivez ses aventures avec Bruno
Coppens et Patrick Baton.
FR
Kazuki YAMADA -
© Marco Borggreve
GB This concert will be conducted by Kazuki Yamada and will
feature two events. The first is the world premiere of a work by
one of the greatest composers of our time, Betsy Jolas, chair
of the musical jury of the Prince Pierre of Monaco Foundation.
The piece is called Histoires Vraies (True Stories). The two solo
musicians are specialists in contemporary music: pianist Roger
Muraro and trumpeter Hakan Hardenbereger.
The second part of the concert will be a performance of
Mahler’s Fourth Symphony, a great work inspired by life in
the countryside and the contemplation of heaven. The first
movement features the sound of bells and folk dance themes.
The third movement introduces a dissonant violin, recalling
the instruments played by the villagers, which are out of tune
– unless this is the “devil’s violin”, the “violin of death”. The
fourth movement invites us to raise our eyes to heaven. It
reprises the song Das himmlische Leben (The Heavenly Life)
from Des Knaben Wunderhorn (The Youth’s Magic Horn):
“Wir geniessen di himmlischen Freuden… Und Sankt Peter im
himmel sieht du!” (We enjoy heavenly pleasures…Saint Peter
in heaven looks on!”
Un farceur, un espiègle, un malin, un coquin, ce Till l’Espiègle ! Il fait partie des
personnages mythiques des contes enfantins en Allemagne. Les enfants français
le connaissent moins. Le grand compositeur Richard Strauss a écrit un Poème
symphonique qui évoque ses exploits. L’œuvre sera donnée lors du concert « jeune
public » du 6 avril. Au sein de l’orchestre, Till est symbolisé par deux instruments : le
cor et la clarinette. Sur la partition, Richard Strauss a écrit une série d’annotations qui
permettent d’en comprendre le déroulement des différents épisodes : Il était une fois
un bouffon coquin nommé Till l’Espiègle. - A cheval à travers l’étalage des marchandes
de poissons. - Il court avec des bottes de sept lieues. - Caché dans un trou de souris.
- Déguisé en pasteur, il sent l’onction et la morale… Comme il se rit de la religion, il
ressent soudain une peur panique de la mort. - Till chevaleresque et échangeant des
grâces avec de charmantes jeunes filles. Il leur fait la cour. Un refus élégant est aussi
un refus. Jure vengeance contre la race humaine. - Thème des philistins. Après avoir
démontré aux philistins quelques thèses plutôt monstrueuses, il les abandonne, ébahis,
à leur sort. - Grimace lointaine. - Chanson de Till. - Le tribunal. - Il sifflote nonchalamment.
- Sur l’échafaud. Il pend, l’air lui manque, un dernier spasme, Till a vécu.
GB Till Eulenspiegel is a cheeky, clever, mischievous prankster! He’s a famous German
fairytale character, although less well known to French children. The great composer
Richard Strauss wrote a symphonic poem about his exploits. The work will be performed
in one of the “Concerts for Young Audiences” on 6 April. In the orchestra, Till is symbolised
by two instruments: the horn and clarinet. The score evokes scenes from Till’s life: portrait of
Till, Till at the fish market, Till running in his seven-league boots, Till hiding in a mouse hole,
Till disguised as a priest, Till flirting with the young girls, Till and the pedants, Till in court
and Till on the scaffold.
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PROGRAMME
DANS LE CADRE DU PRINTEMPS DES ARTS DE MONTE-CARLO
GRANDE SAISON
HAPPY HOUR MUSICAL
AUDITORIUM RAINIER III
TROPARIUM AUDITORIUM RAINIER III
DIMANCHE 10 AVRIL 18H00
JEUDI 14 AVRIL 18H30
Daniel HARDING, direction
«AUTOUR DE MAHLER»
GUSTAV MAHLER
Symphonie n°1 en ré majeur, «Titan»
Symphonie n°10 en fa dièse majeur,
Adagio (révision Cooke)
FR Ce concert, comme le précédent,
poursuivra la thématique des symphonies
d e M a h l e r. N o u s e n t e n d ro n s
l’énigmatique Adagio de la 10 ème
symphonie ainsi que la 1ère symphonie.
La 10 ème symphonie n’est pas à vrai
dire de Mahler. Le compositeur n’en
Daniel HARDING - © Julian Hargreaves
a laissé que des manuscrits inachevés.
Différents musicologues et chefs d’orchestre en ont réalisé l’orchestration après la mort du compositeur.
Cette reconstitution est quelque chose de passionnant. Elle résonne comme un testament inachevé de
son compositeur. La 1ère symphonie, surnommée « Titan » est celle par laquelle Mahler a fait une entrée
fracassante dans l’Histoire de la musique. Même si la longue note tenue par laquelle commence l’œuvre est
comme un pont lancé vers la 9ème symphonie de Beethoven ou vers les symphonies de Bruckner, cette œuvre
grandiose impose la présence d’un nouveau grand compositeur pour orchestre dans la musique du XIXème
siècle. Son premier mouvement est intitulé « Comme un bruit de la nature » et cite un lied des « Chants d’un
compagnon errant » intitulé « Ce matin je suis allé à travers champs ». Dans le second mouvement retentit un
rythme de « ländler », d’une solidité paysanne. C’est dans le troisième mouvement que se trouve la fameuse
marche funèbre sur le thème de « Frère Jacques ». Le grand quatrième mouvement symbolise l’ascension
des ténèbres à la lumière. Cette symphonie est un vrai monument musical. L’Orchestre Philharmonique de
Monte-Carlo sera dirigé par un chef qui connaît particulièrement bien le répertoire des symphonies de
Mahler et qui sera le chef de l’Orchestre de Paris à partir de la saison prochaine, Daniel Harding. C’est la
garantie d’un grand concert.
GB This evening’s concert presents two symphonies by Mahler: the First Symphony and the enigmatic Tenth.
The First Symphony, known as “The Titan”, marked Mahler’s sensational entry into the musical history books.
The first movement is called “Like a sound of nature” and quotes a song from the Lieder eines fahrenden
Geselle (Songs of a Wayfarer) entitled “I went this Morning over the Field”. The second movement picks
up the solid folkish rhythm of peasant music, while the third movement features the famous funeral march
on the theme of Frère Jacques. The great fourth movement represents the ascent from darkness to light.
Symphony No. 10 is not strictly speaking by Mahler, because the composer only left unfinished manuscripts.
After his death, a number of different conductors and musicologists devised the orchestration. The resulting
reconstruction is quite thrilling. The Philharmonique de Monte-Carlo will be conducted by Daniel Harding,
who has an in-depth knowledge of the repertoire of Mahler’s symphonies. Harding will be joining the
Orchestre de Paris as its director next season.
Mahler contemplatif
Le père de Mahler amena un jour son fils, enfant, dans la nature. S’étant aperçu qu’il
avait oublié un objet chez lui, il retourna rapidement, laissant son fils sur place. Au retour
il le retrouva assis sur une souche, en pleine méditation, absorbé par l’écoute des bruits
de la forêt, comme en état d’hypnose. La nature venait de devenir, pour lui, une source
d’inspiration pour toute sa vie de compositeur…
Mahler contemplates nature
One day Mahler’s father took his young son into the countryside. Realising that he had
forgotten something, he rushed home, leaving his son there. When he came back, he
found the young Mahler seated on a stump, deep in meditation. He was absorbed by the
sounds of the forest, as if he under hypnosis. Nature had become a source of inspiration
for him, and would remain so throughout his life as a composer.
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David LEFÈVRE, violon
Sibylle CORNATON, violon
Sofia SPERRY, alto
Thierry AMADI, violoncelle
FRITZ KREISLER
Quatuor à cordes en la mineur
ERICH WOLFGANG
KORNGOLD
Quatuor à cordes n°2
en mi bémol majeur, opus 26
FR C’est certainement un hasard si
les noms des deux compositeurs du
programme de ce concert de musique
de chambre commencent par la lettre
Kreisler et Korngold. Le chapitre K des
Dictionnaires de la musique est bien peu
épais !
La raison de la programmation de
ces deux compositeurs n’est pas
alphabétique mais temporelle : ils ont
tous deux vécu à l’époque de Gustav
Mahler – le compositeur qui est célébré
lors du Printemps des arts 2016.
Fritz Kreisler est l’un des plus grands
violonistes virtuoses de la fin du XIXème
et du début du XXème. Il est surtout connu
comme compositeur de musiques « Belle
Epoque ». Ses « Liebesleid » (« Chagrin
d’amour »), « Liebesfreud » (« Plaisir
d’amour ») ou « Schöne Rosemarin »
(« Jolie Rose-Marie ») sont universellement
célèbres. C’est ici son Quatuor que l’on
entendra, qu’il composa en 1921. Il avait
lui-même une belle pratique du quatuor
à cordes, ayant l’occasion de jouer dans
cette formation avec Harold Bauer, Pablo
Casals et Walter Damrausch en tournée
aux Etats-Unis.
Quant à Eric-Wolfgang Korngold, qui
écrit, lui, dans un style plus dramatique,
et qui est l’auteur du célèbre opéra « La
ville morte », il était, lui aussi, un enfant
prodige. Lorsqu’à l’âge de 9 ans, il fut
présenté à Mahler, celui-ci s’écria : « Un
génie ! Un génie ! »
Il a composé trois quatuors à cordes.
C’est le second que l’on entendra, qui
fut créé en 1934 par le célèbre Quatuor
Rosé. Une particularité de cette partition :
elle se termine par une valse.
CONCERT SPIRITUEL
EGLISE SAINT-CHARLES
DIMANCHE 17 AVRIL 16H00
Michel MUGOT,
et « L’Orchestre de poche »
Chœur de chambre 1732
Bruno HABERT, chef de chœur
Annie FIASCHI-DUBOIS,
présentation
GABRIEL FAURÉ
Cantique de Jean Racine,
opus 11 (arr. : Bruno Habert)
David LEFÈVRE
© Caroline Bergeron
GB This concert, part of the “Musical Happy Hour” series, will
feature two quartets: the first by Kreisler, the second by Korngold.
Requiem en ré mineur,
opus 48 (arr. : Jean-Louis Luzignant)
Michel MUGOT
© OPMC - O. Huitel
Fritz Kreisler was one of the greatest virtuoso violin players of
the late 19th and early 20th centuries. He is best known as a
composer of Belle Epoque music. His Liebesleid (Love’s Sorrow),
Liebesfreud (Love’s Joy) and Schön Rosemarin (Beautiful Rosemary)
are universally celebrated. We will be hearing Kreisler’s Quartet,
composed in 1921. He was an experienced string quartet player,
having performed in an ensemble with Harold Bauer, Pablo Casals
and Walter Damrausch during a tour of the United States.
FR « L’Orchestre de poche » est un ensemble composé de musiciens issus
des rangs du prestigieux « Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo ». Il est
constitué d’un quintette à vent et d’un quintette à cordes. Selon les besoins
l’ensemble peut s’enrichir d’autres instruments comme la harpe, la trompette ou
les percussions. Cet orchestre réduit à l’essentiel répète sans chef, car la grande
connaissance du répertoire orchestral permet aux musiciens de s’en dispenser,
et implique d’autant mieux les membres de l’ensemble que chacun participe à
l’élaboration collective. Cet engagement personnel et ce respect mutuel sont
l’essence de la musique de chambre.
Eric-Wolfgang Korngold wrote in a more dramatic style, and
composed the famous opera Die tote Stadt (The Dead City). He
was also a child prodigy. When he was introduced to Mahler at
the age of 9, Mahler exclaimed “A genius! A genius!”
Deux émouvantes œuvres de Fauré, au programme de ce concert : le
« Cantique de Jean Racine » et le « Requiem ». L’une et l’autre sont des chefs
d’œuvre.
He composed four string quartets, of which we will be hearing the
second, first performed in 1934 by the famous Rosé Quartet. The
score is unusual because it ends with a waltz.
Ce concert se déroulera à l’heure de l’apéritif, 18h30 au
Troparium de l’Auditorium Rainier III autour d’un programme lié
au grand concert symphonique du dimanche. Une occasion de
venir découvrir, ou redécouvrir les musiciens de l’orchestre dans
un cadre plus intime, en privilégiant la proximité et l’échange. Le
concert terminé, vous pourrez vous entretenir avec eux autour d’un
verre, dans un cadre convivial.
La première est une œuvre de jeunesse, composée à l’âge de 19 ans, dans
laquelle Fauré a mis en musique, avec une exquise douceur, ces beaux vers
de Racine (oui, l’auteur de « Phèdre » et d’ « Andromaque ») : « Verbe égal
au Très-Haut, notre unique espérance, / Jour éternel de la terre et des cieux, /
De la paisible nuit nous rompons le silence : / Divin Sauveur, jette sur nous les
yeux… Ô Christ ! sois favorable à ce peuple fidèle, / Pour Te bénir maintenant
rassemblé ;/ Reçois les chants qu’il offre à Ta gloire immortelle, / Et de Tes dons
qu’il retourne comblé. »
Quant au « Requiem »,
c’est l’une des œuvres
les plus célèbres du
répertoire de la musique
sacrée. La sérénité de son
atmosphère fait qu’on l’a
qualifiée de « Berceuse
de la mor t ». Elle
comprend deux passages
mythiques : le « Pie Jesu »,
dont Fauré souhaitait
confier l’interprétation à
un enfant soliste, et son
miraculeux final intitulé
« In Paradisum ». On se
trouve là au sommet de
l’art de la musique sacrée.
ENTRÉE LIBRE
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PROGRAMME
GRANDE SAISON
AUDITORIUM RAINIER III
GRANDE SAISON
Daniele RUSTIONI, direction
Aurélien PASCAL, violoncelle
AUDITORIUM RAINIER III
SAMEDI 30 AVRIL 20H30
DIMANCHE 8 MAI 18H00
Junichi HIROKAMI, direction
Maxim VENGEROV, violon
GIORGIO BATTISTELLI
Afterthought (about a Shakesperian tragedy)
TORU TAKEMITSU
v
ANTONÍN DVORÁK
Three film scores
Concerto pour violoncelle en si mineur, opus 104
EDVARD GRIEG
CÉSAR FRANCK
Symphonie en ré mineur, FWV 48
Aurélien PASCAL
© Fhumpei Ohsugi
FR Deux grandes et célèbres œuvres romantiques seront au programme de ce concert : le concerto pour
violoncelle et orchestre de Dvorvak et la symphonie de César Franck. Le concerto de Dvorvak est l’une des
œuvres les plus jouées et les plus enregistrées du répertoire de la musique classique. Elle a un souffle,
une puissance d’envoûtement, une force romantique auxquels on ne peut résister. On a dans la tête tant
d’enregistrements de Casals, de Rose, de Fournier, de Tortelier, de Rostropovitch ! C’est toujours une
fête de l’entendre... Le soliste sera le jeune violoncelliste français Aurélien Pascal qu’on peut rapprocher
d’un de ces monstres sacrés car, à l’âge de 10 ans, il a été lauréat du Concours Rostropovitch junior
organisé par la ville de Paris. Par la suite, en 2011, il a remporté le prix spécial du jury, le prix Guy
Bonnemain et le prix du meilleur espoir au Concours international André Navarra. L’avenir ouvre les
bras à ce jeune et brillant soliste français. La Symphonie de César Franck est un monument musical, avec
ses thèmes voluptueux, ses grands élans, ses coups d’éclat et ses passages d’une infinie tendresse. C’est
l’une des plus belles œuvres orchestrales du XIXème siècle. L’Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo
sera dirigé par Daniele Rustoni, que nous avons déjà eu le plaisir de recevoir la saison dernière. Ce
jeune chef italien dont on parle beaucoup et qui sera à partir de septembre 2017 directeur musical de
l’Opéra de Lyon. Formé au Conservatoire Verdi de Milan, il a suivi l’enseignement de Gianluigi Gelmetti
à l’Académie musicale de Sienne. Il a été assistant, pendant trois ans, d’Antonio Pappano à l’Opéra de
Londres. Chef principal de l’Orchestre de Toscane à Florence depuis 2011, il a été qualifié d’ « Etoile
montante promise à un grand avenir» par le « Times » de Londres. Après des débuts à La Scala de
Milan en 2010 (pour « L’occasione fa il ladro », « Luisa Miller », « La Bohème », « Un bal masqué », « Le
Trouvère »), il a dirigé à Covent Garden en 2011, puis à Munich... Il est attendu à l’Opéra Bastille et au
Metropolitan Opera de New-York. Au même programme, nous entendrons une œuvre du compositeur
italien Giorgio Battistelli, directeur musical de la Biennale de Venise. IL s’agit d’une suite symphonique
extraite de son opéra « Richard III », d’après Shakespeare. Où la grande musique rejoint l’histoire du
théâtre !...
GB
This evening’s concert presents two famous romantic works: Dvorak’s Violin Concerto and César
Franck’s Symphony. Dvorak’s concerto has an enchanting power and a romantic strength that people
find irresistible. The soloist will be the young French cellist Aurélien Pascal, winner of the Rostropovich
Junior Competition organised by the city of Paris. César Franck’s Symphony is a monumental piece of
music, with its sensuous themes, big surges, vibrant bursts and passages of extraordinary tenderness.
This is one of the most beautiful orchestral works of the 19th century. The Orchestre Philharmonique
de Monte-Carlo will be led by the much talked-about young Italian conductor Daniele Rustoni, one of
Gianluigi Gelmetti’s disciples who will be musical director of the Opéra de Lyon from September 2017.
He has been named a “Rising star with a great future” by The Times newspaper in London. Also on the
programme is a work by Italian composer Giorgio Battistelli, musical director of the Venice Biennale. It
is a symphonic suite from his opera Richard III, based on the Shakespeare play.
En prélude au concert « Présentation des œuvres » à 19h30 par André Peyrègne - Entrée libre
L’âge de César Franck
Le compositeur César Franck a toujours paru « vieux », physiquement. Dans Paris,
une plaisanterie circulait : « Mieux vaut avoir l’âge de ses artères que l’âge
de César Franck ! »
The age of César Franck
The composer César Franck always looked physically old for his age. A joke circulated
around Paris: “Better to be as old as his arteries than to be as old as César Franck!”
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Peer Gynt, suites 1 et 2
LUDWIG
VAN BEETHOVEN
Concerto pour violon en ré majeur,
opus 61
FR Ce concert sera marqué par le retour
en scène d’un des plus extraordinaires
violonistes de notre époque, Maxime
Vengerov.
Ayant mis sa carrière de soliste entre
parenthèses pendant plusieurs années, il a
repris son archet mais ne s’était plus produit
dans notre région.
Son retour, qui peut être considéré comme
un événement, se fera avec l’interprétation
d’un des concertos les plus beaux et
grandioses de l’Histoire de la musique,
celui de Beethoven. Il a, à lui seul, la
dimension d’une symphonie, et installe
entre le soliste et l’orchestre un dialogue
de géants.
Maxime Vengerov jouera sur un violon
extraordinaire que… Beethoven lui-même
connaissait et qu’il a peut-être eu entre
ses mains, le Stradivarius qui appartenait
à Kreutzer – le violoniste pour lequel
Beethoven composa sa célèbre sonate.
L’Orchestre Philharmonique de MonteCarlo sera dirigé par Junichi Hirokami,
directeur de l’orchestre de Kyoto. Nous
entendrons sous sa baguette trois musiques
de film du plus grand compositeur japonais
de notre époque, Toru Takemitsu.
Seront également au programme les
deux suites de « Peer Gynt » de Grieg,
cette musique de scène si agréable que
le compositeur norvégien a écrite pour
accompagner l’histoire aventureuse du
héros national de son pays. C’est dans
cette musique que l’on trouve quelques
extraits célèbres comme « Au matin », la
« Mort d’Ase », la « Danse d’Anitra », la
« Chanson de Solveig » - toutes musiques
que l’on connaît, que l’on fredonne, sans
savoir même qu’elles sont extraites de
« Peer Gynt » de Grieg. Un programme à
la fois grandiose et charmant !
CINÉ-CONCERT
SALLE GARNIER
SAMEDI 11 JUIN 20H30
A L’OCCASION DU 40ÈME ANNIVERSAIRE DE LA MORT DE FRITZ LANG
« METROPOLIS » DE FRITZ LANG
Musique de Gottfried UPPERTIZ
Gioele MUGLIALDO, direction
Avec le concours des
Maxim VENGEROV
© DR
© UFA / Coll. AATM
GB This evening’s concert sees the return of one of
the most extraordinary violinists of our time, Maxim
Vengerov. Having put his solo career on hold for
several years, he has taken up his bow again, but
has not performed in our region for some time.
He will play Beethoven’s magnificent concerto on
an outstanding violin that Beethoven himself knew,
and may even have held: the Stradivarius that
once belonged to Kreutzer, the violinist for whom
Beethoven composed his famous sonata.
The conductor will be Junichi Hirokami, director of
the orchestra of Kyoto.
We will also hear three film scores by one of the
greatest living Japanese composers, Toru Takemitsu,
along with the two suites of Peer Gynt by Grieg, the
wonderful incidental music to Henrik Ibsen’s play
of the same name, which features several famous
passages including “Anitra’s Dance” and “Solveig’s
Song”.
260 enregistrements
du concerto de Beethoven
Il existe plus de 260 enregistrements
du concerto de Beethoven. Le premier
remonte à 1925 avec le violoniste
Joseph Wolfsthal. Menuhin l’a
enregistré 10 fois, dont trois avec
Fürtwangler, Oïstrakh onze fois.
260 recordings of
Beethoven’s Concerto
There are more than 260 recordings
of Beethoven’s Concerto. The first was
made in 1925 with the violinist Joseph
Wolfsthal. Menuhin recorded it ten
times, three with Fürtwangler, and
Oïstrakh eleven times.
En prélude au concert « Présentation des œuvres »
à 17h00 par André Peyrègne - Entrée libre
L’accident de Fritz Lang
Le célèbre réalisateur de films Fritz Lang était borgne. Il avait perdu l’oeil droit
pendant la 1ère Guerre Mondiale, étant incorporé à l’Armée autrichienne sur le
front Est. Il fut hospitalisé à Vienne.
Fritz Lang’s accident
The famous filmmaker Fritz Lang only had one eye. He lost his right eye during
the First World War, while fighting with the Austrian army on the Eastern Front,
and was hospitalised in Vienna.
FR Le ciné-concert de cette année, organisé comme tous les ans avec les Archives Audiovisuelles
de Monaco, portera sur un chef d’œuvre du cinéma muet, « Metropolis » de Fritz Lang. Le
quarantième anniversaire de la mort du cinéaste autrichien sera ainsi célébré. Ce film, qui date
de 1927, présenté dans une version restaurée réalisée en 2010, est une œuvre de sciencefiction, racontant l’histoire d’une mégapole divisée en une ville haute et une ville basse. Les
familles intellectuelles et dirigeantes vivent dans la première, dans l’oisiveté, le luxe et le
divertissement. Dans la seconde, la ville basse, vivent les travailleurs qui font fonctionner la cité
et sont opprimés par la classe dirigeante. Une femme va essayer d’organiser l’harmonie des
classes… La musique, qui sera interprétée pendant le déroulement du film par le Philharmonique
de Monte-Carlo, est due au compositeur allemand Gottfried Huppertz (1887-1937), lequel est
essentiellement compositeur de musiques de films. En dehors de « Metropolis », il est l’auteur
d’une musique pour les « Nibelungen », autre film de Fritz Lang sur la légende de Siegfried mise
en scène par Wagner. Le chef d’orchestre qui aura la lourde et périlleuse charge de synchroniser
l’interprétation de l’orchestre avec les images du film sera le jeune Gioele Mugliado. Il a déjà
dirigé « Metropolis » à Skopie en Macédoine. Une soirée passionnante en perspective !
GB This year’s film-concert, organised as ever with the Archives Audiovisuelles de Monaco,
showcases a masterpiece of silent film, Metropolis by Fritz Lang. The event will celebrate the
fortieth anniversary of the death of the Austrian filmmaker. Made in 1927 and screened here in
a restored version released in 2010,s it is a science fiction film about a metropolis divided into
an upper city and a lower city, where wealthy families live above and the workers live below.
The music is by German composer Gottfried Huppertz (1887–1937), who worked mainly as a
film composer. The conductor with the onerous and perilous task of synchronising the orchestra’s
performance with the film images will be the young Italian musician Gioele Mugliado, who has
previously conducted Metropolis in Skopje, Macedonia.
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PROGRAMME
GRANDE SAISON
AUDITORIUM RAINIER III
DIMANCHE 3 JUILLET 20H30
Alain ALTINOGLU, direction
Adam LALOUM, piano
GRANDE SAISON
JOHANNES BRAHMS
Concerto pour piano n°2
en si bémol majeur, opus 83
AUDITORIUM RAINIER III
DIMANCHE 26 JUIN 20H30
Gianluigi GELMETTI, direction
Liza KEROB, violon
Thierry AMADI, violoncelle
RICHARD STRAUSS
Ein Heldenleben (Une vie de héros),
opus 40
JOHANNES BRAHMS
Double concerto pour violon et
violoncelle en la mineur, opus 102
FR
C’est au cours de ce concert que
s’achèvera l’audition du cycle intégral
des œuvres pour orchestre de Brahms.
Symphonie n°2 en ré majeur, opus 73
FR
Ce concert sera l’avant-dernière étape
du cycle des œuvres orchestrales de Brahms.
Nous entendrons le Double concerto pour
violon et violoncelle et la 2ème symphonie de
ce compositeur. Ce double concerto, dans
lequel le violon et le violoncelle développent
un dialogue tour à tour tendre et passionné,
est unique en son genre dans l’Histoire de
la musique. Il s’agit de la dernière œuvre
symphonique du musicien, postérieure de deux
ans à sa quatrième et dernière symphonie.
Le Double concerto a une curieuse histoire,
Brahms l’a écrit avec et pour son ami le grand
violoniste Joseph Joachim – avec lequel il
s’était fâché après avoir pris le parti de sa
femme lors d’une dispute conjugale ! Brahms
s’en est servi afin de se réconcilier avec son ami
de toujours ! C’est certainement dans cet esprit
de romantisme que la joueront les deux solistes
de la soirée, tous deux issus de l’Orchestre
Philharmonique de Monte-Carlo, la violoniste
Liza Kerob et le violoncelliste Thierry Amadi.
Leur virtuosité et leur musicalité sont connues
de tous les auditeurs du Philharmonique
qui les apprécient concert après concert.
La deuxième œuvre du programme sera la
2ème symphonie de Brahms. Beaucoup moins
sombre que la première, elle est d’une douceur
et d’une souplesse qui l’ont fait comparer à
la « Symphonie Pastorale » de Beethoven. Le
concert sera dirigé par Gianluigi Gelmetti, à
qui l’on doit l’idée de la programmation de
l’ensemble des œuvres orchestrales de Brahms
au cours de cette saison.
Liza KEROB
© DR
GB This will be the penultimate concert in the cycle of
orchestral works by Brahms.We will hear the Double
Concerto for Violin and Cello and Symphony No. 2
by the composer.The Double Concerto, in which the
violin and cello develop a dialogue that is by turn tender
and passionate, is unique in the history of music. It is the
musician’s last symphonic work, written two years after
his fourth and final symphony. The two soloists for the
evening will be violinist Liza Kerob and cellist Thierry
Amadi, both members of the Philharmonique de MonteCarlo. Their virtuoso playing and musicianship are well
known to the Philharmonic’s audience, who regularly
enjoy their performances in concert after concert.
They have already played together many times in the
Trio Goldberg with the Philharmonic’s violist, Federico
Hood, with whom they recorded a magnificent version
of Bach’s Goldberg Variations. The second work on the
programme will be Symphony No. 2 by Brahms, which
is sometimes compared with Beethoven’s “Pastoral
Symphony”. The concert will be conducted by Gianluigi
Gelmetti, whose idea it was to programme the complete
orchestral works of Brahms this season.
En prélude au concert « Présentation des œuvres »
à 19h30 par André Peyrègne - Entrée libre
Brahms, « célèbre compositeur ».
Lors d’un dîner auquel participait Brahms, l’hôte de la maison leva son verre dans sa
direction en disant : « Je lève mon verre à l’un des plus célèbres compositeurs… » Brahms
lui coupa aussitôt la parole en levant lui aussi son verre et disant : « Oui, à Mozart ! »
Brahms, the “famous composer”
During a dinner that Brahms had been invited to, the host raised his glass in the
composer’s direction and said, “I would like to toast one of the most famous composers…”
Brahms quickly interrupted him by raising his own glass and saying “Yes, to Mozart!”
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L’œuvre ultime de cette série sera le
monumental 2ème concerto pour piano
et orchestre. De manière inhabituelle,
il comprend quatre mouvements et
dure plus de trois quarts d’heure. On
a rarement entendu un dialogue plus
intense, plus profond, entre piano et
orchestre. Brahms voulut écrire une
œuvre grandiose dont il jouerait lui-même
la partie soliste lors de sa création. Il
conquit le public dès le premier jour. Le
succès de l’œuvre ne s’est pas démenti
depuis presqu’un siècle et demi. C’est l’un
des plus beaux concertos pour piano et
orchestre de l’Histoire de la musique. Son
troisième mouvement, intitulé par Brahms
« Allegro appassionato » a été qualifié de
« méphistophélique ». C’est dire la tension
qui existe au sein de cette musique. Mais
le mouvement suivant, intitulé Allegretto
grazioso, retourne à des sentiments plus
affectueux. L’œuvre passe par toutes les
expressions du romantisme. C’est à l’un
des meilleurs pianistes français de la
jeune génération, l’un des plus profonds
et des plus inspirés, Adam Laloum,
que sera confiée l’interprétation de ce
monument musical. Au cours du même
concert, on entendra le grandiose poème
symphonique « Une vie de héros » de
Richard Strauss. L’œuvre se présente
comme un film en plusieurs épisodes :
le héros ; les adversaires du héros ; la
compagne du héros ; certitude de la
victoire ; le champ de bataille ; fanfares
de guerre ; les œuvres de paix du héros ;
retrait du héros et accomplissement. Il
reviendra à un chef de grande envergure
de dominer cette œuvre extraordinaire :
Alain Altinoglou. Professeur de direction
d’orchestre au conservatoire de Paris,
ayant lui-même dirigé de nombreux
orchestres célèbres en Europe et en
Amérique, il est – insigne honneur ! - le
troisième chef français après Cluytens et
Boulez à avoir été invité au Festival de
Bayreuth. Il est depuis 2015 directeur
musical de l’Opéra de la Monnaie à
Bruxelles.
Alain ALTINOGLU
© Fred Toulet
GB This concert concludes the complete cycle of orchestral
works by Brahms. The final work in this series will be the
monumental Concerto No. 2 for Piano and Orchestra.
Unusually, it consists of four movements and lasts more
than three quarters of an hour. There has rarely been a
dialogue more deep and intense between piano and
orchestra. This monumental piece of music will be played
by one of the finest young French pianists of his generation,
Adam Laloum, who is known for his penetrating, inspired
performances. During this concert we will also hear the
spectacular symphonic poem Ein Heldenleben (A Hero’s
Life) by Richard Strauss. The work is presented like a film
in several episodes: the hero, his adversaries, his journey
to the battlefield, his victory, his desire for peace, his
retreat, etc. This extraordinary work will be conducted
by a world class talent: Alain Altinoglou, professor of
orchestral conducting at the Paris Conservatoire, only
the third French conductor (after Cluytens and Boulez)
to be invited to the Bayreuth Festival, a great honour. He
has been musical director of the Opéra de la Monnaie in
Brussels since 2015.
In his Second Concerto, Brahms used the
famous piano technique invented by Liszt, a
composer he greatly admired. However, a few
years earlier Brahms had deeply offended Liszt.
When Liszt first played his magnificent Piano
Sonata for a few friends, including Brahms,
Brahms fell asleep during the recital. Liszt never
forgave him!
Dans son 2ème concerto, Brahms utilise la grande
technique du piano issue de Liszt – compositeur
pour lequel il avait une grande admiration.
Pourtant, il lui avait fait, quelques années plus
tôt, l’offense de sa vie : alors que Liszt proposait
à quelques amis, dont Brahms, la primeur
de l’interprétation de sa grande Sonate pour
piano, Brahms… s’endormit pendant l’exécution
de l’œuvre. Liszt ne lui a jamais pardonné !
En prélude au concert « Présentation des œuvres »
à 19h30 par André Peyrègne - Entrée libre
TARIFS CONCERTS
AUDITORIUM RAINIER III
TARIFENFANTS GROUPES
PLEINETUDIANTS
(à partir de 10 personnes)
Carré d’or : 50 a
Cat. I : 18 a
Cat. I : 27 a
Cat. I :
34 a
Cat. II : 12 a
Cat. II : 21 a
Cat.II :
26 a
Cat. III : 6 a
Cat. III :14 a
Cat. III :
17 a
CINÉ-CONCERT SALLE GARNIER
TARIFENFANTS GROUPES
PLEINETUDIANTS
(à partir de 10 personnes)
Cat. I :
40 a
Cat. I : 30 a
Cat. I : 33 a
Cat.II :
30 a
Cat. II : 20 a
Cat. II : 25 a
Cat. III :
20 a
Cat. III : 6 a
Cat. III :18 a
HAPPY HOUR MUSICAL : PLACES NON NUMÉROTÉES
TARIFENFANTS
PLEINETUDIANTS
13 a6 a
CONCERT JEUNE PUBLIC : PLACES NON NUMÉROTÉES
TARIF UNIQUE 4 a
CONCERT SPIRITUEL
Entrée libre (dans la limite des places disponibles).
INFORMATIONS ET RÉSERVATIONS
Service Location Atrium du Casino de Monte-Carlo
BP 197 – MC 98 004 MONACO CEDEX
Tél. : +337 98 06 28 28
Et par internet : www.opmc.mc
www.opmc.mc
15
INTERVIEWS
Sibylle
Duchesne-Cornaton
Violon troisième soliste - Violin third solo
FR Née en 1986, Sibylle Duchesne-Cornaton est l’une des plus
jeunes musiciennes de l’OPMC. Elle occupe depuis quelques mois le
poste de violon troisième soliste.
Cette Lyonnaise a étudié son instrument au conservatoire régional
de sa ville natale, dans la classe d’Isabelle Reynaud. Vainqueur en
2004 au concours Vatelot-Rampal, elle est admise au conservatoire
national supérieur de Lyon dans la classe de Vladimir Nemtanu.
Elle y obtient en 2007 un Diplôme National d’Etudes Supérieures
Musicales. Elle décide alors d’aller se perfectionner dans la classe
de Jean Lenert à la Schola Cantorum de Paris. Arrive ensuite le
temps des concours professionnels.
Par quel concours avez-vous commencé ? Par celui d’entrée à
l’orchestre de l’Opéra de Paris. J’ai passé le premier tour. A cette
session, aucun candidat n’a été retenu. Toutefois mon travail a été
récompensé, car suite au concours, l’Opéra m’a engagée pour
plusieurs concerts. J’y ai découvert le métier d’orchestre avec beaucoup
de plaisir. C’est alors que j’ai tenté le concours d’entrée à l’Orchestre
Philharmonique de Monte-Carlo, au poste de violoniste du rang, qui se
présentait peu de temps après.
Et vous avez été prise ? Oui ! Ce fut un résultat inespéré ! Trouver un
poste aussi vite ! C’était en 2009…
Vous aviez ainsi trouvé le poste qui pouvait devenir « définitif »
pour vous, dans votre vie ? Oui… et cette idée m’a, d’une certaine
façon, apeurée ! Pouvais-je, à mon âge, m’installer à vie sur un poste
définitif, moi qui n’avais pas encore exploré toutes les possibilités qui
s’offraient à moi ? Alors, après un premier stage à Monaco je décidai
« d’aller voir ailleurs » en prenant un congé sans solde. Pour moi, réussir
un concours à Paris restait un challenge, et je voulais enrichir mon
expérience. J’entrai à l’Orchestre d’Ile de France. J’y ai passé un an.
Vous avez pu faire la comparaison ?… Oui, elle a été en faveur
de Monaco ! Au bout d’un an, je décidai de revenir en Principauté.
L’OPMC est un des rares orchestres qui abordent un répertoire varié
d’opéra, de symphonies, de musique contemporaine, en compagnie
de grands chefs et grands solistes. En plus de cela, mon mari François
Duchesne avait été nommé alto solo à l’orchestre de Toulon : c’était une
raison suffisante pour s’installer dans la région!
Il ne restait plus à votre mari que de postuler à l’orchestre de
Monaco ? Encore fallait-il qu’il y ait un poste vacant d’alto ! C’est
ce qui est arrivé il y a quelques mois. François s’est alors présenté au
concours… et l’a emporté ! Ce qui fait que nous sommes tous les deux
réunis dans le même orchestre.
Et entre temps, vous avez gravi les échelons… Oui, j’ai encore
l’âge de passer des concours et surtout, j’adore ça ! Je me suis donc
présentée au poste de troisième violoniste soliste et l’ai obtenu.
Avez-vous déjà des souvenirs marquants ? Bien sûr, de nombreux !
Les passages de grands chefs ou de grands solistes comme Julia
Fisher ou Pinchas Zukerman… mais aussi la « Marche nuptiale »
qu’ont improvisée mes collègues de l’orchestre pour notre mariage.
Toutefois, ce que je retiendrai surtout c’est le plaisir personnel que je
ressens à enrichir mon répertoire. Quand je suis entrée dans la vie
professionnelle, c’était peu de temps après la fin de mes études. J’avais
une connaissance limitée du répertoire symphonique et lyrique. Depuis,
concert après concert, je découvre les plus belles œuvres du répertoire
orchestral. Pour un artiste, il n’y a rien de plus beau que d’aller toujours
plus loin dans la découverte de son art…
16
www.opmc.mc
Sibylle Duchesne-Cornaton
GB Born in 1986 in Lyon, Sibylle Duchesne-Cornaton is one of
the youngest musicians in the OPMC. A few months ago she was
appointed third solo violin.
Sibylle studied her instrument at the regional conservatoire of her
native city. In 2004 she won the Vatelot-Rampal competition, and
went on to study at the Conservatoire National Supérieur in Lyon
followed by the Schola Cantorum in Paris. After this she began to
enter professional competitions.
What was your first competition? The entrance competition to the
Opéra de Paris. I passed the first round. But they didn’t select any of the
candidates from that session. But my work was rewarded, because after
the competition, the Opéra hired me for several concerts. I learned all
about the orchestral profession and really enjoyed the experience.
So in 2009 I took part in the entrance competition for the Orchestre
Philharmonique de Monte-Carlo, for the position of section violinist,
which came up shortly afterwards.
And were you accepted? Yes! I never dreamed I would find a job
so quickly!
So you found a position that could turn out to be a job for life?
Yes… and in a certain sense the idea frightened me! At my age, should
I take up a permanent position without having explored all the other
possibilities open to me? So I spent a year with the Orchestre d’Ile de
France.
Were you able to compare the two? Yes, and I preferred Monaco!
After a year, I decided to return to the Principality. Also, my husband
François Duchesne was appointed solo violist of the orchestra of Toulon:
reason enough to move to the region!
There was nothing left for your husband to do but to apply to
the Monaco orchestra? François entered the competition for solo
violist and won! Which means that we both play together in the same
orchestra.
And in the meantime, you’ve worked your way up the ladder…
Yes, I applied for the position of third solo violinist and got it.
Do you have any particular memories that stand out? Of course,
lots of them! Performing with great conductors and great soloists such
as Julia Fisher and Pinchas Zukerman. But the thing that strikes me
the most is the personal pleasure I get from enriching my repertoire.
Concert after concert, I discover the most beautiful works in the
orchestral repertoire. There’s nothing more wonderful for an artist than
to keep discovering more about their art.
INTERVIEWS
Matthieu Petitjean
Hautbois solo
Solo oboe
FR Matthieu Petitjean est hautbois solo du Philharmonique de
Monte-Carlo depuis septembre 2014. C’est à l’âge de 7 ans que j’ai
eu un coup de foudre pour le hautbois. J’avais commencé à apprendre
le piano mais à mon entrée dans les classes à horaire aménagé au
conservatoire de Besançon – ma ville natale – on m’a proposé, comme
à tous les enfants, de découvrir de nouveaux instruments. Je suis donc allé
en classe de hautbois. J’ai joué trois notes : sol, la, si. Et ces trois notes
m’ont suffi pour tomber amoureux à jamais de cet instrument !
Vous avez ensuite suivi un parcours classique, conservatoire de
Besançon puis conservatoire de Paris ? Oui, à Paris, je suis entré
dans la classe de Jacques Tys. Puis, grâce aux échanges Erasmus j’ai
pu aller étudier six mois dans un pays étranger. J’ai choisi l’Allemagne…
car mon père, fort mélomane, m’avait fait entendre toute mon enfance
des disques de la Deutsche Grammophon dans lesquels j’avais été
fasciné par la sonorité des hautbois dans les orchestres allemands. J’eus
donc envie d’aller entendre cela de près et choisis d’aller étudier au
conservatoire de Hanovre.
… Au bout de six mois, il fallait revenir à Paris ? Pas tout à fait
car, pendant mes études à Hanovre, j’ai tenté ma chance à un premier
concours et eu la chance de le remporter ! En plus, dans l’orchestre de
l’Opéra de cette ville (Opera National de Basse Saxe). Je n’allais pas
laisser passer une occasion pareille ! Je cumulai donc mon service à
l’opéra de Hanovre avec mes cours à Paris. Parfois, cela tenait du tour
de force. Un dimanche, j’ai dû prendre le train de nuit pour être à mon
cours le lundi matin à Paris et repartir aussitôt après pour participer à une
représentation de la « Chauve-Souris » le soir à Francfort ! Il fallait jongler
avec les horaires...
Et Monaco dans tout cela ? En juin 2014, alors que j’avais, entre temps,
été engagé comme hautbois solo à l’Opéra de National de Bavière à
Munich, sous la direction de Kirill Petrenko (le futur chef du Philharmonique
de Berlin), le régisseur du Philharmonique de Monte-Carlo, Frédéric
Vitteaud me téléphone pour me proposer un remplacement pour un
concert en Principauté et une tournée en Espagne sous la direction de
Gianluigi Gelmetti. C’est le genre de chose qui ne se refuse pas ! Je
suis donc arrivé pour quelques jours à Monaco et là, j’ai éprouvé un
sentiment imprévu – quelque chose qui se ressent mais ne s’explique pas :
un vrai coup de foudre pour cet orchestre ! Pour son ambiance, pour
ses musiciens qui étaient moins « mécaniques » que dans les orchestres
allemands, qui respiraient la joie de vivre, le plaisir de jouer ensemble.
J’ai souhaité rester. J’ai donc passé en septembre 2014 le concours pour
accéder au poste vacant.
Il n’était pas évident que ce soit vous qui soyez choisi ! Le
concours se passe derrière paravent, les membres du jury ne
connaissent pas les candidats !… Cela était d’autant moins évident
que nous étions… une cinquantaine de candidats. Eh bien c’est moi qui
l’ai emporté ! Le destin était avec moi… C’était le bonheur. Et ça l’est
toujours !
Matthieu Petitjean
GB Matthieu Petitjean has been solo oboe at the Philharmonique
de Monte-Carlo since September 2014. I fell in love with the oboe
when I was seven years old. I had started learning the piano but when
I began attending regular scheduled classes at the Conservatoire of
Besançon, my hometown, they suggested I try new instruments, as they do
with all the children. So I started learning the oboe. I played three notes:
G, A and B. And these three notes were enough to make me fall head
over heels with this instrument forever!
You then trained classically at Besançon Conservatoire followed
by Paris Conservatoire? Yes, in Paris I studied under Jacques Tys. Then
I joined the Erasmus Exchange Programme, through which I was able to
study abroad for six months. I chose Germany – because my father, who
is a music lover, always played me Deutsche Grammophon recordings
when I was a child, and I was fascinated by the sound of the oboes in the
German orchestras. So I wanted to hear them live, and chose to study at
the Conservatoire of Hanover.
Did you have to return to Paris after six months? No, because
while I was studying in Hanover, I got a job with the city’s opera orchestra.
How did you arrive in Monaco? By June 2014 I was solo oboe with
the Munich Opera, led by Kirill Petrenko. Then I received a phone call
from the manager of the Philharmonique de Monte-Carlo asking me if I
was interested in performing as a substitute for a concert in the Principality
and a tour in Spain. So I went to Monaco and completely fell in love with
the orchestra! The atmosphere was wonderful and the musicians were
less “mechanical” than the ones in the German orchestras, and exuded a
reals joie de vivre. I wanted to stay. So in September 2014 I entered the
competition for the vacant position, and won! I was so happy!
www.opmc.mc
17
Page2
2016
Gianluigi GELMETTI, direction
DIMANCHE
17
JUILLET
> 21h30
DIMANCHE
17violon
JUILLET
> 21h30
David
GARRETT,
Gianluigi
GELMETTI,
direction
Gianluigi
GELMETTI,
direction
Francesco
Bongiovanni
David
GARRETT,
violon
David
GARRETT,
violon
DIMANCHE
31 JUILLET
> 21h30
Concert au Palais
Princier, Cour d’Honneur
© G. Luci Palais Princier
Emmanuel KRIVINE, direction
DIMANCHE
JUILLET
> 21h30
DIMANCHE
31 31
JUILLET
Jean-Yves
THIBAUDET,
piano> 21h30
Emmanuel
KRIVINE,
direction
Emmanuel
KRIVINE,
direction
Sergeï
Prokofiev
Jean-Yves
THIBAUDET,
piano
Jean-Yves
THIBAUDET,
piano
© A
l
lain H a n e
Symphonie n°1 « Classique »
Francesco
Bongiovanni
Francesco
Piotr
Ilytch Bongiovanni
Tchaikovsky
Sergeï
Prokofiev
Sergeï
Prokofiev
Maurice
Ravel
Prince
(création mondiale)
Prince
(création
Concerto
pourmondiale)
violon
Roméo et Juliette, ouverture fantaisie
Symphonie
« Classique
»
Symphonie
n°1piano
«n°1
Classique
Concerto pour
en sol »
majeur
Maurice
Ravel
Maurice
Ravel
Modeste
Moussorgsky
Concerto
sol majeur
Concerto
pourpour
pianopiano
en solenmajeur
Orchestration Maurice Ravel
Modeste
Moussorgsky
Modeste
Tableaux
d’uneMoussorgsky
exposition
Orchestration
Maurice
Ravel
Orchestration
Maurice
Ravel
Guillaume
Tell, ouverture
Guillaume
Tell, ouverture
rcio S c a v o
ne
JEUDI 21 JUILLET > 21h30
©
Ma
rcio S c a v o
©
ne M a
Pinchas ZUKERMAN,
JEUDI
JUILLET
> 21h30
JEUDI
21
JUILLET
> 21h30
direction
et21
violon
Pinchas
ZUKERMAN,
Pinchas
ZUKERMAN,
Wolfgang
Amadeus
Mozart
direction
et
violon
direction
et violon
Tableaux
d’une
exposition
JEUDI
4 AOÛT
> 21h30
Tableaux
d’une
exposition
John NESCHLING, direction
JEUDI
4 AOÛT
> 21h30
JEUDI
4MENESES,
AOÛT
> 21h30
Antonio
violoncelle
John
NESCHLING,
direction
John NESCHLING, direction
Johann
Strauss
Antonio
MENESES,
violoncelle
Antonio MENESES, violoncelle
ne
Gioachino
Rossini
Gioachino
Rossini
rcio S c a v o
Roméo
et Juliette,
ouverture
fantaisie
Roméo
et Juliette,
ouverture
fantaisie
Guillaume
Tell, ouverture
Ma
Piotr
Ilytch
Tchaikovsky
Piotr
Ilytch
Tchaikovsky
Concerto
pour
violon
Concerto
pour
violon
Gioachino Rossini
©
© A
l
lain H a n e
DIMANCHE 17 JUILLET > 21h30
Prince (création mondiale)
La Chauve-Souris, ouverture
La Flûte enchantée, ouverture
Concerto pour violon n°3
Symphonie
n°39
La Flûte
enchantée,
ouverture
La Flûte
enchantée,
ouverture
Johann
Strauss
Johann
Strauss
Robert
Schumann
Wolfgang
Amadeus
Mozart
Wolfgang
Amadeus
Mozart
Ouverture Cubaine
Concerto pour piano en fa
danses
symphoniques
PRIX
WestWest
Side Side
Story,Story,
danses
symphoniques
Ci-joint
un c
Ci-joint
un chèq
(pour les chèques
pa
à l’ordre
de “
à l’ordre
de “Ser
(pour
les chèqu
(pour
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Carte
Bancair
(cartes acceptées :
Carte Ban
Carte
Nom duBancair
porteur :
(cartes
accep:
(cartes
acceptées
Numéro de carte :
du porte
NomNom
du porteur
:
Expiration de la ca
Numéro
de c:
Numéro
de carte
Cryptogramme
Expiration
Expiration
de
lade
ca
(les
3 derniers
chiffres
f
Cryptogramm
Cryptogramme
Je
vous
autorise à
(les 3 derniers
(les 3 derniers
chiffreschf
Signature :
Je vous
autor
Je vous
autorise
à
Signature
:
Signature
:
Le Chevalier
à la Rose,
Le Chevalier
à la Rose,
suite suite
à ........
envoy
Billets
à
NomBillets
:à envoyer
DIMANCHE 7 AOÛT > 21h30
Gianluigi GELMETTI, direction
DIMANCHE
7 AOÛT
> 21h30
DIMANCHE
7 AOÛT
> 21h30
Philippe
BIANCONI,
piano
Gianluigi
GELMETTI,
direction
Gianluigi
GELMETTI,
direction
Ludwig
van
Beethoven
Philippe
BIANCONI,
piano
Philippe
BIANCONI,
piano
© A
l
lain H a n e
© A
l
lain H a n e
à l’ordre de “Ser
BilletsBillets
à envoyer
à
à tenir
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Ludwig
van
Beethoven
Ludwig
van
Beethoven
Concerto
Concerto
pour pour
pianopiano
n°4 n°4
Symphonie
Symphonie
n°7 n°7
Concerto pour
piano
en fa
Concerto
piano
en fa
West Sidepour
Story,
danses
symphoniques
BON DE R
Concerto
pour
violoncelle
Concerto
pour
violoncelle
Le
Chevalier
à la
Rose, suite
Concerto pour piano n°4
Symphonie n°7
George
Gershwin
George
Gershwin
Ouverture
Cubaine
Ouverture
Cubaine
Leonard
Bernstein
Leonard
Bernstein
Leonard
Bernstein
© A
l
lain H a n e
© J C Vin aj
© J C Vin aj
Kazuki YAMADA, direction
DIMANCHE
JUILLET
> 21h30
DIMANCHE
24 24
JUILLET
> 21h30
Jorge
Luís PRATS,
piano
Kazuki
YAMADA,
direction
Kazuki
YAMADA,
direction
George
Gershwin
Jorge
PRATS,
piano
Jorge
LuísLuís
PRATS,
piano
Ci-joint
un chèq
BON
D
Billets à tenir à dis
Richard
Strauss
Richard
Strauss
DIMANCHE 24 JUILLET > 21h30
BON DE R
La Chauve-Souris,
ouverture
La
Chauve-Souris,
ouverture
Concerto
pour violoncelle
Robert
Schumann
Robert
Schumann
Richard
Strauss
Concerto
violon
Concerto
pourpour
violon
n°3 n°3
Symphonie
n°39
Symphonie n°39
© J C Vin aj
er
S
cier
er
© A
l
lain H a n e
:03 Page2
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DES PLACES
100 € - 65 € - 40 € - 30 € - 20 € Abonnements 6 concerts 600 € - 390 € - 216 € - 144 € - 102 €
ème
ème
Tenue de
exigée
cravate)
Tarif groupe
(àville
partir
de(veste
10 etpersonnes)
(3ème, 4Jacket
, 5and
catégories)
tie
required 34 € - 26 € - 17 €
Tarif étudiant (âge limite 25 ans) sur présentation de la carte 10 € - 8 € (4ème, 5ème catégories)
deexigée
ville exigée
et cravate)
and
tie required
Tenue Tenue
de ville
(veste(veste
et cravate)
and
tie
required
OUVERTURE
LOCATION :
Mardi 12Jacket
avrilJacket
2016
(guichet
et internet)
Au Guichet Atrium du Casino de Monte-Carlo - Service location ouvert du mardi au samedi et les jours de concert de 10 h à 17 h 30
Par Téléphone : Atrium du Casino de Monte-Carlo - Tél. : +377 98 06 28 28 - Par Internet : www.opmc.mc
Par Correspondance Service Location - Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo B.P. 197 - MC 98004 Monaco cedex
Informations pratiques : Les portes de la Cour d’Honneur seront fermées à 21 h 30 précises.
Service d’autobus après les concerts -Parking gratuit (dans la limite des places disponibles) :
Place du Palais dès 19 heures - Parking payant : Parking des Pêcheurs - (accès direct par ascenseur à Monaco Ville)
PHOTOS ET VIDÉOS INTERDITES - NO PHOTO, NO VIDEO - TENUE DE VILLE (VESTE ET CRAVATE OBLIGATOIRES) - JACKET AND TIE REQUIRED
En cas d’intempéries, le concert aura lieu à 22 heures le soir même à / In case of rain, the concert will take place, the same evening at the
L’Auditorium Rainier III, boulevard Louis II (parking Louis II ou du Grimaldi Forum). Se renseigner à partir de 19 heures au +377 93 25 17 38.
Prénom : ........
: .........
NomNom
:
Adresse : ........
Prénom
: .
Prénom
: ........
........
Adresse
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Adresse
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........
.........
Téléphone : ........
(obligatoire en cas
de .p
........
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Bon Téléphone
de réservatio
Téléphone
: ........
(obligatoire
(obligatoire
en casen
deca
p
SERVICE LOCAT
Bon
de
réser
Orchestre
Philhar
Bon
de réservatio
B.P. 197 - 98004
SERVICE
LO
SERVICE
LOCAT
Tél +377 98 06 2
Orchestre
Ph
Orchestre
Philhar
B.P. 197
- 98
B.P. 197
- 98004
Tél +377
982
Tél +377
98 06
AOP
Smardar Eisenberg,
Présidente de l’AOP
LES AMIS DE L’ORCHESTRE :
UNE VIE ACTIVE AUTOUR
DU PHILHARMONIQUE DE MONTE-CARLO
FRIENDS OF THE ORCHESTRA:
AN ACTIVE SOCIAL LIFE REVOLVING AROUND
THE PHILHARMONIQUE DE MONTE-CARLO
FR Les Amis de l’Orchestre, présidés par Smadar Eisenberg,
poursuivent leur activité aux côtés du Philharmonique.
Au début de la saison, ils ont participé à la réalisation du concert
sur la « Trilogie Romaine » de Respighi, où La Fura dels Baus a
réalisé la mise en images qui illustrait la musique sur grand écran.
Ils ont ensuite pris part à la tournée à Bratislava et à Budapest.
Les deux concerts ont connu un grand succès. Les Amis ont suivi
l’orchestre comme de vrais supporters.
Du 13 au 31 mai, vingt membres de l’Association se déplaceront
au Japon, accompagnant avec fierté la phalange monégasque.
Comme toujours, un programme culturel et touristique est prévu
autour des concerts.
A Monaco, les rencontres mensuelles se poursuivent. La prochaine
aura lieu à l’Académie de musique Rainier III, assurée par le
directeur de l’établissement Christian Tourniaire.
Nous faisons nôtre cette affirmation de Nietzche : « Sans la
musique la vie serait une erreur… »
GB The Friends of the Orchestra, chaired by Smadar Eisenberg,
organise activities alongside the Philharmonic.
At the start of the season they helped to arrange the concert
featuring Respighi’s Roman Trilogy, which was illustrated on the
big screen by a Spanish video company La Fura dels Baus.
After that they joined the orchestra on tour in Bratislava and
Budapest. The two concerts were a great success. The Friends
followed the orchestra like true loyal supporters.
From 13 to 31 May, twenty members of the association will
travel to Japan where they will proudly accompany the Monaco
phalanx. As always, a programme of cultural and tourist activities
will be planned around the concerts.
The Friends hold regular monthly meetings in Monaco. The next
one will take place in the Académie de Musique Rainier III, with
the support of its director, Christian Tourniaire.
We fully agree with Nietzsche’s assertion that “Without music, life
would be a mistake.”
Vous souhaitez adhérer à l’Association des Amis de l’Orchestre en tant que :
Membre d’Honneur (à partir de) :
2500 € / An
Couple 4200 € / An
Membre Bienfaiteur :
1600 € / An
Couple 2800 € / An
Membre Actif :
350 € / An
Couple 600 € / An
Membre Junior :
35 € / An
(Moins de 24 ans)
✁
AOPMC - Auditorium Rainier III - Bd Louis II - 98000 Monaco
Tel: (+377) 93 10 85 34 • (+33) 06 22 96 31 66 • [email protected] • www.aopmc.com
PROGRAMMATION OPMC
POUR RECEVOIR GRATUITEMENT LES PROGRAMMES DE LA SAISON 2015>2016
RETOURNEZ CE COUPON (OU PAPIER LIBRE) À :
ORCHESTRE PHILHARMONIQUE DE MONTE-CARLO
BP 197 - MC 98004 MONACO CEDEX
6
Nom .................................................................................................................................................... Prénom ..............................................................................................................................................
Adresse ....................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
..........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
CP..................................................................Ville....................................................................................................................................................................................................................................................
Tél............................................................................................................................................................ Mail .......................................................................................................................................................
www.opmc.mc
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