Fair Trade
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2 Fair Trade Durée : 1’29’’ Liens avec les notions du programme : Espaces et échanges – L’idée de progrès – Lieux et formes du pouvoir Nature du document : Reportage – Exposition d’un point de vue – Analyse d’une situation ou d’un événement Reportage radiophonique de la National Public Radio, diffusé le 30 novembre 2011. Script WOMAN: For people buying coffee that’s labeled ‘Fair Trade’, the thought is that they’re supporting farmers who meet certain social and environmental standards, but coffee sellers now disagree about exactly what Fair Trade is, and this means consumers are facing more choices in ethically produced coffee beans. Murray Carpenter has more… MURRAY CARPENTER: At the warehouses of Equal Exchange in West Bridgewater, Massachusetts, bags of Peruvian coffee are flushed with nitrogen and sealed. Equal Exchange has come a long way since its first product, an embargo-busting Nicaraguan coffee, prompted a standoff with the Reagan administration. The worker owned co-operative has grown to $40 million in annual sales of fair trade products. RINK DICKINSON: ‘Fair Trade’ is the idea that the small farmer gets a direct connection to the U.S. consumer or the European consumer. MURRAY CARPENTER: Rink Dickinson is one of the founders of Equal Exchange. RINK DICKINSON: The consumer knows their dollar is going to the small guy who needs a chance... He needs better access, and, it’s a way that people in their everyday lives can support farmers directly and make the world better. MURRAY CARPENTER: But Dickinson’s ‘small farmer’ definition of fair trade is not accepted by everyone. Fair Trade U.S.A. is the country’s largest fair trade certifier. The non-profit recently decided to allow some coffee grown on large estates to earn the label. Dickinson says it’s gone too far. RINK DICKINSON: That’s no longer fair trade. That’s another form of socially responsible business…which is great; people should do that – it just has nothing to do with fair trade. © NPR, 2011 Résumé en français Le commerce équitable Une journaliste / présentatrice explique tout d’abord que pour les consommateurs qui achètent du café étiqueté « commerce équitable », le geste est de soutenir les producteurs locaux qui respectent certains critères sociaux et environnementaux. Toutefois, les grossistes en café ne sont pas d’accord sur le sens à donner à « commerce équitable ». Ceci induit donc pour le consommateur un choix de plus en plus large de cafés dits « équitables ». Le journaliste Murray Carpenter témoigne depuis les entrepôts de Equal Exchange, une coopérative équitable de West Bridgewater dans le Massachusetts, où des sacs de café péruvien sont traités chimiquement (avec du nitrogène) puis scellés. Cette entreprise a parcouru bien du chemin depuis ses débuts avec un café du Nicaragua, café dont l’importation était en violation de l’embargo américain contre ce pays et a abouti à une impasse avec le gouvernement Reagan. 1/3 Aujourd’hui, cette coopérative de producteurs engrange quarante millions de dollars de recettes issues de ses ventes annuelles de produits labellisés « commerce équitable ». Selon Rink Dickinson, l’un des fondateurs de Equal Exchange, le commerce équitable permet à de petits producteurs d’avoir un accès direct au consommateur américain ou européen, qui en retour sait que son argent va à un petit exploitant qui a besoin de se voir donner une chance et un meilleur accès au marché. Ainsi, c’est une façon pour le consommateur de soutenir directement les producteurs et de rendre le monde meilleur au quotidien. Cependant, Murray Carpenter explique que cette définition du commerce équitable basée sur les petits producteurs n’est pas acceptée de tous. Fair Trade USA, le plus grand organisme américain à but non lucratif de certification « commerce équitable », a décidé d’accorder ce label à du café produit sur des exploitations bien plus grandes. Pour Dickinson, Fair Trade USA va trop loin : il considère que cela n’a rien à voir avec du commerce équitable même s’il concède que cela peut s’apparenter à une forme de commerce éthique d’un point de vue social. © Hatier, 2012 Si les deux journalistes restent neutres sur la question, ils semblent néanmoins se placer du côté des consommateurs, peut-être un peu perdus sous l’avalanche de produits étiquetés « équitables ». Rink Dickinson est lui fermement attaché à la dimension humaine du commerce équitable alors que Fair Trade USA est favorable à l’entrée du commerce équitable dans l’agriculture intensive. Ces deux concepts semblent pourtant antinomiques. 2/3 Grille de correction • “Fair Trade” – Dans le cadre d’une évaluation formative, utiliser la grille telle quelle. – Dans le cadre d’une évaluation sommative, appliquer le barème prévu pour chaque niveau de compétence par la fiche d’évaluation et de notation pour la compréhension de l’oral au baccalauréat (cf. document « Présentation générale »). Cette grille vise à faciliter l’attribution objective et équitable d’un niveau de compétence à chaque élève en fonction des éléments qu’il aura mis à jour. Conformément aux Instructions Officielles, l’enseignant ne devra en aucun cas attendre une telle exhaustivité dans les retranscriptions de ses élèves. Niveau CECRL Hors cadre Le candidat n’a pas compris le document, il n’est pas parvenu à identifier le sujet / thème du document. Éléments relevant du niveau Repérage des idées les plus simples : trois personnes s’expriment sur le café. Votre barème LV1 LV2 A1 Éléments relevant du niveau A2 Éléments relevant du niveau B1 Éléments relevant du niveau © Hatier, 2012 B2 Repérage des trois locuteurs : une journaliste / présentatrice puis deux hommes (dont un journaliste / correspondant) prennent la parole tour à tour, il ne s’agit pas d’une conversation ou d’un dialogue. Repérage du thème : tous parlent du commerce équitable et plus particulièrement du café dit « équitable ». Repérage d’éléments isolés / de compréhension partielle : – Adjectifs de nationalités : Américain, Européen, Péruvien, Nicaraguayen. – Lieu : Massachusetts – Noms : Equal Exchange, Fair Trade USA – Chiffre : 40 millions Repérages plus précis relatifs aux locuteurs : le correspondant s’appelle Mr Carpenter et le 3e locuteur est l’un des fondateurs de Equal Exchange. Repérage de l’aire géographique : le journaliste témoigne depuis les entrepôts de Equal Exchange situés dans le Massachusetts. Repérage des idées principales : – La journaliste présente le sujet : elle explique ce que représente le commerce équitable pour le consommateur (soutien à des petits producteurs locaux qui respectent certains critères sociaux et environnementaux) mais tout le monde n’est pas d’accord avec cette définition. – Après des débuts difficiles à cause d’un embargo Equal Exchange, une coopérative équitable, engrange aujourd’hui une recette de 40 millions de dollars issue de la vente de produits équitables. – Pour l’un des fondateurs d’Equal Exchange, le commerce équitable permet aux consommateurs de soutenir financièrement les petits producteurs, qui de fait traitent directement avec eux. – Il n’est pas d’accord avec la décision de Fair Trade USA de donner le label à du café produit sur de plus grandes exploitations. Pour lui, ce café ne relève pas du commerce équitable. Repérage des points de détails / des éléments de compréhension plus fine : – Prénom du 2e locuteur : Murray – Nom du 3e locuteur : Rink Dickinson – Les consommateurs ont un choix de plus en plus en large de cafés dits « équitables ». – Les entrepôts sont situés à West Bridgewater, Massachusetts. – Là, les sacs de café péruvien sont traités chimiquement et scellés. – Les débuts d’Equal Exchange : importation de café du Nicaragua en violation de l’embargo contre ce pays qui a abouti à une impasse avec le gouvernement Reagan. – Pour Rink Dickinson, le commerce équitable permet de donner sa chance à de petits producteurs tout en rendant le monde meilleur au quotidien. – Fair Trade USA : le plus grand organisme à but non lucratif américain de certification « commerce équitable ». – Pour Rink Dickinson, Fair Trade USA va trop loin dans son acception du commerce équitable. – La production de café sur de grandes exploitations peut s’apparenter à du commerce avec une éthique sociale. Repérage de l’implicite / du point du vue : Si les deux journalistes restent neutres sur la question, ils semblent néanmoins se placer du côté des consommateurs, peut-être un peu perdus sous l’avalanche de produits étiquetés « équitables ». Rink Dickinson est fermement attaché à la dimension humaine du commerce équitable : de petits exploitants en lien direct avec les consommateurs dans le respect de l’environnement et du droit des travailleurs. Fair Trade USA est favorable à l’entrée du commerce équitable dans l’agriculture intensive. Or ces deux concepts semblent antinomiques. Appréciation : 3/3