Écopôle Valmy - le Grand Dijon

Transcription

Écopôle Valmy - le Grand Dijon
1
Écopôle Valmy
Une agglomération
en projet
Le Grand Dijon entame un processus de renouvellement de son territoire, en lien étroit
avec le tramway qui agit comme un effet de levier pour transformer les quartiers
qu’il dessert. Le territoire Grand Nord profite de la ligne T2 du tramway qui le reliera
au cœur de ville, pour conforter son attractivité et constituer un centre d’affaires afin
de répondre à la demande en tertiaire de l’agglomération dijonnaise.
UNE AMBITION URBAINE
L’Agglomération dijonnaise a pour objectif de devenir une référence en matière
de développement durable et d’écologie urbaine. Cela se traduit aussi bien par
ses investissements dans les transports en commun que par une dynamique de
renouvellement et de développement urbain, engagés durant ces dernières années.
La vitalité de Dijon est un moteur tant au niveau de la construction de logements
(projet en cours ou à l’étude des écoquartiers au sud et à l’est) que pour la
croissance de l’attractivité économique. Le développement de nouveaux espaces
d’accueil pour les entreprises est une clé essentielle de la poursuite de la réussite
économique de l’Agglomération dijonnaise. L’offre doit donc être complétée et
diversifiée pour répondre à la demande locale et susciter la demande à l’échelle
régionale voire nationale.
LES OBJECTIFS
Situé sur la frange Nord de la ville de Dijon, en continuité directe avec le parc Valmy,
l’écopôle Valmy est la 3e phase de développement de Dijon Grand Nord qui a été
identifié comme un secteur à haute valeur ajoutée dans l'ECOPLU de Dijon.
Les objectifs principaux de cette opération sont :
● de maîtriser les évolutions de ce site que va produire inévitablement l’arrivée
du tramway,
● d’accompagner le développement urbain et de dynamiser l’économie en créant
des conditions de travail qualitatives,
● de participer au rayonnement de Dijon et son agglomération avec un projet fort
et ambitieux qui acquiert une lisibilité et une attractivité.
Vue actuelle du site (20/01/2012)
L’agglomération dijonnaise en projet
LE CONTEXTE PROCHE
● Le Parc Valmy : ce parc d'activités, implanté au delà de la rocade Est, constitue la première amorce du pôle
économique de Dijon Grand Nord. L'arrivée du tramway initie une évolution de sa forme urbaine en privilégiant
les usages alternatifs à la voiture.
Le parc Valmy qui se sera développé entre 2007 et 2014 sur 150 000m² de SHON accueillera un véritable pôle
de santé constitué de l’Hôpital privé Dijon Bourgogne et du Pôle Médecine Social et sanitaire qui va notamment
engendrer une forte fréquentation du site.
● Les Terres agricoles : la proximité des terres agricoles encore en exploitation offre un champ de vision très
dégagé sur les paysages bourguignons. C’est un aspect à valoriser afin de créer un cadre de travail attractif
et qualitatif pour les futurs usagers.
● Les grands équipements métropolitains : le Centre Commercial de la Toison d'Or et le Zénith, sont des
équipements de résonance métropolitaine, qui identifient le site et offrent un service complémentaire aux futurs
utilisateurs du quartier. Des logiques de complémentarité entre les différents équipements peuvent être mises
en place (partage des parcs de stationnement par exemple).
● Les infrastructures : le site est fortement marqué par la présence d'équipements d'infrastructure que sont
la rocade Est (LINO), la ligne électrique à haute tension, la réserve foncière de la ligne LGV Rhin-Rhône,
ainsi que la ligne de tramway.
Les différents éléments du secteur Grand Nord
UN SECTEUR EN ÉVOLUTION
Jusque dans les années 1970, le secteur Nord de Dijon présente
un caractère rural fort. A cette époque, les cultures représentent
l’occupation des sols principale et seuls quelques équipements
sont déployés dans ce secteur.
Le paysage a ensuite profondément évolué, ce qui est dû au
développement de la ville de Dijon vers le Nord en s’appuyant,
notamment, sur le tracé de la voie Georges Pompidou qui
constitue une frontière difficilement franchissable. Ce secteur est
occupé par le Parc de la Toison d’Or et son centre commercial.
Dès 2006 s'opère un changement notable avec le
franchissement de la rocade Est : ce sont les prémices
des programmes de construction au Nord-Ouest du périmètre
du projet, avec l’apparition des routes liées aux travaux du
Parc Valmy.
Photo aérienne de 1971
Photo aérienne de 2002
LA ZAC
La ZAC est une procédure d’urbanisme
qui permet à une collectivité publique
de procéder ou de faire procéder
à l’aménagement et à l’équipement
d’un secteur tout en lui garantissant
la réalisation d’un projet d’ensemble
cohérent et maîtrisé. Cette procédure
est particulièrement adaptée aux
projets urbains d’envergure puisqu’elle
permet de combiner la « viabilisation »
des terrains à la réalisation des
équipements de superstructure
nécessaires aux futurs habitants
et usagers de la zone. Elle est dite
« concertée » car elle permet, au
travers d’une phase de concertation,
à toute personne intéressée de
s’informer et de s’exprimer sur le
projet d’aménagement. Cette ZAC
s'inscrit dans la compétence d'action
du Grand Dijon sur l'ensemble des
parcs d'activités de l'agglomération
dijonnaise.
DÉROULEMENT DE LA CONCERTATION
Les modalités de la concertation ont
été définies par délibération du Conseil
Photo aérienne de 2006
LE PROJET
LA ZAC / LA CONCERTATION
Le projet s’inscrit dans une dynamique
métropolitaine en respectant le
Schéma de Cohérence Territorial
(SCOT), ainsi que le plan local
d’urbanisme. Ce sont des conditions
nécessaires à la création de la Zone
d’Aménagement Concerté (ZAC).
Aujourd’hui, ce secteur est encore en évolution avec l’arrivée
de la ligne T2 du tramway (mise en service en septembre 2012),
qui relie le Parc Valmy au Centre Ville et à la gare SNCF, en
transitant par le périmètre du présent projet d’écopôle Valmy
et le Parc de la Toison d’Or.
communautaire du Grand Dijon du 22
mars 2012. De plus, l'étude d'impact
et l'avis de l'autorité environnementale
seront mis à disposition du public.
Elles consistent en :
● L’organisation de cette exposition
présentant les principaux enjeux et
principes d’aménagement avec mise
à disposition du public d’un cahier
destiné à recueillir ses observations.
● La publication d’un article dans
la presse locale.
Elle donnera lieu à un bilan de
concertation qui sera approuvé par
la communauté d'agglomération
du Grand Dijon préalablement
à la création de la ZAC.
Un centre d’affaire d’environ 130 000 m²
(surface de plancher) de bureaux en trois phases :
● Phase 1 : 52 000 m²
● Phase 2 : 25 000 m²
● Phase 3 : 53 000 m²
● Le projet sera réinterrogé à chacune des phases
selon l’évolution de la ville et des besoins
Un espace central programmé :
● Le parc
● Exemples de programmes complémentaires envisagés
(liste susceptible d’évoluer) :
- Équipements publics
- Restaurant
- Salles de sports
- Salles de réunions
Infrastructures :
- Échangeur
- Station de tramway
- Parkings extérieurs publics, parking silo (en option)
- Passerelle (en option)
2
Écopôle Valmy
Des principes
d’aménagement attractifs
●
L’écopôle Valmy est à la fois moteur du développement économique de
l’agglomération dijonnaise, et également la “vitrine” de l’activité locale.
La forme urbaine du projet crée une identité forte et singulière renforcée par
une organisation autour d’un parc. Lieu attractif ouvert sur la ville, il offre de
bonnes conditions de travail aux entreprises et à leurs collaborateurs et prévoit
des services complémentaires destinés aussi bien aux salariés qu’aux autres
habitants de l’agglomération.
Maquette d’étude réalisée au stade du concours, elle ne reflète pas la réalité de demain mais des principes urbains et une ambiance
Diverses formes urbaines correspondant à 130 000 m² de bureaux
LA DENSITÉ POUR CRÉER LE PARC
Le futur quartier d’affaires a pour ambition de créer une polarité
basée sur l’intensité urbaine, dans un environnement urbain
faiblement dense et de constituer un véritable quartier de ville
avec une identité forte et spécifique. Cela pourrait se traduire par
une multitude de formes urbaines (un “bâtiment-objet”, une tour,
un quartier de bureaux traditionnels, etc.). Mais ces solutions
parraissent finalement soit peu adaptées aux contextes
géographique ou économique, soit très consommatrices
d’espace. Elles rentreraient en contradiction avec les objectifs
de développement durable fixés par le Grand Dijon.
Par conséquent, la stratégie urbaine développée sur le secteur
privilégie une certaine densification et une “forme urbaine”
Le tramway : assise et point de focalisation du projet
économe en espace : plutôt que de disséminer les constructions,
elles ont été rassemblées afin de disposer d’une bande bâtie
compacte (de 4 à 8 étages), unitaire, s’enroulant autour d’une
centralité qui permet la création du parc, un espace profitable
à tous. C’est le cœur du projet qui joue le rôle d’écrin valorisant
pour les entreprises.
Offrir un parc fédérateur d’identité partagée
Vue d’ambiance depuis un bureau
MAINTENIR LES CORRIDORS ÉCOLOGIQUES
ÉTALEMENT URBAIN
À l'image d'un écosystème qui crée un équilibre entre les espèces vivantes
et leur milieu naturel, le nouveau quartier d'affaires propose une
organisation où la nature et le construit se mélangent harmonieusement.
Cette maille verte urbaine s'inscrit au delà de l'échelle du quartier afin de
favoriser la biodiversité par des corridors écologiques, les lieux où la
biodiversité est présente dans les environs du projet :
● les terres agricoles au nord
● le parc de la Toison d'Or au sud
● les réservoirs situés le long de la rocade
Chaque jour en France, 160 ha de terres
agricoles sont urbanisés. On perd
l’équivalent en surface cultivable d’un
département moyen tous les dix ans,
cette habitude ne s’accompagne pas
toujours de qualité urbaine et architecturale.
Cet étalement urbain se fait précisément
sur les territoires périphériques des villes.
En travaillant sur une densité acceptable,
il est possible de faire autant dans moins
d’espace afin d’avoir une gestion raisonnée
et durable des terres.
IDÉES FORTES
Les principes du projet : travailler en contact avec la nature
● Compacité : rentabilité économique des infrastructures, participation à la
dynamisation du secteur, création d’un espace vert central, emprise au sol réduite.
● Gestion durable des sols : avec un projet 3 fois plus dense que le tissu
environnant, 2/3 des terrains agricoles resteront des espaces naturels.
● Attractivité et lisibilité : qualité urbaine et architecturale du projet, diversité
des programmes, offre de services mutualisés.
● Parc central : espace partagé et fédérateur d’identité.
UN PROJET ATTRACTIF : LA VISIBILITÉ
La pente combinée à un jeu sur les hauteurs des bâtiments permettra de ménager les vues
vers le grand paysage et l’horizon lointain.
Depuis la rocade Est et bénéficiant d'une pente favorable, le quartier “écopôle Valmy”
est perceptible dans la profondeur avec pour avant scène le parc et sa végétation.
À l’opposé, en arrivant de l’Ouest, une façade épaisse découpe dans le ciel un “skyline” à hauteurs
variables qui sera composé d'architecture contemporaine de qualité et inscrite dans son territoire.
Le quartier vu depuis la rocade, en venant de l’est : un cœur ouvert
Profiter de la visibilité liée aux infrastructures
Maquette d’étude réalisée au stade du concours, elle ne reflète pas la réalité de demain mais des principes urbains et une ambiance
DES PROGRAMMES UTILES À TOUS
L’image du parc est déterminante pour garantir le succès et la pérennité du quartier
d’affaires, mais le service rendu est également essentiel. Pour cette raison, au-delà d’un
cadre agréable, il s’agit de mettre en place une programmation adaptée aux besoins des
entreprises et de leurs collaborateurs. Des “services urbains” privés ont pour vocation à
faciliter la vie dans ce quartier en associant attractivité et ouverture sur le reste de la ville.
Les principes du projet : un parc équipé
LE PHASAGE
Le programme de l'opération se fera en 3 phases. La première phase, située le
long de la rocade Est, permettra de mettre à l'abri des nuisances sonores le reste
de l'opération et notamment le parc. L'enjeu de la 2e phase est véritablement
d'ouvrir le nouveau quartier à la ville en constituant le parc et en travaillant les
liens entre l'écopôle et le Parc Valmy. Enfin, la 3e phase s'inscrit dans la logique
des précédentes et conforte la polarité de Dijon Grand Nord. Le projet pourra ainsi
s'adapter aux aléas de la conjoncture économique et au rythme de sa
commercialisation.
Insuffler une dynamique
Un parc pour la ville, offrir des services
Conforter la polarité du Nord de Dijon
3
Écopôle Valmy
La mobilité :
inverser la tendance
La mise en service de la ligne T2 du tramway va amorcer un changement radical
dans la manière de vivre la périphérie : d’un tissu urbain fait pour la voiture, les
espaces publics donnent la part belle aux mobilités douces. Cette transformation
impacte la façon de vivre dans le périurbain. Le projet aura pour vocation à
accompagner ses usages de nouveaux modes de déplacement en y intégrant
un usage approprié de la voiture.
UNE ENTRÉE DE VILLE
L'image de cette partie de ville requiert une attention pariculière en raison de
sa situation dans l'Agglomération. En effet, le site marque symboliquement l'entrée
Nord de Dijon et est très visible depuis la rocade Est. À l'inverse, il constitue la
dernière extension de la ville avant les territoires ruraux de Ruffey-les-Echirey.
Une transition entre les espaces urbains et agricoles est ménagée pour maintenir
la limite urbaine.
Il s'agit également de parachever l'urbanisation amorcée par le parc Valmy en
développant les connexions avec la ville et les quartiers alentours. La continuité
du maillage viaire et son adéquation à l'existant conditionnent les principes
d'aménagement du projet.
Un centre d’affaire à l’articulation entre les territoires ruraux et urbains
LE DÉSENCLAVEMENT DU QUARTIER
À 1h40 de Paris grâce au TGV, désormais relié à l’axe rhénan (Mulhouse à 1h,
Strasbourg à 2h, Bâle, Francfort, Zurich) avec l’ouverture de la branche Est du TGV
Rhin-Rhône depuis décembre 2011, Dijon s’inscrit pleinement dans l'étoile
ferrovière internationale. Ceci donne de la valeur et de l’attractivité aux pôles
régionaux, qui sont en capacité d’attirer des entreprises et des habitants à l’échelle
nationale.
L’écopôle Valmy bénéficiera d'un indéniable atout : la desserte par la ligne T2 du
tramway de l’Agglomération. Ceci mettra le site à moins de 15 minutes de la gare
et à environ 10 minutes du centre ville de Dijon. L’ensemble des entreprises du site
bénéficieront de la future station du tramway.
Le projet prévoit également la construction d’un échangeur connecté à la rocade
Est. Ceci rendra le site directement accessible à l'axe autoroutier Paris/Rhin/Rhône.
Cet échangeur a trois objectifs principaux :
● desservir l’ensemble du pôle d’activités Valmy (le centre d’affaires, l’hôpital
privé,...).
● desservir le Zénith et gérer les fortes affluences lors des spectacles.
● renforcer la desserte multimodale du site. En effet, une intermodalité
entre tramway et infrastructures routières a été prévue par l’aménagement
de parkings relais.
● désenclaver le parc d'activités Valmy par la mise en place d'une seconde entrée.
Carte des temps de parcours en transports collectifs depuis la gare à l’horizon 2012
(source : RR&A, étude de révision du PDU de l’agglomération dijonnaise, 2011)
Les deux échangeurs de la ZAC Écopôle Valmy
IDÉES FORTES
● Desserte par une ligne de tramway
● Transition vers des mobilités alternatives à la voiture :
parcours piétons et cyclables sécurisés et qualitatifs,
stationnement optimisé et évolutif
● Projet ouvert : création de liens durables avec l’existant
DE LA VOITURE...
L’écopôle Valmy sera accessible sans difficulté depuis les principaux axes
autoroutiers structurants de l’agglomération dijonnaise grâce à la
réalisation de l’échangeur et à la mise en service de la LINO fin 2013 pour
relier directement l'A38 à l'Ouest Dijonnais à la ligne. Le tracé du tramway
s'impose comme l’axe structurant du site. Il permettra un accès direct aux
entreprises situées en bordure de la Rocade et reliera l’échangeur Grand
Nord au Parc Valmy. Les autres entreprises du site seront desservies par un
axe secondaire permettant la “desserte en boucle” du site. Les nouvelles
voies créées seront dimensionnées pour maîtriser le flux de circulation :
cela ne sera pas un itinéraire alternatif à la rocade Est, mais il sera adapté
aux déplacements automobiles du secteur, à la desserte de proximité.
Schéma de principe des circulations
...À UNE ACCESSIBILITÉ MODES DOUX
Le centre commercial, le parc de la Toison d’Or, le Zénith et le parc
d’activités Valmy seront reliés afin de créer une cohésion, une liberté
d’usages et de passage qui ne se fera plus uniquement par l’automobile.
Pour assurer la continuité des itinéraires cyclables et desservir l’ensemble
du site, des aménagements dédiés aux piétons et aux vélos seront intégrés
le long du tracé du tramway et en liaison avec la passerelle modes doux
(qui reste à confirmer). Le parc sera accessible aux piétons et aux vélos
et sera traversé par des cheminements praticables en tout temps.
Schéma des circulations douces
LE STATIONNEMENT
L’offre sera dégressive dans le temps : elle sera au maximum
autorisée par les règlements d’urbanisme dans un premier
temps, puis progressivement, l’offre se restreindra.
Cette stratégie a pour vocation d’accompagner
graduellement la pratique actuelle de la voiture vers des
déplacements alternatifs. Elle est combinée à la proximité
des parkings relais du tramway.
Schéma de principe du stationnement
Les objectifs de stationnement par phase
4
Écopôle Valmy
Un projet pragmatique
Le Grand Dijon fait preuve d’une ambition forte en matière de développement
durable. L’Ecopôle Valmy s’inscrit dans cette ambition, non pas en considérant
le respect de l’environnement comme une finalité, mais plutôt comme un point
de départ pour générer un urbanisme de qualité. Les choix principaux du projet,
tels que la densité, la gestion de l’eau, la gestion des déchets, l’implantation
du bâti, le choix des matériaux ont une double, voire triple justification,
au delà des considérations écologiques.
FAIRE DE L’OMBRE
La problématique du confort d’été est essentielle dans les projets tertiaires.
La protection solaire des bâtiments, notamment des façades ouest, doit
permettre d’éviter la surchauffe des locaux et l’utilisation de systèmes de
climatisation consommateurs en énergie. La forme urbaine dense proposée
permet aux bâtiments de s’autoprotéger par la création d’ombres
rafraîchissantes sur les bâtiments voisins. L’analyse de cette morphologie
démontre que des réductions importantes peuvent être réalisées en termes
de consommation énergétique.
Un front bâti dense autours d’un vide central :
Central parc, New-York, USA
Exemple de traitement de cœur d’îlot
Les ombre positives limitent les consommations d’énergie des bâtiments
S’INSPIRER DES CANYONS
UNE FAÇADE PROTECTRICE
Le projet prend acte de la proximité de la rocade Est et de l’exposition
solaire pour les positiver en créant une façade active spécifique, élément
identitaire du projet. Cet espace tampon accueille des lieux du
“non-travail” conviviaux, culturels, sportifs, de rencontres, etc.
La “façade active” assume 4 fonctions essentielles :
● Protection solaire
● Protection sonore
● Support d’une architecture passive
● Support d’usages
La combinaison de ces 4 fonctions produit une architecture innovante,
spécifique et contextuelle.
Le canyon : un lieu frais et éclairé naturellement
Interprétation contemporaine du canyon :
Jon Jerde architect, Namba Park, Osaka, Japon
La façade active : la protection solaire.
Architecte : Chartier et Bresson, Paris 11e
Schéma de conception bioclimatique
En termes de confort, la morphologie proposée offre une atmosphère
rafraîchie en période estivale ainsi qu’un éclairage naturel et généreux
des espaces grâce à des façades claires réfléchissant la lumière mais
qui évitent les phénomènes d’éblouissement.
La façade active : la protection solaire.
Architecte : Chartier et Bresson, Paris 11e
Schéma de conception bioclimatique
Structurer les espaces publics avec les eaux
pluviales. Parc du chemin de l’île, Nanterre
LA GESTION DES EAUX PLUVIALES
Rendre les eaux pluviales visibles
Un recours à des principes alternatifs adaptés
Une gestion raisonnée de l’eau pluviale
Exemple de "noue plantée" : permet de stocker
les eaux pluviales lors d’orages
1/ Ralentir et Favoriser l’infiltration de l’eau. Du fait de la déclivité
du terrain, l’enjeu est ici de temporiser la trajectoire de l’eau par
des dispositifs de tamponnement pour qu’elle soit absorbée par le sol.
Généralement dans les projets urbains, les eaux sont canalisées
dans des dispositifs sous-terrains qui sont à la fois chers à construire
et à entretenir et bien sûr invisibles.
Dans le projet d'écopôle, la trajectoire de l’eau a été ramenée à la surface
afin d’en faire un support structurant pour le projet paysager et les
espaces publics de l’opération. Cela permet d’une part de disposer
d'une plus-value paysagère importante et d’autre part de développer
une philosophie plus "naturelle" en utilisant systématiquement des
principes alternatifs :
2/ Créer un "couloir humide", un espace propice au maintien et au
développement de la biodiversité. Ce couloir humide est un élément
important dans le projet paysager car il supportera une végétation
plus dense.
Rendre l’eau visible autant que possible.
Paysagistes : Buro sant en co, Emshede,
Hollande
UTILISER DES MATÉRIAUX LOCAUX
Le recours aux filières et matériaux locaux sera privilégié pour des raisons
environnementales, économiques et d’identité régionale. Le bois est un matériau durable
de plus en plus utilisé dans la construction pour ses qualités écologiques, esthétiques,
techniques et économiques. La Bourgogne, première région française de production
de sapin Douglas, excellent bois d’œuvre, possède déjà une filière bois structurée autour
d’APROVALBOIS. Le projet peut donc s’appuyer sur cette filière pour la construction
de bâtiments en bois. La filière Pierre de Bourgogne pourra également être sollicitée
pour la conception des espaces extérieurs.
Exemple d’utilisation (éventuelle) de la pierre
locale. Paysagistes : buro Lubbers, Hollande
Exemple de constructions en bois : Metla forest
research center, Sarc architecte, Finlande
IDÉES FORTES
● Densité et effet canyon : amélioration du confort et diminution des consommations
énergétiques
● Façade active : protection acoustique, solaire, façade génératrice d’usages
● Gestion paysagère de l’eau pluviale : gestion naturelle, plus-value paysagère,
support de biodiversité
● Matériaux locaux : réduction de l’énergie grise, valorisation des filières locales
Exemple de structures en bois : Metla forest
research center, Sarc architecte, Finlande
Tertiaire en structures bois : siège de l’INPI.
Bidard et Raissi architectes, Courbevoie
5
Écopôle Valmy
Travailler autrement
Nous travaillons différemment aujourd’hui : le travail contemporain est de plus en
plus externalisé et déterritorialisé avec la montée d’internet et la démocratisation
des nouvelles technologies. Pour attirer les entreprises, il faut créer un espace
confortable. Créer l’environnement de travail de demain, c’est favoriser la création
d’espaces de travail et de “non travail”, attractifs et générateurs de valeur
ajoutée. Ces espaces prennent place aussi bien dans l’espace public (le parc
central) que dans les bâtiments (toits, bande active, etc.)
Exemple de parc intégrant la “végétation spontanée” :
Paysagistes : Baseland
Vue panoramique du site et sa “végétation spontanée”
Exemple de parc et des aménagements conviviaux.
Paysagistes : Atelier Loid, Berlin
LE PARC : TRAVAILLER DANS LA NATURE
L’écopôle intègre un cœur vert. Ce parc, d’une surface de 2,7 hectares, s’adresse en priorité au monde de
l’entreprise. Il fournit un cadre de vie valorisant, des espaces de respiration et de dégagement pour la visibilité
des constructions tertiaires, et des salles de réunions exclusives et mutualisées en pleine nature.
Mais le parc n’oublie pas les dijonnais, et leur offre un lieu supplémentaire de calme et de tranquilité,
appropriable et secret, pour la détente, les regroupements et rencontres (goûters d’anniversaire, pique-niques,...),
le sport et la découverte d’une nature diverse et spontanée.
La constitution du parc urbain se fera progressivement, au rythme de la mise en place des différents
programmes. Elle se fera par une transition douce entre une gestion purement agricole et un jardin à terme
également très contrôlé. Les différents stades plus spontanés, passeront par une reconquête végétale,
une gestion de friche et un accompagnement d’un processus naturel de transformation.
La dimension tertiaire et la constitution progressive de ce territoire offrent ainsi de réelles opportunités pour
le milieu naturel et la biodiversité, mais également pour des nouveaux usages possibles et de nouvelles relations
entre les dijonnais et leur environnement.
LE TRAVAIL AU XXIE s.
On ne peut penser les espaces de
travail sans se poser la question des
valeurs qualitatives que celui-ci
soulève, de ce qu’est travailler
aujourd’hui. En effet, la pratique du
travail a beaucoup évolué ces dernières
années. Le travail “depuis chez soi”
grâce à internet et aux nouvelles
technologies se fait dans des
proportions non négligeables. Notre lieu
de travail devient donc un support
logistique, destiné à faciliter sa
réalisation. De ce constat, notre
positionnement a été de favoriser le
cadre de travail, de qualifier les temps
de repos (pauses déjeuners, moments
de détentes, etc.) afin de créer une
valeur ajoutée, rendre ce lieu attractif
pour les entreprises et les usagers.
L’accent est clairement mis sur
l’environnement du travail, non plus sur
le travail lui-même, ce qui est, dans un
même temps, profitable à d’autres
populations que les travailleurs. La
mixité des pratiques et des usagers est
favorisée.
Exemple de salles de réunion dans un parc.
Architectes paysagistes : Substance, Riga, Lettonie
Exemple d’aménagements extérieurs conviviaux :
Paysagistes : buro Lubbers, Hollande
Exemple de parc et des aménagements conviviaux.
Paysagistes : Atelier Loid, Berlin
Toitures cultivées pour l’approvisionnement
du restaurant Ortúzar, New York, USA
Les différentes ambiances du parc
UNE DIVERSITÉ
Salle de sport, bureaux Google,
Californie (“Silicon Valley”), USA
Parce que faire un centre d’affaires monofonctionnel (c’est-à-dire avec uniquement des surfaces de bureaux)
n’est plus en adéquation avec la manière contemporaine de travailler, il s'agit de valoriser les espaces
de détentes et de relaxation : le “non-travail”. C’est une stratégie qui génère une réelle valeur ajoutée car
elle met au premier plan le cadre de travail plutôt que le travail lui-même. A l’heure d’internet et du travail
depuis chez soi, cette valorisation semble fondamentale dans l’attractivité du centre d’affaires.
D’autre part, ces espaces de “non-travail” seront accessibles aux autres populations que celle du centre
d’affaires. C’est ainsi, par cette diversité fonctionnelle et par le fait d’orienter le brassage des populations
que l’on peut dynamiser l’ensemble du secteur Valmy.
UNE ÉVOLUTIVITÉ
Les usages, les besoins et les pratiques des espaces sont perpétuellement en changement. La durabilité
du quartier d'affaires s’appuie donc sur sa capacité à évoluer, à s’adapter aux changements économiques,
sociaux et environnementaux. Tous les espaces ont été pensés afin qu’ils soient les moins contraignants
en vue de futures transformations. Bien qu’adaptés dans l’immédiat à la fonction qui leur est demandée
(offre tertiaire), les bureaux, les parkings, les espaces intérieurs en général seront donc aussi “mutables”
que possible.
IDÉES FORTES
● Mixité des usages : espaces de travail
et de « non travail »
● Qualité des usages : espaces
confortables, attractifs, générateurs
de valeur ajoutée
● Diversité et évolutivité du projet :
espaces mutables, usage des toitures,
mixité programmatique
● Éclairage des espaces publics :
adapté aux usages et économe
en énergie
Salle de jeux, bureaux Google,
Californie (“Silicon Valley”), USA
Salle de détente, bureaux Google, New-York, USA
Cafétéria d’entreprise, bureaux Youtube,
Californie (“Silicon Valley”), USA
Coupe urbaine de principe
Piscine d’entreprise, bureaux Youtube,
Californie (“Silicon Valley”), USA
IMAGE NOCTURNE
L’aménagement nocturne du site de l’Ecopôle
s’inscrit dans le prolongement de la trame urbaine
et paysagère du site mais aussi de ses usages
diurnes comme nocturnes.
De fait, ici la lumière ne vient pas recréer
un nouveau monde indifférent aux qualités
diurnes du site. Au contraire, elle a pour fonction
d’accompagner la nuit et ses usages et de les
préserver. Le plan lumière donne forme à cette
intention et rationnalise l’intervention nocturne.
La forme générale du plan lumière est dictée par
une idée majeure, celle d’autonomie. À la manière
d’un amphithéâtre de verdure, le site bénéficie
d’une image nocturne claire et distincte, qui
souligne les limites de son périmètre en douceur
sans pour autant le couper de ses abords et protège
son cœur végétal de toute pollution lumineuse.
Identifiable depuis la rocade Est, le tramway
ou de l’intérieur de son enceinte, le quartier de
l’Ecopôle se dote d’une image nocturne exemplaire
du point de vue environnemental dont le cœur
d’ombre est la cible.
Une cible écologique, économique, sociale : c'est
un quartier d'affaires durable dont la nuit s’adapte
aux pratiques humaines, urbaines et naturelles
pour distribuer un éclairage juste et suffisant.
Exemple de reconversion de bureaux en lofts
Sackler Crossing Royal Botanic Gardens.
Architecte : John Pawson, Kew, GB
Parc de la seille. Éclairagiste : Coup d’éclat, Metz
Intensité des éclairages : la bande bâtie éclairée, un cœur à l’ombre
L’éclairage lors du temps “actif” de la nuit
L’éclairage lors du temps “inactif” de la nuit
Les néons “s’allument” sans électricité
par le champ magnétique des lignes à haute tension
Land art : Richard Box, Angleterre