Un nouveau chef aux fourneaux - Maîtres Cuisiniers de France
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Un nouveau chef aux fourneaux - Maîtres Cuisiniers de France
07 MAI 14 Quotidien OJD : 178584 Surface approx. (cm²) : 598 28 RUE MOREL LADEUIL 63000 CLERMONT FERRAND - 04 73 17 17 17 Page 1/3 À VOS COUVERTS • L'Hôtel de Paris ouvrira un restaurant gastronomique en juin qui s'appellera « le 1834 : Un nouveau chef aux fourneaux L'objectif était de gagner deux étoiles. Je l'ai fait. En deux ans. Mais j'ai perdu 17 kilos. « Sandre sur une compotée de fenouil tomate avec un bouillon aux arômes de bouillabaisse » 7e74c53157d0a40d52a048043c0a553d1c124b7bd10a45a CUISINIERS 5767900400501/VAD/MAG/2 Eléments de recherche : MCF ou Maîtres Cuisiniers de France ou ASSOCIATION DES MAÎTRES CUISINIERS DE FRANCE : articles significatifs 07 MAI 14 Quotidien OJD : 178584 Surface approx. (cm²) : 598 28 RUE MOREL LADEUIL 63000 CLERMONT FERRAND - 04 73 17 17 17 Page 2/3 travaux de rénovation en cours Un nouveau chef officie devraient s'achever fin mai. à l'Hôtel de Paris : • Quelles expériences avez-vous Bernard Guillot, maître pour pouvoir mener ces deux rescuisinier de France. Outre taurants de front ? Je me destila carte qui est en nais à faire médecine quand des copains de rugby ont fait le conpréparation, des travaux sont en cours pour donner cours de l'école hôtelière à la sortie du bac, j'y suis allé avec deux restaurants à eux et je suis arrivé deuxième ou troisième sur 300. Je suis del'établissement. Stéphanie Mena stephanie mena@centrefrance com F ace au Palais de justice de Moulins, l'Hôtel de Paris est une autre institution. Ouverte en 1834, elle avait besoin de « redonner une image à son restaurant », dixit le patron, Philippe Boismenu. Il a donc fait appel à un chef de renom, Bernard Guillot. Outre la brasserie de l'établissement, celui-ci dirigera le restaurant gastronomique qui ouvrira en juin. • Vous êtes maître cuisinier de France, que veut dire ce titre ? C'est presque comme les MDF, les meilleurs ouvriers de France, mais sans concours et sans la pérennité du titre. Je peux en effet être radié à tout moment, après une visite impromptue d'un jury à ma table. Je l'ai obtenu à mon précédent poste, dans un Relais Bi Châteaux du Gard dont le propriétaire est malheureusement décédé l'an passé. C'est d'ailleurs suite à son décès que Philippe Boismenu m'a contacté. Donc, ce titre, il m'a demande un an de travail, un dossier à monter, un jury à convaincre à l'unanimité, deux visites surprises... Je l'ai obtenu non seulement sur les prestations culinaires et gustatives mais aussi sur la capacité à transmettre un savoir-faire. • Quel est le projet que vous concoctez depuis votre arrivée à Moulins ? La carte actuelle est une carte de transition. Dès le mois de juin, l'Hôtel de Paris proposera deux espaces de restauration, ouverts midi et soir, dans deux salles différentes, la brasserie de l'Hôtel de Paris et un restaurant gastronomique qui s'appellera le 1834, date de création de cette maison. Les venu cuisinier par hasard, mon père m'en a voulu, il ne m'a pas parlé pendant trois semaines. J'ai été stagiaire chez Jean et Pierre Troisgros puis commis chez eux pendant deux ans. Ensuite, j'ai travaillé en Suisse chez Frédy Girardet, je suis devenu chef tournant. J'ai gardé de lui cette capacité à changer très vite. Tout en étant direct et posé, il était capable d'une grande créativité, de changer la carte le matin même. Il fallait être spontané. Un jour, il m'a appelé à son bureau, je pensais avoir fait une erreur... Il m'a dit "tu pars pour l'Asie, tu vas me représenter au Peninsula à Hong Kong". Dix jours après, j'y étais ! Heureusement que je me débrouillais en anglais mais ça a été très dur. Je me suis remis en question sur beaucoup de choses, la mentalité, la capacité à comprendre les gens. On ne s'impose pas à son équipe en Asie, on doit gagner la confiance, amener les gens à soi. J'ai travaillé à Tokyo ensuite, toujours pour Girardet. En Asie, je me suis beaucoup formé au poisson, aux sushis... Et bien sûr aux épices. J'aime faire des mélanges d'épices, ça fait cogiter, rêver, voyager. Épices, ça ne veut pas dire épicé, il faut travailler la partie florale, amener des arômes. C'est un équilibre entre la douceur, le piquant et l'arôme. C'est une alchimie ! Là, mon bac G me sert ! Toujours pour Freddy Girardet, j'ai ensuite travaillé à Ottawa, au Canada : j'avais 15 femmes sous mes ordres ! Toutes originaires d'Amérique latine. J'ai appris l'espagnol... L'objectif était de gagner deux étoiles. Je l'ai fait. En deux ans. Mais j'ai perdu 17 kilos. Je me suis pro- mis de ne plus jamais le refaire. Là bas, j'ai appris à travailler le renne, le bison, le buffle, et toujours le poisson, comme le saumon sauvage. Ensuite, j'ai volé de mes propres ailes, rejoindre à Lisbonne un cuisinier que j'avais rencontre en Asie. Je suis resté dix ans à la tête du Lapa palace, du groupe Orient express. J'ai mis en œuvre tout ce que j'avais appris, je faisais ce que je voulais, il y avait une solide équipe. On a reçu le prince Rainier, Sting, Les Rolling Stones, Elmut Khol... On partait couvrir des événements pendant deux ou trois semaines, aux Brésil, aux États-Unis... J'ai obtenu une étoile Michelin en 1998. Depuis 2003, je suis de retour en France. Je pose mes valises car j'ai deux enfants en bas âge et bientôt un troisième. • Asie, Amérique, Portugal... Retrouverons-nous vos voyages dans la nouvelle carte ? L'objectif est de faire une cuisine française classique mais avec un peu de nouveauté. Par exemple, la brasserie proposera un burger avec un pain brioché au grue de cacao, confit de joue de bceuf lié au foie gras, un rumsteak label rouge, des oignons confits. On travaille avec les mêmes produits mais avec des déclinaisons. La salade mozza sera un peu différente. On travaille aussi à une déclinaison de tomates avec plusieurs variétés, noire de Crimée, cœur de bœuf... Pour le restaurant gastronomique, l'un des plats s'appellera le 1834. Ce sera du sandre sur une compotée de fenouil tomate, un bouillon aux arômes de bouillabaisse, un croûton d'aïoli aux fruits de mer, coque, hulot, moule... Pour le dessert, j'avais créé un gâteau qui s'appelle Épices Caramel Terrasse pour un restaurant de Cannes. On le retrouvera à Moulins, sous forme de trois larmes : une larme de chocolat caramel épicé, une larme de chocolat maya, avec de l'avocat, et une larme de chocolat noir premier cru. • Quels seront les prix de la brasserie et du 1834 ? À la carte, les prix varieront de 15 à 30 € pour la brasserie et de 35 à 72 € pour le 1834. Elle changera plusieurs fois par an, selon les saisons. • 7e74c53157d0a40d52a048043c0a553d1c124b7bd10a45a CUISINIERS 5767900400501/VAD/MAG/2 Eléments de recherche : MCF ou Maîtres Cuisiniers de France ou ASSOCIATION DES MAÎTRES CUISINIERS DE FRANCE : articles significatifs 07 MAI 14 Quotidien OJD : 178584 Surface approx. (cm²) : 598 28 RUE MOREL LADEUIL 63000 CLERMONT FERRAND - 04 73 17 17 17 Page 3/3 BIO EXPRESS 6 juin 1958 Naissance à Lamballe dans les Côtes d'Armor. Formé à l'école hôtelière de Saint-Brieuc. 1980-1984 : l'ascension En Suisse, à Crissier, près de Lausanne, chez Frédy Girardet. Pour ce cuisinier qui fût mondialement connu, il travailla à Hong Kong, à Tokyo puis à Ottawa. 1993-2003 : l'âge d'or Au Portugal, à Lisbonne, chef du Lapa Palace, pour le Groupe Orient Express. Obtient une étoile Michelin en 1998. 2014 : un nouveau défi Arrive à Moulins en février pour créer un restaurant gastronomique à l'Hôtel de Paris. 7e74c53157d0a40d52a048043c0a553d1c124b7bd10a45a CUISINIERS 5767900400501/VAD/MAG/2 Eléments de recherche : MCF ou Maîtres Cuisiniers de France ou ASSOCIATION DES MAÎTRES CUISINIERS DE FRANCE : articles significatifs