drogue

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La Scopolamine, ou Souffle du diable, ou burundanga
La scopolamine est une substance naturelle alcaloïde (alcaloïde : substance organique basique issue
principalement des végétaux et des champignons) extraite des feuilles et des graines de datura, de
brugmansia et de duboisia, plantes de la famille des solanacées qui se trouvent :
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Au Mexique et dans le Sud-ouest de la datura.
Aux Antilles, en Océanie mais également en Europe et aux Etats-Unis pour la brugmansia.
En Océanie pour la duboisia.
Cette substance est proche de l’atropine, avec un effet parasympatholytique agissant notamment sur
les récepteurs muscariniques et l’acétylcholine, dont elle empêche les effets. Elle a des effets au
niveau du système digestif, où elle diminue la motilité intestinale et les secrétions salivaires, au
niveau du système nerveux, où elle a un effet sédatif central, au niveau cardiaque, où elle est
tachycardisante ainsi qu’au niveau pulmonaire où elle diminue les secrétions bronchiques ainsi que
leur viscosité.
Elle a ainsi plusieurs indications thérapeutiques, et est utilisée pour traiter :
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Les coliques hépatiques.
Les douleurs spasmodiques.
Le mal des transports.
L’occlusion intestinale.
Les râles agoniques.
La maladie de Parkinson.
Venons-en aux effets récréatifs de la drogue : elle est active pour une très faible dose, et a
principalement des neurologiques et psychiatriques. Ces derniers sont :
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Hallucinations délirantes.
Amnésie antérograde.
Pertes de conscience.
A haute dose elle peut être mortelle, et provoque des séquelles psychiatriques sur le long terme. Elle
était utilisée en tant que sérum de vérité pendant la seconde guerre mondiale, et est actuellement
utilisée en Colombie sous le nom de burundanga en tant que drogue de soumission psychique, les
sujets en ayant consommé contre leur gré étant alors amenés à faire ou à subir des actions
délictueuses dont ils n’ont aucun souvenir.
La méthamphétamine, ou crystal meth ou ice
Popularisée par la série Breaking Bad, la méthamphétamine est une drogue de synthèse très
fréquemment utilisée aujourd’hui pour ses effets récréatifs dans le monde entier. Son nom vient de
sa forme, elle se présente en effet sous forme cristalline. Elle a été synthétisée pour la première fois
au Japon au XIXème siècle, et ne fut classée comme stupéfiant qu’à partir de 1970. Sa fabrication est
relativement simple et fait appel à des produits du quotidien, ce qui fait qu’il existe de nombreux
laboratoires « artisanaux » avec tous les risques que cela comporte.
Dans les années 1980 et 1990, la consommation de méthamphétamine s’est étendue des Philippines
et de la Corée vers les Etats-Unis jusqu’à apparaître au début des années 2000 en Grande-Bretagne.
Aujourd’hui elle est particulièrement consommée dans les anciens pays communistes d’Europe de
l’Est.
Elle peut se consommer fumée avec un pipe, injectée mélangée à de l’eau, sniffée ou tout
simplement avalée sous forme de pilules, les effets pouvant durer jusqu’à 24 heures.
Cette drogue marque notamment par son histoire : comme de nombreuses drogues elle a été testée
sur les soldats durant la seconde guerre mondiale. Il s’agit ici des soldats allemands, la
méthamphétamine étant commercialisée à partir de 1937 sous le nom de Pervitine, et incorporée
dans des tablettes de chocolat nommées tablettes suka ou panzerschokolade. Elle devait augmenter
la concentration des soldats et diminuer leur anxiété. Elle a également été utilisée dans le domaine
sportif en tant que produit dopant, et même les routiers l’utilisaient pour rester éveillés lors de leurs
trajets.
Il est à savoir qu’une dépendance est possible, plus pour un usage répété qu’à la suite d’une prise
unique et ses effets se divisent en plusieurs catégories. Il y tout d’abord les effets recherchés :
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Stimulation de la vigilance.
Absence de fatigue.
Euphorie.
Stimulation de la libido et retard à l’éjaculation.
Il y a ensuite les effets secondaires, nettement moins plaisants :
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Anxiété et agitation.
Diminution de la concentration.
Importante perte de poids.
Boutons du speed (manifestations cutanées).
Léthargie.
Déshydratation.
Lésions sévères des dents et de la bouche.
Enfin, il y a des effets à long terme :
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Hallucinations, délires.
Paranoïa.
Comportements hétéro et auto-agressifs.
Dépression.
Troubles du sommeil.
Troubles de la circulation.
Troubles du cycle menstruel.
La méphédrone ou miaou-miaou
Il s’agit aussi d’une drogue de synthèse dérivée de la cathinone qui est l’alcaloïde du khat, une plante
fréquemment utilisée en Afrique de l’Est et dans le Moyen-Orient pour ses vertus psycho-actives. Elle
est aujourd’hui synthétisée en grande quantité en Chine notamment, ainsi que dans de nombreux
laboratoires clandestins, avec là aussi les risques que ce type de synthèse comporte.
Elle a été découverte dans les années 1930 et a été remise au goût du jour au début des années 2000
en Israël où elle était vendue en tant que smart-drugs par la société Neorganics. A partir de là elle
s’est répandue dans le monde, popularisée par son faible coût et ses effets, et a atteint l’Europe. Elle
a même fait l’objet d’un service de livraison à domicile au Royaume-Uni, aucune loi n’ayant été
prévue au sujet de cette drogue.
Depuis, la législation a été harmonisée au niveau européen, et la drogue a été interdite à la
production et à la consommation.
La méphédrone est vendu sous forme de gélules ou de comprimés, elle peut donc s’ingérer mais elle
est également consommée sniffée (réputé très douloureux), pluggée (voie anale) ou injectée.
A l’instar de la cocaïne, la prise de cette drogue crée l’envie d’en reprendre aussitôt les effets
terminés, ce qui laisserait supposer qu’une dépendance se crée rapidement, cependant aucune
étude sur ce sujet n’a été publiée à ce propos.
La durée des effets de la drogue dépendent de la manière dont elle est prise : en sniff les effets
apparaissent en quelques minutes et durent 2 à 3 heures ; par voire orale les effets ont la même
durée mais apparaissent en 45 minutes.
Les effets de cette drogue sont proches de ceux de l’ecstasy (MDMA) :
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euphorie,
amélioration des sens (plus grande sensibilité aux sons par exemple),
sensation d’énergie (stimulation),
sociabilité (favorise les contacts).
Cependant les effets secondaires sont là aussi beaucoup moins plaisants :
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Dilatation des pupilles,
Oscillations involontaires des yeux,
Vertiges,
Nausées, vomissements,
Suées,
Frissons, chair de poule,
Maux de tête intenses,
Grincement compulsif des dents (bruxisme),
Perte d’appétit,
Augmentation du rythme cardiaque, tachycardie, palpitations, augmentation de la pression
artérielle,
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Douleur à la poitrine,
Diminution de la libido,
Agitation, irritabilité,
Pertes de mémoire à court terme (réversible).
Elle peut également entrainer une vasoconstriction cutanée à l’origine de plaques cyanosées au
niveau de la peau. Enfin, elle peut entrainer des complications psychiatriques à type de paranoïa et
de crises d’angoisse.
La krokodil
Aussi appelée désomorphine, il s’agit d’une substance proche de l’héroïne, fabriquée à partir de
codéine et de produits divers tels que l’essence, l’épaississeur de peinture et tout ce qu’on peut
trouver dans un garage. Originaire des Etats-Unis où elle a été découverte dans les années 1930, elle
a été remise au goût du jour dans les années 2000 en Russie et en Sibérie. Cette drogue se
consomme par voie injectable.
Elle aurait récemment été aperçue en Europe, mais selon l’OFDT (Observatoire Français des Drogues
et des Toxicomanies) ce serait une rumeur.
Cette drogue fait cependant beaucoup parler d’elle, notamment de par ses manifestations. Prisée
pour son faible coût et ses effets 15 fois plus puissants que l’héroïne, son caractère artisanal et la
nocivité des produits utilisés pour sa synthèse entraînent des lésions vasculaires, musculaires puis
osseuses irréversibles. Cette drogue tient son nom des effets cutanés qu’elle provoque, écaillant la
peau et la rendant semblable à celle d’un crocodile, avant des nécroses profondes entrainant des
pertes de substance irréversible.
L’espérance de vie des consommateurs de krokodil ne dépasse pas trois ans.
Voilà une revue rapide des drogues qui défraient actuellement la chronique et qui représentent un
problème de santé publique. Pour plus d’informations sur ces drogues et d’autres drogues,
consultez le site Drogues Info Service, qui contient de nombreuses fiches très pédagogiques.