Vol 2 no 3.indd - Fédération des cégeps

Transcription

Vol 2 no 3.indd - Fédération des cégeps
Perspectives collégiales
Vo l . 2 N o 3
Janvier-février 2007
Perspectives collégiales est un bulletin électronique publié par la Fédération des cégeps, qui représente les 48 établissements du réseau collégial
public du Québec. Chaque numéro de ce bulletin, destiné principalement aux partenaires gouvernementaux et socioéconomiques de la Fédération
des cégeps, traite de questions et d’enjeux liés à l’actualité des cégeps, selon une perspective réseau. Si vous ne souhaitez plus recevoir Perspectives
collégiales, veuillez s’il vous plaît nous en aviser en cliquant ici.
7
vérités sur la recherche
dans les cégeps
Dans votre esprit, le mot « recherche »
est-il automatiquement associé au mot
« université »? Êtes-vous de ceux qui
ne voient pas le lien entre les cégeps et
la recherche favorisant l’avancement de
la société québécoise? Voici 7 bonnes
raisons de changer d’idée.
o
Vérité n 1
La recherche est intégrée à la
culture des cégeps.
La recherche est une composante essentielle
de la culture organisationnelle des cégeps.
Dès la création des premiers établissements
du réseau collégial public, en 1967, il fallait
inventer une pédagogie adaptée à ce nouveau
réseau d’enseignement. Par la suite, les cégeps
ont continué de s’inscrire dans une perspective
d’innovation pour répondre aux besoins des
étudiants et des étudiantes, et contribuer au
développement de la société québécoise.
Tout récemment, L’innovation dans les cégeps du
point de vue des acteurs, une enquête menée par
la Fédération des cégeps en collaboration avec le
Conseil de la science et de la technologie, illustrait
encore cette capacité des collèges de revoir leurs
manières de faire, une attitude qui est à la base
BOULEVARD#RÏMAZIE%ST-ONTRÏAL1UÏBEC(0%
4ÏL4ÏLÏC
WWWFEDECEGEPSQCCA
de la démarche de recherche. On y recensait
en effet pas moins de 259 innovations mises
en place entre 2002 et 2005 dans les cégeps,
principalement pour mieux servir la population
étudiante.
Vérité no 2
Le personnel des cégeps est
hautement qualifié pour mener des
recherches.
Le personnel des cégeps constitue un bassin
de chercheuses et de chercheurs hautement
qualifiés. On y trouve notamment 6500 détenteurs
d’une maîtrise et 900 d’un doctorat.
La participation des chercheurs aux divers
fonds subventionnaires québécois et canadiens
témoigne de la multitude des projets de recherche
conduits par le personnel des cégeps :
164 subventions ont été accordées par le
Fonds québécois de la recherche sur la société
et la culture (FQRSC), dans 22 collèges, de
2002 à 2006.
Pour la même période, 17 subventions ont été
accordées dans 10 collèges par le Conseil de
recherches en sciences humaines (CRSH) du
Canada.
21 projets issus de 11 collèges ont été
financés entre 1999 et 2005 par la Fondation
canadienne pour l’innovation (FCI).
Vérité no 3
Les cégeps sont des spécialistes
de la recherche en éducation.
La recherche en éducation est un précieux outil
d’animation dans les cégeps. Elle apporte un
soutien à la pratique pédagogique des nouveaux
enseignants, en plus de favoriser la qualité
de l’enseignement et la réussite scolaire des
étudiants. Les jeunes sont donc les premiers à en
bénéficier.
Selon un dossier sur la recherche au collégial
publié en 2003 par l’Association québécoise de
pédagogie collégiale (AQPC) — et faisant état
des résultats d’une analyse effectuée pour le
compte de l’Association pour la recherche au
collégial (ARC) —, les chercheurs des cégeps
mènent, en lien avec la réalité de l’enseignement
collégial, des travaux sur une variété de sujets, qui
vont des pratiques pédagogiques et didactiques
aux logiques sociales qui influent sur la réussite
scolaire, en passant par la pensée critique, les
mesures de soutien à la réussite, l’apprentissage
par problèmes, l’accessibilité des étudiants
souffrant d’incapacités physiques, et l’évaluation
de l’implantation d’un DEC virtuel.
Selon les données de l’ARC, pas moins de
450 projets de recherche en éducation ont
été menés au fil des ans par des membres
du personnel enseignant et professionnel des
collèges, et subventionnés par le ministère de
l’Éducation, du Loisir et du Sport.
o
Vérité n 4
Les collèges sont des lieux
par excellence de recherche
technologique.
À travers leurs centres collégiaux de transfert de
technologie (CCTT), les cégeps sont devenus au
BOULEVARD#RÏMAZIE%ST-ONTRÏAL1UÏBEC(0%
4ÏL4ÏLÏC
WWWFEDECEGEPSQCCA
fil du temps les lieux privilégiés de la recherche
technologique au Québec.
Actuellement, 31 CCTT rattachés chacun à un
cégep, regroupés au sein du Réseau Transtech et comptant au-delà de 400 professionnels
scientifiques et techniques — dont plus de
175 chercheurs —, mènent des activités de
recherche et de développement dans de nombreux
domaines de pointe, qui vont de l’aérospatiale au
transport avancé, en passant par la biotechnologie,
la métallurgie et l’optique photonique, entre autres.
Dans plus de 20 secteurs économiques et dans
13 régions du Québec, ils assurent le transfert
des résultats de leurs recherches aux entreprises,
permettant à celles-ci de miser sur l’innovation
pour assurer leur compétitivité. Depuis 1999
seulement, les centres de transfert technologique
ont entre autres développé une quinzaine de
brevets pour l’entreprise et contribué à la mise sur
pied de 11 entreprises dérivées, plus couramment
appelées spin-off.
Le personnel enseignant qui mène des recherches
dans les centres en investit ensuite les résultats
dans sa pratique d’enseignement, ce qui contribue
à la mise à jour de la formation technique offerte
dans les cégeps.
Conscient du rôle crucial qu’ils jouent — et
que la Stratégie de la recherche et de
l’innovation a reconnu en qualifiant les CCTT
de « partenaires de choix » pour les entreprises
qui souhaitent innover —, le gouvernement du
Québec a lancé le 19 décembre dernier un
concours en vue de créer quatre nouveaux centres
dans des secteurs économiques non couverts ou
en émergence.
Vérité no 5
La recherche disciplinaire n’est
pas en reste au collégial.
Le potentiel scientifique des cégeps s’illustre
pleinement dans la recherche disciplinaire à
laquelle s’adonnent aussi les chercheurs du
collégial. En plus de favoriser le perfectionnement
des chercheurs eux-mêmes et d’accroître le savoir
2
du personnel enseignant et, par conséquent, celui
des étudiants, la recherche disciplinaire permet
la liaison entre les cégeps et les universités.
Les projets de recherche disciplinaire, qui
favorisent aussi le rayonnement des cégeps
dans leur milieu, touchent différentes sphères
de l’activité scientifique : l’environnement,
les technologies de l’information et de la
communication, les ressources naturelles, les arts
et la littérature, les cultures, les religions et les
civilisations, le développement des personnes, les
matériaux, les structures abstraites, et l’interaction
de la matière, entre autres.
Vérité no 6
La recherche au collégial est
reconnue.
Le Québec tire profit de la recherche au collégial,
dans des domaines aussi diversifiés que les enjeux
auxquels il fait face : éducation, santé et services
sociaux, sciences humaines, sciences sociales,
agroalimentaire, transport, énergie, hautes
technologies et technologies en émergence, entre
autres. La qualité et la pertinence des travaux
de recherche menés par les chercheurs et les
chercheuses de collège dans ces domaines ont
été reconnues au fil des ans. Des exemples?
En 2006, la Stratégie québécoise de la
recherche et de l’innovation confirme la
qualité de la recherche au collégial. Elle
précise notamment que « les activités de
recherche menées dans les établissements
d’enseignement collégial contribuent de
façon significative à la force de recherche des
régions » et qu’elles génèrent « un transfert
technologique vers les entreprises ».
En 1996, une étude réalisée pour le Fonds
subventionnaire FCAR soulignait déjà que
le dossier des chercheurs des collèges
est comparable à celui des chercheurs
universitaires, quel que soit leur champ
disciplinaire.
En 1993, la Loi sur les collèges a été modifiée
pour inscrire les activités de recherche
dans la mission éducative des cégeps. On
a ainsi reconnu la contribution des collèges
à l’élaboration et à la réalisation de projets
d’innovation technologique, à l’implantation
de nouvelles technologies et à leur diffusion,
à la recherche appliquée et à l’aide technique
aux entreprises.
Vérité no 7
Les cégeps et la recherche seront
de plus en plus indissociables.
Pour consolider leur rôle en recherche, les
cégeps veulent développer davantage ce volet de
leurs activités au cours des prochaines années.
Le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport
a également manifesté la volonté d’accroître la
recherche au collégial.
Les cégeps souhaitent notamment ancrer encore
davantage la recherche et l’innovation dans leur
mission, se doter, avec l’appui du gouvernement,
d’une véritable infrastructure de recherche,
consolider et développer le réseau des centres
collégiaux de transfert de technologie, et obtenir
des ressources plus importantes à mettre à
la disposition de leurs chercheurs et de leurs
chercheuses.
Quelques années auparavant, en 2001,
la Politique québécoise de la science et
de l’innovation indiquait qu’« avec une
productivité scientifique répondant aux
standards d’excellence » et des chercheurs
dont le rendement se compare à celui des
chercheurs universitaires, les collèges
fournissent « un apport précieux à l’effort de
recherche du Québec ».
BOULEVARD#RÏMAZIE%ST-ONTRÏAL1UÏBEC(0%
4ÏL4ÏLÏC
WWWFEDECEGEPSQCCA
3