La valorisation des travaux de l`Inventaire

Transcription

La valorisation des travaux de l`Inventaire
La valorisation
des travaux
L’utilisation des
travaux de l’Inventaire
Patrimoine et protection
L’
Inventaire délivre une carte d’identité du territoire, résultant
d’une démarche d’identification et d’analyse raisonnées. La
documentation réunie offre aux chercheurs des données homogènes sur le patrimoine permettant des comparaisons. Elle fournit aux
collectivités, offices de tourisme… des clefs pour identifier les « points
forts » du patrimoine. Elle aide à concevoir et mettre en place des circuits de découverte, à réaliser des expositions ou des publications. Elle
livre également des données pour l’aménagement du territoire, utiles
pour argumenter des prises de décision sur l’habitat et l’urbanisme :
la démarche topographique, la conception globalisante du patrimoine
et le caractère exhaustif des enquêtes apportent aux décideurs les
éléments d’appréciation et d’évaluation nécessaires à la gestion de
l’espace public.
La documentation réunie par l’Inventaire offre aux habitants des
lieux inventoriés les éléments de connaissance de leur cadre de vie,
leur permettant de s’approprier leur territoire et de participer à sa
valorisation. Elle peut aussi être utilisée à des fins pédagogiques.
Saint-Sulpice-sur-Risle, usine Bohin.
© Photo Pascal Corbierre, 1982.
Le service éducatif
L’inventaire du patrimoine industriel dans le département de l’Orne montre
comment un recensement systématique peut alimenter une politique raisonnée
de protection au titre des Monuments historiques. Les recherches documentaires
préalables à cette opération d’inventaire thématique ont identifié environ 2 500
sites ayant abrité une activité industrielle entre le début du xix e siècle et les années
1960.
L’enquête de terrain a permis d’ouvrir 325 dossiers concernant tant des établissements en activité que désaffectés. Sur la base de ce recensement, sont identifiés
les principaux secteurs d’activité du département durant la période étudiée : agroalimentaire, textile, métallurgie, céramique et papier.
Pour chacun d’eux, les établissements les plus représentatifs sont retenus, en
croisant plusieurs critères :
- la qualité architecturale ;
- la présence de tout ou partie des équipements de productions (moteurs
énergétiques et machines) ;
- le témoignage, pour un même type d’établissement, d’une évolution des
techniques de production.
Ont finalement été protégés au titre des Monuments historiques :
- trois établissements meuniers, évoquant chacun un procédé de mouture des
grains ;
- trois établissements céramiques, illustrant différents types de séchoirs et de
fours ;
- un établissement textile et un établissement de petite métallurgie, évoquant
© Photo Manuel de Rugy, 2008.
l’un et l’autre l’organisation spatiale d’une activité industrielle dans la seconde
moitié du xix e siècle ;
- un moulin à papier ;
Animé par un professeur, le service éducatif de l’Inventaire conseille, aide et
- une machine à vapeur, seul témoignage dans le département de cette source
travaille directement avec le milieu scolaire.
Il accueille les enseignants et les classes pour des recherches documentaires d’énergie motrice.
et pour une découverte des métiers et des travaux de l’Inventaire. Il élabore des
Alençon, machine à vapeur de la scierie Prout,
détail de la tringlerie.
projets et des outils pédagogiques pour des actions sur le patrimoine local, comme
© Photo Pascal Corbierre, 1988.
l’analyse architecturale et l’approche pluridisciplinaire d’un édifice : des documentations, des bibliographies et des fiches pédagogiques.
Il intervient dans les établissements scolaires et sur les sites étudiés pour
accompagner les classes dans leur projet.
Il organise également des stages d’information et de formation sur le patrimoine
en direction des personnels éducatifs.
[ Réf. III ]

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