Presse Jean Ferrat

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Presse Jean Ferrat
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Les camarades autour de Jean Ferrat
Publié le dimanche 02 mai 2010- La Voix du Nord
La Ville de Lille proposait hier, comme chaque 1er mai, un spectacle au théâtre Sébastopol.
Un bel hommage à Jean Ferrat, disparu le 13 mars dernier, y fut rendu par ses amis nordistes
de la chanson française à texte.
C'est une tradition à Lille. Un spectacle gratuit est offert à tous les travailleurs et travailleuses
qui ne travaillent pas le 1er mai. Cette année, les organisateurs se sont unanimement retrouvés
autour du poète pour lui rendre un hommage à leur façon. L'initiateur Jef Kino n'aura eu
aucun mal à convaincre ses potes de reprendre chacun deux chansons chères à leur coeur.
Philippe Moreau, des Mauvaises Langues, et Emmanuelle Bunel, se sont choisis Que
serais-je sans toi. Franck Vandecasteele, de Marcel et son orchestre rappellera que Jean Ferrat
« était celui qui a su amener la poésie chez les plus humbles. Il était lucide sur les chaos du
monde mais n'a jamais renoncé. Il a toujours chanté la soif d'idéal » avant de chanter un
vibrant Camarade. Puis William Schotte d'entonner Les petits bistrots, histoire de rappeler que
ces petits lieux « n'étaient pas nostalgiques avant, aujourd'hui oui ».
Hommage à la chanson à texte
Alexandre Lenoir, le chanteur des Blaireaux, a non seulement souhaité rendre hommage au
poète, en interprétant à la guitare À Brassens , mais aussi « à toutes les chansons à texte, les
chansons intelligentes qu'on n'entend plus à la radio aujourd'hui ».
Chansons à texte, poésie, nostalgie... L'émotion gagne définitivement le public quand Jef
Kino reprend en solo La femme est l'avenir de l'homme, et en duo avec Emmanuelle Bunel,
Aimer à en perdre la raison. Si seulement La Montagne pouvait les entendre...
LILLE / CONCERT
Un hommage à Jean Ferrat au théâtre Sébastopol
Publié le vendredi 30 avril 2010 à 06h00
Comme tous les ans, la mairie propose un concert gratuit le 1er mai. Cette année, c'est un
concert hommage à Jean Ferrat. Chargé du projet, Jef Kino a fait appel à des proches.
Ça s'affaire dans la salle de répétition. Les musiciens, issus des Mauvaises Langues et de
Kino, finalisent les arrangements des seize morceaux qu'ils joueront samedi sur la scène du
Théâtre Sébastopol. C'est une bande de copains qui se retrouvent autour de ce projet,
imprégnés de l'oeuvre de Ferrat depuis leur enfance. Tous ont des anecdotes familiales liées à
ce chanteur et à son répertoire. Pour William Schotte, c'est le souvenir d'avoir offert le vinyle
de La montagne à sa grand-mère, dont c'était la chanson préférée. Jef Kino se rappelle voir sa
mère en chanter à chaque occasion, lors de fêtes de familles. « En fait j'ai le sentiment de
l'avoir toujours écouté, confie Franck Vandecastle de Marcel et son orchestre. C'est pas un
chanteur que tu découvres un jour, il a toujours été là. » Ils ne sont pas toujours d'accord avec
les positions qu'a pu défendre cet homme engagé, mais saluent tous son honnêteté, la finesse
de son écriture et sa soif d'idéal. « Et surtout, il n'était pas élitiste, souligne Franck
Vandecastle. Il a amené la poésie aux plus humbles. »Parmi tous les titres de l'artiste, il a fallu
faire un choix. Deux morceaux chacun. Sauf William Schotte, qui s'est vu attribué pauvre
Boris et les p'tits bistrots. « Jef trouvait qu'elles m'allaient bien... » sourit-il. « Il y en avait
pour tout le monde dans le répertoire, explique Jef Kino, chacun a trouvé ce qui lui
correspondait . » Philippe Moreau (Les Mauvaises Langues), Alexandre Lenoir (Les
Blaireaux), Effi Pezzotta et Emmanuelle Bunel y aussi ont trouvé leur bonheur, Philippe et
Emmanuelle ont même choisi d'interpréter en duo Que serais-je sans toi. Et comme un clin
d'oeil à la chanson La femme est l'avenir de l'homme, les deux filles se chargeront en plus des
intermèdes.
Le
1er
mai
à
partir
de
16
h,
entrée
libre.
Théâtre Sébastopol, place Sébastopol.
La manifestation du jour ne mobilise pas,
mais le 1er Mai de Ferrat fait salle comble
dimanche 02.05.2010, 05:08 - La Voix du Nord
À la fin du spectacle, les artistes venus rendre hommage à Jean Ferrat sont ovationnés
par une salle comble.
| HOMMAGE |
Et si, finalement, on s'était tout simplement trompé de rendez-vous ? ...
Hier matin, les organisateurs du défilé du 1er Mai avaient toutes les raisons de faire
grise mine. Malgré une actualité sociale particulièrement chargée, la traditionnelle
manifestation organisée à Wazemmes n'a pas vraiment fait le plein (lire pages 8 et 14).
Et puis, quelques heures plus tard, surprise ! À 16 h, le traditionnel spectacle offert par
la ville pour le 1er Mai débute. Cette année, le concert est consacré à Jean Ferrat. Rien
de plus naturel : l'artiste-poète engagé vient de mourir. Rien de plus normal que de lui
consacrer un 1er Mai.
Et à 16 h 20, inutile de se précipiter au théâtre Sébastopol, aux portes de
Wazemmes : les 1 300 places sont prises. Et ces guichets fermés ne sont pas
simplement dus à la gratuité de l'événement. Sur scène, des artistes régionaux comme
Effi Pezzota, Alexandre Lenoir (Les Blaireaux), Philippe Moreau (Les Mauvaises
Langues), Franck Vandecasteele (Marcel et son orchestre)... Avec un répertoire
démontrant la ferveur du public. Lorsque Franck Vandecasteele entonne Camarades,
la salle se soulève. Quand un autre dénonce la carence de « chansons à textes » à la
radio et à la télévision, il a pratiquement droit à une ovation debout. Une chanson
consacrée à la guerre d'Espagne sera longuement applaudie. Entonnés par Effi
Pezzota, Nuit et brouillard et C'est beau la vie ! bouleverseront le public.
« L'organisateur du concert est Jef Kino, souligne Guy Marseguerra, le directeur du
théâtre Sébastopol. Il a déterminé la liste des chansons en fonction des artistes présents
et en accord avec eux, évidemment. » Sur scène, défilent des artistes qui ne se
contenteront pas de livrer deux chansons par tête de pipe. Chacun y va de son
commentaire. Explique pourquoi il a opté pour tel ou tel morceau. Donne sa propre
version du Ferrat qu'il affectionne. Sous les hourras du public. À se demander où ce
dernier se trouvait le matin même... • L. B.

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