supplément janvier.qxp

Transcription

supplément janvier.qxp
La lettre du
CESAME
Informations
de
la
Direction
Renouvellement des tenues professionnelles
pour les personnels des unités de soins
e CESAME envisage de doter les personnels des services de
soins de nouvelles tenues professionnelles.
L
A cet effet, une enquête individuelle vers l’ensemble des agents du
CESAME a été réalisée au 1er semestre 2010. Elle a mis en évidence
des besoins distincts selon les fonctions exercées et l'environnement
professionnel considéré.
Ce recensement initial a été suivi
d’une réunion associant la direction
des services économiques, la
direction des soins, le responsable de
la blanchisserie, le cadre de santé
hygiéniste et des cadres de santé
représentant différents types d’unités
de soins. Cette rencontre a permis
d’ordonner et de structurer les
demandes dans une approche transversale et cohérente afin de définir :
- la nature et la composition des tenues professionnelles (blouses,
tuniques, pantalons...), selon les métiers exercés (Agents de Service
Hospitalier Qualifiés (ASHQ), infirmiers, aides-soignants…), selon le
lieu d’exercice (services adultes, adultes polyhandicapés, enfants,
intra-hospitalier, extra-hospitalier…), en tenant compte des impératifs
d’hygiène et d’ergonomie des vêtements ;
- le nombre de tenues à allouer par agent en fonction de la fréquence
des changements de tenues, en lien avec les délais de lavage. A ce sujet
un message important doit être délivré à toutes les unités
d’hospitalisation : l’hygiène hospitalière rend nécessaire de changer
de tenue quotidiennement
Les tenues et les dotations retenues :
- ASHQ : tunique + pantalon
Cet ensemble a été choisi pour sa commodité et son ergonomie. La
tunique est assez longue et le col assez haut pour accompagner les
mouvements de flexion.
Dotation pour un change quotidien : 6 tenues par agent. Les agents de
l’Unité Patients Adultes à Handicaps Multiples (UPAHM) et de la
Fédération Accueil Polyhandicapés Adultes (FAPA) auront 2 tenues
supplémentaires (8 tenues).
- Aides soignants et infirmiers : blouse manches courtes + pantalon
Les blouses seront un peu plus courtes (au-dessus du genou), et
devraient gagner en ergonomie. Mais le point le plus important
concerne les manches courtes, en adéquation avec les exigences de
répétition du lavage des mains. C’est pourquoi le port de vêtements
à manches longues sous la blouse est à proscrire.
Pour les déplacements en dehors de
l’unité une dotation de vestes mises à
disposition des professionnels dans les
unités est envisagée.
Dotation pour un change quotidien : 6
tenues par agent sauf pour les agents
de l’UPAHM et de la FAPA qui auront
2 tenues supplémentaires.
- Cadres de santé : en général, les
cadres de santé ne portent pas de blouse, mais peuvent en avoir besoin
dans certaines situations d'urgence ou de renfort de leurs équipes. Une
dotation de deux blouses leur sera donc attribuée.
En définitive les choix effectués ont respecté les tendances du sondage
effectué, tout en retenant des tenues compatibles avec les bonnes
pratiques en hygiène hospitalière.
CESAME - Janvier 2011 - n° 135
CRISTALNET : le Dossier Informatisé du Patient
oici un quart de siècle que l’établissement suit son objectif
d’harmonisation des dossiers autour des prises en charge du
patient, tendant à l’unicité d’un dossier par patient : rendons
hommage aux groupes divers de suivi du Dossier Unique Malade, et en
particulier aux secrétaires dans le domaine de l’archivage.
V
communautés de référence ont un effet structurant : le dossier unique en
est un constituant au long de sa trajectoire de soin, il porte une véritable
histoire du patient et de son soin. Seul le dossier « dématérialisé »
(informatique) autorise ce transfert d’information d’un lieu à l’autre,
d’un intervenant à l’autre, d’une année à l’autre.
...Un quart de siècle où les contextes du soin évoluent en parallèle :
évolution des contextes sociaux, brassage des populations et effets des
déracinements, accroissement des troubles liés aux difficultés
économiques, explosion des coûts de la santé et restriction des moyens…
- d’autre part, l’usager est « propriétaire » de son dossier, dont nous ne
sommes que les hébergeurs depuis la loi du 4 mars 2002 ; la prise de note
constitue une information pour et vers le patient susceptible d’en avoir à
tout moment accès à la lecture. Elle est ainsi filtrée par ce partage
potentiel modifiant nos pratiques antérieures.
...Un quart de siècle où l’organisation du soin évolue aussi :
multiplication des alternatives, exigences de qualité, associations
d’usagers, droit à l’information, psychoéducation…
...Au terme de ce quart de siècle, nous pourrions dire que de soignants,
nous sommes devenus partenaires du soin, dans un triangle
usager/professionnel/législation nouvellement redéfini.
L’année 2010 nous a fait franchir un pas supplémentaire dans ce travail
commun autour du dossier du patient, intégrant ces nouvelles données,
avec le déploiement du Dossier Informatisé du Patient (DIP, et non pas
DPI, car le patient n’est pas encore informatisé !...) en ambulatoire : 400
agents ont été formés, tous statuts confondus, à l’occasion de près de 200
heures de formation, occasionnant des échanges porteurs de ces
questions fondamentales liées à l’évolution du contexte de soins.
Remercions le Département d’Information Médicale (DIM) de cet
accompagnement. Il nous fait partager les points majeurs soulevés par
les partenaires du soin.
L’adaptation à l’outil
Le côté technique a d’emblée traversé l’ensemble des groupes :
l’incontournable de l’informatique, la saisie, les nouvelles technologies
(client léger, scanners, imprimantes, durée de session…) ont
constamment inauguré l’adaptation au changement.
Le passage du papier à l’écran dépossède le preneur de note dont
l’écriture devient impersonnelle sauf à être automatiquement «
datée, signée », générant un malaise traduit par « adaptation au
clavier »….
Le côté « systématique » : l’information s’érige en système
d’information, soulevant des questions de sécurité (intrusions, hackers,
habilitations, droits d’accès…) - devant et étant certes prises en compte mais dévoilant une résistance à des questions plus fondamentales : quelle
est l’information du système ?
L’information médicale (ou : pour qui et pour quoi notons-nous une
information dans le dossier ?)
Le fait de transporter de l’information implique une perte de contenu ; la
communication suppose des langages différents, tandis que le système
doit parler le même langage : l’information risque-t-elle de s’appauvrir
au fil des transmissions dans un support systématisé ? Tout l’enjeu sera
de remettre en question nos systèmes antérieurs de transmissions pour
conserver - et même améliorer - nos moyens de communication
communs. Pour cela, il faut poser la question centrale :
Pour qui et pour quoi notons-nous une information dans le dossier ?
La réponse se dessine dans le triangle évoqué en préambule :
Pour l’usager :
- d’une part, le patient peut se morceler à l’intérieur de nos réseaux de
soins multi partenariaux, et nous n’ignorons pas que quelques
Pour le professionnel de santé :
- L’information systématisée sépare les formulaires d’écriture selon la
fonction (médecin, psychologue, infirmier, éducateur…) ; faut-il
l’entendre comme des lignes de clivage avec une connotation négative de
dissolution du rôle thérapeutique de l’équipe, ou l’appréhender comme
un support d’échanges dans les différenciations constitutives d’un corps
soignant ?
- L’accès instantané à l’information utile dans le domaine interrogé est
une aide à l’efficacité : nous devenons même exigeants au terme de
quelques mois d’expérience à la rapidité d’ouverture de nos sessions !
Nous le serons sans doute davantage après adaptation à l’outil.
- L’information est ciblée vers la transmission aux collègues des
éléments pertinents dans le projet individualisé de soin et ne constitue pas
un aide-mémoire de notes personnelles. L’intimité du stylo et de la feuille
de papier couchée dans le hamac d’archivage se transforme en
matérialisation du lien partagé avec les autres intervenants.
Pour la législation :
- Le dossier du patient est légalement défini comme unique, avec une
série d’informations formalisées (article R.710-2-2 du code de santé). Au
CESAME, le « Dossier Unique Malade » n’avait d’unique que sa tenue
en cours de séjour hospitalier, tandis que plusieurs dossiers d’archivage
selon le mode de prise en charge coexistent pour une fonctionnalité
d’accès. La « dématérialisation » va favoriser l’unicité du dossier.
- Les processus de certification et les indicateurs exigibles par la Haute
Autorité de Santé sont orientés vers la tenue du contenu légal, et des
évaluations d’indicateurs ciblés ; la systématisation de ce type
d’information permettra de répondre à ces exigences.
En conclusion, l’établissement a franchi le premier pas du dossier
informatisé ; ce pas nous contraint à une adaptation dynamique car il
nous interroge fondamentalement sur nos organisations internes.
Le Dossier Informatisé n’est pas
une obligation légale, cependant
nous aurons un gain évident dans
la fluidité des informations au
travers de la complexité de nos
réseaux de prise en charge, donc
dans le soin…
Rendez-vous en fin d’année pour
en appréhender les effets au sein
de chaque pôle de soin…
Rendez-vous bientôt pour un unique dossier du patient ………..
CESAME - Janvier 2011 - n° 135
ROBERT, responsable du DIM