problematique et enjeux de l`eau

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problematique et enjeux de l`eau
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GUIDE PRATIQUE POUR LA CONSTRUCTION ET LA RENOVATION DURABLES DE PETITS BATIMENTS
-
Problématique générale EAU00 –
PROBLEMATIQUE ET ENJEUX DE L’EAU
Mieux inscrire un projet de rénovation ou de construction dans le cycle de l’eau en
Région de Bruxelles-Capitale
CONTEXTE
Bruxelles bénéficie d’un approvisionnement en eau de distribution de
grande qualité et son assainissement est basé sur le « tout à
l’égout », une évacuation rapide des eaux usées mélangées aux eaux
de pluie.
Ces infrastructures conçues au 19ème siècle sont actuellement
complétées par un ensemble d’ouvrages destinés à les actualiser :
bassins d’orage, collecteurs et stations d’épuration.
La pérennité du système ne peut cependant être assurée sans une
gestion complémentaire de l’eau au niveau de chaque projet, de
chaque parcelle.
Dans ce contexte et pour répondre à la directive cadre sur l’eau (2000/60/CE), la région de
Bruxelles-Capitale vient d’adopter, en janvier 2009 un plan de gestion de l’eau (PGE) qui vise à
minimiser l’impact des pressions humaines sur l’ensemble de la ressource « EAU ». Le plan
pluie (2008-2011) adopté en décembre 2008 par la RBC découle du PGE et à pour objectif de
lutter contre les risques d’inondations.
IDENTIFICATION DE LA PROBLEMATIQUE DE L’EAU A BRUXELLES :
> La nécessaire maîtrise des consommations
De l’ordre de 106 litres d’eau par personne et par jour, la consommation moyenne des Belges
figure parmi les moins élevées d’Europe. Cependant, les ressources en eau sont soumises à
des pressions qualitatives et quantitatives. D’une part la pollution des sols et des eaux de
surface rend leur potabilisation toujours plus coûteuse. D’autre part, les prélèvements dans les
eaux souterraines, qui représentent 68% de l’eau distribuée en RBC, avoisinent les 70% des
volumes renouvelés naturellement par la recharge pluviométrique sur le royaume. L’usage de
l’eau doit donc être maîtrisé.
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- PROBLEMATIQUE GENERALE EAU00 -
> L’imperméabilisation des sols et le ruissellement urbain
Comme le montre une étude réalisée par l’ULB-IGEAT, l’urbanisation de la Région de
Bruxelles-Capitale a généré une importante imperméabilisation des sols contribuant aux
phénomènes d’inondation. Cette imperméabilisation, inhérente aux infrastructures et aux
constructions, peut être compensée à l’échelle de la parcelle, du bâtiment et de l’infrastructure
routière.
Etude de l’évolution de l’imperméabilisation du sol en Région de Bruxelles-Capitale
Réalisée par l’ULB-IGEAT pour le MRBC, AED/Direction de l’eau - octobre2006
1955
1985
2006
Intensité de l’imperméabilisation du bleu foncé (sol perméable) au rouge foncé (sol imperméable)
> L’usage indifférencié de l’eau potable
L’eau de distribution est un des produits de consommation les plus contrôlés. Pas moins de 62
paramètres en définissent la potabilité. L’eau courante à domicile, démocratique et saine, a
cependant donné lieu à un usage indifférencié pour l’alimentation, l’hygiène, la lessive,
l’entretien, le rinçage des toilettes, l’arrosage du jardin. Une étude de l’ULG (référence en fin de
fiche) démontre que la consommation d’un mètre cube d’eau de distribution a un impact
environnemental équivalent à un parcours de 36 kilomètres en voiture (année 2000). Cet impact
provient à plus de 90% de l’impact lié à l’assainissement des eaux usées et que l’impact
environnemental est plus lié à la manière dont l’eau est utilisée et à ce qu’on y déverse, plutôt
qu’à la quantité d’eau qui est utilisée. La construction et la rénovation durables intègrent une
réflexion sur une meilleure adéquation entre la qualité de l’eau et son usage.
> La pollution de l’eau
Sur le territoire de la Région voué en majeure partie au logement et aux activités tertiaires, du
fait du contrôle des effluents industriels, la pollution de l’eau générée est essentiellement de
type domestique (le rinçage des toilettes principalement). Par ailleurs une partie de bâtiments –
moins de 2% en Région de Bruxelles Capitale – ne sont pas raccordés au réseau d’égout.
Cette situation rend pertinente la réflexion sur une approche alternative de la gestion des
effluents urbains. Un autre aspect à prendre en compte est la pollution des eaux de
ruissellement qui peuvent transporter une pollution non négligeable, par le phénomène du
rinçage des sols. La pluie ruisselle et entraîne les polluants (hydrocarbures, pesticides, engrais,
déchets, excréments, métaux lourds, etc.) qui se sont accumulés sur les sols. Il y lieu de traiter
cette pollution par des procédés tels que la décantation, la filtration par le sol ou par l’utilisation
d’ouvrages de prétraitement des eaux (séparateurs d’hydrocarbures, dégraisseurs, etc.), avant
de rejeter les eaux dans les milieux récepteurs.
Le schéma ci-dessous localise les principales pressions sur le cycle de l’eau en Région de
Bruxelles – Capitale, dans lesquelles les bâtiments concernés par le présent guide jouent un
rôle. Il a été réalisé sur base du bilan hydrologique en Région de Bruxelles-Capitale en 1995
établi par le Professeur Michel Verbanck de l’unité « Traitement des eaux et pollution » de
l’ULB.
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PROBLEMATIQUE GENERALE EAU00
Pressions sur le cycle de l’eau en Région de Bruxelles-Capitale
(Evapotranspiration)
51
(Sur bâti)
Évaporation et
incorporation à la
production
Évaporation et
consommation
physiologique nette
3
(négligeable)
Secteur économique
(industries, services)
45
Secteur
domestique
48
6
Evaporation
Précipitations
57
132
USAGE
INDIFFERENCIE
44
Eau de distribution
importée
par
Eau
de distribution
VIVAQUApar la CIBE
importée
44
POLLUTION
CONSOMMATION
15
32
Flux sortant
65
Ruissellement 57
4
Lutte incendie
arrosage public
358
RUISSELLEMENT
Eaux de surface
Flux entrants d’eaux de
surface (Senne, canal,
Woluwe et divers petits
ruisseaux)
240
Eaux souterraines
1,3
4
captages
Pertes
2,3
18
Captages
Captages
Bruxellois de
de la
Bruxellois
CIBE
VIVAQUA
Infiltration
Surface de 162 km² - flux d’eau exprimés en millions de m³/an (1995)
ACTIONS POUR UNE GESTION DURABLE DE L’EAU AU NIVEAU DE LA
PARCELLE ET DU BATIMENT :
A l’opposé de la banalisation de « l’eau de ville » et du « tout à l’égout », une meilleure
inscription du projet dans le cycle de l’eau demande une gestion à l’échelle de la parcelle, plus
consciente et attentive, qui prenne également en compte la question de l’entretien. Elle se
décline en quatre actions principales interconnectées:
> La gestion des eaux pluviales sur la parcelle Contrairement à l’assainissement traditionnel visant à les évacuer au plus vite vers l’aval dans
le réseau d’égouts, les dispositifs de gestion des eaux pluviales sur la parcelle visent à les
restituer au milieu naturel le plus en amont possible. On privilégiera par ordre de priorité :
o Leur évaporation, évapotranspiration, et infiltration directe dans le sol si les conditions le
permettent,
o Leur rétention suivie de leur infiltration ou de leur dérivation pour un usage se satisfaisant
d’eau de pluie,
o Leur rétention suivie d’un écoulement à débit régulé.
> L’économie d’eau Les dispositifs d’économie d’eau ne requièrent qu’un faible surcoût d’investissement, préservent
le confort d’usage et réduisent la facture.
> La récupération de l’eau de pluie L’utilisation d’eau de pluie pour des usages ne requérant pas de l’eau potable peut s’avérer une
solution écologiquement intéressante. Selon les conditions locales du projet, elle peut
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également dégager des économies. Cependant c’est à mettre en regard avec le coût
d’installation/rénovation de la citerne et de double circuit.
> L’épuration des eaux usées Dans certains cas spécifiques, voire expérimentaux ou didactiques, l’épuration décentralisée
des eaux usées, voire la non pollution des eaux, sera envisagée.
RECOMMANDATIONS
Les actions indiquées ci-dessus font l’objet de recommandations suivantes :
o EAU01 - Gérer les eaux pluviales sur la parcelle.
o EAU02 - Faire un usage rationnel de l’eau.
o EAU03 - Récupérer et utiliser l’eau de pluie.
o EAU04 - Recycler les eaux usées in situ.
SOURCES
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IBGE, Indicateurs eau, sur le site www.ibgebim.be (données, indicateurs, tableau de bord
3)
INGE, Principaux apports et prélèvements d’eau en Région de Bruxelles-Capitale, sur le
site www.ibgebim.be (données documentées, eau)
CIBE, Rapport d’activité 2005 de la compagnie intercommunale Bruxelloise des eaux, juin
2006
ULB-IGEAT pour le MRBC, AED/Direction de l’eau, Etude de l’évolution de
l’imperméabilisation du sol en Région de Bruxelles-Capitale, octobre2006
CEESE, UHAGx (FUSAGX), CERAA, ECOLAS, IRM, pour Bruxelles-Environnement,
Etude en support au « plan pluie » pour la Région de Bruxelles-Capitale, janvier 2007
Plan de gestion de l’eau – questions importantes, Bruxelles Environnement – IBGE,
plan approuvé par le gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale en janvier 2009.
Rapport sur les incidences environnementales du projet de plan régional de lutte contre
des inondations – Plan Pluie (2008-2011) – Bruxelles Environnement – IBGE, plan
approuvé par le gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale en décembre 2008.
ULG, Analyse du cycle de vie de l’eau produite, distribuée et épurée – Dépositions
atmosphériques, Université de Liège – Laboratoire de chimie industrielle, 2005.
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