Com. de presse PDF - Anna Olszewska
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Com. de presse PDF - Anna Olszewska
n+1 PROJETS POUR APERTO Commissaire : Anna Olszewska Vernissage samedi 12 novembre à partir de 18H30 Exposition du 13 au 27 novembre 2011 Ouvert du mercredi au dimanche de 14h à 18h Art-Act, Ola Buczkowska, Pablo Cots, Dector&Dupuy, eds collectif, Nikolas Fouré, Philippe Garenc, Franck Lesbros, Laurent Mareschal, Tami Notsani, Josué Rauscher, Jean-Paul Thibeau, Milan Tutunovic, Thomas Zoritchak A quel moment l’oeuvre a-t-elle lieu ? Cette exposition réunit différents projets d’oeuvres conçus par les artistes à distance pour la galerie Aperto. Elle propose une réflexion sur le statut d’une œuvre à l’ère numérique rendant perceptible le processus du travail artistique via les pratiques des outils de communication d’aujourd’hui. Pensée comme évolutive, proche de la « banque de données », elle offre à l’ensemble des projets présentés la particularité d’un espace de consultation, tout en dématérialisant les moyens et conditions de leur production potentielle. Depuis la propagation des ready-mades, la commercialisation du Pop art ou encore l’émergence des ersatz modernistes à travers de multiples pratiques qui associent la fonctionnalité du design à la sculpture minimaliste, les produits artistiques ont envahi notre quotidien à tel point qu’une part d’entre eux s’est fondue dans le réel, expiant les rêves les plus chers des avant-gardes du siècle dernier. Cette omniprésence, indexée sur la logique de production et la durée de vie du produit marchand, continue de s’accroître en alimentant le système qui la maintient et qui, en fonction de leur référentialité aux formes historiques, justifie les prétentions de statut et de valeur des objets. La volonté de s’affranchir de la surproduction des objets n’est pourtant pas l’objectif principal de cette exposition, pas plus que la dématérialisation d’une œuvre prônée par nombre de démarches conceptuelles depuis la fin des années soixante. Il s’agit de réfléchir à des approches différentes du travail artistique, dans la perspective d’une co-élaboration qui se construirait à partir des différences interprétatives de compréhension d’une œuvre dans le processus de sa conception et de sa transmission via les technologies numériques actuelles. Ces dernières, en développement constant (avec les outils multifonctionnels, adaptables, rapides et agissant à des distances croissantes), ont la faculté non seulement de modifier les relations entre les artistes, commissaires et publics, mais également d’infléchir la façon de penser un projet artistique allant jusqu’à redéfinir sa forme. Les écarts de compréhension induits par la communication à distance d’un projet, les difficultés rencontrées au cours du transfert de données qu’implique le caractère transitif d’une œuvre en devenir, ainsi que le temps qui lui a été consacré modifient les relations habituelles de production et de présentation d’un travail artistique. Le caractère « inachevé » du projet l’inscrit dans la marge du système d’échanges marchand, au-delà d’une spéculation sur l’investissement et le bénéfice, ouvrant à l’exposition proposée pour l’espace d’Aperto un nombre illimité de potentialités et une contribution continue à des formes multiples de sa présentation évolutive. D’autre part, n+1 projets pour Aperto accorde son attention à une idée spontanée et à la liberté des propositions sans l’exigence qu’imposerait leur éventuelle et parfois décevante, réalisation. Si cette exposition questionne la nature du « non achevé » qui définit le projet d’une œuvre, ce n’est pas dans le but d’en faire une apologie, mais pour se focaliser sur le potentiel de l’intention du faire, sur l’infini d’une proposition en devenir et la générosité d’un travail qui s’offre à l’interprétation des autres au risque de prendre des orientations différentes. Enfin, une mise à distance de l’autorité de l’artiste dans les conditions de réalisation d’une œuvre laisse place à une relation plus directe et plus intime entre l’artiste et le visiteur. Une proximité qui met également l’accent sur le caractère imprévisible du projet et sa capacité fédératrice en tant que source de création ouverte aux ajustements participatifs qu’elle suscite. ART-ACT Art-Act est une entité binaire qui utilise les moyens de l’art pour une «invention du quotidien», pour se détacher des normes, pour une politique de la récupération et du retournement. Le quotidien est une composition de règles cellulaires, de normes, qu’il ne reste qu’à bousculer pour en réinventer les modalités dans des formes sans cesse renouvelées. Du travail, à la cuisine, au déplacement, à l’espace public, les hétérotopies et hétérochronies sont des sources infinies d’interprétations possibles. Art-Act cherche à vivre le quotidien par-delà le préconçu, le préfabriqué, en affirmant l’autodétermination dans un élan créatif et récréatif. www.art-act.fr DECTOR & DUPUY Dector et Dupuy se sont rencontrés à l’École nationale des beaux-arts de Bourges, puis ont étudié ensemble à la faculté d’arts plastiques de Saint-Charles à Paris. Ils travaillent en collaboration depuis plus de 20 ans. Leur intérêt s’est concentré sur la ville, ses traces, ses conflits, ses agencements. Leur travail se développe le plus souvent à partir d’enquêtes et de repérages préalables. Ils partent à la découverte de nouvelles cités, les arpentent, les comprennent, et en relèvent les contradictions. Ils ont ainsi visité de nombreuses villes en Europe, en Amérique et au Moyen-Orient. www.dector-dupuy.com OLA BUCZKOWSKA Diplômée de l’Ecole des beaux-arts de Varsovie (design d’intérieur) et de l’Ecole du cinéma, télévision et théâtre à Lodz (photographie), Ola Buczowska développe une pratique artistique dans laquelle les relations entre l’intime et le public deviennent la source d’inspiration, de confrontation et de mise en scène à des situations narratives qui accordent de l’attention aux non-dits, à l’idée d’une identité ou aux liens intimes entre le quotidien et le symbolique. Ses œuvres prennent les formes variées de photographies, d’installations, mais également de performances et de vidéos. La matière des images y devient également celle des mots. www.olabuczkowska.com PABLO COTS Diplômé de l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris en 2004, Pablo Cots a débuté par la pratique du graffiti, puis s’est dirigé vers des écoles de graphisme. Passionné par la typographie, il constitue ses banques d’images à partir de photographies de chantiers, de zones industrielles et de quartiers populaires, ainsi que de collections personnelles de panneaux de signalisation, d’autocollants et de jouets. Avec beaucoup d’humour, il échafaude des fictions dessinées en référence à la culture populaire. www.pablocots.net EDS COLLECTIF Créé en 2004, ce collectif de trois artistes plasticiens, s’est constitué depuis 2008 en duo avec Eric Le Vergé & Didier Thibault. Leur démarche croise et hybride différentes disciplines et médiums en se matérialisant dans des installations visuelles et sonores, performances à dimension textuelle et expérimentale. A la manière d’un organisme vivant, eds collectif s’adapte aux différents contextes pour fabriquer des récits étranges qui, une fois réinjectés dans la réalité du récepteur de l’œuvre, interrogent aussi bien les stratégies de son conditionnement que l’identité créatrice des artistes. edscollectif-blog1.over-blog.com edscollectif-blog1.over-blog.com NIKOLAS FOURÉ Nikolas Fouré développe une démarche qui revendique l’usage de différents matériaux et médiums. Ses multiples recherches formelles explorent l’écart qui existe entre l’action et l’image qu’elle produit. Ses travaux, réalisés souvent à partir de paysages ou d’espaces urbains stéréotypés, deviennent le moyen de faire se rencontrer l’action et la trace, de « performer une image » et de faire résonner les enjeux anthropologiques de la représentation d’un contexte particulier. ddab.org/fr/oeuvres/FOURE MILAN TUTUNOVIC La démarche artistique de Milan Tutunovic est centrée depuis 2005 autour de la performance et de ses traces, intégrées dans les dispositifs d’expositions sous formes d’installations plastiques. Les interrogations suscitées par ses performances proviennent souvent de recherches dans des domaines variés tels que la philosophie orientale, la psychologie, les langues et langages, l’histoire de l’art et les schémas sociopolitiques. A partir de 2008, l’artiste développe également la pratique curatoriale, en tant que champ de recherche et de dialogue entre les différentes sphères artistiques. PHILIPPE GARENC Dans ses travaux, Philippe Garenc décline les relations ambiguës qu’entretiennent les images avec les objets. Le médium numérique renforce ces recherches dans des constructions tridimensionnelles. Leur virtualité nous offre une perception spécifique du dessin, des volumes de la matière et des espaces. En référence à la représentations architecturale, ces modélisations, entre virtuel et potentiel, deviennent de véritables lieux de projection du corps. www.garenc.com FRANCK LESBROS La distanciation entre le sujet et la façon de le traiter retrouve dans la pratique de Franck Lesbros une narrativité entre ce que l’on voit, ce que l’on retient et ce qu’il reste. Cette distance s’opère par le biais de la photo, de la vidéo, du dessin, de la peinture, de l’installation ou des textes. L’utilisation de ces différents médiums en détournant ou en jouant avec leur vocabulaire, permet à l’artiste de construire des images à partir de hasards et de rencontres imprévus et irréductibles à la simple réalisation qui fait naître le projet. www.francklesbros.com TAMI NOTSANI Née en Israël en 1972, Tami Notsani vit et travaille à Paris et en Israël. Elle est diplômée du Fresnoy et de Bezalel, l’Ecole des beaux-arts de Jérusalem. Ses photographies montrent un univers familier, soumis à une inéluctable évolution dans le temps, les paysages s’y modifient, les personnes changent d’apparence, les similitudes des repères géographiques se superposent. L’idée d’une identité et sa relation à l’Histoire y devient fondamentale, notamment dans ses récentes installations performatives au sein desquelles les spectateurs sont invités à prendre part. tamin.free.fr LAURENT MARESCHAL Dans ses vidéos, installations et performances, Laurent Mareschal recourt à des moyens inattendus. Au cours de déplacements de contextes symboliques, un geste simple devient le support à une confrontation politique, un jeu se transforme en lutte désespérée contre le temps, une rencontre conviviale autour d’une installation éphémère fait émerger les récits historiques. Entre l’engagement et la subtilité, ses projets trouvent leur force dans l’expérience de ceux qui les partagent. l.mareschal.free.fr JOSUE RAUSCHER Attiré par l’architecture, le mobilier d’exposition et les objets pauvres qui peuvent se voir comme des sculptures involontaires, Josué Rauscher utilise des matériaux récupérés ou provenant de l’univers du bricolage. Les sculptures low-tech qu’il réalise résultent d’un enchaînement de raccords formels et de gestes simples. Elles sont généralement accompagnées d’images qui les répètent, les prolongent, les décalent ou les raccordent au temps, à l’espace et à l’Histoire. www.josuerauscher.net JEAN-PAUL THIBEAU Artiste intermédia, chercheur et enseignant. Coordinateur des «protocoles méta». Actuellement il exerce à l’Ecole Supérieure d’Art d’Aix en Provence, où il enseigne à partir des pratiques comportementales et performatives présentes dans l’art actuel. Son enseignement est transversal à la plupart des disciplines présentes au sein de l’établissement. Depuis 2003 il y développe un méta-atelier. protocolesmeta.com THOMAS ZORITCHAK Diplômé de l’Ecole des beaux-arts de la Villa Arson, à Nice, Thomas Zoritchak développe une pratique transdisciplinaire dans laquelle les références à la peinture abstraite et au cinéma trouvent leurs expressions dans le rythme et dans la durée de dessins, d’installations et de vidéos reliés par des « schémas-récits ». Dans la tradition du collage, ses projets alternent souvent des séries d’idées juxtaposées les unes aux autres, mettant en évidence la manière dont les éléments s’enchaînent pour fabriquer une forme narrative, au-delà des attentes perceptives du spectateur.