Bibliothèque municipale de Dinan - Bretagne

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Bibliothèque municipale de Dinan - Bretagne
Bibliothèque municipale de Dinan
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Judith Gautier ou l’Orient rêvé
Exposition du 3 avril au 30 juin 2012
Catalogue
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1) Judith Gautier.
2) Gravure sur bois de Judith Gautier, d’après une photographie de Nadar.
« Judith, écrivain au style harmonieux et coloré, avait une tête de camée et possédait
un charme subtil, enveloppant ; sa voix, à la fois douce et claire, était un murmure de cristal
[…] » Gabriel-Louis Pringué.
In Jérôme et Jean Tharaud, En Bretagne : essais, Paris, Chronique des lettres
française, 1927, pp. 29-40 « Le tombeau de Judith Gautier ». (B.M. Dinan : 49.408).
3) Le Collier des Jours (extr.), Paris, Juven, 1902.
En 1902, Judith Gautier publie le premier tome du Collier des Jours où elle évoque ses
souvenirs de jeunesse. S’ensuivront Le Second rang du collier (1903) et Le Troisième rang du
collier (1909).
4) La Villa Le Pré des Oiseaux, photographie d’Yves Arcelin.
En 1867, Judith Gautier écrit une nouvelle et l’envoie à Albert Lacroix, l’éditeur de
Victor Hugo. Mais Lacroix perd le manuscrit. Pour se faire pardonner, il invite la romancière
en Bretagne. Elle découvre Saint-Enogat, la région de Dinard et tombe sous le charme de
cette côte encore sauvage. A partir de 1877, elle vint régulièrement à Saint-Enogat où elle
résidait dans la villa Le Pré des Oiseaux. Selon certains témoignages, elle nomma ainsi la
maison en souvenir du Tannhauser de Richard Wagner dont l’un des chanteurs se nommait
Walter Von Der Vogelweide, qui se traduit par « Gautier du pâturage des oiseaux ». Elle
reçut dans ce lieu des artistes (Sargent, Yamamoto), des musiciens (Claude Debussy, Louis
Bénédictus), des écrivains (Pierre Louÿs) et des personnalités (Robert de Montesquiou, Paul
Deschanel).
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5) La Villa Le Pré des Oiseaux (coll. Service de documentation de la région Bretagne).
Le Pré des Oiseaux, situé 8 passage Norroy à Saint-Enogat, conserve aujourd’hui de
nombreux témoignages de la vie et de l’œuvre de Judith Gautier. Ce lieu de mémoire, unique
en son genre en Bretagne, demeure une magnifique empreinte de cette passion qu’avait
Judith Gautier pour un Orient rêvé.
6) Le Second rang du Collier (extr.), Paris, Juven, 1903.
Paru en 1903, Le Second rang du Collier réunit les souvenirs littéraires de Judith
Gautier. Dans ce deuxième tome, la romancière évoque son admiration pour Richard
Wagner. Elle raconte qu’il y avait, chez son père, des partitions de Wagner, le musicien dont
on commençait à parler à Paris et dont la musique faisait scandale. Elle prit un jour l’une de
ses partitions et se mit au piano : c’était « Le Vaisseau fantôme ». Elle fut bouleversée et
éprouva une véritable fascination mêlée de peur : « J’étais, dit-elle, au bord du gouffre :
c’était un vertige de l’esprit » (in Evocation de Judith Gautier par Gilberte CamerlynckCorthis, texte de la conférence prononcée le samedi 25 novembre 1978 aux Amitiés
culturelles de la Région malouine).
7) La Tombe de Judith Gautier, photographie d’Yves Arcelin.
Judith Gautier meurt le 26 décembre 1917. Elle repose au cimetière marin de SaintEnogat. Sur sa tombe de granite gris-bleu, à l’ombre d’un palmier, une seule inscription
gravée en caractères chinois « La Lumière du Ciel arrive ».
8) Quinze ans auprès de Judith Gautier (extr.), Suzanne Meyer-Zundel, 1969.
Judith Gautier adopte pour filleule la jeune Suzanne Meyer-Zundel, née en 1882. Elle
partagera son existence pendant 15 ans et ne la quittera plus jusqu’à sa mort. Suzanne
Meyer-Zundel publiera en 1969 ses souvenirs, Quinze ans auprès de Judith Gautier. Elle
décède en 1971.
9) Auguste Constantin, Vue de Dinan, eau-forte, 1882, in Isoline.
Cette vue imaginaire de Dinan fait partie des 12 eaux-fortes réalisées par Auguste
Constantin pour illustrer la nouvelle romantique de Judith Gautier, Isoline, parue aux
éditions Chavaray Frères en 1882 (coll. Bibliothèque municipale de Dinan).
Cf. l’article de Patrick Delon, in Le Pays de Dinan 2001, à la fin de ce dossier.
10) Rêves d’Orient.
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11) Le Dragon impérial (extr.), Paris, Lemerre, 1869.
Ce roman chinois, paru en 1869, est publié sous le nom de Judith Mendès. Malgré le
refus de son père, Judith Gautier a épousé le poète Catulle Mendès en 1866. Théophile
Gautier, connaissant la vie sulfureuse du poète, pensait, à juste titre, que sa fille ne serait pas
heureuse auprès d’un homme infidèle, cynique et amoral. Le couple se séparera huit ans plus
tard et le divorce sera prononcé en 1896.
12) et 13) Alfons Mucha, gravures extraites de Mémoires d’un éléphant blanc, 1893 (coll.
Bibliothèque Rennes Métropole).
Ce conte pour enfant fut, à l'origine, publié en feuilleton illustré dans Le Petit Français
Illustré du 30 septembre 1893 au 27 Janvier 1894. L’artiste tchèque Alfons Mucha (18601939), connu pour sa contribution importante à l'esthétisme de l'Art Nouveau, devint célèbre
en 1894, grâce à la création de l’affiche de la pièce de théâtre « Gismonda » de Sarah
Bernhardt.
14) Le Livre de Jade (extr.), Paris, Lemerre, 1867.
Le Livre de Jade est un recueil de poèmes chinois anciens traduits par Judith Gautier,
avec l’aide de Tin-Tun-Ling, un chinois que son père avait recueilli et qui fut son précepteur.
Grâce à Tin-Tun-Ling, Judith Gautier appris la langue chinoise et, à 17 ans, elle parlait et
écrivait couramment le chinois, non seulement la langue usuelle, mais également la langue
mandarine.
15) Anne-Yvonne Denoual, Torii, eau-forte, 2007 (coll. Bibliothèque municipale de Dinan).
Œuvre extraite du livre d’artiste d’Anne-Yvonne Denoual, le Cha-do ou rituel du Thé
au Japon (eaux fortes aquatinte manière noire burin et calligraphie). Un torii est un portail
traditionnel japonais. Il est communément érigé à l’entrée d'un sanctuaire shintoïste, afin de
séparer l’enceinte sacrée de l’environnement profane. Le plus souvent en bois recouvert d'une
superbe couleur rouge vermillon, il est aussi possible d'en voir en pierre ou en bronze. Du fait
de sa fonction de séparation symbolique du monde physique et du monde spirituel, chaque
torii traversé lors de l'accès à un temple doit être retraversé dans l'autre sens afin de revenir
dans le monde réel. Il n'est pas rare de voir des japonais contourner un torii lorsqu'ils ne
pensent pas repasser plus tard par cet endroit.
16) Les poèmes de la libellule, Hidé-Yossi, illustration de Hosui Yamamoto, Paris, Gillot,
1885 (coll. Bibliothèque Rennes Métropole).
Ce recueil de poèmes traduits du japonais par Judith Gautier, avec l’aide de son ami
Saionzi, présente de très belles illustrations du peintre japonais Hosui Yamamoto (18501906). La première rencontre de Judith avec le Japon date de 1862 – elle avait 17 ans lorsqu’elle aperçut dans les rues de l’Exposition universelle de Londres deux Japonais dont
les silhouettes restèrent à jamais gravées dans son esprit. Frappée par leur étrangeté, attirée
par leur accoutrement pittoresque, elle expliqua par la suite que toute l’orientation de sa
carrière littéraire avait été déterminée par cette vision.
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17) L’éveil du Japon.
18) La Boîte à cigare (détail), décor peint par Hosui Yamamoto (coll. Service de
documentation de la région Bretagne).
Passionnée par le Japon, Judith Gautier vivait aussi selon la mode japonaise, comme
le révèlent des photographies pour lesquelles elle pose en kimono dans son jardin de SaintEnogat. De cette passion pour un Orient de rêve, et pour le Japon en particulier - où elle
n’alla d’ailleurs jamais -, résultent les décors du pavillon dit « la boîte à cigare » à SaintEnogat. Les parois de bois de ce cabanon sont couvertes d’un décor peint en 1883 par le
peintre japonais Yamamoto.
19) La Boîte à cigare (vue générale), décor peint par Hosui Yamamoto (coll. Service de
documentation de la région Bretagne).
20) Les poèmes de la libellule, Cerisiers en fleurs, illustration de Hosui Yamamoto, Paris,
Gillot, 1885 (coll. Bibliothèque Rennes Métropole).
21) L’Usurpateur (extr.), Paris, Lacroix, 1875.
Ce roman consacré au Japon féodal est couronné par l’Académie française en 1875.
L’ouvrage sera republié en 1887 sous le titre La Sœur du soleil.
22) Les poèmes de la libellule, La princesse japonaise, illustration de Hosui Yamamoto,
Paris, Gillot, 1885 (coll. Bibliothèque Rennes Métropole).
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