qu`en Egypte nous n`étions pas soumis au joug divin

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qu`en Egypte nous n`étions pas soumis au joug divin
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RÉFLEXIONS SUR LA DÉLIVRANCE
qu’en Egypte nous n’étions pas soumis au joug divin. La
soumission au joug divin est comparable à l’effet du
joug que l’on place au départ sur un boeuf, afin que par
la suite il fasse profiter le monde de son travail. Sans ce
joug, il ne produirait rien. De même, l’homme doit
d’abord se soumettre à l’autorité royale de D..., afin de
remplir ensuite ses obligations. Sans soumission
préalable, il ne peut servir D... ».
Nous pouvons expliquer le Zohar de la façon
suivante. Au cours de la prière du matin, dans le poème
Adon Olam, nous disons : « Au moment où tout fut
réalisé selon sa volonté, alors, son Nom fut proclamé :
roi ». Un homme peut affirmer être prêt à accomplir
les six cents treize commandements ; mais, être de
chair et de sang et ayant donc des désirs personnels, il
compte les satisfaire, eux aussi, en même temps ;
puisqu’il en est ainsi, il ne se soumet donc pas
entièrement au joug divin, mais il est soumis à la fois à
D... et à son mauvais penchant. Par contre, « Au
moment où tout fut réalisé selon sa volonté, alors, son
Nom fut proclamé : roi » ; lorsque l’homme n’a d’autre
désir que celui d’accomplir la volonté du Saint béni
soit-Il, lorsque toutes ses aspirations convergent vers
un point unique, accomplir la volonté de D.., alors il est
soumis au joug divin. Telle est l’explication du Sifri cité
plus haut : lorsqu’ils demandèrent : « Donne-nous des
décrets », cela ne garantissait pas encore qu’ils
souhaitaient « que tout se réalise suivant sa volonté »,
que leur volonté soit uniquement celle de D... Voilà
pourquoi D... répondit : «Acceptez tout d’abord mon
autorité de roi, et je vous donnerai ensuite des lois ».
C’est ainsi qu’il y a lieu d’expliquer les paroles du saint
Zohar. Tel est aussi le sens de la phrase : « Prononcez
devant moi les versets concernant la royauté de D... afin
que je règne effectivement sur vous ».
(veille du nouvel an 5745)