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Collège de la Sainte Famille 3ème préparatoire (FE) Octobre 2013 Lisez le texte puis répondez aux questions en utilisant des phrases personnelles et bien structurées. Pour le travail de repérage (les relevés), n’indiquez pas seulement les numéros de lignes mais relevez aussi les phrases. Le texte Ce texte, extrait d’une nouvelle de Jules Verne, met en scène Octave Sarrasin, étudiant à Paris. Celui-ci vient de recevoir une lettre de son père, docteur, qui se trouve à Londres dans un congrès scientifique. Cette lettre lui apprend que la famille hérite d’une fabuleuse fortune. Le jeune homme décide de partir immédiatement pour annoncer cette extraordinaire nouvelle à sa mère et à sa sœur, qui habitent Douai, ville du nord de la France. La scène se passe au milieu du XIXème siècle. Octave entra dans un bureau télégraphique (1), prévint son ami qu'il partait et reviendrait dans deux jours. Puis, il héla(2) un fiacre (3) et se fit transporter à la gare du Nord (4). Dès qu'il fut en wagon, il se reprit à développer son rêve. A deux heures du matin, Octave carillonnait (5) bruyamment à la porte de la maison maternelle 5 et paternelle – sonnette de nuit –, et mettait en émoi (6) le paisible quartier des Aubettes. - « Qui donc est malade ? se demandaient les commères (7) d'une fenêtre à l'autre. Le docteur n'est pas en ville ! cria la vieille servante, de sa lucarne au dernier étage. C'est moi, Octave ! ... Descendez m'ouvrir, Francine ! » Après dix minutes d'attente, Octave réussit à pénétrer dans la maison. Sa mère et sa sœur 10 Jeanne, précipitamment descendues en robe de chambre, attendaient l'explication de cette visite. La lettre du docteur, lue à haute voix, eut bientôt donné la clef du mystère. Mme Sarrasin fut un moment éblouie. Elle embrassa son fils et sa fille en pleurant de joie. Il lui semblait que l'univers allait être à eux maintenant, et que le malheur n'oserait jamais s'attaquer à des jeunes 15 gens qui possédaient quelques centaines de millions. Cependant, les femmes ont plus tôt fait que les hommes de s'habituer à ces grands coups du sort (8). Mme Sarrasin relut la lettre de son mari, se dit que c'était à lui, en somme, qu'il appartenait de décider de sa destinée et de celle de ses enfants, et le calme rentra dans son cœur. Quant à Jeanne, elle était heureuse à la joie de sa mère et de son frère ; mais son imagination de treize ans ne rêvait pas de bonheur plus grand 20 que celui de cette petite maison modeste où sa vie s'écoulait doucement entre les leçons de ses maîtres et les caresses de ses parents. Elle ne voyait pas trop en quoi quelques liasses (9) de billets de banque pouvaient changer grand−chose à son existence, et cette perspective (10) ne la troubla pas un instant. Mme Sarrasin, mariée très jeune à un homme absorbé tout entier par les occupations 25 silencieuses du savant, respectait la passion de son mari, qu'elle aimait tendrement, sans toutefois le bien comprendre. Ne pouvant partager les bonheurs que l'étude donnait au docteur Sarrasin, elle s'était quelquefois sentie un peu seule à côté de ce travailleur acharné (11), et avait par suite concentré sur ses deux enfants toutes ses espérances. Elle avait toujours rêvé pour eux un avenir brillant, s'imaginant qu'il en serait plus heureux. 30 Octave, elle n'en doutait pas, était appelé aux plus hautes destinées. Depuis qu'il avait pris rang à l'Ecole centrale, cette modeste et utile académie de jeunes ingénieurs s'était transformée dans son esprit en une pépinière (12) d'hommes illustres. Sa seule inquiétude était que la modestie de leur fortune ne fût un obstacle (13), une difficulté tout au moins à la carrière glorieuse de son fils, et ne nuisît (nuire ; porter préjudice ; faire du mal) plus tard à l'établissement 35 (14) de sa fille. Maintenant, ce qu'elle avait compris de la lettre de son mari, c'est que ses craintes n'avaient plus de raison d'être. Aussi sa satisfaction fut − elle complète. Jules Verne, Les cinq cents millions de la Begum, chapitre 2 Mots difficiles 1- bureau où l’on pouvait envoyez des télégrammes qui étaient des messages transmis immédiatement sur une ligne électrique. 2- Appeler de loin. 3- Voiture tirée par des chevaux. 4- Gare située à Paris ; les trains qui en partent desservent le nord de la France et l’Europe. 5. Ici, sonner longuement et bruyamment. 6- Le trouble, l’agitation, l’émotion. 7- Personne curieuse et bavarde qui colporte (répand, propage) des nouvelles (des rumeurs, des ragots). 8- les coups du destin (de la vie). 9- Ici, billets de banque posés les uns sur les autres (un tas). 10- Ici, un évènement. 11- Qui travaille dur. 12- Lieu où sont regroupées des personnes propres (qui conviennent) à une profession, une activité. 13- Difficulté rencontrée dans l’élaboration, la réalisation de quelque chose. 14- Ici, de la marier (de lui trouver un mari convenable). Questions de compréhension et d’analyse (15pts) 1- Indiquez le nom, le prénom et les relations familiales des personnages principaux du texte. (1,5) Octave Sarrasin : étudiant à Paris, fils de Mr et Mme Sarrasin ; Mme Sarrasin : épouse du docteur Sarrasin et mère d’Octave et de Jeanne ; Jeanne : sœur d’Octave et fille des Sarrasin. 2- Le narrateur est-il un de ces personnages ? Justifiez votre réponse. (1pt) Le narrateur n’est pas un de ces personnages ; le narrateur est externe à l’histoire et raconte à la 3ème personne. 3- Quelle nouvelle apporte Octave ? Qui est à l’origine de cette nouvelle ? [appuyez-vous sur le texte et le hors-texte] (2pts) - Octave apporte la nouvelle d’un héritage : la famille hérite d’une grande fortune. C’est le père qui est à l’origine de cette nouvelle « Octave vient de recevoir une lettre de son père, docteur, qui se trouve à Londres dans un congrès scientifique. Cette lettre lui apprend que la famille hérite d’une fabuleuse fortune » 4- Pourquoi cette nouvelle est-elle importante ? Que va-t-elle changer dans la vie de cette famille ? (2pts) - Parce que, apparemment, la famille avait besoin d’argent et cet héritage allait résoudre les difficultés financières de la famille et assurer l’avenir des enfants : la carrière d’Octave et un bon mariage de Jeanne 5- Relevez une ellipse narrative. Par quel indice temporel est-elle introduite ? (1pt) Après dix minutes d’attente. 6- Indiquez le début et la fin du passage dans lequel le narrateur fait un retour en arrière. (0,5) «Mme Sarrasin, mariée très jeune (ligne 24) …. s'imaginant qu'il en serait plus heureux (ligne29). - Quelles informations nous donne ce retour en arrière? Quel est son intérêt par rapport à ce qui précède ? (2pts) Il nous informe sur Mme Sarrasin, son mariage, sur sa vie avec son mari, sa nature et son caractère ; son intérêt c’est qu’il nous explique les effets de la nouvelle de l’héritage et ses retombées sur la famille et les raisons pour lesquelles cette famille appréciait l’arrivée de cet héritage (cette fortune). 7- Pourquoi Mme Sarrasin a-t-elle concentré son attention sur ses enfants ? (L. 24-29) (1pt) - Mme Sarrasin a concentré son attention sur ses enfants parce que son mari était absorbé tout entier par ses occupations (scientifiques)/ elle ne comprenait pas son mari /elle ne pouvait pas partager le bonheur de la recherche de son mari/ elle se sentait un peu seule, écartée, isolée… - Comment voyez-vous la personnalité de Mme Sarrasin ? Analysez (décrivez, expliquez) sa relation avec son mari et avec ses enfants en justifiant votre réponse par des expressions ou des phrases du texte. (3pts) Mme Sarrasin est une femme traditionnelle, dévouée à sa famille et surtout à ses enfants (par défaut, puisqu’elle ne peut pas suivre son mari dans sa vie professionnelle et ses occupations), elle est effacée, elle n’a pas d’occupation propre (si ce n’est ses enfants), elle n’a aucun pouvoir de décision concernant sa vie propre « se dit que c'était à lui, en somme, qu'il appartenait de décider de sa destinée et de celle de ses enfants » (des relevés dans le passage de la ligne 24 à 29) ; elle ne semble pas avoir une grande valeur pour son mari puisqu’il informe son fils de l’héritage et non sa femme (voir le résumé en italique) 8- Donnez un titre au texte. (1pt) : un héritage bénéfique ; une bonne nouvelle, etc. II – Langue (10 pts) 1- « Mme Sarrasin relut la lettre de son mari…dans son cœur » (lignes 16-18) - Quels sont les deux temps employés dans cette phrase ? Passé simple et imparfait - Expliquez l’emploi de chacun de ces temps (donnez leur valeur) [4pts] le passé simple sert à exprimer des actions courtes et ponctuelles alors que l’imparfait marque des actions qui durent, plus longtemps dans le passé. 2- « Cette perspective ne troubla pas un instant Jeanne » : Réécrivez cette phrase à la voix passive. (2pts) Jeanne ne fut pas troublée un instant par cette perspective. 3- « Octave entra dans un bureau télégraphique et prévint son ami. Puis, il héla un fiacre et se fit transporter à la gare du Nord. Dès qu'il fut en wagon, il développa son rêve. » Réécrivez ces trois phrases en remplaçant le passé simple par le passé composé. Faites les transformations nécessaires. (4pts) - Octave est entré dans un bureau…. et a prévenu son ami. Puis, il a hélé un fiacre et s’est fait transporté…. Dés qu’il a été en wagon, il a développé son rêve. III – Œuvre intégrale : Au bonheur des dames / Emile Zola (9pts) 1- Comment nomme-t-on l'ensemble des romans écrits par Zola ? De quelle période historique parle-t-il dans ses romans ? Qu’est-ce que « Le bonheur des dames » ? (2pts) Les Rougon-Macquart; Zola parle, dans ses romans, du 19ème siècle et plus précisément de la période de la révolution industrielle et des bouleversements socio-économiques qui s’en suivirent. 2- « - Oh ! continua-t-il, c’est une crise qui passera. Je suis bien tranquille…Seulement, j’ai diminué mon personnel, il n’ya plus ici que trois personnes, et le moment n’est guère venu d’en engager une quatrième. Enfin, je ne puis te prendre comme je te l’offrais, ma pauvre fille. » (chapitre 1) - Quel est le nom du personnage qui parle dans le passage ci-dessus ? A qui parle-t-il ? Précisez la raison de cette scène (3pts) - M. Baudu, l’oncle de Denise. - Il parle à Denise. - C’est parce que Denise est arrivée à Paris avec ses frères après la mort de leurs parents. L’oncle lui avait écrit un an auparavant pour lui dire qu’il y aurait toujours une place pour elle dans sa boutique à Paris. Mais depuis un an, son commerce ne marche pas bien et il ne peut embaucher Denise. D’où la scène ci-dessus. - De quelle crise parle-t-il ? Sur quoi, d’après lui, cette crise a-t-elle des conséquences ? (répondez en vous appuyant sur le passage ci-dessus et sur votre lecture du chapitre 1 du roman). (2pts) La crise ce sont les difficultés que connaissent les petits commerces à cause de l’apparition des grands magasins ; cette crise a pour conséquence de mettre en danger (de compromettre) l’existence des petits commerces. - Relevez 2 mots qui appartiennent au champ lexical de l’économie (du commerce ou du travail) et expliquez-les. (2pts) crise / personnel/ engager - La crise : ici, période difficile traversée par un individu, par un groupe ou par une société dans son ensemble (période de bouleversement économique). - Le personnel : Ensemble des personnes employées dans une société, une entreprise - Engager : Prendre quelqu'un à son service contre rémunération, l'embaucher, le recruter.