Agression, violence dans le sport
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Agression, violence dans le sport
Laura Scaperrotta, 2009 Agression, violence dans le sport : 1) Introduction : Lorsqu’on parle d’agressivité dans les stades, il ne faut pas penser qu’aux agressions physiques (coups de poing), mais aussi verbales qui sont moins voyantes, mais font tout de même partie de l’agressivité. L’agressivité se trouve sur le terrain (coup de boule de Zidane, etc…), mais aussi dans les tribunes (avec les supporters dans les gradins). Il peut aussi y avoir de la violence à l’extérieur du stade. On parle souvent de reflet de la société car on remarque que la société est de plus en plus violente et pas uniquement dans le sport. Le sport peut être un moyen de lutte contre la violence. En effet, on utilise souvent le sport pour essayer de canaliser l’énergie des jeunes, pour éviter la violence et pour diminuer le zonage dans les rues. Ainsi, il y a une idée contradictoire, car à la fois le sport amène la violence, mais c’est aussi un moyen de lutter contre la violence. 2) Définition : L’agression est un « comportement intentionnel portant atteinte à l’intégrité physique et/ou psychique d’autrui ». Il y a 4 critères pour définir une agression : 1) 2) 3) 4) C’est un comportement physique ou verbale (pas une attitude) Cela suppose un tort ou une blessure physique ou psychologique. Doit être dirigé contre un être vivant. (animaux, homme, mais pas un objet) Doit être une intention ! (geste intentionnel et pas accidentel). Si il y a ces 4 caractéristiques, on peux parler d’agression, autrement s’il en manque 1, on ne peux pas parler d’agression. Certains comportements sont qualifiés à tort d’agression. En effet, on peux être agressif sans risquer de faire mal à quelqu’un d’autre. => ce n’est pas de l’agression. Il y a deux types d’agression : 1) Agression hostile : Le but principal est de blesser quelqu’un et le résultat du match n’a plus aucune importance ; agression liée à la colère. (ex : défoncer la tête, coup de boule de Zidane, bagarre générale, etc…). La finalité du geste est d’infliger une souffrance à autrui. C’est dans ces cas là qu’on parle de violence. 1 Laura Scaperrotta, 2009 2) Agression instrumentale : L’intention est toujours de faire mal, mais l’arrière‐ plan est de gagner (pour être premier, pour gagner de l’argent, pour être reconnu) (on essaie de faire mal à autrui pour réussir). On est plus sous l’action de la colère, c’est réfléchit. Ainsi, l’agression instrumentale n’est pas liée à un sentiment de colère comme l’agression hostile. Ces deux types d’agressions sont en fait une mauvaise agressivité. Elles sont inacceptables. (dans le football américain ou la boxe, il est difficile de voir si c’est de l’affirmation de soi ou une agression instrumentale). 3) Affirmation de soi : Certains comportements sont perçus comme agressifs, mais n’ont pas une notion d’agression. Dans ce cas, l’intention du sportif n’est pas de faire mal. (souvent, c’est le coach qui demande de jouer de telle manière pour la tactique). Ainsi, c’est très dur de comprendre le but de l’action depuis l’extérieur, on essaie de montrer à l’autre qu’on est le plus fort pour pouvoir le battre. L’affirmation de soi est une agression positive, acceptable. Si on illustre, au travers de cercle, on peut voir qu’il est difficile à distinguer les agressions hostiles, instrumentales et les comportement d’affirmation de soi car il y a toujours un chevauchement. Ainsi, si on fait une étude avec des vidéos, ce n’est pas évident de savoir si c’est une agression ou pas. C’est la même difficulté pour un arbitre qui juge la violence. Situations : 1. Au football américain, un demi défensif donne un coup légal, mais extrêmement vicieux sur un receveur de passe et explique par la suite qu’il désirait malmener le receveur afin qu’il y songe à deux fois avant de se pointer à nouveau dans sa zone. c’est une agression instrumentale. On utilise le coup pour faire mal à autrui. 2. Au football américain, un demi défensif donne un coup illégal et extrêmement vicieux à un receveur de passe et explique par la suite qu’il désirait malmener le receveur afin qu’il y songe à 2 fois avant de se pointer à nouveau dans sa zone. c’est une agression hostile. 3. Un entraîneur de basket‐ball démolit une chaise pour protester contre une mauvaise décision de l’arbitre. ce n’est pas une agression, car elle doit être sur un être humain. 4. Un joueur de hockey utilise intentionnellement son bâton et frappe le mollet d’un adversaire pour se venger d’un coup semblable que ce dernier lui a porté. c’est une agression hostile. 5. A la sortie d’un virage, un pilote automobile entre en collision avec la voiture en panne d’un concurrent et le tue. ce n’est pas une agression, mais un accident. 6. En fin de match, un entraîneur demande un temps mort afin de laisser au botteur de placement adverse le temps de songer aux conséquences négatives de rater le botté qu’il s’apprête à exécuter pour gagner la partie. c’est une agression psychologique ; on crée un tord psychologique pour nuire à l’adversaire. 2 Laura Scaperrotta, 2009 7. Jean sait que Louis est très sensible et qu’il s’inquiète de son aptitude à réussir des coups roulés en situations de pression. Il indique à Louis que l’entraîneur a dit que si Jean ne réussit pas mieux ses coups roulés, il le remplacera dans l’alignement. L’entraîneur n’a jamais rien dit de tel. c’est une agression psychologique car on essaie de nuire à la personne et de lui causer un tord. 8. La balle rapide de Justin lui échappe et atteint François à la tête. ce n’est pas une agression, mais un accident. 3) Les théories de l’agression : La théorie de l’instinct (Freud, Lorenz) Lorenz : Considère que la plupart des espèces animales ne peuvent pas vivre sans agression (animal, société) et c’est nécessaire pour la séléction, la survie des espèces. On ne la retrouve plus dans notre société, mais elle existe toujours dans les sociétés primitives. Exemple : séléction de la rivalité entre les mâles => le plus fort doit être à la première place, il devient le chef. On peut essayer de canaliser cet instinct d’agressivité en la manifestant de manière différente. Exemple : Toute cette tendance hostile peut être libérée dans le sport. Ainsi, le sport est un moyen de se libérer de cet instinct d’agressivité, de cette tension en nous. Freud : L’homme a des pulsion : faim, soif, désir sexuel et agressivité. Cette agression est inévitable, mais il est possible de la réguler en agissant sur le moyen de libérer cette tension en nous. On peut se libérer de deux manière : 1. Par l’attaque contre un autre être vivant. 2. Par catharsis, c’est‐à‐dire qu’on libère notre énérgie dans un environnement acceptable, par exemple dans le sport ou c’est socialement accepté. Ainsi, pour les deux cas, on libère notre pulsion d’agressivité. Il est important de savoir qu’aucunes études a montré ces fondements, on ne se base sur aucuns fondements scientifiques. 3 Laura Scaperrotta, 2009 La théorie de l’apprentissage sociale (Bandura) Bandura (1973) : Il considère que l’agression est une fonction de l’apprentissage social. En effet, cela dépend de l’environnement social ; milieu violent => plus de chance d’être agressif vs milieu asceptisé => moins de chance d’être agressif. Dans cette théorie, la notion de catharsis n’existe pas, car il n’y a pas l’idée de pulsion en nous. On parle par contre d’effet circulaire de l’agression : C’est par le fait d’observer de l’agression qu’on va devenir plus agressif. Ainsi, c’est l’idée que l’agression amène l’agression. Plus on est agressif, plus on va influencer les gens à être agressif. • Smith, 1980 : A observé des enfants témoin d’agression dans la famille et a constaté que les enfants deviennent plus agressif par la suite. Ainsi, si on a un renforcement positif à être violent, on aura un comportement de violence plus élevé. Il y a 3 sources importantes d’apprentissage : 1. La famille (éducation => contexte violent ou pas) 2. La sousculture = amis (marginaux => plus on est violent, mieux on est perçu par le groupe ; asceptisé => moins on est violent, mieux c’est). 3. Les médias (TV, violence dans les dessins animés, dans les stades) La violence existe dans tous les sports (plus dans le football américain et la boxe). Il ne faut pas penser uniquement à de la violence physique, mais aussi verbale, qui est une atteinte psychologique qui peut nuire à autrui, qui elle se trouve aussi dans les sports non violents. Il existe des appuis scientifiques / études qui s’opposent à la théorie de l’instinct, car on constate réellement un effet de l’environnement sur l’individu. La théorie du raisonnement moral : Bredemeier (1994, Piaget : L’agression va dépendre du niveau de raisonnement moral de l’individu. Par exemple, les sports de contacts ralentissent le développement moral d’une personne car ils légitiment des actes considérés comme mal dans la société. Ainsi, le fait d’accepter des gestes violents retarde le développement moral de l’individu. On parle de moralité mise entre parenthèses. En effet, on se permet d’être plus violent car on est dans un monde appart. Cela peut se passer : 4 Laura Scaperrotta, 2009 1. En groupe : notre comportement s’efface. On est dans une masse et on se permet des choses qu’on ne ferai pas si on était tous seul sur le terrain. On parle d’athmosphère moral. 2. Par nos parents, entraîneurs : Qui peuvent nous influencer en nous poussons à être violent. Cela dépendra du climat / athmosphère morale qui accepte ou pas un comportement de violence. Cette théorie dépend du contexte où va se produire l’agression. La théorie de frustrationagression reformulée : • Dollard et al. (1939) : Théorie de la frustration‐agression originale Selon la théorie de la frustration de Dollard et al, l’agressivité est une réponse naturelle à la frustration et l’agression est une catharsis, libération de la colère associée à la frustration. À chaque fois qu’il y a frustration, il y a agressivité. On réagit automatiquement par une agressivité (verbale ou physique) => idée de pulsion. Cette théorie dit que c’est toujours comme ça. Pourtant, dans la vie de tous les jours, des gens arrivent à se canaliser. De ce fait, c’est une théorie pas crédible pour toutes les situations, car la frustration peut être formulée de manière non violente. • Berkowitz (1958,1993) : Théorie de la frustration‐agression reformulée Pour Berkowitz, la frustration va permettre d’augmenter la probabilité d’être agressif (dépend du contexte, des personnes). Il prend en compte le fait que la frustration n’entraîne pas forcément une agression. Pour que l’agression devienne réalité, il faut certains stimulis et de l’agressivité. Ces stimuli sont des indices que la personne frustrée associe à la notion d’agression. Cette agressivité se manifeste uniquement si l’on sait que dans le contexte c’est possible d’être agressif. De ce fait, s’il n’y a pas de signaux, de stimuli dans lequel je ne peux pas taper, je ne taperai pas. S’il y a des stimuli qui m’indiquent que je peux taper, je t’aperai ! C’est une théorie plus aboutie de l’agression car elle intègre à la fois la notion de social et de biologique, ce qui permet de mieux expliquer la réalité. En effet, les théories s’arrêtent souvent à un point ; soit que le biologique, soit que le social, et la théorie de frustration‐agression reformulée permet d’introduire les deux concepts. Référence tableau : Pour qu’il y ai une agression. 1. Il faut une FRUSTRATION (échec ou but non atteint) 2. Cela va activer, augmenter la COLERE. 5 Laura Scaperrotta, 2009 3. Cette colère va permettre l’agression si les signaux appris socialement m’indiquent que l’agression est appropriée. Il faut savoir qu’au début de la théorie de la frustration, la troisième case (signaux) n’existait pas. Elle existe depuis qu’elle a été reformulée. Pleins d’éléments nous pousent à augmenter ou diminuer l’agression (environnement, entraîneur, parents, etc…) Il existe plusieurs facteurs susceptibles de modifier la force de propension à l’agression : 1. 2. 3. 4. les émotions négatives (colère, dépression) Les facteurs diminuant la retenue de l’agression L’excitation La prédisposition à l’agressivité (certains individus sont plus agressifs que d’autres dans leur personnalité) 5. Les objets ou événements ayant une connotation agressive 6. Les objets associés au plaisir d’avoir un comportement agressif 7. Les objets associés à d’autres sources d’émotions négatives Tous ces facteurs incitent à l’agression et vont donc entraîner une réaction agressive impulsive ! 4) Evaluation de l’agressivité : Plusieurs questionnaires destinés à évaluer l’agressivité en tant que trait de personnalité ont été développés. Parmi lesquels, l’agression questionnaire (Buss, Perry, 1992), et l’agression Inventory (Gladue, 1991). Les questionnaires psychométriques (évaluation des phénomènes psychiques) se calculent en fonction de l’échelle de Likert. C’est une échelle répandue dans ce genre de questionnaires. La personne interrogée exprime son degré d'accord ou de désaccord avec une affirmation. L'échelle contient en général 5 ou 7 niveaux qui permettent de nuancer le degré d'accord : 1. 2. 3. 4. 5. Pas du tout d’accord Pas d’accord Ni en désaccord ni d’accord D’accord Tout à fait d’accord Parmi les questionnaires spécifiques au sport figure l’athletic agression inventory (Bredmeier, 1978) et le compétitive aggressiveness and anger scale (Maxwell, 2007). Si on fait que des observations, il est difficile de savoir si la personne a fait exprès ou pas, ou si c’était intensionnel. C’est pourquoi ces questionnaires permettent de voir l’intention personnelle. 6 Laura Scaperrotta, 2009 5) La violence des sportifs : Beaucoup d’athlètes considèrent que la violence est bénéfique dans le sport, car elle est tolérée, mais pas dans la vie de tout les jours => ainsi, on voit une plus grande acceptation sur le terrain. Toutefois, cette violence transmet un mauvais message aux enfants. En effet, si les enfants voient une agression dans un sport professionnel, ils vont avoir tendance à répéter ce geste. C’est pourquoi il serait préférable d’avoir une moins grande tolérance sur le terrain. Effet de l’agression sur la performance : Les sportifs croient que l’agression va permettre d’avoir des meilleures chances de gagner. Cette relation agression/performance est très complexe : Certain psychologues tel que Widmeyer (1984) disent que cette relation a des effets positifs, car en agressant notre adversaire, on lui fait perdre ses moyens, ce qui va faire diminuer ses performances de tel manière à pouvoir plus facilement marquer un/des buts et gagner. D’autres tel que Gilly (1986) et Siva (1980) disent que ça a un effet négatif, car en agressant notre adversaire, on va avoir un niveau d’activité trop élevé, ce qui va crée une source de distraction à notre équipe et entraîner une baisse de nos performances et ainsi va faire diminuer nos chances de gagner. Toutefois, il est préférable qu’aucune de ces relations aient réellement été prouvée, car si on prouverait que la relation agression/performance a un effet positif (à la réussite), les entraineurs pousseraient plus à la violence. Influence de facteurs situationnels : • Etude de Reifman, Larrick et Fein (1991) : ils ont travaillé sur des matchs de baseball. On observé que plus il faisait chaud, plus les batteurs étaient physiquement atteint par une balle. Attention : ce n’est pas une généralisation, c’est uniquement pour le Baseball. • Etude de Harrel (1980) : Cette étude traite de la perception des intentions de la victime. En effet, si la victime perçoit que le but de son adversaire est de lui faire mal (intentionnel), elle va répondre par une agressivité. Ainsi, la perception est essentielle et elle augmente les risques d’agressivité chez la personne victime de l’agression. 7 Laura Scaperrotta, 2009 • • La peur des représailles : Si devant nous nous avons une personne plus grande, plus forte, plus carré que nous, on va moins oser lui rendre le coup. Ainsi, le comportement agressif dépend de la personne qu’on a en face. Etude de Volkamer (1971) et Wankel (1972) : Volkamer a travaillé sur les comptes rendu des matchs de football amateur allemand, et a compté le nombre de sanction par match. Cette étude traite de la configuration du match et prend en compte les éléments liés aux matchs : 1. L’écart du tableau d’affichage : plus l’écart des points grandi, plus le risque d’agression est élevé. Il n’y a pas ce problème quand il y a égalité pendant le match. 2. Match à l’extérieur vs à domicile : il y a une influence si l’on joue à domicile ou à l’extérieur, mais cela dépend aussi du sport que l’on pratique. Lorsqu’un club gagne à domicile, il y a très peu de risque d’agression. (0.45, c’est le risque le plus bas). Le risque devient un peut plus élevé lorsque le club gagne à l’extérieur (visiteurs) (0.55). Si un club perd à domicile, ce risque augmente encore un peu plus (0.58). Par contre, si un club perd à l’extérieur (visiteurs), cela entraine un risque très très élevé d’agressivité ! (0.76) (c’est LA situation la plus propice à l’agressivité). Une équipe de football est plus agressive lorsqu’elle joue à l’extérieur, mais pour le hockey sur glace, il y a une différence très faible. Lorsqu’un club fait un match nul à domicile, le risque d’agressivité est faible. Par contre, si le match nul se fait à l’extérieur (visiteurs) le risque de sanction est très grand (0.71). 3. Le résultat du match : Le résultat du match est un élément important à prendre en considération. Plus on perd et plus on a de risque d’être agressif. 4. La position de l’équipe au classement : si l’équipe est bien classée, il y a une moins grande fréquence d’agression sur le terrain. Toutes ces réactions s’expliquent selon la théorie de la frustration/agression, vu quelques points avant. 5. L’état d’avancement du match : plus le match avance et plus les comportements agressifs sont important. • Naber (1972) : Il a travaillé sur le basket et observait les infractions. Il a constaté que les infractions sont 3,3x plus importantes dans les 5 dernières minutes de chaque mi‐temps. Cela est dû: Au changement de tactique : Au début on est plus sur une défense de zone et à la fin on est plus sur une défense individuelle. À l’augmentation de l’intensité du jeu : Plus le temps avance et plus il y a la pression du score sur les joueurs, ce qui entraine un plus grand risque de comportement agressif. 8 Laura Scaperrotta, 2009 À la fatigue : on se contrôle moins et de ce fait il y a plus de risque d’avoir un comportement agressif. 6. La rivalité, la connaissance de l’adversaire et fréquence des confrontations : Les agressions sont plus importantes lors des matchs dans une même division (équipes proche localement se connaissent bien) car il y a plus de rivalité. Lorsque les matchs ne sont pas de même division, il y a moins d’agression car il y a moins de rivalité, ce qui réduit le risque de comportement violent sur le terrain. C’est la même chose pour les derbys. => Widmeyer, McGuire (1997) 7. L’orientation motivationnelle Dunn (1999) : Elle peut influencer l’apparition d’agressivité. Si l’individu est orienté vers l’égo (cherche le but, la performance, être le meilleur), il est plus agressif et respecte moins l’arbitre. Si l’individu est orienté vers un but de maîtrise, il est plus responsable et il y aura moins d’apparition agressive sur le terrain. Les types de sports pratiqués et les comportements agressifs : La nature du sport influence l’apparition de violence, et elle dépend de l’importance qu’on lui donne. En effet, chaque sport contient des règles plus ou moins permissibles à l’agressivité. On différencie 3 types de sport et leur risque de violence : 1. Sport de combat : boxe => Agressivité intrinsèque au sport. 2. Sport de contact : hockey, foot, basket. => grand risque de comportement agressif physique. 3. Sport sans contact : tennis, volley. => très peu de risque de comportement agressif physique. • Voigt (1982) : Dans son étude, il a essayer de voir la différence entre le football, le hockey sur glace, le volley et le handball. Il a tout d’abord constaté : 1. Une différence des normes, des valeurs au sport : certains sports favorisent l’agressivité. Cela dépend des règles. Si on sait qu’on a droit au contact de l’autre => plus d’agression. Mais les sports ont aussi un degré d’acceptation de l’infraction qu’on accepte plus ou moins facilement. Exemple : football et hockey sur glace, très grande acceptation de l’infraction. Les autres sports acceptent moins bien. 2. Le nombre d’affrontements individuels + espace : plus l’espace est petit, plus le risque de contact physique est important et a constaté aussi que les sports dépendent de la possibilité d’affrontement ou pas. Exemple : volley aucuns, handball beaucoup. 3. L’interprétation des règles du jeu : il y a des sports qui laissent une plus grande marge aux règles officieuses que d’autres. Exemple : handball a beaucoup de règles officieuses et le football en a moins. 9 Laura Scaperrotta, 2009 4. Utilité des infractions : Elles sont plus utiles en handball ou en foot qu’en basket par exemple. Ainsi, cela dépend du sport. Ainsi, ces différences intra catégories peuvent influencer à être plus ou moins agressif par apport à la violence sur le terrain. 6) La violence des supporters : Des personnes profitent de manifester pour mettre en place des comportements violents. Le sport peut amener à des comportements inacceptables. Cette violence peut être expliquée par la rivalité, le chauvinisme, l’alcool. Il y a un problème de violence chez les supporters. Certains sont très violents. Ils cherchent le moindre problème pour se battent et croient que tous le monde va les suivre. Ce qui entraine souvent un effet de masse, car si un copain du groupe est blessé => on va le défendre en se battant, etc, etc… • Russell et Arms (1988) et Russell et Mustonen (1998) : Ont fait des études sur les supporters de hockey sur glace. Ils ont soumit des questionnaires dans les tribunes. Ils ont constaté tout d’abord que les personnes les plus susceptibles de comportements violents sont les jeunes et ceux qui viennent en groupe (car on se sent soutenu par les autres). Mais attention, une personne violente dans son caractère a l’habitude de se battre en dehors et si elle va voir un match, c’est en espérant voir des gens se battre. Dans ce questionnaire, il demandait aux gens : Si une bagarre éclatait à proximité des gradins, que feriezvous ? ‐ ‐ ‐ ‐ 61% Observent et ne participent pas / observateurs 26% Essaie de mettre fin / pacificateurs 7% Applaudissent ou participent / fauteurs de troubles 6% fuient et quittent la patinoire. Dans cette étude, Russel et al ont remarqués que les pacificateurs ne sont pas les plus costaud, ou les plus vieux, etc.. Cela démontre que les gens ne reflètent pas une personnalité type ! Les fouteurs de troubles sont plus les jeunes et les personnes qui ont l’habitude de s’impliquer dans les bagarres. Effet cathartique du spectacle sportif ??? Le sport permet de libérer l’agressivité qu’on a en nous. Plus on regarde du sport de contact violent et plus il y aura de proportion d’agressivité ou encore plus le match avance et plus les gens sont violents. 10 Laura Scaperrotta, 2009 La violence des supporters arrive selon certains facteurs environnementaux : plus il y a de jeunes, de monde et de consommation d’alcool et plus il y aura d’agression. Smith (1983) : Pour lui, il y a 3 facteurs qui font augmenter l’agressivité (risque de violence) : 1. Les gestes agressifs (augmentation de la tension des joueurs sur le stade) 2. Les spectateurs masculins (augmentation de la violence) 3. La classe économique (violence plus importante chez la classe ouvrière, bas niveau social) • Turner (1970) : A fait passer un test projectif = TAT. On montre soit un panneau avec des situations particulières et on demande aux gens de raconter une histoire avec, soit on donne un début de phrase et le sujet doit la compléter. • Ils ont montrés que le spectateur qui regarde un match de basket ou de football américain est plus agressif que celui qui a regardé du catch. Ainsi, il n’y a pas la même violence selon le type de sport que l’on regarde. • Kingsmore (1970) : A fait le même genre d’étude que Turner et a démontré la même chose. Que l’agression est plus élevée chez les spectateurs de basket que ceux de lutte. Ainsi, on peut rejeter l’hypothèse de catharsis du spectacle sportif. Mais on pourrait dire que la lutte a un effet cathartique, car il agit positivement sur la personnalité, car diminue l’agressivité. • • Shulz, Weber (1979) : Ont montré au travers d’un questionnaire que le comportement agressif est plus élevé après le match. Ainsi, le fait de regarder un match de foot n’a pas d’effet cathartique, car il n’a aucuns effets bénéfiques. Leith, Orlick (1975) : Ils ont aussi constatés qu’il y a une augmentation de la tendance à l’agressivité des garçons après avoir vus un match de boxe pendant 3 minutes. Tandis que le fait de regarder 3 minutes de gym n’a aucuns effets sur l’augmentation d’agressivité. Par cette étude, on remarque qu’il y a un effet différent de la notion de catharsis selon le sport qu’on regarde. Sports augmentant l’agressivité : On se rend compte que tous les types de sports peuvent provoquer la violence des supporters. 11 Laura Scaperrotta, 2009 Incidents recensés aux EU dans 6 journaux entre 1960 et 1972: • Etude de Bakker et al (1992) : C’est le baseball qui recense le plus de violence chez les supporters (97). Toutefois ce n’est pas un sport considéré comme violent. En analysant la situation, on se rend compte que le baseball est le sport où il y a le plus de spectateurs ! 5 millions par match. ‐ ‐ Le football américain a 9,5 millions de spectateurs Le basket a 6,7 millions de spectateurs. Ainsi, on constate que plus il y a de spectateurs, plus il y aura de violence. Toutefois, ce qu’on observe, c’est qu’en calculant pro rata le nombre de spectateurs, c’est en fait au basket où il y a le plus de violence. Attention ! Il y a de la violence dans tous les sports ! • Etude de Bakker et al (1992) : Effet du groupe et du score Il a travaillé avec 112 élèves qui aiment le foot, dont la moitié supporte l’équipe des Queen’s Park Rangers et l’autre moitié supporte les Stoke City. Le but de cette étude est de montrer la vidéo d’un match de ces deux équipes et de voir les effets sur le score et les groupes. (équipe gagnante Queen’s Park Rangers). Il a introduit 3 conditions : 1. Il a séparé des élèves en grand groupe et petit groupe. 2. Il a séparés les supporters de l’équipe gagnante et celle perdante. 3. Dans chaque grand groupe et petit groupe il a mis un groupe homogène (même équipe ensemble) et un groupe hétérogène (les deux équipes ensembles) A chaque fois, il a croisé ces 3 conditions, et a constaté : 1. L’évaluation du match : tous les supporters de l’équipe gagnantes ont trouvés que le match était bon, intéressant et varié. Contrairement aux supporters perdant qui ont trouvé pleins de défaut à ce match => mauvais, ennuyeux, monotone. 2. L’évaluation de l’arbitre : L’équipe gagnante a trouvé l’arbitre bon et partial et l’équipe perdante a trouvé l’arbitre mauvais et impartial. Le résultat de ces deux points ne choque pas énormément, et cela rejoint ce qu’on peut imaginer dès le début. Il faut savoir que l’évaluation se fait soit par l’échelle de Likert, soit selon un barème Bon‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐Mauvais, où l’on coche notre avis. Par la suite on calcule les distances entre les réponses (en cm) et on obtient nos réponses. 12 Laura Scaperrotta, 2009 3. L’équipe perdante – gagnante : On calcule le sentiment de colère. Chez l’équipe perdante, cette colère se manifeste plus vis‐à‐vis de l’arbitre et des supporters de l’autre équipe que l’équipe gagnante. Cette colère peut expliquer le passage à l’agressivité. 4. La taille du groupe : entre 6 et 16 personnes. ‐ ‐ la théorie de la contagion de Blumer (1969) : On considère que quand on est dans un grand groupe, on est vite influencé par les émotions des gens (colère, joie, etc…). Ainsi, cette théorie dit que plus le groupe est grand, plus l’effet de contagion est grand, car il y a beaucoup plus de gens qui manifestent des émotions. La théorie de désindividualisation de Zimbardi (1969) : Quand on est dans un grand groupe, notre comportement s’efface. On ose plus facilement avoir un comportement extrême, chose qu’on ne se permet pas quand on est dans un petit groupe. Dans son étude, Bakker n’a observé aucune différence de colère. : elle est ressentie dans le grand groupe (16) et dans le petit groupe (6) de la même façon. Toutefois, ce n’est pas ce qui se passe dans la réalité. Dans un deuxième temps, il a demandé aux gens de voir comment ils percevaient les autres personnes du groupes : ils ont répondu que l’équipe du grand groupe est plus excitée, en colère et agressive que l’équipe du petit groupe. Ainsi, au niveau de la perception, nous avons des résultats contraire à ce qui a été observé et dit dans les résultats précédents. Toutefois, on pencherait plus pour aller dans le sens des 2 théories susmentionnées. On observe quand même une différence pendant la visualisation du match. Les gens sont plus agressifs et excités, mais après le match les émotions redeviennent les même. • Turner, Killian (1972) : Uniformité comportementale dans une foule : Quand on regarde une foule en colère, on a l’impression que tout le monde est un élément perturbateur ; mais en réalité, les éléments perturbateurs ne sont qu’une minorité. De plus, il est plus facile aussi de dire que l’ensemble est bruyant, en furie, etc… même si c’est uniquement une minorité de perturbateur qui dérangent et provoquent. (exemple dans une classe). Résultats de l’étude de Bakker, analysée par d’autres psychologues : Groupes homogènes / hétérogènes • Travaux de Deutsch (1960,1973) : Il a montré que dans un groupe homogène il y a plus un comportement coopératif, une entraide. Le groupe est plus uni que dans un groupe hétérogène où il y a plus de différence de comportement, « les gens ne vont pas tous du même sens ». 13 Laura Scaperrotta, 2009 Il a aussi défini le sens de ingroup et outgroup : ‐ Ingroup : veut dire qu’on fait partie du même groupe. On considère qu’on est tous ensemble et alors on s’auto‐protège. Il n’y a pas d’objectivité du sentiment. ‐ Outgroup : On a des préjugés énormes, des stéréotypes défavorable car ne viennent pas du même groupe. Ce sont les gens qui font partie de l’extérieur. Ainsi, les membres du groupe homogène (tous supporter de la même équipe) vont plus facilement se mettre en colère contre un joueur de l’équipe adverse à cause de l’effet de groupe. Contrairement au groupe hétérogène, où ce sentiment de colère diminue car ne sont pas un ingroup. Ce phénomène de colère est vrai ! mais il s’observe uniquement dans un petit groupe homogène et pas dans un grand groupe, car dans un grand groupe, on est plus amené à être en contact avec les gens de même avis. Van der Brug (1986) : Influence de la défaite : Il s’est reporté aux incidents inscrits sur les journaux, et a intégré dans son étude les faits suivants (à l’extérieur et à l’intérieur des stades) : 1. Les comportements contre l’arbitre 2. Les comportements contre les joueurs / supporters 3. La destruction du matériel • Il a remarqué que le moment où il y a le plus de risque d’accident, c’est quand l’équipe des supporters va perdre (match perdu, buts en retard). En effet, ils savent qu’ils vont perdre, que c’est fini, et ce sentiment de défaite est très important dans l’apparition de la violence. Mais attention, la défaite n’est pas une condition nécessaire à la violence. Les gens peuvent être violents même en n’ayant pas perdu. C’est de là que vont se créer les sous‐cultures violentes : ‐ ‐ ‐ Hooliganisme : violence exercée par des supporters dans un stade. Ces violences ne sont pas en relation avec le match. Les hooligans sont là uniquement pour engendrer de la violence. C’est un mouvement né dans l’Angleterre des années 60. Hools : Même type de mouvement. Viennent de Hollande et d’Allemagne. Ultras : Mouvement italien. Dans notre société, ces groupes dans les stades utilisent le contexte sportif pour utiliser leur violence. Ils ont les mêmes comportements violents à l’extérieur des stades. Ainsi, cette violence se manifeste chez eux tout le temps. 14 Laura Scaperrotta, 2009 • Van der Brug, Marseille (1983) : Causes du comportement violent : Ils ont essayé de voir le lien entre le comportement des supporters dans un stade et dans la vie de tout les jours et si ces personnes sont aussi violentes à l’extérieur des stades. Ils ont constaté : 1. Que c’est les plus jeunes (‐20 ans) qui sont le plus impliqués dans la violence des supporters. Le pic de violence est entre 16 et 18 ans. 2. Plus le niveau scolaire est faible et plus les supporters sont violents et ont plus facilement tendance à arrêter leurs études. 3. La famille porte un rôle important, et s’il y a un contrôle parental pas très important, que l’enfant est peu cadré, libre, il aura tendance à être plus violent. 4. Que ce ne sont pas des personnes investies dans le sport. 5. Que ces personnes ont une moins grande intégration dans la société. Dans cette étude, Van der Brug a mesuré le nombre d’agression physique, le caractère (emporté) et l’expression de rage pour savoir si cette corrélation a bien lieu : Les résultats montrent que plus le chiffre est grand du côté de l’agression physique, plus il y a un lien significatif avec le caractère et les expressions de rage. Ainsi, quelques soit les personnes, la violence dans le stade est lié au caractère psychologique de la personne (à l’habitude de voir de la violence). De ce fait, si une personne est violente, qu’elle est agressive ou qu’elle a un caractère emporté dans un stade, elle l’est aussi à l’extérieur. Ces deux notions de sont pas indépendantes. • Van der Brug (1986) : (toujours en rapport à la même étude) Il s’est intéressé à la destruction à l’intérieur et à l’extérieur du stade et a montré que ce sont les mêmes supporters qui font les incidents à l’extérieur et à l’intérieur des stades. Les parents ont un très grand rôle. Si le jeune est peu suivit, il aura plus de chance d’avoir des réactions violentes. D’où l’importance d’avoir un meilleur contrôle des parents sur les enfants. Les personnes en échec scolaire auront un comportement plus violent. Ainsi, les personnes en marge de la société, en échec scolaire, etc. utilisent le sport pour manifester leur comportement violent. • Van der Brug , Meijs (1988) : Cette étude va dans le même sens que l’étude de 1986. => importance du contrôle parental et du résultat scolaire. 15 Laura Scaperrotta, 2009 C’est dans les années 70 que la délinquance a réellement commencé. En football, les hooligans se sont détaché du jeu et utilisent l’enceinte sportive pour exprimer leur violence et pour manifester leur rejet de la société. 7) Diminuer le nombre d’agression dans le sport : Il est souvent plus facile de dire comment on peut diminuer le nombre d’agression dans le sport, mais il est plus difficile d’agir car ce n’est pas toujours concrètement réalisable. Suggestions : (certaines d’entre‐elles sont déjà utilisées) 1. Pour les jeunes : sont le but prioritaire. Il faut essayer de réduire la violence dans les sports médiatisés. En effet, les jeunes s’inspirent de leurs héros et copient ce qu’ils ont fait la veille. 2. Agir sur la colère : qui est l’élément précurseur de l’agressivité hostile. Certaines expériences existent pour agir sur ce sentiment de colère. => Brunelle et al (1999), essaie de nous faire prendre conscience qu’on est en colère par des jeux de rôle, car en jouant la colère, la joie, etc. on est plus à même à se rendre compte qu’on est en colère et ainsi pouvoir réduire le passage à l’acte par la suite. 3. On peut aussi trouver des suggestions pour diminuer les agressions dans la littérature et à la Société internationale de Psychologie du sport. Comment diminuer les agressions et la violence des athlètes ? 1. Il faut montrer aux jeunes des modèles de comportement d’affirmation de soi non agressifs et essayer de valoriser l’affirmation de soi en faisant comprendre que le but n’est pas de faire mal et qu’on est pas dans de l’agressivité. 2. Il faut des sanctions sévères. Il faut vraiment sanctionner pour que les jeunes ne répètent pas le geste entre eux. 3. Il faut montrer que l’agression ne paie pas. Si il y a une agression et qu’on sanctionne directement, pour faire penser aux jeunes que ça ne paie pas. C'est important que la force punitive soit plus grande que la récompense reçue ! 4. Il faut sanctionné, censuré et ou suspendre les entraîneurs s’ils promouvoient la violence. 5. Il faut supprimer les stimuli ou les indices externes : la violence peut venir d’éléments externes (cris de singe, pancarte avec insultes). Il faut les supprimer au maximum pour éviter la violence chez les athlètes et les spectateurs. 16 Laura Scaperrotta, 2009 6. Il faut une formation continue pour les entraineurs, les arbitres : les techniques peuvent leur être enseignées pour mieux savoir gérer les agressions sur le terrain. 7. Il faut essayer de valoriser les athlètes qui font preuve de retenue par des récompenses. 8. Encourager les interactions sociales entre membre d’équipes adverses. En effet, si on les connaît mieux, sur le terrain on risque d’être moins agressif car on connaît leur vie, etc… 9. Promouvoir le fairplay : en mettant en place une technique de gestion de la colère. Comment diminuer les agressions et la violence des supporters ? 1. Surveiller les fauteurs de trouble : Déjà mise en place. Les hooligans n’ont plus le droit d’entrer dans les enceintes => diminution de la violence 2. Il faut faire de la prévention sur la violence sociale, le racisme et le machinisme pour éviter les groupes extrémistes et ainsi avoir des effets bénéfiques. 3. Alcool limité et contrôlé : l’alcool (bière) est banni au sein du stade. Cela est lié aux recherches faite sur l’alcool qui augmente la violence. 4. Essayer de rendre une dimension familiale aux manifestations : S’il y a des enfants dans les stades, le risque de violence est beaucoup moins grand. Il faut aussi faire des tarifs de famille pour que le stade ait un caractère familial, pour diminuer le phénomène de violence. 5. Les médias : Elles montrent la violence. Il ne faut plus filmer les problèmes de violence, pour que les hooligans soient moins contents et pour faire diminuer leurs comportements. 6. Il faut sanctionner sévèrement et suivre ceux qui sont violent dans les tribunes. 7. Former et préparer le personnel de sécurité : la matraque des policier enveniment la violence dans les stades, et le personnel de sécurité n’est pas toujours formé. 17