Agression, violence dans le sport

Transcription

Agression, violence dans le sport
Laura
Scaperrotta,
2009
Agression,
violence
dans
le
sport
:
1) Introduction
:
Lorsqu’on
parle
d’agressivité
dans
les
stades,
il
ne
faut
pas
penser
qu’aux
agressions
physiques
(coups
de
poing),
mais
aussi
verbales
qui
sont
moins
voyantes,
mais
font
tout
de
même
partie
de
l’agressivité.
L’agressivité
se
trouve
sur
le
terrain
(coup
de
boule
de
Zidane,
etc…),
mais
aussi
dans
les
tribunes
(avec
les
supporters
dans
les
gradins).
Il
peut
aussi
y
avoir
de
la
violence
à
l’extérieur
du
stade.
On
parle
souvent
de
reflet
de
la
société
car
on
remarque
que
la
société
est
de
plus
en
plus
violente
et
pas
uniquement
dans
le
sport.
Le
sport
peut
être
un
moyen
de
lutte
contre
la
violence.
En
effet,
on
utilise
souvent
le
sport
pour
essayer
de
canaliser
l’énergie
des
jeunes,
pour
éviter
la
violence
et
pour
diminuer
le
zonage
dans
les
rues.
Ainsi,
il
y
a
une
idée
contradictoire,
car
à
la
fois
le
sport
amène
la
violence,
mais
c’est
aussi
un
moyen
de
lutter
contre
la
violence.
2) Définition
:
L’agression
est
un
«
comportement
intentionnel
portant
atteinte
à
l’intégrité
physique
et/ou
psychique
d’autrui
».
Il
y
a
4
critères
pour
définir
une
agression
:
1)
2)
3)
4)
C’est
un
comportement
physique
ou
verbale
(pas
une
attitude)
Cela
suppose
un
tort
ou
une
blessure
physique
ou
psychologique.
Doit
être
dirigé
contre
un
être
vivant.
(animaux,
homme,
mais
pas
un
objet)
Doit
être
une
intention
!
(geste
intentionnel
et
pas
accidentel).
Si
il
y
a
ces
4
caractéristiques,
on
peux
parler
d’agression,
autrement
s’il
en
manque
1,
on
ne
peux
pas
parler
d’agression.
Certains
comportements
sont
qualifiés
à
tort
d’agression.
En
effet,
on
peux
être
agressif
sans
risquer
de
faire
mal
à
quelqu’un
d’autre.
=>
ce
n’est
pas
de
l’agression.
Il
y
a
deux
types
d’agression
:
1) Agression
hostile
:
Le
but
principal
est
de
blesser
quelqu’un
et
le
résultat
du
match
n’a
plus
aucune
importance
;
agression
liée
à
la
colère.
(ex
:
défoncer
la
tête,
coup
de
boule
de
Zidane,
bagarre
générale,
etc…).
La
finalité
du
geste
est
d’infliger
une
souffrance
à
autrui.
C’est
dans
ces
cas
là
qu’on
parle
de
violence.
1
Laura
Scaperrotta,
2009
2) Agression
instrumentale
:
L’intention
est
toujours
de
faire
mal,
mais
l’arrière‐
plan
est
de
gagner
(pour
être
premier,
pour
gagner
de
l’argent,
pour
être
reconnu)
(on
essaie
de
faire
mal
à
autrui
pour
réussir).
On
est
plus
sous
l’action
de
la
colère,
c’est
réfléchit.
Ainsi,
l’agression
instrumentale
n’est
pas
liée
à
un
sentiment
de
colère
comme
l’agression
hostile.
Ces
deux
types
d’agressions
sont
en
fait
une
mauvaise
agressivité.
Elles
sont
inacceptables.
(dans
le
football
américain
ou
la
boxe,
il
est
difficile
de
voir
si
c’est
de
l’affirmation
de
soi
ou
une
agression
instrumentale).
3) Affirmation
de
soi
:
Certains
comportements
sont
perçus
comme
agressifs,
mais
n’ont
pas
une
notion
d’agression.
Dans
ce
cas,
l’intention
du
sportif
n’est
pas
de
faire
mal.
(souvent,
c’est
le
coach
qui
demande
de
jouer
de
telle
manière
pour
la
tactique).
Ainsi,
c’est
très
dur
de
comprendre
le
but
de
l’action
depuis
l’extérieur,
on
essaie
de
montrer
à
l’autre
qu’on
est
le
plus
fort
pour
pouvoir
le
battre.
L’affirmation
de
soi
est
une
agression
positive,
acceptable.
Si
on
illustre,
au
travers
de
cercle,
on
peut
voir
qu’il
est
difficile
à
distinguer
les
agressions
hostiles,
instrumentales
et
les
comportement
d’affirmation
de
soi
car
il
y
a
toujours
un
chevauchement.
Ainsi,
si
on
fait
une
étude
avec
des
vidéos,
ce
n’est
pas
évident
de
savoir
si
c’est
une
agression
ou
pas.
C’est
la
même
difficulté
pour
un
arbitre
qui
juge
la
violence.
Situations
:
1. Au
football
américain,
un
demi
défensif
donne
un
coup
légal,
mais
extrêmement
vicieux
sur
un
receveur
de
passe
et
explique
par
la
suite
qu’il
désirait
malmener
le
receveur
afin
qu’il
y
songe
à
deux
fois
avant
de
se
pointer
à
nouveau
dans
sa
zone.
 c’est
une
agression
instrumentale.
On
utilise
le
coup
pour
faire
mal
à
autrui.
2. Au
football
américain,
un
demi
défensif
donne
un
coup
illégal
et
extrêmement
vicieux
à
un
receveur
de
passe
et
explique
par
la
suite
qu’il
désirait
malmener
le
receveur
afin
qu’il
y
songe
à
2
fois
avant
de
se
pointer
à
nouveau
dans
sa
zone.
 c’est
une
agression
hostile.
3. Un
entraîneur
de
basket‐ball
démolit
une
chaise
pour
protester
contre
une
mauvaise
décision
de
l’arbitre.
 ce
n’est
pas
une
agression,
car
elle
doit
être
sur
un
être
humain.
4. Un
joueur
de
hockey
utilise
intentionnellement
son
bâton
et
frappe
le
mollet
d’un
adversaire
pour
se
venger
d’un
coup
semblable
que
ce
dernier
lui
a
porté.
 c’est
une
agression
hostile.
5. A
la
sortie
d’un
virage,
un
pilote
automobile
entre
en
collision
avec
la
voiture
en
panne
d’un
concurrent
et
le
tue.
 ce
n’est
pas
une
agression,
mais
un
accident.
6. En
fin
de
match,
un
entraîneur
demande
un
temps
mort
afin
de
laisser
au
botteur
de
placement
adverse
le
temps
de
songer
aux
conséquences
négatives
de
rater
le
botté
qu’il
s’apprête
à
exécuter
pour
gagner
la
partie.
 c’est
une
agression
psychologique
;
on
crée
un
tord
psychologique
pour
nuire
à
l’adversaire.
2
Laura
Scaperrotta,
2009
7. Jean
sait
que
Louis
est
très
sensible
et
qu’il
s’inquiète
de
son
aptitude
à
réussir
des
coups
roulés
en
situations
de
pression.
Il
indique
à
Louis
que
l’entraîneur
a
dit
que
si
Jean
ne
réussit
pas
mieux
ses
coups
roulés,
il
le
remplacera
dans
l’alignement.
L’entraîneur
n’a
jamais
rien
dit
de
tel.
 c’est
une
agression
psychologique
car
on
essaie
de
nuire
à
la
personne
et
de
lui
causer
un
tord.
8. La
balle
rapide
de
Justin
lui
échappe
et
atteint
François
à
la
tête.
 ce
n’est
pas
une
agression,
mais
un
accident.
3) Les
théories
de
l’agression
:
 La
théorie
de
l’instinct
(Freud,
Lorenz)
Lorenz
:
Considère
que
la
plupart
des
espèces
animales
ne
peuvent
pas
vivre
sans
agression
(animal,
société)
et
c’est
nécessaire
pour
la
séléction,
la
survie
des
espèces.
On
ne
la
retrouve
plus
dans
notre
société,
mais
elle
existe
toujours
dans
les
sociétés
primitives.
Exemple
:
séléction
de
la
rivalité
entre
les
mâles
=>
le
plus
fort
doit
être
à
la
première
place,
il
devient
le
chef.
On
peut
essayer
de
canaliser
cet
instinct
d’agressivité
en
la
manifestant
de
manière
différente.
Exemple
:
Toute
cette
tendance
hostile
peut
être
libérée
dans
le
sport.
Ainsi,
le
sport
est
un
moyen
de
se
libérer
de
cet
instinct
d’agressivité,
de
cette
tension
en
nous.
Freud
:
L’homme
a
des
pulsion
:
faim,
soif,
désir
sexuel
et
agressivité.
Cette
agression
est
inévitable,
mais
il
est
possible
de
la
réguler
en
agissant
sur
le
moyen
de
libérer
cette
tension
en
nous.
On
peut
se
libérer
de
deux
manière
:
1. Par
l’attaque
contre
un
autre
être
vivant.
2. Par
catharsis,
c’est‐à‐dire
qu’on
libère
notre
énérgie
dans
un
environnement
acceptable,
par
exemple
dans
le
sport
ou
c’est
socialement
accepté.
Ainsi,
pour
les
deux
cas,
on
libère
notre
pulsion
d’agressivité.
Il
est
important
de
savoir
qu’aucunes
études
a
montré
ces
fondements,
on
ne
se
base
sur
aucuns
fondements
scientifiques.
3
Laura
Scaperrotta,
2009
 La
théorie
de
l’apprentissage
sociale
(Bandura)
Bandura
(1973)
:
Il
considère
que
l’agression
est
une
fonction
de
l’apprentissage
social.
En
effet,
cela
dépend
de
l’environnement
social
;
milieu
violent
=>
plus
de
chance
d’être
agressif
vs
milieu
asceptisé
=>
moins
de
chance
d’être
agressif.
Dans
cette
théorie,
la
notion
de
catharsis
n’existe
pas,
car
il
n’y
a
pas
l’idée
de
pulsion
en
nous.
On
parle
par
contre
d’effet
circulaire
de
l’agression
:
C’est
par
le
fait
d’observer
de
l’agression
qu’on
va
devenir
plus
agressif.
Ainsi,
c’est
l’idée
que
l’agression
amène
l’agression.
Plus
on
est
agressif,
plus
on
va
influencer
les
gens
à
être
agressif.
•
Smith,
1980
:
A
observé
des
enfants
témoin
d’agression
dans
la
famille
et
a
constaté
que
les
enfants
deviennent
plus
agressif
par
la
suite.
Ainsi,
si
on
a
un
renforcement
positif
à
être
violent,
on
aura
un
comportement
de
violence
plus
élevé.
Il
y
a
3
sources
importantes
d’apprentissage
:
1. La
famille
(éducation
=>
contexte
violent
ou
pas)
2. La
sous­culture
=
amis
(marginaux
=>
plus
on
est
violent,
mieux
on
est
perçu
par
le
groupe
;
asceptisé
=>
moins
on
est
violent,
mieux
c’est).
3. Les
médias
(TV,
violence
dans
les
dessins
animés,
dans
les
stades)
La
violence
existe
dans
tous
les
sports
(plus
dans
le
football
américain
et
la
boxe).
Il
ne
faut
pas
penser
uniquement
à
de
la
violence
physique,
mais
aussi
verbale,
qui
est
une
atteinte
psychologique
qui
peut
nuire
à
autrui,
qui
elle
se
trouve
aussi
dans
les
sports
non
violents.
Il
existe
des
appuis
scientifiques
/
études
qui
s’opposent
à
la
théorie
de
l’instinct,
car
on
constate
réellement
un
effet
de
l’environnement
sur
l’individu.
 La
théorie
du
raisonnement
moral
:
Bredemeier
(1994,
Piaget
:
L’agression
va
dépendre
du
niveau
de
raisonnement
moral
de
l’individu.
Par
exemple,
les
sports
de
contacts
ralentissent
le
développement
moral
d’une
personne
car
ils
légitiment
des
actes
considérés
comme
mal
dans
la
société.
 Ainsi,
le
fait
d’accepter
des
gestes
violents
retarde
le
développement
moral
de
l’individu.
On
parle
de
moralité
mise
entre
parenthèses.
En
effet,
on
se
permet
d’être
plus
violent
car
on
est
dans
un
monde
appart.
Cela
peut
se
passer
:
4
Laura
Scaperrotta,
2009
1. En
groupe
:
notre
comportement
s’efface.
On
est
dans
une
masse
et
on
se
permet
des
choses
qu’on
ne
ferai
pas
si
on
était
tous
seul
sur
le
terrain.
On
parle
d’athmosphère
moral.
2. Par
nos
parents,
entraîneurs
:
Qui
peuvent
nous
influencer
en
nous
poussons
à
être
violent.
Cela
dépendra
du
climat
/
athmosphère
morale
qui
accepte
ou
pas
un
comportement
de
violence.
Cette
théorie
dépend
du
contexte
où
va
se
produire
l’agression.
 La
théorie
de
frustration­agression
reformulée
:
•
Dollard
et
al.
(1939)
:
Théorie
de
la
frustration‐agression
originale
Selon
la
théorie
de
la
frustration
de
Dollard
et
al,
l’agressivité
est
une
réponse
naturelle
à
la
frustration
et
l’agression
est
une
catharsis,
libération
de
la
colère
associée
à
la
frustration.
À
chaque
fois
qu’il
y
a
frustration,
il
y
a
agressivité.
On
réagit
automatiquement
par
une
agressivité
(verbale
ou
physique)
=>
idée
de
pulsion.
Cette
théorie
dit
que
c’est
toujours
comme
ça.
Pourtant,
dans
la
vie
de
tous
les
jours,
des
gens
arrivent
à
se
canaliser.
De
ce
fait,
c’est
une
théorie
pas
crédible
pour
toutes
les
situations,
car
la
frustration
peut
être
formulée
de
manière
non
violente.
•
Berkowitz
(1958,1993)
:
Théorie
de
la
frustration‐agression
reformulée
Pour
Berkowitz,
la
frustration
va
permettre
d’augmenter
la
probabilité
d’être
agressif
(dépend
du
contexte,
des
personnes).
Il
prend
en
compte
le
fait
que
la
frustration
n’entraîne
pas
forcément
une
agression.
Pour
que
l’agression
devienne
réalité,
il
faut
certains
stimulis
et
de
l’agressivité.
Ces
stimuli
sont
des
indices
que
la
personne
frustrée
associe
à
la
notion
d’agression.
Cette
agressivité
se
manifeste
uniquement
si
l’on
sait
que
dans
le
contexte
c’est
possible
d’être
agressif.
De
ce
fait,
s’il
n’y
a
pas
de
signaux,
de
stimuli
dans
lequel
je
ne
peux
pas
taper,
je
ne
taperai
pas.
S’il
y
a
des
stimuli
qui
m’indiquent
que
je
peux
taper,
je
t’aperai
!
C’est
une
théorie
plus
aboutie
de
l’agression
car
elle
intègre
à
la
fois
la
notion
de
social
et
de
biologique,
ce
qui
permet
de
mieux
expliquer
la
réalité.
En
effet,
les
théories
s’arrêtent
souvent
à
un
point
;
soit
que
le
biologique,
soit
que
le
social,
et
la
théorie
de
frustration‐agression
reformulée
permet
d’introduire
les
deux
concepts.
Référence
tableau
:
Pour
qu’il
y
ai
une
agression.
1. Il
faut
une
FRUSTRATION
(échec
ou
but
non
atteint)
2. Cela
va
activer,
augmenter
la
COLERE.
5
Laura
Scaperrotta,
2009
3. Cette
colère
va
permettre
l’agression
si
les
signaux
appris
socialement
m’indiquent
que
l’agression
est
appropriée.
Il
faut
savoir
qu’au
début
de
la
théorie
de
la
frustration,
la
troisième
case
(signaux)
n’existait
pas.
Elle
existe
depuis
qu’elle
a
été
reformulée.
Pleins
d’éléments
nous
pousent
à
augmenter
ou
diminuer
l’agression
(environnement,
entraîneur,
parents,
etc…)
Il
existe
plusieurs
facteurs
susceptibles
de
modifier
la
force
de
propension
à
l’agression
:
1.
2.
3.
4.
les
émotions
négatives
(colère,
dépression)
Les
facteurs
diminuant
la
retenue
de
l’agression
L’excitation
La
prédisposition
à
l’agressivité
(certains
individus
sont
plus
agressifs
que
d’autres
dans
leur
personnalité)
5. Les
objets
ou
événements
ayant
une
connotation
agressive
6. Les
objets
associés
au
plaisir
d’avoir
un
comportement
agressif
7. Les
objets
associés
à
d’autres
sources
d’émotions
négatives
Tous
ces
facteurs
incitent
à
l’agression
et
vont
donc
entraîner
une
réaction
agressive
impulsive
!
4) Evaluation
de
l’agressivité
:
Plusieurs
questionnaires
destinés
à
évaluer
l’agressivité
en
tant
que
trait
de
personnalité
ont
été
développés.
Parmi
lesquels,
l’agression
questionnaire
(Buss,
Perry,
1992),
et
l’agression
Inventory
(Gladue,
1991).
Les
questionnaires
psychométriques
(évaluation
des
phénomènes
psychiques)
se
calculent
en
fonction
de
l’échelle
de
Likert.
C’est
une
échelle
répandue
dans
ce
genre
de
questionnaires.
La
personne
interrogée
exprime
son
degré
d'accord
ou
de
désaccord
avec
une
affirmation.
L'échelle
contient
en
général
5
ou
7
niveaux
qui
permettent
de
nuancer
le
degré
d'accord
:
1.
2.
3.
4.
5.
Pas
du
tout
d’accord
Pas
d’accord
Ni
en
désaccord
ni
d’accord
D’accord
Tout
à
fait
d’accord
Parmi
les
questionnaires
spécifiques
au
sport
figure
l’athletic
agression
inventory
(Bredmeier,
1978)
et
le
compétitive
aggressiveness
and
anger
scale
(Maxwell,
2007).
Si
on
fait
que
des
observations,
il
est
difficile
de
savoir
si
la
personne
a
fait
exprès
ou
pas,
ou
si
c’était
intensionnel.
C’est
pourquoi
ces
questionnaires
permettent
de
voir
l’intention
personnelle.
6
Laura
Scaperrotta,
2009
5) La
violence
des
sportifs
:
Beaucoup
d’athlètes
considèrent
que
la
violence
est
bénéfique
dans
le
sport,
car
elle
est
tolérée,
mais
pas
dans
la
vie
de
tout
les
jours
=>
ainsi,
on
voit
une
plus
grande
acceptation
sur
le
terrain.
Toutefois,
cette
violence
transmet
un
mauvais
message
aux
enfants.
En
effet,
si
les
enfants
voient
une
agression
dans
un
sport
professionnel,
ils
vont
avoir
tendance
à
répéter
ce
geste.
C’est
pourquoi
il
serait
préférable
d’avoir
une
moins
grande
tolérance
sur
le
terrain.
 Effet
de
l’agression
sur
la
performance
:
Les
sportifs
croient
que
l’agression
va
permettre
d’avoir
des
meilleures
chances
de
gagner.
Cette
relation
agression/performance
est
très
complexe
:
Certain
psychologues
tel
que
Widmeyer
(1984)
disent
que
cette
relation
a
des
effets
positifs,
car
en
agressant
notre
adversaire,
on
lui
fait
perdre
ses
moyens,
ce
qui
va
faire
diminuer
ses
performances
de
tel
manière
à
pouvoir
plus
facilement
marquer
un/des
buts
et
gagner.
D’autres
tel
que
Gilly
(1986)
et
Siva
(1980)
disent
que
ça
a
un
effet
négatif,
car
en
agressant
notre
adversaire,
on
va
avoir
un
niveau
d’activité
trop
élevé,
ce
qui
va
crée
une
source
de
distraction
à
notre
équipe
et
entraîner
une
baisse
de
nos
performances
et
ainsi
va
faire
diminuer
nos
chances
de
gagner.
Toutefois,
il
est
préférable
qu’aucune
de
ces
relations
aient
réellement
été
prouvée,
car
si
on
prouverait
que
la
relation
agression/performance
a
un
effet
positif
(à
la
réussite),
les
entraineurs
pousseraient
plus
à
la
violence.
 Influence
de
facteurs
situationnels
:
• Etude
de
Reifman,
Larrick
et
Fein
(1991)
:
ils
ont
travaillé
sur
des
matchs
de
baseball.
On
observé
que
plus
il
faisait
chaud,
plus
les
batteurs
étaient
physiquement
atteint
par
une
balle.
Attention
:
ce
n’est
pas
une
généralisation,
c’est
uniquement
pour
le
Baseball.
• Etude
de
Harrel
(1980)
:
Cette
étude
traite
de
la
perception
des
intentions
de
la
victime.
En
effet,
si
la
victime
perçoit
que
le
but
de
son
adversaire
est
de
lui
faire
mal
(intentionnel),
elle
va
répondre
par
une
agressivité.
Ainsi,
la
perception
est
essentielle
et
elle
augmente
les
risques
d’agressivité
chez
la
personne
victime
de
l’agression.
7
Laura
Scaperrotta,
2009
•
•
La
peur
des
représailles
:
Si
devant
nous
nous
avons
une
personne
plus
grande,
plus
forte,
plus
carré
que
nous,
on
va
moins
oser
lui
rendre
le
coup.
Ainsi,
le
comportement
agressif
dépend
de
la
personne
qu’on
a
en
face.
Etude
de
Volkamer
(1971)
et
Wankel
(1972)
:
Volkamer
a
travaillé
sur
les
comptes
rendu
des
matchs
de
football
amateur
allemand,
et
a
compté
le
nombre
de
sanction
par
match.
Cette
étude
traite
de
la
configuration
du
match
et
prend
en
compte
les
éléments
liés
aux
matchs
:
1. L’écart
du
tableau
d’affichage
:
plus
l’écart
des
points
grandi,
plus
le
risque
d’agression
est
élevé.
Il
n’y
a
pas
ce
problème
quand
il
y
a
égalité
pendant
le
match.
2. Match
à
l’extérieur
vs
à
domicile
:
il
y
a
une
influence
si
l’on
joue
à
domicile
ou
à
l’extérieur,
mais
cela
dépend
aussi
du
sport
que
l’on
pratique.
 Lorsqu’un
club
gagne
à
domicile,
il
y
a
très
peu
de
risque
d’agression.
(0.45,
c’est
le
risque
le
plus
bas).
Le
risque
devient
un
peut
plus
élevé
lorsque
le
club
gagne
à
l’extérieur
(visiteurs)
(0.55).
 Si
un
club
perd
à
domicile,
ce
risque
augmente
encore
un
peu
plus
(0.58).
Par
contre,
si
un
club
perd
à
l’extérieur
(visiteurs),
cela
entraine
un
risque
très
très
élevé
d’agressivité
!
(0.76)
(c’est
LA
situation
la
plus
propice
à
l’agressivité).
Une
équipe
de
football
est
plus
agressive
lorsqu’elle
joue
à
l’extérieur,
mais
pour
le
hockey
sur
glace,
il
y
a
une
différence
très
faible.
 Lorsqu’un
club
fait
un
match
nul
à
domicile,
le
risque
d’agressivité
est
faible.
Par
contre,
si
le
match
nul
se
fait
à
l’extérieur
(visiteurs)
le
risque
de
sanction
est
très
grand
(0.71).
3. Le
résultat
du
match
:
Le
résultat
du
match
est
un
élément
important
à
prendre
en
considération.
Plus
on
perd
et
plus
on
a
de
risque
d’être
agressif.
4. La
position
de
l’équipe
au
classement
:
si
l’équipe
est
bien
classée,
il
y
a
une
moins
grande
fréquence
d’agression
sur
le
terrain.
Toutes
ces
réactions
s’expliquent
selon
la
théorie
de
la
frustration/agression,
vu
quelques
points
avant.
5. L’état
d’avancement
du
match
:
plus
le
match
avance
et
plus
les
comportements
agressifs
sont
important.
• Naber
(1972)
:
Il
a
travaillé
sur
le
basket
et
observait
les
infractions.
Il
a
constaté
que
les
infractions
sont
3,3x
plus
importantes
dans
les
5
dernières
minutes
de
chaque
mi‐temps.
Cela
est
dû:
 Au
changement
de
tactique
:
Au
début
on
est
plus
sur
une
défense
de
zone
et
à
la
fin
on
est
plus
sur
une
défense
individuelle.
 À
l’augmentation
de
l’intensité
du
jeu
:
Plus
le
temps
avance
et
plus
il
y
a
la
pression
du
score
sur
les
joueurs,
ce
qui
entraine
un
plus
grand
risque
de
comportement
agressif.
8
Laura
Scaperrotta,
2009
 À
la
fatigue
:
on
se
contrôle
moins
et
de
ce
fait
il
y
a
plus
de
risque
d’avoir
un
comportement
agressif.
6. La
rivalité,
la
connaissance
de
l’adversaire
et
fréquence
des
confrontations
:
Les
agressions
sont
plus
importantes
lors
des
matchs
dans
une
même
division
(équipes
proche
localement
se
connaissent
bien)
car
il
y
a
plus
de
rivalité.
Lorsque
les
matchs
ne
sont
pas
de
même
division,
il
y
a
moins
d’agression
car
il
y
a
moins
de
rivalité,
ce
qui
réduit
le
risque
de
comportement
violent
sur
le
terrain.
C’est
la
même
chose
pour
les
derbys.
=>
Widmeyer,
McGuire
(1997)
7. L’orientation
motivationnelle
Dunn
(1999)
:
Elle
peut
influencer
l’apparition
d’agressivité.
 Si
l’individu
est
orienté
vers
l’égo
(cherche
le
but,
la
performance,
être
le
meilleur),
il
est
plus
agressif
et
respecte
moins
l’arbitre.
 Si
l’individu
est
orienté
vers
un
but
de
maîtrise,
il
est
plus
responsable
et
il
y
aura
moins
d’apparition
agressive
sur
le
terrain.
 Les
types
de
sports
pratiqués
et
les
comportements
agressifs
:
La
nature
du
sport
influence
l’apparition
de
violence,
et
elle
dépend
de
l’importance
qu’on
lui
donne.
En
effet,
chaque
sport
contient
des
règles
plus
ou
moins
permissibles
à
l’agressivité.
On
différencie
3
types
de
sport
et
leur
risque
de
violence
:
1. Sport
de
combat
:
boxe
=>
Agressivité
intrinsèque
au
sport.
2. Sport
de
contact
:
hockey,
foot,
basket.
=>
grand
risque
de
comportement
agressif
physique.
3. Sport
sans
contact
:
tennis,
volley.
=>
très
peu
de
risque
de
comportement
agressif
physique.
• Voigt
(1982)
:
Dans
son
étude,
il
a
essayer
de
voir
la
différence
entre
le
football,
le
hockey
sur
glace,
le
volley
et
le
handball.
Il
a
tout
d’abord
constaté
:
1. Une
différence
des
normes,
des
valeurs
au
sport
:
certains
sports
favorisent
l’agressivité.
Cela
dépend
des
règles.
Si
on
sait
qu’on
a
droit
au
contact
de
l’autre
=>
plus
d’agression.
Mais
les
sports
ont
aussi
un
degré
d’acceptation
de
l’infraction
qu’on
accepte
plus
ou
moins
facilement.
Exemple
:
football
et
hockey
sur
glace,
très
grande
acceptation
de
l’infraction.
Les
autres
sports
acceptent
moins
bien.
2. Le
nombre
d’affrontements
individuels
+
espace
:
plus
l’espace
est
petit,
plus
le
risque
de
contact
physique
est
important
et
a
constaté
aussi
que
les
sports
dépendent
de
la
possibilité
d’affrontement
ou
pas.
Exemple
:
volley
aucuns,
handball
beaucoup.
3. L’interprétation
des
règles
du
jeu
:
il
y
a
des
sports
qui
laissent
une
plus
grande
marge
aux
règles
officieuses
que
d’autres.
Exemple
:
handball
a
beaucoup
de
règles
officieuses
et
le
football
en
a
moins.
9
Laura
Scaperrotta,
2009
4. Utilité
des
infractions
:
Elles
sont
plus
utiles
en
handball
ou
en
foot
qu’en
basket
par
exemple.
Ainsi,
cela
dépend
du
sport.
Ainsi,
ces
différences
intra
catégories
peuvent
influencer
à
être
plus
ou
moins
agressif
par
apport
à
la
violence
sur
le
terrain.
6) La
violence
des
supporters
:
Des
personnes
profitent
de
manifester
pour
mettre
en
place
des
comportements
violents.
Le
sport
peut
amener
à
des
comportements
inacceptables.
Cette
violence
peut
être
expliquée
par
la
rivalité,
le
chauvinisme,
l’alcool.
Il
y
a
un
problème
de
violence
chez
les
supporters.
Certains
sont
très
violents.
Ils
cherchent
le
moindre
problème
pour
se
battent
et
croient
que
tous
le
monde
va
les
suivre.
Ce
qui
entraine
souvent
un
effet
de
masse,
car
si
un
copain
du
groupe
est
blessé
=>
on
va
le
défendre
en
se
battant,
etc,
etc…
•
Russell
et
Arms
(1988)
et
Russell
et
Mustonen
(1998)
:
Ont
fait
des
études
sur
les
supporters
de
hockey
sur
glace.
Ils
ont
soumit
des
questionnaires
dans
les
tribunes.
Ils
ont
constaté
tout
d’abord
que
les
personnes
les
plus
susceptibles
de
comportements
violents
sont
les
jeunes
et
ceux
qui
viennent
en
groupe
(car
on
se
sent
soutenu
par
les
autres).
Mais
attention,
une
personne
violente
dans
son
caractère
a
l’habitude
de
se
battre
en
dehors
et
si
elle
va
voir
un
match,
c’est
en
espérant
voir
des
gens
se
battre.
Dans
ce
questionnaire,
il
demandait
aux
gens
:
Si
une
bagarre
éclatait
à
proximité
des
gradins,
que
feriez­vous
?
‐
‐
‐
‐
61%
Observent
et
ne
participent
pas
/
observateurs
26%
Essaie
de
mettre
fin
/
pacificateurs
7%
Applaudissent
ou
participent
/
fauteurs
de
troubles
6%
fuient
et
quittent
la
patinoire.
Dans
cette
étude,
Russel
et
al
ont
remarqués
que
les
pacificateurs
ne
sont
pas
les
plus
costaud,
ou
les
plus
vieux,
etc..
Cela
démontre
que
les
gens
ne
reflètent
pas
une
personnalité
type
!
Les
fouteurs
de
troubles
sont
plus
les
jeunes
et
les
personnes
qui
ont
l’habitude
de
s’impliquer
dans
les
bagarres.
 Effet
cathartique
du
spectacle
sportif
???
Le
sport
permet
de
libérer
l’agressivité
qu’on
a
en
nous.
Plus
on
regarde
du
sport
de
contact
violent
et
plus
il
y
aura
de
proportion
d’agressivité
ou
encore
plus
le
match
avance
et
plus
les
gens
sont
violents.
10
Laura
Scaperrotta,
2009
La
violence
des
supporters
arrive
selon
certains
facteurs
environnementaux
:
plus
il
y
a
de
jeunes,
de
monde
et
de
consommation
d’alcool
et
plus
il
y
aura
d’agression.
Smith
(1983)
:
Pour
lui,
il
y
a
3
facteurs
qui
font
augmenter
l’agressivité
(risque
de
violence)
:
1. Les
gestes
agressifs
(augmentation
de
la
tension
des
joueurs
sur
le
stade)
2. Les
spectateurs
masculins
(augmentation
de
la
violence)
3. La
classe
économique
(violence
plus
importante
chez
la
classe
ouvrière,
bas
niveau
social)
• Turner
(1970)
:
A
fait
passer
un
test
projectif
=
TAT.
On
montre
soit
un
panneau
avec
des
situations
particulières
et
on
demande
aux
gens
de
raconter
une
histoire
avec,
soit
on
donne
un
début
de
phrase
et
le
sujet
doit
la
compléter.
•
Ils
ont
montrés
que
le
spectateur
qui
regarde
un
match
de
basket
ou
de
football
américain
est
plus
agressif
que
celui
qui
a
regardé
du
catch.
Ainsi,
il
n’y
a
pas
la
même
violence
selon
le
type
de
sport
que
l’on
regarde.
•
Kingsmore
(1970)
:
A
fait
le
même
genre
d’étude
que
Turner
et
a
démontré
la
même
chose.
Que
l’agression
est
plus
élevée
chez
les
spectateurs
de
basket
que
ceux
de
lutte.
Ainsi,
on
peut
rejeter
l’hypothèse
de
catharsis
du
spectacle
sportif.
Mais
on
pourrait
dire
que
la
lutte
a
un
effet
cathartique,
car
il
agit
positivement
sur
la
personnalité,
car
diminue
l’agressivité.
•
•
Shulz,
Weber
(1979)
:
Ont
montré
au
travers
d’un
questionnaire
que
le
comportement
agressif
est
plus
élevé
après
le
match.
Ainsi,
le
fait
de
regarder
un
match
de
foot
n’a
pas
d’effet
cathartique,
car
il
n’a
aucuns
effets
bénéfiques.
Leith,
Orlick
(1975)
:
Ils
ont
aussi
constatés
qu’il
y
a
une
augmentation
de
la
tendance
à
l’agressivité
des
garçons
après
avoir
vus
un
match
de
boxe
pendant
3
minutes.
Tandis
que
le
fait
de
regarder
3
minutes
de
gym
n’a
aucuns
effets
sur
l’augmentation
d’agressivité.
Par
cette
étude,
on
remarque
qu’il
y
a
un
effet
différent
de
la
notion
de
catharsis
selon
le
sport
qu’on
regarde.
 Sports
augmentant
l’agressivité
:
On
se
rend
compte
que
tous
les
types
de
sports
peuvent
provoquer
la
violence
des
supporters.
11
Laura
Scaperrotta,
2009
Incidents
recensés
aux
EU
dans
6
journaux
entre
1960
et
1972:
•
Etude
de
Bakker
et
al
(1992)
:
C’est
le
baseball
qui
recense
le
plus
de
violence
chez
les
supporters
(97).
Toutefois
ce
n’est
pas
un
sport
considéré
comme
violent.
En
analysant
la
situation,
on
se
rend
compte
que
le
baseball
est
le
sport
où
il
y
a
le
plus
de
spectateurs
!
5
millions
par
match.
‐
‐
Le
football
américain
a
9,5
millions
de
spectateurs
Le
basket
a
6,7
millions
de
spectateurs.
Ainsi,
on
constate
que
plus
il
y
a
de
spectateurs,
plus
il
y
aura
de
violence.
Toutefois,
ce
qu’on
observe,
c’est
qu’en
calculant
pro
rata
le
nombre
de
spectateurs,
c’est
en
fait
au
basket
où
il
y
a
le
plus
de
violence.
Attention
!
Il
y
a
de
la
violence
dans
tous
les
sports
!
•
Etude
de
Bakker
et
al
(1992)
:
Effet
du
groupe
et
du
score
Il
a
travaillé
avec
112
élèves
qui
aiment
le
foot,
dont
la
moitié
supporte
l’équipe
des
Queen’s
Park
Rangers
et
l’autre
moitié
supporte
les
Stoke
City.
Le
but
de
cette
étude
est
de
montrer
la
vidéo
d’un
match
de
ces
deux
équipes
et
de
voir
les
effets
sur
le
score
et
les
groupes.
(équipe
gagnante
Queen’s
Park
Rangers).
Il
a
introduit
3
conditions
:
1. Il
a
séparé
des
élèves
en
grand
groupe
et
petit
groupe.
2. Il
a
séparés
les
supporters
de
l’équipe
gagnante
et
celle
perdante.
3. Dans
chaque
grand
groupe
et
petit
groupe
il
a
mis
un
groupe
homogène
(même
équipe
ensemble)
et
un
groupe
hétérogène
(les
deux
équipes
ensembles)
A
chaque
fois,
il
a
croisé
ces
3
conditions,
et
a
constaté
:
1. L’évaluation
du
match
:
tous
les
supporters
de
l’équipe
gagnantes
ont
trouvés
que
le
match
était
bon,
intéressant
et
varié.
Contrairement
aux
supporters
perdant
qui
ont
trouvé
pleins
de
défaut
à
ce
match
=>
mauvais,
ennuyeux,
monotone.
2. L’évaluation
de
l’arbitre
:
L’équipe
gagnante
a
trouvé
l’arbitre
bon
et
partial
et
l’équipe
perdante
a
trouvé
l’arbitre
mauvais
et
impartial.
Le
résultat
de
ces
deux
points
ne
choque
pas
énormément,
et
cela
rejoint
ce
qu’on
peut
imaginer
dès
le
début.
Il
faut
savoir
que
l’évaluation
se
fait
soit
par
l’échelle
de
Likert,
soit
selon
un
barème
Bon‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐Mauvais,
où
l’on
coche
notre
avis.
Par
la
suite
on
calcule
les
distances
entre
les
réponses
(en
cm)
et
on
obtient
nos
réponses.
12
Laura
Scaperrotta,
2009
3. L’équipe
perdante
–
gagnante
:
On
calcule
le
sentiment
de
colère.
Chez
l’équipe
perdante,
cette
colère
se
manifeste
plus
vis‐à‐vis
de
l’arbitre
et
des
supporters
de
l’autre
équipe
que
l’équipe
gagnante.
Cette
colère
peut
expliquer
le
passage
à
l’agressivité.
4. La
taille
du
groupe
:
entre
6
et
16
personnes.
‐
‐
la
théorie
de
la
contagion
de
Blumer
(1969)
:
On
considère
que
quand
on
est
dans
un
grand
groupe,
on
est
vite
influencé
par
les
émotions
des
gens
(colère,
joie,
etc…).
Ainsi,
cette
théorie
dit
que
plus
le
groupe
est
grand,
plus
l’effet
de
contagion
est
grand,
car
il
y
a
beaucoup
plus
de
gens
qui
manifestent
des
émotions.
La
théorie
de
désindividualisation
de
Zimbardi
(1969)
:
Quand
on
est
dans
un
grand
groupe,
notre
comportement
s’efface.
On
ose
plus
facilement
avoir
un
comportement
extrême,
chose
qu’on
ne
se
permet
pas
quand
on
est
dans
un
petit
groupe.
Dans
son
étude,
Bakker
n’a
observé
aucune
différence
de
colère.
:
elle
est
ressentie
dans
le
grand
groupe
(16)
et
dans
le
petit
groupe
(6)
de
la
même
façon.
Toutefois,
ce
n’est
pas
ce
qui
se
passe
dans
la
réalité.
Dans
un
deuxième
temps,
il
a
demandé
aux
gens
de
voir
comment
ils
percevaient
les
autres
personnes
du
groupes
:
ils
ont
répondu
que
l’équipe
du
grand
groupe
est
plus
excitée,
en
colère
et
agressive
que
l’équipe
du
petit
groupe.
Ainsi,
au
niveau
de
la
perception,
nous
avons
des
résultats
contraire
à
ce
qui
a
été
observé
et
dit
dans
les
résultats
précédents.
Toutefois,
on
pencherait
plus
pour
aller
dans
le
sens
des
2
théories
susmentionnées.
On
observe
quand
même
une
différence
pendant
la
visualisation
du
match.
Les
gens
sont
plus
agressifs
et
excités,
mais
après
le
match
les
émotions
redeviennent
les
même.
•
Turner,
Killian
(1972)
:
Uniformité
comportementale
dans
une
foule
:
Quand
on
regarde
une
foule
en
colère,
on
a
l’impression
que
tout
le
monde
est
un
élément
perturbateur
;
mais
en
réalité,
les
éléments
perturbateurs
ne
sont
qu’une
minorité.
De
plus,
il
est
plus
facile
aussi
de
dire
que
l’ensemble
est
bruyant,
en
furie,
etc…
même
si
c’est
uniquement
une
minorité
de
perturbateur
qui
dérangent
et
provoquent.
(exemple
dans
une
classe).
 Résultats
de
l’étude
de
Bakker,
analysée
par
d’autres
psychologues
:
 Groupes
homogènes
/
hétérogènes
• Travaux
de
Deutsch
(1960,1973)
:
Il
a
montré
que
dans
un
groupe
homogène
il
y
a
plus
un
comportement
coopératif,
une
entraide.
Le
groupe
est
plus
uni
que
dans
un
groupe
hétérogène
où
il
y
a
plus
de
différence
de
comportement,
«
les
gens
ne
vont
pas
tous
du
même
sens
».
13
Laura
Scaperrotta,
2009
Il
a
aussi
défini
le
sens
de
ingroup
et
outgroup
:
‐ Ingroup
:
veut
dire
qu’on
fait
partie
du
même
groupe.
On
considère
qu’on
est
tous
ensemble
et
alors
on
s’auto‐protège.
Il
n’y
a
pas
d’objectivité
du
sentiment.
‐ Outgroup
:
On
a
des
préjugés
énormes,
des
stéréotypes
défavorable
car
ne
viennent
pas
du
même
groupe.
Ce
sont
les
gens
qui
font
partie
de
l’extérieur.
Ainsi,
les
membres
du
groupe
homogène
(tous
supporter
de
la
même
équipe)
vont
plus
facilement
se
mettre
en
colère
contre
un
joueur
de
l’équipe
adverse
à
cause
de
l’effet
de
groupe.
Contrairement
au
groupe
hétérogène,
où
ce
sentiment
de
colère
diminue
car
ne
sont
pas
un
ingroup.
Ce
phénomène
de
colère
est
vrai
!
mais
il
s’observe
uniquement
dans
un
petit
groupe
homogène
et
pas
dans
un
grand
groupe,
car
dans
un
grand
groupe,
on
est
plus
amené
à
être
en
contact
avec
les
gens
de
même
avis.
Van
der
Brug
(1986)
:
Influence
de
la
défaite
:
Il
s’est
reporté
aux
incidents
inscrits
sur
les
journaux,
et
a
intégré
dans
son
étude
les
faits
suivants
(à
l’extérieur
et
à
l’intérieur
des
stades)
:
1. Les
comportements
contre
l’arbitre
2. Les
comportements
contre
les
joueurs
/
supporters
3. La
destruction
du
matériel
•
Il
a
remarqué
que
le
moment
où
il
y
a
le
plus
de
risque
d’accident,
c’est
quand
l’équipe
des
supporters
va
perdre
(match
perdu,
buts
en
retard).
En
effet,
ils
savent
qu’ils
vont
perdre,
que
c’est
fini,
et
ce
sentiment
de
défaite
est
très
important
dans
l’apparition
de
la
violence.
Mais
attention,
la
défaite
n’est
pas
une
condition
nécessaire
à
la
violence.
Les
gens
peuvent
être
violents
même
en
n’ayant
pas
perdu.
C’est
de
là
que
vont
se
créer
les
sous‐cultures
violentes
:
‐
‐
‐
Hooliganisme
:
violence
exercée
par
des
supporters
dans
un
stade.
Ces
violences
ne
sont
pas
en
relation
avec
le
match.
Les
hooligans
sont
là
uniquement
pour
engendrer
de
la
violence.
C’est
un
mouvement
né
dans
l’Angleterre
des
années
60.
Hools
:
Même
type
de
mouvement.
Viennent
de
Hollande
et
d’Allemagne.
Ultras
:
Mouvement
italien.
Dans
notre
société,
ces
groupes
dans
les
stades
utilisent
le
contexte
sportif
pour
utiliser
leur
violence.
Ils
ont
les
mêmes
comportements
violents
à
l’extérieur
des
stades.
Ainsi,
cette
violence
se
manifeste
chez
eux
tout
le
temps.
14
Laura
Scaperrotta,
2009
•
Van
der
Brug,
Marseille
(1983)
:
Causes
du
comportement
violent
:
Ils
ont
essayé
de
voir
le
lien
entre
le
comportement
des
supporters
dans
un
stade
et
dans
la
vie
de
tout
les
jours
et
si
ces
personnes
sont
aussi
violentes
à
l’extérieur
des
stades.
Ils
ont
constaté
:
1. Que
c’est
les
plus
jeunes
(‐20
ans)
qui
sont
le
plus
impliqués
dans
la
violence
des
supporters.
Le
pic
de
violence
est
entre
16
et
18
ans.
2. Plus
le
niveau
scolaire
est
faible
et
plus
les
supporters
sont
violents
et
ont
plus
facilement
tendance
à
arrêter
leurs
études.
3. La
famille
porte
un
rôle
important,
et
s’il
y
a
un
contrôle
parental
pas
très
important,
que
l’enfant
est
peu
cadré,
libre,
il
aura
tendance
à
être
plus
violent.
4. Que
ce
ne
sont
pas
des
personnes
investies
dans
le
sport.
5. Que
ces
personnes
ont
une
moins
grande
intégration
dans
la
société.
Dans
cette
étude,
Van
der
Brug
a
mesuré
le
nombre
d’agression
physique,
le
caractère
(emporté)
et
l’expression
de
rage
pour
savoir
si
cette
corrélation
a
bien
lieu
:
Les
résultats
montrent
que
plus
le
chiffre
est
grand
du
côté
de
l’agression
physique,
plus
il
y
a
un
lien
significatif
avec
le
caractère
et
les
expressions
de
rage.
Ainsi,
quelques
soit
les
personnes,
la
violence
dans
le
stade
est
lié
au
caractère
psychologique
de
la
personne
(à
l’habitude
de
voir
de
la
violence).
De
ce
fait,
si
une
personne
est
violente,
qu’elle
est
agressive
ou
qu’elle
a
un
caractère
emporté
dans
un
stade,
elle
l’est
aussi
à
l’extérieur.
Ces
deux
notions
de
sont
pas
indépendantes.
•
Van
der
Brug
(1986)
:
(toujours
en
rapport
à
la
même
étude)
Il
s’est
intéressé
à
la
destruction
à
l’intérieur
et
à
l’extérieur
du
stade
et
a
montré
que
ce
sont
les
mêmes
supporters
qui
font
les
incidents
à
l’extérieur
et
à
l’intérieur
des
stades.
Les
parents
ont
un
très
grand
rôle.
Si
le
jeune
est
peu
suivit,
il
aura
plus
de
chance
d’avoir
des
réactions
violentes.
D’où
l’importance
d’avoir
un
meilleur
contrôle
des
parents
sur
les
enfants.
Les
personnes
en
échec
scolaire
auront
un
comportement
plus
violent.
Ainsi,
les
personnes
en
marge
de
la
société,
en
échec
scolaire,
etc.
utilisent
le
sport
pour
manifester
leur
comportement
violent.
•
Van
der
Brug
,
Meijs
(1988)
:
Cette
étude
va
dans
le
même
sens
que
l’étude
de
1986.
=>
importance
du
contrôle
parental
et
du
résultat
scolaire.
15
Laura
Scaperrotta,
2009
C’est
dans
les
années
70
que
la
délinquance
a
réellement
commencé.
En
football,
les
hooligans
se
sont
détaché
du
jeu
et
utilisent
l’enceinte
sportive
pour
exprimer
leur
violence
et
pour
manifester
leur
rejet
de
la
société.
7) Diminuer
le
nombre
d’agression
dans
le
sport
:
Il
est
souvent
plus
facile
de
dire
comment
on
peut
diminuer
le
nombre
d’agression
dans
le
sport,
mais
il
est
plus
difficile
d’agir
car
ce
n’est
pas
toujours
concrètement
réalisable.
Suggestions
:
(certaines
d’entre‐elles
sont
déjà
utilisées)
1. Pour
les
jeunes
:
sont
le
but
prioritaire.
Il
faut
essayer
de
réduire
la
violence
dans
les
sports
médiatisés.
En
effet,
les
jeunes
s’inspirent
de
leurs
héros
et
copient
ce
qu’ils
ont
fait
la
veille.
2. Agir
sur
la
colère
:
qui
est
l’élément
précurseur
de
l’agressivité
hostile.
Certaines
expériences
existent
pour
agir
sur
ce
sentiment
de
colère.
=>
Brunelle
et
al
(1999),
essaie
de
nous
faire
prendre
conscience
qu’on
est
en
colère
par
des
jeux
de
rôle,
car
en
jouant
la
colère,
la
joie,
etc.
on
est
plus
à
même
à
se
rendre
compte
qu’on
est
en
colère
et
ainsi
pouvoir
réduire
le
passage
à
l’acte
par
la
suite.
3. On
peut
aussi
trouver
des
suggestions
pour
diminuer
les
agressions
dans
la
littérature
et
à
la
Société
internationale
de
Psychologie
du
sport.
Comment
diminuer
les
agressions
et
la
violence
des
athlètes
?
1. Il
faut
montrer
aux
jeunes
des
modèles
de
comportement
d’affirmation
de
soi
non
agressifs
et
essayer
de
valoriser
l’affirmation
de
soi
en
faisant
comprendre
que
le
but
n’est
pas
de
faire
mal
et
qu’on
est
pas
dans
de
l’agressivité.
2. Il
faut
des
sanctions
sévères.
Il
faut
vraiment
sanctionner
pour
que
les
jeunes
ne
répètent
pas
le
geste
entre
eux.
3. Il
faut
montrer
que
l’agression
ne
paie
pas.
Si
il
y
a
une
agression
et
qu’on
sanctionne
directement,
pour
faire
penser
aux
jeunes
que
ça
ne
paie
pas.
C'est
important
que
la
force
punitive
soit
plus
grande
que
la
récompense
reçue
!
4. Il
faut
sanctionné,
censuré
et
ou
suspendre
les
entraîneurs
s’ils
promouvoient
la
violence.
5. Il
faut
supprimer
les
stimuli
ou
les
indices
externes
:
la
violence
peut
venir
d’éléments
externes
(cris
de
singe,
pancarte
avec
insultes).
Il
faut
les
supprimer
au
maximum
pour
éviter
la
violence
chez
les
athlètes
et
les
spectateurs.
16
Laura
Scaperrotta,
2009
6. Il
faut
une
formation
continue
pour
les
entraineurs,
les
arbitres
:
les
techniques
peuvent
leur
être
enseignées
pour
mieux
savoir
gérer
les
agressions
sur
le
terrain.
7. Il
faut
essayer
de
valoriser
les
athlètes
qui
font
preuve
de
retenue
par
des
récompenses.
8. Encourager
les
interactions
sociales
entre
membre
d’équipes
adverses.
En
effet,
si
on
les
connaît
mieux,
sur
le
terrain
on
risque
d’être
moins
agressif
car
on
connaît
leur
vie,
etc…
9. Promouvoir
le
fair­play
:
en
mettant
en
place
une
technique
de
gestion
de
la
colère.
Comment
diminuer
les
agressions
et
la
violence
des
supporters
?
1. Surveiller
les
fauteurs
de
trouble
:
Déjà
mise
en
place.
Les
hooligans
n’ont
plus
le
droit
d’entrer
dans
les
enceintes
=>
diminution
de
la
violence
2. Il
faut
faire
de
la
prévention
sur
la
violence
sociale,
le
racisme
et
le
machinisme
pour
éviter
les
groupes
extrémistes
et
ainsi
avoir
des
effets
bénéfiques.
3. Alcool
limité
et
contrôlé
:
l’alcool
(bière)
est
banni
au
sein
du
stade.
Cela
est
lié
aux
recherches
faite
sur
l’alcool
qui
augmente
la
violence.
4. Essayer
de
rendre
une
dimension
familiale
aux
manifestations
:
S’il
y
a
des
enfants
dans
les
stades,
le
risque
de
violence
est
beaucoup
moins
grand.
Il
faut
aussi
faire
des
tarifs
de
famille
pour
que
le
stade
ait
un
caractère
familial,
pour
diminuer
le
phénomène
de
violence.
5. Les
médias
:
Elles
montrent
la
violence.
Il
ne
faut
plus
filmer
les
problèmes
de
violence,
pour
que
les
hooligans
soient
moins
contents
et
pour
faire
diminuer
leurs
comportements.
6. Il
faut
sanctionner
sévèrement
et
suivre
ceux
qui
sont
violent
dans
les
tribunes.
7. Former
et
préparer
le
personnel
de
sécurité
:
la
matraque
des
policier
enveniment
la
violence
dans
les
stades,
et
le
personnel
de
sécurité
n’est
pas
toujours
formé.
17