964ko - Ayari
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Le week-end dePau aura prouvé la compétitivitéde la Peugeot 406 Coupé, mais Soheil devra le plein de points lors du prochain meeting, au mans. > Dans la Course Journal n° 54 Juillet 2003 Courses Supertourisme Pau Soheil voyait sa position reculer au fil des minutes et signait finalement le 6e temps, à seulement cinq dixièmes de la pole malgré le fait d'avoir roulé trois fois moins que ses adversaires, de quoi avoir des regrets d'autant que le pilote Peugeot notait l'efficacité de sa voiture avant cette casse mécanique. ! ne bruine mouillait le circuit quelques heures avant la course, obligeant ingénieurs et pilotes à modifier leurs réglages, et à choisir entre pneus pluie et pneus sec. La plupart s'élançaient en pluie. A l'extinction des feux, Soheil grignotait une place, mais sa position initiale et la meute déchaînée du peloton de Supertourisme le jetait à l'extérieur de la bonne trajectoire. Trop optimiste au freinage et sur une partie de la piste rendue grasse par la pluie, le pilote aixois bloquait ses roues avant et allait taper les pneus. Repartant avec une roue avant gauche tordue, sa course s'arrêtait après quelques centaines de mètres. Petit souci technique le matin, mauvaise appréciation l'après-midi, de quoi être motivé pour se remettre du baume au cœur lors de la course 2, lundi de la Pentecôte. U alheureusement les qualifications prenaient le même profil que la veille, avec un Soheil second du classement des essais lorsque la même pièce, cette fois à l'avant droit, cassa dans son second tour rapide, à dix minutes de la fin de séance. De nouveau 6e sur la grille, le Savoyard restait perplexe et frustré de n'avoir pas réellement pu défendre ses chances sur ce circuit qu'il aime tant. « C'est dommage car encore une fois la voiture était excellente. Je vais faire mon maximum en course en essayant d'être le moins brutal possible avec la voiture tout en allant vite... Pour un peu, je croirais entendre mon père qui me disait en kart : Double tout le monde, mais sans prendre aucun risque ! » M Course 1 : Soheil noir, Soheil brille 'est dès le lundi 2 juin que les pilotes Peugeot et le team Gémo Sport rejoignaient le Béarn, pour y effectuer deux jours d'essais privés sur le circuit de Pau-Arnos. Soheil se chargeait de tester plusieurs réglages de suspensions, Eric HELARY les freins, Julien BRICHE balayant pour sa part d'autres voies de mise au point. Un test grandeur nature destiné à être le plus compétitif possible quelques jours plus tard dans les rues de la cité paloise. Preuve que ce travail portait ses fruits, Soheil signait le meilleur temps des essais libres du samedi matin, seul galop d'essais pour les concurrents avant la course 1, le dimanche 8 juin. A l'issue de ces 30 minutes, l’Aixois était satisfait de son chrono (4 dixièmes d'avance sur le second). C es qualifications de la course 1 se disputaient dans la fraîcheur matinale (8h45), et Soheil mettait à profit ses essais de la veille pour s'emparer du meilleur temps en début de séance. Mais après seulement cinq minutes d'essais, en redescendant du trottoir du virage du Lycée, une pièce de son triangle de roue arrière droit cassait nette, l'obligeant à rentrer au stand au ralenti et à assister impuissant aux dix dernières minutes de la séance. Un calvaire pour le champion en titre qui pouvait espérer signer là sa seconde pole position de la saison. « Cette pièce s'appelle une chape. Elle tient chaque tube du triangle de suspension au châssis. Ici les voitures sont mises à rude épreuve, car nous sommes obligés d'escalader souvent les trottoirs. C'est une obligation pour faire un bon temps. A la sortie du virage du Lycée, j'ai soudain senti que ma roue arrière droite s'était affaissée. » L n exercice que pourtant Soheil appliquait à la lettre. Sous une température caniculaire (33 °C dans l'air, 48 °C sur la piste), Soheil s'élançait le couteau entre les dents. Il passait le virage de la gare, théâtre de sa faute du dimanche, en 5e position. Dans l'échappement d'Eric HELARY son équipier, lesté de 30 kg, il perdait quelques longueurs sur la tête de course avant de le dépasser au 7e tour. Revenu en trois boucles sur les Opel de MELIS et de COLLARD, il prenait le meilleur en l'espace de trois tours et s'attaquait à sept tours de la fin à une remontée infernale sur BOUCHUT, le leader. Malgré un pilotage digne des qualifications, qui lui offrait au passage le meilleur tour en course, Soheil ne parvenait pas à faire la jonction et terminait deuxième à 1''337 de BOUCHUT. U 'il aurait bien voulu s'imposer à Pau, Soheil était heureux de ces vingt tours de course durant desquels il régala le public venu en masse. « Je me suis beaucoup amusé. La voiture a tenu bon et était très performante. La seule chose qui m'a créé des soucis était en fait la chaleur assommante qui régnait dedans. J'ai même ouvert les fenêtres à un moment de la course tellement c'était insupportable ! Si le début du week-end a été un peu noir pour moi, je suis très satisfait du travail qu'a effectué Gémo Sport et Peugeot, et me donne des espoirs pour la prochaine course, du 12 au 14 juillet au Mans. Je pars d'ailleurs ce soir pour la Sarthe, car les qualifications des 24 Heures commencent dès mercredi... » Un mois de juin chargé qui ne déplaira certainement pas au pilote Peugeot ! S « Bravo et merci à toute l’équipe Pescarolo 24 heures du man o Sport pour m’avoir fait vivre ces Soheil Ayari. ns 2003 » Pour sa troisième participation, Soheil termine les 24 Heures du Mans et gardera un excellent souvenir de cette aventure. Dimanche 8 juin, Course 1 : ➤ 1. E. COLLARD les 20 t. en 31’00’’612 (Opel Astra/VDO Dayton) ➤ 2. E. CAYROLLE à 26’’673 (Peugeot 406/Solution F) ➤ 3. C. BOUCHUT à 29’’653 (Seat Cordoba/SNBE) ➤ 4. J. MELIS à 31’’647 (Opel Astra/Team TARRES) ➤ 5. E. HELARY à 1’07’’427 (Peugeot 406/Gémo Sport) ➤ 6. J. GILBERT à 1’20’’046 (Peugeot 406/AB Sport Auto) ➤ Soheil AYARI abandon (Peugeot 406/Gémo Sport) 13 e Meilleur tour : E. CAYROLLE, 1’28’’847 Lundi 9 juin, Course 2 : Essais qualificatifs ➤ 1. C. BOUCHUT 1’22’’149 (Seat Cordoba/SNBE) ➤ 2. E. COLLARD 1’23’’182 (Opel Astra/VDO Dayton) ➤ 3. J. MELIS 1’23’’283 (Opel Astra/Team TARRES) ➤ 4. E. HELARY 1’23’’474 (Peugeot 406/Gémo Sport) ➤ 5. J. BRICHE 1’24’’022 (Peugeot 406/Gémo Sport) ➤ 6. Soheil AYARI 1’24’’045 (Peugeot 406/Gémo Sport) temps des essais qualificatifs de cette 71e pratiquement dans ses temps du samedi après-midi, malgré l’obscurité. Du bord de piste, le spectacle est édition des 24 Heures, l’équipage de la magnifique. Un balai de voitures mêlant les sports prototypes aux plus beaux modèles de série (Ferrari Courage C60-Peugeot n° 18 du Team Pescarolo Sport Maranello, Porsche GT3, Chrysler Viper…) et des sonorités aussi variées que mélodieuses. Au milieu de ces n’en restait pas moins confiant pour la course. En concurrents lancés à prés de 330 km/h, Soheil se délecte de l’ambiance unique de piloter une voiture découverte profitant de la majeure partie des essais qualificatifs dans la nuit des « 24 Heures ». « Je gardais un excellent souvenir de la nuit du Mans 1999, au volant de la Viper. pour tester et roder les pièces susceptibles de panne, Mais là, c’est encore autre chose. Le fait d’avoir un cockpit ouvert vous permet d’être encore plus proche des le trio HELARY-AYARI-MINASSIAN avait bien préparé spectateurs, et amplifie votre plaisir. Vous avez une vision presque panoramique des à-côtés de la piste, c’est- ce grand rendez-vous. « L’expérience d’un homme à-dire le village, les fêtes dans les campings, les feux d’artifices. C’est fabuleux ! » tel que Henri (PESCAROLO) est un réel avantage gestion et la tactique de course » déclarait un A Soheil impatient de disputer pour la troisième fois ses impressions. « L’auto est parfaite. J’ai pu attaquer sans prendre de risques. Les 7e et la 6e places sont Le Mans. jouables ! » Le pilote Pescarolo Sport peut aller se reposer l’esprit tranquille… pour nous, tant au niveau technique que pour la peut être satisfait de sa prestation, et échange deux mots avec l’équipe technique du team pour lui donner A R pilotes, place samedi à la course. Pour réaliser des deux premiers relais se déroulent sans encombre, la fin du dernier est épique. A deux tours de la fin de son triple ravitaillements courts, l’équipe Pescarolo Sport relais, Soheil est victime d’une casse mécanique. La fusée de sa roue avant gauche vient de se briser nette, mise sur des triples relais. Lorsqu’il prendra place heureusement dans le virage d’Arnage, le plus lent du tracé. « Si cela nous était arrivé dans une des dans la voiture, chaque pilote réalisera donc près nombreuses courbes rapides, j’aurais pu sortir de la piste et ne pas pouvoir repartir. » Dans le stand de 2h20 de course (un relais = 45’ environ, soit Pescarolo Sport, c’est l’état d’alerte. Pendant que Soheil rentre au ralenti, toute l’équipe technique prépare 12 tours) entrecoupées de deux arrêts-éclair pour les pièces nécessaires. A la radio, Soheil tente un premier diagnostic pour faciliter leur travail. « La près une journée du vendredi consacrée notamment à la traditionnelle parade des Course 2 : ➤ 1. C. BOUCHUT les 20 t. en 28’05’’491 (Seat Cordoba/SNBE) ➤ 2. Soheil AYARI à 1’’337 (Peugeot 406/Gémo Sport) ➤ 3. E. COLLARD à 9’’535 (Opel Astra/VDO Dayton) ➤ 4. J. MELIS à 9’’703 (Opel Astra/Team TARRES) ➤ 5. E. HELARY à 24’’061 (Peugeot 406/Gémo Sport) ➤ 6. J. BRICHE à 36’’963 (Peugeot 406/Gémo Sport) u petit matin, lorsque Soheil passe le témoin, la n° 18 est 7e et a gagné du terrain sur ses devancière. Soheil etour aux affaires à 9h30 en ce dimanche ensoleillé. Soheil prend place dans la voiture alors qu’elle est toujours 7e. En pleine confiance, il se montre plus rapide que la veille en signant des tours en 3’48’’. Si ses faire le plein d’essence et changer les pneus si suspension à l’avant gauche ! » Lorsqu’il regagne son stand après trois kilomètres à allure très réduite, besoin. la voiture est immédiatement rentrée dans son box. L’impressionnant balai des mécaniciens peut commencer, mélange de rapidité d’exécution et de précision. Soheil, sorti de la voiture, observe le E Meilleur tour : Soheil AYARI 122’’999 (Peugeot 406/Gémo Sport) Classement au championnat : ➤ 1er C. BOUCHUT 92 points ➤ 2e E. COLLARD 87 points ➤ 3e J. MELIS 77 points ➤ 4e E. HELARY 59 points ➤ 5e S. AYARI 55 points xpérimenté (7e participation) et vainqueur spectacle : « C’est impressionnant ! Ces gars sont sans aucun doute les plus fatigués d’entre de l’épreuve sur la Peugeot 905 en 1993, nous tous, et regardez comme ils bossent sur l’auto ! C’est aussi ça Le Mans, une course c’est Eric HELARY qui prend le départ lancé à d’équipe ! » Vingt trois minutes après, la n° 18 repart des stands, pilotée par MINASSIAN. Le 16h00. Il s’empare de la 12e place, et donne le staff Pescarolo Sport a limité les dégâts. L’auto, désormais 9e, n’a perdu « que » deux volant à Soheil peu après 18h00. Confiant et places dans l’opération. concentré, le pilote Peugeot saute dans la nous livre ses impressions : « C’était génial ! J’ai bien l’auto en main et apparemment mes temps sont assez bons et surtout réguliers. La voiture semble fiable, ce qui est important pour la suite. Je me sens très d’honneur au « 24 Heures ». Henri PESCAROLO acquiesce, et c’est donc le Savoyard qui réalise la dernière heure et demi. Dans une course où les abandons ont été beaucoup moins nombreux que d’habitude malgré une température très élevée, la n° 18 termine 9e des 24 Heures du Mans 2003. bien physiquement. En fait, mon seul souci, et ce depuis mon premier relai, c’est ma vessie qui me l’a posé… » « Je garderai un souvenir fabuleux de cette course, à tous les niveaux. Sportivement bien sûr, car l’auto est un régal, P rofitant des cinq heures qui le séparent de ses prochains relais, le pilote humainement aussi car il règne entre les pilotes et le staff une unité Pescarolo Sport se prépare physiquement à la course la nuit. Dîner, séance rare. Le fait de pouvoir terminer (Merci Eric !) est la cerise sur le de massage pour décontracter les muscles, et concentré de sommeil pendant une bonne heure. Place ensuite au kiné de l’équipe qui réveille les pilotes d’une manière pour le moins inhabituelle : « Une séance de vingt minutes de vélo d’appartement, et un réveil de la rétine en nous faisant de regarder une grosse lampe blanche ! Si je ne suis pas prêt à piloter après ça ! » Une préparation minutieuse des pilotes issue de l’expérience de Henri PESCAROLO, mais aussi une organisation qui privilégie le confort des pilotes. Ainsi, chacun d’eux bénéficie d’un bungalow de 30 m2 totalement aménagé en plein cœur du circuit pendant la semaine du Mans. « Une vraie petite maison qui a fait des jaloux dans le paddock ! » gâteau ! Le plaisir de passer la ligne droite des stands au milieu de près de 60 000 spectateurs de part et d’autres de la piste (250 000 au total ce week-end) et avec toutes les équipes saluant votre passage du muret des stands, c’est un moment forcément inoubliable. Je tiens à tirer mon coup de chapeau à l’équipe et à remercier Henri PESCAROLO de m’avoir fait confiance. » Le mot de la fin revient au quadruple vainqueur de l’épreuve, satisfait d’avoir vu ses deux voitures terminer l’épreuve (8e et 9e) : « Les pilotes ont parfaitement suivi le tableau de marche, sans commettre la plus petite erreur malgré les conditions de course très difficiles. Quant à l’équipe C ’est sur le coup des 2h30 du matin que Soheil installe à nouveau son baquet dans la n° 18. Pendant technique, elle a réagi avec une cohésion et une rapidité dont je crois ne jamais son sommeil, MINASSIAN et HELARY n’ont pas chaumé et ont poursuivi la remontée de la Courage avoir été témoin dans ma carrière. Je me sens fier d’avoir emmené deux C60-Peugeot, qui pointe maintenant 8e. Soheil réalise de bons relais nocturnes en parvenant à rouler voitures cent pour cent françaises à l’arrivée. » 5 67 07 09 32 -0 ut éca Signes de victoires Les partenaires techniques de Soheil… Sén derniers relais, pour que Soheil puisse goûter au plaisir unique d’un tour : Im prim erie voiture pointe 11e. A peine sorti de la voiture, le pilote d’Aix-les-Bains Lestés au Mans: C. BOUCHUT 50 kg E. COLLARD 30 kg Soheil AYARI 20 kg mieux ! ». Devant l’enthousiasme du pilote d’Aix-les-Bains et le fait qu’il n’ait jamais vécu l’arrivée du Mans au volant , HELARY lui offre ses deux IMPRESSION merveille, malgré la chaleur pesante de ce samedi après-midi, et qui l’amène à passer le volant à MINASSIAN alors que la et donne ses impressions à Eric HELARY, équipier d’un week-end au Mans et de la saison en Supertourisme. « J’ai pris mon pied, l’auto est de mieux en C OM • Soheil tourne comme un métronome dans des chronos avoisinants les 3’50’’. Un triple relai qui se déroule à Prochaine épreuve : Le Mans, du 12 au 14 juillet lors qu’il est près de midi, Soheil regagne la structure VIP Pescarolo Sport, ,A iquello de la plus mythique course d’endurance au monde, A h istian C voiture après alors que l’équipe la gave en carburant et monte des pneus neufs. Enfin au cœur S : Chr • PHOTO 3 68 60 18 COM - 01 4 A • TEXTES : A C RÉATION : CARIBAR Samedi 7, dimanche 8 et lundi 9 juin 2003 • 5e et 6e manches du championnat 2003 24 Heures eures du Mans Samedi 7 juin, Course 1 : Essais qualificatifs ➤ 1. E. COLLARD 1’22’’344 (Opel Astra/VDO Dayton) ➤ 2. J. BRICHE 1’22’’443 (Peugeot 406/Gémo Sport) ➤ 3. C. BOUCHUT 1’22’’456 (Seat Cordoba/SNBE) ➤ 4. J. MELIS 1’22’’694 (Opel Astra/Team TARRES) ➤ 5. E. HELARY 1’22’’879 (Peugeot 406/Gémo Sport) ➤ 6. Soheil AYARI 1’22’’886 (Peugeot 406/Gémo Sport) Signes de victoires ?