Programme de salle
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Programme de salle
Arsenal BAROQUE Haendel : Le Messie Susan Gritton : Soprano Sara Mingardo : Contralto Benjamin Bernheim : Ténor Andrew Foster Williams : Basse Orfeo 55 Nathalie Stutzmann : Direction Chœur de Chambre de Namur vendredi 12 décembre 2014, 20h Grande Salle 14–15 © Simon Fowler / Deutsche Grammophon 2h30 environ + entracte GEORG FRIEDRICH HAENDEL Le Messie Oratorio en trois parties HWV 57 (1741) Première partie « La Prophétie du Seigneur » 60’ — Entracte — Deuxième partie « Le sacrifice du Christ et sa condamnation » 40’ Troisième partie « Le Christ triomphant » 40’ — Orfeo 55 Nathalie Stutzmann : Direction Le Chœur de Chambre de Namur Susan Gritton : Soprano Sara Mingardo : Contralto Benjamin Bernheim : Ténor Andrew Foster Williams : Basse Orfeo 55 : Premier violon : Rémi Riere Violons : Nicola Cleary, Martha Moore, Laura Corolla, Caroline Lambelé, Anne Camillo, Satomi Watanabe, Lucien Pagnon, Virginie Slobodjaniuk, Emanuele Marcante Altos : Marie Legendre, François Martigné, Elisabeth Sordia Violoncelles : Patrick Langot, Anna Carewe, Céline Barricault Contrebasses : Pasquale Massaro, Mathieu Serrano Clavecin/orgue : François Guerrier Théorbe : Michele Pasotti Hautbois : Ingo Müller, Vincent Robin Bassons : Michele Fattori Trompettes : René Maze, Nicolas Planchon Timbales : François Garnier Chœur de Chambre de Namur : Sopranos : Julie Calbète, AnneHélène Moens, Maria Reina Navarro Crespo, Amélie Renglet, Céline Rémy, Pauline Yarak Altos : Véronique Gosset, Dina Husseini, Vinciane Soille Contre ténors : Jean Sébastien Beauvais, Josquin Gest, Guillaume Houcke Ténors : Thibaut Lenaerts, Jacques Dekoninck, Eric François, Thierry Lequenne, Jean-Yves Ravoux, Bruno Renhold Basses : Pierre Boudeville, Anicet Castel, Alejandro Gabor, Sergio Ladu, Tiago Mota, Laurent Collobert Thibaut Lenaerts : Préparateur du Chœur 2 Le Messie, « oratorio sacré » Le Messie compte bien, à côté des deux Passions de Jean-Sébastien Bach, parmi les illustrations musicales les plus parfaites de l’écriture sainte. Son titre Messie, est un nom hébreu qui signifie « l’oint du seigneur », celui qui conduit au royaume de Dieu. Haendel va réussir dans cette œuvre la synthèse entre le bel canto de l’opéra italien et l’oratorio avec des éléments de la musique d’église de l’Allemagne moyenne et du Nord, ainsi qu’avec l’anthem ou motet anglais. À l’encontre des grandes œuvres de Bach, qui donnent à l’auditeur plutôt l’impression d’être des grandes cantates surdimensionnées ainsi que des méditations évangéliques empreintes d’un très fort sentiment de repentir et d’humilité, ce Messie ressemble plutôt à un oratorio sans lien liturgique qui fait se dérouler la vie et le calvaire. Le Christ nous y est présenté dans une sorte de continuum temporel fait du passé, du présent et du futur. Le Messie est créé le mardi 13 avril 1742 au “Music Hall” sur Fishamble Street à Dublin (Irlande), inclus dans une tournée de concerts sur invitation du vice-roi d’Irlande. Il est donné avec succès au profit de trois institutions charitables de la ville. Le Dublin Journal publiera une longue critique élogieuse : « Les mots manquent pour exprimer la joie intense que l’œuvre procura au public admiratif venu en foule. Le sublime, la grandeur et la tendresse adaptés aux mots les plus élevés, majestueux et émouvants, concoururent à transporter le cœur et l’ouïe. » Le Messie est classé parmi les oratorios sacrés. C’est une œuvre de musique vocale et instrumentale à caractère dramatique et sujet religieux, ne faisant pas, contrairement à l’opéra, l’objet de représentations scéniques. Si l’on met de côté les oratorios haendéliens à caractère “héroïque” ou “narratif”, le Messie appartient à la catégorie dont le sujet véritable, transcendant toute situation humaine particulière, met en situation la relation de l’Homme avec son Dieu. Il est précédé alors d’Israël in Egypt (1740) et sera suivi de l’Occasional Oratorio (1746). Les paroles proviennent entièrement de la prose noblement cadencée de la Bible anglaise : la Authorized Version de 1613. Plus occasionnellement, le librettiste Jennens s’appuie sur la version de la Grande Bible de 1539, celle que conserve le Livre des Prières anglican. Auteur de la compilation, Jennens, nobliau riche et vaniteux, combine adroitement les textes de l’Ancien et du Nouveau Testament. Il cherche à illustrer l’accomplissement des prophéties du Messie de l’Ancien Testament dans les événements évangéliques. Il sépare l’oratorio en 3 parties, d’une durée totale d’environ cent quarante minutes. Quant à LA version, à ce jour, il n’en existe aucune dite définitive. 3 Quelle interprétation du Messie ? Question fondamentale et qui prend davantage d’acuité encore avec certaines réalisations récentes. Le Messie est un oratorio mais est-ce « un oratorio de masse » ? Au XVIIIe siècle, ces partitions étaient données avec des effectifs plutôt réduits ; raisons financières ? de recrutement ? de difficultés de déplacement ? d’instruments disponibles ? Quant au goût du public, il évolue lui aussi. Haendel en a fait luimême les frais, adoré d’abord pour ses opéras, puis rejeté, puis adulé à nouveau avec ses oratorios, enfin revenu en grâce totale quelle que soit l’œuvre présentée. Alors, les compositeurs s’adaptent, les défunts ont leurs partitions un peu pillées ou arrangées, comme celle du Messie réorchestrée par Mozart qui, ayant trouvé des “vides” a estimé devoir combler. Mais aussi, des sonorités manquantes, alors on rajoute de nouveaux instruments (clarinettes,…), et puis, on réécrit quelques arias… C’est ainsi la porte grande ouverte à de nombreuses tentatives plus ou moins heureuses. D’un côté, un point culminant avec les grandes machineries post-romantiques, une course au gigantisme dont le résultat est, obscurcissement des accords et des mélodies. De l’autre, un dépoussiérage total, on dira même décapage pour certaines versions avec pour résultat, ascétisme, dramatisme excessif, froideur mécanique, lumière plus crue que celle ardente de bougie. Sans parler de véritables bouleversements dans l’ordre des numéros, ou l’amputation de quantités. Finalement, d’une manière ou d’une autre, toute exécution du Messie procède d’un choix délibéré du chef. Il donne ainsi SA propre version de l’œuvre que ce soit en raison des coupures, de la modification radicale de la taille de l’orchestre et/ou du chœur, des différences d’instrumentation, des arias et récitatifs attribués à telle ou telle tessiture, etc., de l’ordre même ! À sa décharge on peut toujours se retrancher derrière le fait qu’Haendel n’a pas établi lui-même le « livret ». Pour la première fois, voilà un compositeur qui propose non pas une description, une « narration » d’un événement à caractère religieux, fondée sur les Evangiles mais, prenant de la hauteur, se livrant à une « méditation » sur l’événement luimême, sur le Christ, l’Au-delà, le mystère de la Résurrection. Il se base par exemple sur des Psaumes qui correspondent à cet état d’esprit. Il trouve en Isaïe et en Saint Paul des librettistes bien supérieurs à tous ceux qui avaient pu lui servir jusqu’alors. Sur des paroles dont il saisit la beauté, le compositeur construit une musique qui puise son efficacité dans sa simplicité même. Et pourtant son accent en langue anglaise était paraît-il épouvantable ! Le Messie n’est pas un oratorio de la « Nativité » ou de la « Passion » (comme chez un J.S. Bach) mais une réflexion en profondeur sur le message du Christ. Haendel ne se contente pas d’y raconter l’expérience humaine de Jésus dans les quelques trente-trois ans qu’a duré sa vie terrestre. Il tente de commenter l’aventure du salut par le Christ dans la perspective de l’histoire toute entière de l’humanité. Cette façon de basculer du plan de l’événement dans celui de l’eschatologie est peut-être ce que le Messie apporte de plus nouveau. 4 Enfin, même si c’est une œuvre dont la version originale n’existe pas (car bien trop sujette à débats), même si les conditions globales suivant lesquelles on l’exécute ou on l’entend ont bien changé depuis Haendel, même si c’est une œuvre extrêmement morcelée (jusqu’à cinquante-deux numéros) à la cohésion difficile à mener, et l’édition musicale bien délicate, même si,… il n’en reste pas moins que le Messie, lu comme un sermon, se divise en trois parties : A. La Nativité. L’ordre de Dieu. La paix de la brebis dans le troupeau. La douceur du sacrifice accepté. B. La Passion. L’indicible douleur du sacrifié. L’ordre de Dieu refusé. Le combat du Bien et du Mal. La victoire finale. Alléluia. C. La mort dépassée. La Rédemption posthume dans le sang de l’agneau. La félicité de l’Amen et les Bénédictions. Ces trois parties se divisent en scènes qui se succèdent, séparées ou non par des chœurs qui sont là, et pour amener la scène à son zénith et pour la clore, ou dans certains cas, amener la scène suivante. N’oublions pas qu’elles correspondent à des textes alors pratiquement connus de la totalité des auditoires du XVIIIe siècle. À part l’annonce aux bergers, les textes s’appuient donc sur des Psaumes dans les deux premières parties, sur les Prophètes, sur Saint Paul (Epître aux Corinthiens, XV) dans la troisième partie, et sur le récit de l’Apocalypse de Saint-Jean à la fin. Des pages admirablement choisies qui traduisent l’amour pour la vie des deux auteurs, Jennens et Haendel, même si leurs qualités propres n’en faisaient guère des jumeaux. Nous trouverons au fil des scènes de nombreuses références à l’acceptation de la souffrance, au dépassement de soi-même, à l’espoir salvateur. Mais au-delà de ces contingences, Messiah reste un hymne à la gloire du Fils de l’Homme, à la gloire de Dieu lui-même. Bien plus encore, l’homme se trouve absorbé dans un monde dont le Christ devient tout à la fois le centre, l’emblème et le phare. Nous ne sommes pas loin des fresques de Michel-Ange à la Chapelle Sixtine : ampleur de la vision, intensité orante, résonance prophétique. Le Messie n’est pas un oratorio purement « mystique » comme une Messe en si de Jean-Sébastien Bach ou les Béatitudes de César Frank. Il n’incite pas à la prière, à genoux. Il pousse davantage vers une foi qui clame sa certitude et devient épique. « En écrivant l’Alléluia, j’ai cru voir le ciel s’ouvrir et Dieu paraître devant moi » aurait confessé Haendel lui-même. Si ce Messie est l’oratorio parmi les plus connus et interprétés dans le monde, c’est bien que le public lui reconnaît une beauté exemplaire, un élan majestueux, un achèvement parfait, et lui inspire une émotion vivante, soutenue et renouvelée à chaque audition. Sûrement parce que chaque instant a du être vécu, ressenti par le compositeur lui-même dans un frémissement de tout son être, celui qui le faisait sangloter en écrivant l’admirable air pour contralto : « He was despised and rejected of men » (Il fut méprisé et abandonné des hommes). 5 The Messiah Le Messie PART ONE PREMIÈRE PARTIE PARTIE 1 - Sinfonia : Grave-Allegro moderato. 1 - Sinfonia : Grave-Allegro moderato. 2 - Tenor (Accompanied recitative) : Comfort ye, comfort ye, my people, saith your God. Speak ye comfortably to Jerusalem, and cry unto her, that her warfare is accomplished, that her iniquity is pardoned. The voice of him that crieth in the wilderness : “Prepare ye the way of the Lord, make straight in the desert a highway for our God.” 2 - Ténor (Récitatif accompagné) : Console-toi, c’est assez de plaintes, Plus de pleurs, sèche enfin tes larmes ! dit ton Seigneur. Car la paix revient vers toi Jérusalem ; la gloire du Seigneur s’est révélée, la chaîne s’est brisée et tes iniquités sont expiées ; la servitude est finie. Entends la voix qui crie du haut du ciel : « Frayez le chemin du Seigneur, pour lui rendre droite la route, car il vient. » 3 - Tenor (Aria) : Ev’ry valley shall be exalted, ev’ry mountain and hill made low; the crooked straight, and the rough places plain. 3 - Ténor (Air) : Toute vallée sera comblée ; toute Montagne s’abaissera, tout rude sentier deviendra bien uni. 4 - Chorus : And the glory of the Lord shall be revealed, and all flesh shall see it together, for the mouth of the Lord hath spoken it. 4 - Chœur : Et la gloire du Créateur sera révélée ; toute chair partout la verra. Le Seigneur par sa bouche a parlé. 5 - Bass (Accompanied recitative) : Thus saith the Lord, the Lord of hosts : yet once, a little while, and I will shake the heav’ns, and the earth, the sea and the dry land; and I will shake all nations, and the desire of all nations shall come. 5 - Basse (Récitatif accompagné) : Car ainsi parle le Tout-Puissant, le Seigneur des armées : encore un peu de temps, et j’ébranlerai les cieux et la terre, la mer et le sol ; et j’ébranlerai toutes les nations, et de toutes les nations adviendra le désir. The Lord whom you seek, shall suddenly come to his temple, ev’n the messenger of the covenant, whom ye delight in ; “Behold he shall come”, saith the Lord of hosts. Il entrera soudainement dans son temple, le Seigneur que vous cherchez, et même le messager de l’alliance, que vous désirez : « Voici qu’il va venir », dit le Seigneur des armées. 6 - Alto (Aria): But who may abide the day of His coming ? And who shall stand when he appeareth ? For he is like a refiner’s fire. 6 - Alto (Air) : Mais qui pourra soutenir le jour de sa venue ? Qui restera debout quand il paraîtra ? Car il est comme le feu du fondeur. 6 7 - Chorus : And he shall purify the sons of Levi, that they may offer unto the Lord an offering in righteousness. 7 - Chœur Chœu r : Et il purifiera les fils de Lévi, qu’ils puissent présenter en toute justice leurs offrandes au Seigneur. 7a - Alto (Recitative) : Behold, a virgin shall conceive and bear a Son, and shall call His name Emmanuel, God with us. 7a - Alto (Récitatif) : Voici que la Vierge a conçu. Elle enfante un fils, et il a pour nom Emmanuel, Dieu parmi nous. 8 - Alto (Aria) and chorus : O thou that tellest good tidings to Zion, get thee up into the high mountain ; O thou that tellest good tidings to Jerusalem, lift up thy voice with strength; lift it up, be not afraid; say unto the cities of Judah, behold your God ! Arise, shine, for thy light is come, and the glory of the Lord is risen upon thee. 8 - Alto (Air) et chœur : Ô toi qui portes la bonne nouvelle, élève au loin la voix dans la campagne ! Dans Sion répands l’allégresse, en tous lieux proclame la bonne nouvelle : « Voici ton Dieu, Il vient le Roi des Rois ! » Ô toi qui portes la bonne nouvelle, voici le Roi des Rois, Il vient dans sa gloire ! 9 - Bass (Accompanied recitative) : For behold, darkness shall cover the earth, and gross darkness the people : but the Lord shall arise upon thee, and His glory shall be seen upon thee, and the Gentiles shall come to thy light, and the kings to the brightness of thy rising. 9 - Basse (Récitatif accompagné) : Car voici : L’ombre régnait sur la terre et plongeait dans la nuit tous les peuples du monde. Mais le jour du Seigneur se lève et sa gloire sur Sion rayonne. 10 - Bass (Aria) : The people that walked in darkness have seen a great light, and they that dwell in the land of the shadow of death, upon them hath the light shined. 10 - Basse (Air) : Les peuples marchaient dans les froides ténèbres, perdus dans la nuit sombre ; ils ont vu briller le jour, ils ont vu la clarté. Et ceux qui dormaient encore au royaume des ombres de mort ont vu la lumière céleste. 11 - Chorus : For unto us a Child is born, unto us a Son is given, and the government shall be upon His shoulder ; and His name shall be called Wonderful, Counsellor, The Mighty God, The Everlasting Father, the Prince of Peace. 11 - Chœur : Chantons l’Enfant qui vient de naître. Un enfant nous est donné, un Sauveur. Le pouvoir va reposer sur ses épaules, et c’est Lui que l’on nomme : Admirable, Tout Puissant Conseiller, le Fils égal au Père, le Roi de la Paix ! 12 - Pifa: Sinfonia pastorale 12 - Pifa : Symphonie pastorale 12a - Soprano (Recitative) : There were shepherds abiding in the field, keeping watch over their flocks by night. 12a - Soprano (Récitatif) : Des bergers, dans les champs de Judée, veillaient sur leurs troupeaux durant la nuit. 7 13 - Soprano (Accompanied recitative) recitative) : And lo, the angel of the Lord came upon them, and the glory of the Lord shone round about them, and they were sore afraid. 13 - Soprano (Récitatif accompagné) : Tout à coup, un ange du Seigneur leur apparaît et la gloire du Très-Haut brille autour d’eux : ils furent saisis de peur. 13a - Soprano (Recitative): And the angel said unto them : “Fear not, for behold, I bring you good tidings of great joy, which shall be to all people. For unto you is born this day in the city of David, a Saviour, which is Christ the Lord.” 13a - Soprano Soprano (Récitatif) : Mais l’Ange du Seigneur leur dit : « Ne craignez point, je viens vous annoncer une grande joie, et pour vous, et pour votre peuple. Car le salut vous est apporté en ce jour fortuné ; en vos murs le Sauveur est né. » 14 - Soprano (Accompanied recitative) : And suddenly there was with the angel a multitude of the heavenly host, praising God, and saying : 14 - Soprano (Récitatif (Récitatif accompagné) : Au même instant, les esprits bienheureux s’assemblent en chœur et disent : 15 - Chorus : Glory to God in the highest and peace on earth, good will toward men. 15 - Chœur : Gloire au Seigneur au plus haut des cieux ! Paix sur terre aux hommes de bonne volonté ! 16 - Soprano (Aria) : Rejoice greatly, O daughter of Zion ; Shout, O daughter of Jerusalem! Behold, thy King cometh unto thee. He is the righteous Saviour, and He shall speak peace unto the heathen. 16 - Soprano (Air) : Tressaille de joie, fille de Sion ! Voilà ton Roi qui vient vers toi ! Il vient sauver le monde ; car c’est le salut qu’il apporte. Ce Dieu si bon dans sa clémence vient nous sauver : aux nations, Il apporte l’heureux message de la paix. 16a - Alto (Recitative) : Then shall the eyes of the blind be opened, and the ears of the deaf unstopped. Then shall the lame man leap as an hart, and the tongue of the dumb shall sing. 16a - Alto (Récitatif) : Alors s’ouvriront les yeux des aveugles, et se déboucheront les oreilles des sourds ; alors le boiteux bondira comme un cerf et la langue du muet chantera. 17 - Alto and soprano (Duet) : He shall feed His flock like a shepherd, and He shall gather the lambs with His arm, and carry them in His bosom, and gently lead those that are with young. Come unto Him, all ye that labour and are heavy laden, and He will give you rest. Take His yoke upon you, and learn of Him, for He is meek and lowly of heart, and ye shall find rest unto your souls. 17 - Alto et soprano (Duo) : Berger toujours fidèle, Il veille jour et nuit. Il est le bon pasteur qui rassemble autour de Lui ses brebis aimées. Aux calmes pâturages, Il mène son troupeau, et porte dans ses bras les plus petits agneaux. Venez à Lui vous tous qui gémissez, venez à ce doux Maître, Lui seul est votre appui. Ô cœurs meurtris et las, venez à ce doux Maître, Il vous consolera ; si vous suivez sa douce loi, Il vous donnera la force et la paix. 8 18 - Chorus : His yoke is easy, and His burthen is light. 18 - Chœur : Son joug est doux et son fardeau léger. — Entracte — PART TWO DEUXIÈME PARTIE 19 - Chorus : Behold the Lamb of God that taketh away the sin of the world. 19 - Chœur : Voici l’Agneau de Dieu, Qui ôte le péché du monde. 20 - Alto (Aria) : He was despised and rejected of men; a man of sorrows, and acquainted with grief. He gave His back to the smiters, and His cheeks to them that plucked off the air, He hid not His face from shame and spitting. 20 - Alto (Air) : Il était méprisé et le dernier des hommes, un homme de douleurs, qui sait ce qu’est la langueur. Il a exposé son dos à qui le frappait, Et ses joues à ceux qui Lui arrachaient la barbe, Il n’a point caché son visage Pour éviter la honte et les crachats. 21 - Chorus : Surely, He hath borne our griefs, and carried our sorrows ! He was wounded for our transgressions. He was bruised for our iniquities; the chastisement of our peace was upon Him. 2121 - Chœur : Il s’est chargé de nos langueurs, et Il a porté nos douleurs ! Il a été navré de nos forfaits et frappé pour nos iniquités ; le châtiment qui nous apporte la paix est tombé sur lui. 22 - Chorus : And with His stripes we are healed 2222- Chœur : Et nous avons la guérison par sa meurtrissure. 23 - Chorus : All we like sheep have gone astray ; we have turned every one to his own way, and the Lord hath laid on Him the iniquity of us all. 2323- Chœur : Comme un troupeau loin du pasteur, chacun suivait sa voie, comme un troupeau dispersé loin du pâtre, chacun suivait son chemin. L’Éternel jeta sur Lui le poids de nos iniquités. 24 - Tenor (Accompanied recitative) : All they that see Him, laugh Him to scorn; they shoot out their lips, and shake their heads, saying : 24 - Ténor (Récitatif accompagné) : Et tous l’insultaient et se moquaient, levant les épaules, ils blasphémaient disant entre eux : 25 - Chorus : He trusted in God that He would deliver Him: let Him deliver Him, if He delight in Him. 25 - Chœur : Il a cru que l’Éternel allait le délivrer : Qu’Il le libère, s’Il se complaît en lui ! 9 26 - Tenor (Accompanied recitative) : Thy rebuke hath broken His heart ; He is full of heaviness ; He looked for some to have pity on Him, but there was no man, neither found He any to comfort Him. 26 - Ténor (Récitatif accompagné) : Tant d’outrages Lui brisent le cœur, Il est seul, abandonné… Il cherche autour de Lui le regard d’un ami mais il n’est personne qui, de ses souffrances, ait eu pitié. 27 - Tenor (Arioso) : Behold, and see if there be any sorrow like unto His sorrow. 27 - Ténor (Arioso) : Voyez, regardez, y eut-il jamais douleur aussi cruelle, sort plus misérable ? 28 - Tenor (Accompanied recitative) : He was cut off out of the land of the living ; for the transgression of Thy people was He stricken. 28 - Ténor (Récitatif accompagné) : Il était arraché à la terre des vivants ; Il était frappé à cause des péchés de son peuple. 29 - Tenor or soprano (Aria) : But Thou didst not leave His soul in hell, nor didst Thou suffer Thy Holy One to see corruption. 29 - Ténor ou soprano (Air) : Mais tu ne le laissais pas descendre au tombeau ; tu n’acceptais pas que ton Sauveur voie la corruption. 30 - Chorus : Lift up your heads, O ye gates; and be ye lift up, ye everlasting doors; and the King of Glory shall come in. Who is this King of Glory ? The Lord strong and mighty, the Lord mighty in battle. Lift up your heads, O ye gates; and be ye lift up, ye everlasting doors ; and the King of glory shall come in. Who is this King of Glory ? The Lord of hosts, He is the King of Glory. 30 - Chœur : Portes, élevez vos têtes, Portes éternelles, haussez-vous, et le Roi de gloire entrera. Qui est ce Roi de gloire ? C’est l’Éternel fort et puissant dans les combats. Portes, élevez vos têtes, élevez-les aussi, portes éternelles et le Roi de gloire entrera. Qui est ce Roi de gloire ? C’est l’Éternel des armées, c’est lui qui est le Roi de gloire. 31 - Soprano (Aria) : How beautiful are the feet of them that preach the gospel of peace, and bring glad tidings of good things. 31 - Soprano (Air) : Qu’ils sont beaux les pieds de ceux qui prêchent l’Évangile de paix et apportent de bonnes nouvelles. 32 - Chorus : Their sound is gone out into all lands, and their words unto the ends of the word. 32 - Chœur : Leur voix est allée par toute la terre et leurs paroles se sont fait entendre jusqu’aux extrémités du monde. 33 - Bass (Aria) : Why do the nations so furiously rage together, and why do the people imagine a vain thing ? The kings of the earth rise up, and the rulers take counsel together against the Lord, and against His anointed. 33 - Basse (Air) : Pourquoi donc les peuples de la terre se dressent-ils contre le Christ ? D’un fol orgueil la rage insulte le Dieu Tout-Puissant. Les rois de la terre se soulèvent et les princes audacieux tiennent conseil contre Dieu et son Fils bien-aimé. 10 34 - Chorus : Let us break their bonds asunder and cast away their yokes from us. 34 - Chœur : Faisons éclater leurs liens et rejetons loin de nous leurs chaînes ! 35 - Tenor (Recitative) : He that dwelleth in heaven shall laugh them to scorn : The Lord shall have them in derision. 35 - Ténor (Récitatif) : Celui qui habite les cieux rit d’un rire dédaigneux : Le Seigneur les tourne en dérision. 36 - Tenor (Aria) : Thou shalt break them with a rod of iron; Thou shalt dash themin pieces like a potter’s vessel. 36 - Ténor (Air) : Tu les briseras avec le fer ; tu les réduiras en pièces comme le vase du potier. 37 - Chorus : Hallelujah for the Lord God omnipotent reigneth. The kingdom of this world is become the Kingdom of our Lord and of His Christ ; and He shall reign for ever and ever. King of Kings, and Lord of Lords, Hallelujah ! 37 - Chœur : Alléluia ! Alléluia ! Dieu Tout-Puissant et Roi du ciel, règne, Alléluia ! Toujours Il régnera, triomphe, honneur et gloire au Christ, le Roi des Rois ! Il régnera à jamais, seul vrai Dieu et Roi des Rois, Alléluia ! PART THREE TROISIÈME PARTIE 40 - Soprano (Aria) : I know that my Redeemer liveth, and that He shall stand at the latter day upon the earth; and though worms destroy this body, yet in my flesh shall I see God. For now is Christ risen from the dead, the first fruits of them that sleep. 40 - Soprano (Air) : Je sais que mon Sauveur est vivant et qu’Il viendra au jour dernier sur la terre pour nous juger. Mon pauvre corps, fût-il en cendres, mes yeux, en face, pourront voir Dieu. Le Christ a surgi triomphant des ténèbres du sépulcre ; Il est les prémices de ceux qui sont morts. 41 - Chorus : Since by man came death, by man came also the resurrection of the dead. For as in Adam all die, even so in Christ shall all be made alive. 41 - Chœur : Puisque par un homme est venue la mort, c’est par un homme que nous devons ressusciter. Et comme tous, en Adam, sont soumis à sa mort, dans le Christ, seront ressuscités. 42 - Bass (Accompanied recitative) : Behold, I tell you a mystery; we shall not all sleep, but we shall all be changed in a moment, in the twinkling of an eye, at the last trumpet. 42 - Basse (Récitatif accompagné) : Voici le grand mystère que je vous révèle : nous ressusciterons tout à coup à l’appel retentissant de la dernière trompette. 11 43 - Bass (Aria) : The trumpet shall sound, and the dead shall be raised incorruptible, and we shall be changed. 43 - Basse (Air) : À tous les échos la trompette sonnera et les morts ressusciteront incorruptibles. 44a - Alto (Recitative) : Then shall be brought to pass the saying that is written : death is swallowed up in victory. 44a - Alto (Récitatif) : Alors cette parole de l’Écriture sera accomplie : la mort est engloutie à jamais. 44b - Alto and tenor (Duet) : O death, where is thy sting ? O grave, where is thy victory ? The sting of death is sin ; and the strength of sin is the law. 44b - Alto et ténor (duo) : Ô mort, où est ton aiguillon ? Ô sépulcre, où est ta victoire ? L’aiguillon de la mort, c’est le péché, et la puissance du péché c’est la loi. 45 - Chorus : But thanks be to God, who giveth us the victory through our Lord Jesus Christ. 45 - Chœur : Mais grâces soient rendues à Dieu, qui nous a donné la victoire par notre Seigneur Jésus Christ. 46 - Soprano (Accompanied recitative) : If God be for us, who can be against us ? Who shall lay anything to the charge of God’s elect ? It is God that justifieth. Who is he that contemneth ? It is Christ that died, yea rather, that is risen again, who is at the right hand of God, who makes intercession for us. 46 - Soprano (Récitatif accompagné) : Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? Qui accusera les élus de Dieu ? Dieu est celui qui le justifie. Qui les condamnera ? Christ est celui qui est mort, et qui, de plus, est ressuscité, qui est assis à la droite du Père et qui intercède pour nous. 47 - Chorus : Worthy is the Lamb that was slain, and hath redeemed us to God by His blood, to receive power, and riches, and wisdom, and strength, and honour, and glory, and blessing. Blessing and honour, glory and power, be unto Him that sitteth upon the throne, and unto the Lamb, for ever and ever. Amen. 47 - Chœur : Gloire à l’Agneau qui est mort et nous a réconciliés avec Dieu par son sang, pour recevoir force et richesse et sagesse et puissance et honneur et gloire et grandeur et grâce. Nous lui devons puissance et honneur et gloire et grâce à Lui qui siège sur son trône et aussi à l’Agneau, pour toujours et toujours. Amen. 12 Georg Friedrich Haendel (1685-1759) Rien ne prédisposait le jeune Haendel à devenir musicien. Né d’un père barbier-chirurgien en Allemagne du Nord, il joue du clavecin en cachette et étudie le droit avant de se consacrer entièrement à la musique. Selon la légende, il force le destin en faisant entendre son jeu auprès d’un prince, ami des arts et est initié à la science du contrepoint par Friedrich Wilhelm Zachow dans le cadre austère de la musique d’église. Mais le jeune homme est farouchement ambitieux. Il part à Hambourg et compose son premier opéra (Almira). Il comprend vite que ce genre est l’instrument qui lui permettra de se tailler une place dans le monde et va l’étudier aux sources. Il quitte l’Allemagne pour l’Italie en 1706 et acquiert une renommée avec Agrippina et le caro Sassone. Un poste de Kapellmeister lui est offert à Hanovre et lui permet de voyager. À Londres, qu’il ne quittera plus, il fait découvrir aux anglais un produit musical nouveau de plus en plus en vogue : l’opéra italien. Rinaldo remporte un vif succès. Progressivement, il rentre au service de la Cour royale d’Angleterre et devient directeur musical au King’s Theater. En 1724, sa carrière est à son apogée quand il offre le plus parfait de l’opéra avec Giulio Cesare. Au cours de la décennie suivante, sa fortune a crû et décliné au rythme des succès ou des échecs de ses opéras. Refusant de s’incliner devant la réalité économique, il monte des spectacles à son compte. Mais c’est l’oratorio qui sera l’instrument de son triomphe. Homme apaisé, Haendel partage son énergie entre la musique et la philanthropie. Mais en 1751, il commence à perdre la vue. Il meurt le 13 avril 1759 et est enterré à Westminster. Haydn, Mozart, Beethoven, Chopin, Schubert…, tous affirment qu’il est le plus grand des compositeurs. Son langage est le produit du mariage de l’harmonie allemande et de la mélodie italienne et son style novateur reflète son caractère ambitieux, sa pugnacité et son affranchissement vis-à-vis des contraintes sociales. 13 © Simon Fowler Nathalie Stutzmann Nathalie Stutzmann est considérée comme une des personnalités musicales les plus marquantes de notre époque et comme une des rares authentiques voix de contralto. Nathalie Stutzmann travaille régulièrement avec les plus grands chefs, et se produit avec les orchestres les plus prestigieux comme le Philharmonique de Berlin, le Philharmonique de Vienne, l’Orchestre de Paris, le London Symphony Orchestra… Exemple même de la musicienne complète, dès son plus jeune âge Nathalie Stutzmann fait des études approfondies de piano, basson, musique de chambre et direction d’orchestre. Parallèlement à son intense activité en tant que cantatrice, elle consacre désormais une grande partie de sa saison à ses activités en tant que Chef d’Orchestre. Dès ses débuts en 2009, deux maîtres d’exception l’ont prise sous leurs ailes pour la soutenir dans ses projets et travailler le répertoire symphonique : Simon Rattle qui l’introduit auprès de son mentor, Jorma Panula, légende de l’enseignement, et le merveilleux complice de toujours, Seiji Ozawa. Preuve en est, Nathalie Stutzmann a eu l’honneur d’être invitée à nouveau par Seiji Ozawa en janvier 2014, partageant la scène et co-dirigeant avec lui le Mito Chamber Orchestra dans un programme Beethoven/Mendelssohn ! De son côté, Sir Simon Rattle ne tarit pas d'éloge lorsqu'il évoque les talents de chef de Nathalie Stutzmann : « Tant d'amour, d'intensité et de pure technique, Nathalie est un chef authentique. Nous avons vraiment besoin de plus de chefs qui lui ressemblent ». Cette saison, on pourra la retrouver comme chef symphonique invité dans un répertoire classique et romantique auprès des orchestres symphoniques de Stockholm, Liverpool. Elle dirige régulièrement en Scandinavie avec des collaborations telles que le Swedish Chamber orchestra, le Tapiola Sinfonietta, Musica Vitae… Par ailleurs, pour la saison 2014/2015, Nathalie Stutzmann est artiste associé à l’Orchestre de Chambre de Paris. En 2009, elle fonde son propre orchestre de chambre, Orfeo 55, ensemble jouant aussi bien sur instruments baroques que modernes, ce qui lui permet de s’aventurer en toute liberté dans les répertoires les plus divers. Son expérience de musicienne romantique et sa connaissance des styles anciens lui permettent d’aborder aussi bien Vivaldi et Mozart que Beethoven, Wagner ou Brahms. Son approche à la fois libre et rigoureuse, sa science du phrasé et l’intensité émotionnelle de ses interprétations, sa maîtrise exceptionnelle au service de la passion qu’elle communique sont autant d’éléments qui la font apprécier du public et des orchestres qu’elle dirige. Avec Orfeo 55, les programmes Vivaldi, Prima Donna et Bach, Une cantate imaginaire sont donnés dans toute l’Europe et remportent un vif succès. Par ailleurs, de grands solistes ont répondu à son invitation lui témoignant une confiance artistique indéfectible : le mezzo soprano 14 14 Magdalena Kozena qu’elle a accompagnée dans un programme Haydn/Mozart ; le contre-ténor Philippe Jaroussky avec qui elle interprétera un répertoire consacré à Vivaldi et Haendel ; la soprano Sonya Yoncheva avec un programme Haendel et le violoniste Renaud Capuçon avec qui elle a interprété entre autres les Concertos pour violon de J.S. Bach. À l’automne 2014, Nathalie signe un contrat d’exclusivité avec la maison de disque Erato/Warner Classics et sort son premier disque Haendel Les héros de l’ombre, avec Orfeo 55, sous cette étiquette prestigieuse. Par ailleurs, un coffret trois disques consacrés au cycle de lieder de Schubert sortira également à la fin d’année accompagnant une tournée de concerts récital au Japon (Tokyo, Yokohama, Nara, Hyogo, Fukuoka) mais également à Amsterdam, à Bruxelles, Lisbonne… Cette saison, nous pourrons retrouver Nathalie Stutzmann et Orfeo 55 à Paris au Théâtre des Champs-Élysées, à Toulouse, à Lyon, à Versailles, à Londres, la Haye, Istanbul, Genève aux festivals de Sablé, Halle, Salzbourg… sans oublier l’Arsenal de Metz où Orfeo 55 et Nathalie Stutzmann sont en résidence. Nathalie Stutzmann et Orfeo 55 ont déjà édité deux disques sous l’étiquette Deustsche Grammophon. Le premier, consacré aux grands contraltos vivaldiens et intitulé Prima Donna, a été unanimement salué par la presse ; le second disque, dédié à Bach, Une cantate imaginaire, a rencontré le même succès. Comme le dit justement Diapason, Nathalie Stutzmann apporte « une interprétation aussi novatrice qu’équilibrée ». Nathalie Stutzmann est artiste associé de la Fondation SingerPolignac. Chevalier des Arts et Lettres et Chevalier de l’Ordre National du Mérite, Nathalie Stutzmann donne également des cours d’interprétation à travers le monde, et enseigne également à la Haute école de Musique de Genève. © Tim Cantrell Susan Gritton Lauréate du prestigieux Kathleen Ferrier Award en 1994, Susan Gritton est l’une des sopranos les plus en vue de sa génération, dans un répertoire qui s’étend de Haendel et Mozart à Berg, Britten et Strauss. Parmi les temps forts de ces dernières saisons, citons le War Requiem de Britten, la Symphonie n°9 de Beethoven avec l’Orchestre Symphonique de Melbourne, des récitals au Festival d’Oxford, Eugène Onéguine, Peter Grimes et Falstaff pour sa première Alice. À l’opéra, elle a notamment incarné Liù, Micaëla, la Comtesse, Constance, Fiordiligi, Vitellia, Rodelinda, Blanche de la Force, Elettra, Donna Anna, Theodora... Au concert, citons Shéhérazade de Ravel, Ein Deutsches Requiem de Brahms, Jeanne d’Arc au Bûcher de Honegger, Le Paradis et la Péri de Schumann, The Kingdom d’Elgar et Les Illuminations de Britten. 15 15 © DR Sara Mingardo Originaire de Venise, lauréate de nombreux concours internationaux, Sara Mingardo est l’une des grandes voix d’alto de sa génération. Elle se produit sur toutes les grandes scènes internationales aux côtés de chefs prestigieux, dans un répertoire qui va de Monteverdi, Haendel et Vivaldi à Schumann, Berlioz et Respighi, en passant par Rossini, Mozart et Donizetti. Ses projets pour cette saison comprennent Le Couronnement de Poppée à la Scala avec Rinaldo Alessandrini, les Kindertotenlieder de Mahler à Florence, une soirée de Lieder à Ferrare, Médée de Cherubini au Grand Théâtre de Genève, Il Trionfo del Tempo e del Disinganno au Festival d’Aix-en-Provence, Elias de Mendelssohn à Copenhague, le Stabat Mater de Pergolèse avec l’Orchestre National de la RAI à Istanbul et le Stabat Mater de Dvořák à la Philharmonie de Paris. © Christian Clavadetscher Benjamin Bernheim Diplômé du Conservatoire de Lausanne, Benjamin Bernheim est membre de la troupe de l’Opéra de Zurich depuis 2010. Il s’y produit entre autres dans Gesualdo, création mondiale de Marc-André Dalbavie, I Masnadieri et Otello de Verdi, Le Nez et Lady Macbeth de Mzensk de Chostakovitch, Salome de Strauss, Les Contes d’Hoffmann, Il Re pastore, La Straniera de Bellini, Peter Grimes. Citons aussi Manon Lescaut et Gianni Schicchi à l’Opéra de Lyon, Macbeth à La Monnaie, Don Carlo et Rienzi en version de concert à Salzburg, Otello à Bordeaux et OEdipus Rex à Toulouse sous la direction de Daniele Gatti. Il s’est produit récemment dans Cléopâtre avec l’Orchestre Symphonique de Mulhouse et Michel Plasson à Mulhouse et Paris. Ses projets comprennent La Flûte Enchantée à Dresde, Il Re Pastore, Lucia di Lammermoor et I Capuleti e I Montecchi à Zurich, Capriccio à l’Opéra National de Paris. © Paul Foster Andrew Foster-Williams Diplômé de la Royal Academy of Music, Andrew FosterWilliams est l’invité de toutes les grandes scènes internationales. Parmi les temps forts de sa carrière, citons Don Giovanni, Tamerlano, Werther, Guillaume Tell, The Rake’s progress, Deidamia, Fidelio, La Bohème, Les Noces de Figaro, La Cenerentola, Pelléas et Mélisande, Les Contes d’Hoffmann, Rodelinda, Alcina, Rinaldo. Aux États-Unis, mentionnons La Passion selon Saint Jean avec le Philadephia Orchestra, la Messe Nelson de Haydn avec l’Orchestre de Cleveland, Le Messie avec l’Orchestre Philharmonique de New York. Ses projets comprennent Lohengrin au Québec, Armide à l’Opéra des Pays-Bas, Peter Grimes à l’Opéra de Lyon, L’Allegro, Il Penseroso ed il Moderato à Madrid, sans oublier de nombreux concerts (Requiem de Mozart à New York, Elias avec l’Orchestre Symphonique de Sydney, Passion selon Saint Jean avec l’Orchestre du Concertgebouw). 16 16 © DR Orfeo 55 Avec la création de l’ensemble Orfeo 55 en 2009, Nathalie Stutzmann concrétise un rêve de toujours : avoir son propre orchestre de chambre. Parallèlement à une carrière de contralto exceptionnelle, et plus récemment à une carrière en tant que chef d’orchestre invité qui se développe très rapidement, Nathalie Stutzmann synthétise avec ce projet vingt-cinq ans de carrière et toute une vie passée au service de la musique au contact des plus grands musiciens et chefs d’orchestre avec lesquels elle a travaillé régulièrement : d’Herbert von Karajan à Sir Simon Rattle ou Seiji Ozawa, entre autres, mais également les grands noms du baroque comme Sir John Eliot Gardiner, Marc Minkowski, etc. À la tête d’Orfeo 55, elle impose la rigueur musicale, la liberté expressive et l’intensité émotionnelle qui font sa réputation en tant que chanteuse et chef d’orchestre. Si Vivaldi, Bach, ou Haendel occupent une place centrale dans les programmes de l’orchestre, Nathalie Stutzmann n’entend pas limiter son répertoire à l’ère baroque puisque les musiciens de l’ensemble possèdent la double pratique instruments baroques/instruments modernes, ce qui permet d’affronter les répertoires les plus divers en adaptant les instruments avec la plus grande souplesse possible. À ce titre, a été interprété récemment Les Métamorphoses de Richard Strauss. Tchaïkovski et Schoenberg ont été au programme en 2014. Ensemble à géométrie variable, Orfeo 55 adapte ses effectifs aux œuvres abordées. Chaque musicien de l’ensemble est recruté individuellement selon ses qualités musicales et techniques, ses critères sonores, sa flexibilité et son intégration dans l’esprit du groupe. Orfeo 55 aime à proposer une vision très personnelle des œuvres pour lesquelles Nathalie Stutzmann éprouve une véritable passion, elle sait la partager dans des interprétations privilégiant la plus grande expressivité, une sensualité des couleurs tant vocales qu’instrumentales, des sonorités rondes et chaleureuses adaptées aux grandes salles modernes telles que l’Arsenal de Metz où Orfeo 55 est en résidence. Fort de l’intense travail accompli en un peu plus de cinq ans, et du succès de leurs trois enregistrements Prima Donna, Une Cantate imaginaire et Les Héros de l’ombre, Orfeo 55 s’est déjà imposé sur le devant de la scène musicale, se produisant dans toutes les capitales tout en livrant de nouveaux critères sonores et expressifs. 17 17 © DR Chœur de chambre de Namur Depuis sa création en 1987, le Chœur de Chambre de Namur s’attache à la défense du patrimoine musical de sa région d’origine, à travers des concerts et enregistrements notamment consacrés à Lassus, Rogier, Hayne, Du Mont, Fiocco, Gossec et Grétry, tout en abordant de grandes œuvres du répertoire choral, à l’instar de l’Oratorio de Haendel, de Messes, Motets et Passions de Bach, des Requiem de Mozart et de Fauré… Invité des festivals les plus réputés d’Europe, le Chœur de Chambre de Namur travaille sous la direction de chefs prestigieux tels que Eric Ericson, Marc Minkowski, Pierre Cao, Jean-Claude Malgoire, Simon Halsey, Sigiswald Kuijken, Jean Tubéry, Pierre Bartholomée, Patrick Davin, Roy Goodman, Michael Schneider, Philippe Pierlot, Philippe Herreweghe, Peter Philips, Jordi Savall, Christophe Rousset, Eduardo López Banzo et Guy Van Waas. À son actif il a une cinquantaine d’enregistrements, notamment chez Ricercar, grandement appréciés par la critique (nominations aux Victoires de la Musique Classique, Choc de Classica, Diapason d’Or, Joker de Crescendo, 10 de Classica-Répertoire, Editor’s Choice de Gramophone, Prix Caecilia, etc.). En 2010, la direction artistique du Chœur de Chambre de Namur a été confiée au jeune chef argentin Leonardo García Alarcón. Cette nouvelle collaboration a immédiatement été couronnée de succès, pour le concert comme pour le disque (Judas Maccabaeus de Haendel, Vespro a San Marco de Vivaldi, Il Diluvio universale de Falvetti, Motets et Messe de Giorgi). Le répertoire abordé par le Chœur est très large, puisqu’il s’étend du Moyen-Âge à la musique contemporaine. Par ailleurs, la préparation du Chœur de Chambre de Namur pour les productions confiées aux Chefs Invités est régulièrement assurée par Thibaut Lenaerts. Le Chœur de Chambre de Namur bénéficie du soutien de la Communauté française Wallonie-Bruxelles (service de la musique et de la danse), de la Loterie Nationale, de la Ville et de la Province de Namur. 18 18 RETROUVEZ LE CHŒUR DE CHAMBRE DE NAMUR À L’ARSENAL DANS UN AUTRE PROGRAMME BAROQUE EPOUSTOUFLANT : Dimanche 25 janvier 2014, 16h Grande Salle — Il Diluvio universale – Falvetti Cappella Mediterranea Chœur de Chambre de Namur Leonardo García Alarcón Direction Tarifs : 34€ / 29€ / 17€ / 10€* © Bertrand Pichene Un déluge d’émotions, c’est ce que Leonardo García Alarcón offre avec Il Diluvio universale, élu « meilleur concert 2011 » en Belgique. Inspiré par l’un des épisodes les plus célèbres de l’Ancien Testament, cet oratorio relate le Déluge et la dérive de Noé sur son arche. Passions violentes et effets cataclysmiques : Il Diluvio universale est un véritable panorama d’émotions humaines dans lequel les trombes d’eaux ne réussissent pas à éteindre la flamme qui anime les solistes. * - 26 ans, demandeurs d’emploi, bénéficiaires RSA 19 Bientôt à l’Arsenal Ven. 12.12.14 ° 15h, 17h, 19h & 21h Danse François Chaignaud Dumy Moyi Ven. 09.01.15 ° 19h Jeune Public Percussions Claviers de Lyon Le Coq d’or Mar. 16.12.14 ° 20h Baroque Les curiosités esthétiques Carl Philipp Emanuel Bach Jeu. 15.01.15 ° 20h Musique de chambre Quatuor Diotima Durosoir – Bartók – Schubert Ven. 19.12.14 ° 19h Danse Thibaud Le Maguer Paysage de la disparition – Volet 1 Ven. 16.01.15 ° 20h Sam. 17.01.15 ° 20h Danse Cie Ormone - A. Gruel Sans Territoire Fixe, Création Dim. 28.12.14 ° 16h Musique ancienne Scola Metensis Lapidaverunt Stephanum Mar. 20.01.15 ° 20h Le SonArt - Cie D. Chevallier Emotional Landscapes – Extended play Ven. 23.01.15 ° 20h Sam. 24.01.15 ° 20h Danse association… & alters – A. Collod Le Parlement des invisibles, Création Dim. 25.01.14 ° 16h Baroque Cappella Mediterranea Chœur de Chambre de Namur Il Diluvio universale Mar. 27.01.15 ° 20h Piano Dénes Várjon Sur la nuit + Exposition Jusqu’au dim. 11.01.15 Arnal/Geslin Vue d’artiste/ Vie d’atelier Toute la saison sur www.arsenal-metz.fr Arsenal Metz en Scènes Direction Générale : Jean-François Ramon Déléguée Artistique : Michèle Paradon 3 avenue Ney, F-57000 Metz T. bill. : +33 (0)3 87 74 16 16 T. adm. : +33 (0)3 87 39 92 00 20