Programme de salle

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Programme de salle
Arsenal
BAROQUE
Haendel : Le Messie
Susan Gritton : Soprano
Sara Mingardo : Contralto
Benjamin Bernheim : Ténor
Andrew Foster Williams : Basse
Orfeo 55
Nathalie Stutzmann : Direction
Chœur de Chambre de Namur
vendredi 12 décembre 2014, 20h
Grande Salle
14–15
© Simon Fowler / Deutsche Grammophon
2h30 environ + entracte
GEORG FRIEDRICH HAENDEL
Le Messie
Oratorio en trois parties
HWV 57 (1741)
Première partie
« La Prophétie du Seigneur »
60’
— Entracte —
Deuxième partie
« Le sacrifice du Christ et
sa condamnation »
40’
Troisième partie
« Le Christ triomphant »
40’
—
Orfeo 55
Nathalie Stutzmann : Direction
Le Chœur de Chambre de Namur
Susan Gritton : Soprano
Sara Mingardo : Contralto
Benjamin Bernheim : Ténor
Andrew Foster Williams : Basse
Orfeo 55 :
Premier violon : Rémi Riere
Violons : Nicola Cleary,
Martha Moore, Laura Corolla,
Caroline Lambelé, Anne Camillo,
Satomi Watanabe, Lucien Pagnon,
Virginie Slobodjaniuk,
Emanuele Marcante
Altos : Marie Legendre,
François Martigné, Elisabeth Sordia
Violoncelles : Patrick Langot,
Anna Carewe, Céline Barricault
Contrebasses : Pasquale Massaro,
Mathieu Serrano
Clavecin/orgue : François Guerrier
Théorbe : Michele Pasotti
Hautbois : Ingo Müller,
Vincent Robin
Bassons : Michele Fattori
Trompettes : René Maze,
Nicolas Planchon
Timbales : François Garnier
Chœur de Chambre de Namur :
Sopranos : Julie Calbète, AnneHélène Moens, Maria Reina Navarro
Crespo, Amélie Renglet, Céline
Rémy, Pauline Yarak
Altos : Véronique Gosset,
Dina Husseini, Vinciane Soille
Contre ténors : Jean Sébastien
Beauvais, Josquin Gest,
Guillaume Houcke
Ténors : Thibaut Lenaerts,
Jacques Dekoninck, Eric François,
Thierry Lequenne, Jean-Yves
Ravoux, Bruno Renhold
Basses : Pierre Boudeville,
Anicet Castel, Alejandro Gabor,
Sergio Ladu, Tiago Mota,
Laurent Collobert
Thibaut Lenaerts : Préparateur
du Chœur
2
Le Messie, « oratorio sacré »
Le Messie compte bien, à côté des deux Passions de Jean-Sébastien Bach,
parmi les illustrations musicales les plus parfaites de l’écriture sainte. Son
titre Messie, est un nom hébreu qui signifie « l’oint du seigneur », celui qui
conduit au royaume de Dieu. Haendel va réussir dans cette œuvre la
synthèse entre le bel canto de l’opéra italien et l’oratorio avec des éléments
de la musique d’église de l’Allemagne moyenne et du Nord, ainsi qu’avec
l’anthem ou motet anglais.
À l’encontre des grandes œuvres de Bach, qui donnent à l’auditeur
plutôt l’impression d’être des grandes cantates surdimensionnées ainsi que
des méditations évangéliques empreintes d’un très fort sentiment de
repentir et d’humilité, ce Messie ressemble plutôt à un oratorio sans lien
liturgique qui fait se dérouler la vie et le calvaire. Le Christ nous y est
présenté dans une sorte de continuum temporel fait du passé, du présent
et du futur.
Le Messie est créé le mardi 13 avril 1742 au “Music Hall” sur Fishamble
Street à Dublin (Irlande), inclus dans une tournée de concerts sur invitation
du vice-roi d’Irlande. Il est donné avec succès au profit de trois institutions
charitables de la ville.
Le Dublin Journal publiera une longue critique élogieuse : « Les mots
manquent pour exprimer la joie intense que l’œuvre procura au public
admiratif venu en foule. Le sublime, la grandeur et la tendresse adaptés aux
mots les plus élevés, majestueux et émouvants, concoururent à transporter
le cœur et l’ouïe. »
Le Messie est classé parmi les oratorios sacrés. C’est une œuvre de
musique vocale et instrumentale à caractère dramatique et sujet religieux,
ne faisant pas, contrairement à l’opéra, l’objet de représentations
scéniques. Si l’on met de côté les oratorios haendéliens à caractère
“héroïque” ou “narratif”, le Messie appartient à la catégorie dont le sujet
véritable, transcendant toute situation humaine particulière, met en
situation la relation de l’Homme avec son Dieu. Il est précédé alors d’Israël
in Egypt (1740) et sera suivi de l’Occasional Oratorio (1746).
Les paroles proviennent entièrement de la prose noblement cadencée
de la Bible anglaise : la Authorized Version de 1613. Plus occasionnellement,
le librettiste Jennens s’appuie sur la version de la Grande Bible de 1539,
celle que conserve le Livre des Prières anglican. Auteur de la compilation,
Jennens, nobliau riche et vaniteux, combine adroitement les textes de
l’Ancien et du Nouveau Testament. Il cherche à illustrer l’accomplissement
des prophéties du Messie de l’Ancien Testament dans les événements
évangéliques. Il sépare l’oratorio en 3 parties, d’une durée totale d’environ
cent quarante minutes.
Quant à LA version, à ce jour, il n’en existe aucune dite définitive.
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Quelle interprétation du Messie ? Question fondamentale et qui prend
davantage d’acuité encore avec certaines réalisations récentes. Le Messie
est un oratorio mais est-ce « un oratorio de masse » ? Au XVIIIe siècle, ces
partitions étaient données avec des effectifs plutôt réduits ; raisons
financières ? de recrutement ? de difficultés de déplacement ?
d’instruments disponibles ?
Quant au goût du public, il évolue lui aussi. Haendel en a fait luimême les frais, adoré d’abord pour ses opéras, puis rejeté, puis adulé à
nouveau avec ses oratorios, enfin revenu en grâce totale quelle que soit
l’œuvre présentée. Alors, les compositeurs s’adaptent, les défunts ont leurs
partitions un peu pillées ou arrangées, comme celle du Messie réorchestrée
par Mozart qui, ayant trouvé des “vides” a estimé devoir combler. Mais
aussi, des sonorités manquantes, alors on rajoute de nouveaux instruments
(clarinettes,…), et puis, on réécrit quelques arias… C’est ainsi la porte
grande ouverte à de nombreuses tentatives plus ou moins heureuses. D’un
côté, un point culminant avec les grandes machineries post-romantiques,
une course au gigantisme dont le résultat est, obscurcissement des accords
et des mélodies. De l’autre, un dépoussiérage total, on dira même décapage
pour certaines versions avec pour résultat, ascétisme, dramatisme excessif,
froideur mécanique, lumière plus crue que celle ardente de bougie. Sans
parler de véritables bouleversements dans l’ordre des numéros, ou
l’amputation de quantités.
Finalement, d’une manière ou d’une autre, toute exécution du Messie
procède d’un choix délibéré du chef. Il donne ainsi SA propre version de
l’œuvre que ce soit en raison des coupures, de la modification radicale de la
taille de l’orchestre et/ou du chœur, des différences d’instrumentation, des
arias et récitatifs attribués à telle ou telle tessiture, etc., de l’ordre même !
À sa décharge on peut toujours se retrancher derrière le fait
qu’Haendel n’a pas établi lui-même le « livret ». Pour la première fois, voilà
un compositeur qui propose non pas une description, une « narration »
d’un événement à caractère religieux, fondée sur les Evangiles mais,
prenant de la hauteur, se livrant à une « méditation » sur l’événement luimême, sur le Christ, l’Au-delà, le mystère de la Résurrection. Il se base par
exemple sur des Psaumes qui correspondent à cet état d’esprit. Il trouve en
Isaïe et en Saint Paul des librettistes bien supérieurs à tous ceux qui avaient
pu lui servir jusqu’alors. Sur des paroles dont il saisit la beauté, le
compositeur construit une musique qui puise son efficacité dans sa
simplicité même. Et pourtant son accent en langue anglaise était paraît-il
épouvantable !
Le Messie n’est pas un oratorio de la « Nativité » ou de la « Passion »
(comme chez un J.S. Bach) mais une réflexion en profondeur sur le
message du Christ. Haendel ne se contente pas d’y raconter l’expérience
humaine de Jésus dans les quelques trente-trois ans qu’a duré sa vie
terrestre. Il tente de commenter l’aventure du salut par le Christ dans
la perspective de l’histoire toute entière de l’humanité. Cette façon de
basculer du plan de l’événement dans celui de l’eschatologie est peut-être
ce que le Messie apporte de plus nouveau.
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Enfin, même si c’est une œuvre dont la version originale n’existe pas
(car bien trop sujette à débats), même si les conditions globales suivant
lesquelles on l’exécute ou on l’entend ont bien changé depuis Haendel,
même si c’est une œuvre extrêmement morcelée (jusqu’à cinquante-deux
numéros) à la cohésion difficile à mener, et l’édition musicale bien
délicate, même si,… il n’en reste pas moins que le Messie, lu comme
un sermon, se divise en trois parties :
A. La Nativité. L’ordre de Dieu. La paix de la brebis dans le troupeau.
La douceur du sacrifice accepté.
B. La Passion. L’indicible douleur du sacrifié. L’ordre de Dieu refusé.
Le combat du Bien et du Mal. La victoire finale. Alléluia.
C. La mort dépassée. La Rédemption posthume dans le sang de
l’agneau. La félicité de l’Amen et les Bénédictions.
Ces trois parties se divisent en scènes qui se succèdent, séparées ou
non par des chœurs qui sont là, et pour amener la scène à son zénith et
pour la clore, ou dans certains cas, amener la scène suivante. N’oublions
pas qu’elles correspondent à des textes alors pratiquement connus de
la totalité des auditoires du XVIIIe siècle.
À part l’annonce aux bergers, les textes s’appuient donc sur des
Psaumes dans les deux premières parties, sur les Prophètes, sur Saint Paul
(Epître aux Corinthiens, XV) dans la troisième partie, et sur le récit de
l’Apocalypse de Saint-Jean à la fin. Des pages admirablement choisies qui
traduisent l’amour pour la vie des deux auteurs, Jennens et Haendel,
même si leurs qualités propres n’en faisaient guère des jumeaux.
Nous trouverons au fil des scènes de nombreuses références à
l’acceptation de la souffrance, au dépassement de soi-même, à l’espoir
salvateur. Mais au-delà de ces contingences, Messiah reste un hymne à la
gloire du Fils de l’Homme, à la gloire de Dieu lui-même. Bien plus encore,
l’homme se trouve absorbé dans un monde dont le Christ devient tout à
la fois le centre, l’emblème et le phare.
Nous ne sommes pas loin des fresques de Michel-Ange à la Chapelle
Sixtine : ampleur de la vision, intensité orante, résonance prophétique.
Le Messie n’est pas un oratorio purement « mystique » comme une Messe en
si de Jean-Sébastien Bach ou les Béatitudes de César Frank. Il n’incite pas à
la prière, à genoux. Il pousse davantage vers une foi qui clame sa certitude
et devient épique.
« En écrivant l’Alléluia, j’ai cru voir le ciel s’ouvrir et Dieu paraître
devant moi » aurait confessé Haendel lui-même. Si ce Messie est l’oratorio
parmi les plus connus et interprétés dans le monde, c’est bien que le public
lui reconnaît une beauté exemplaire, un élan majestueux, un achèvement
parfait, et lui inspire une émotion vivante, soutenue et renouvelée à
chaque audition. Sûrement parce que chaque instant a du être vécu,
ressenti par le compositeur lui-même dans un frémissement de tout son
être, celui qui le faisait sangloter en écrivant l’admirable air pour contralto :
« He was despised and rejected of men » (Il fut méprisé et abandonné des
hommes).
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The Messiah
Le Messie
PART ONE
PREMIÈRE PARTIE
PARTIE
1 - Sinfonia : Grave-Allegro moderato.
1 - Sinfonia : Grave-Allegro moderato.
2 - Tenor (Accompanied recitative) :
Comfort ye, comfort ye, my people,
saith your God.
Speak ye comfortably to Jerusalem,
and cry unto her,
that her warfare is accomplished,
that her iniquity is pardoned.
The voice of him that crieth in the
wilderness : “Prepare ye the way of the
Lord, make straight in the desert a highway
for our God.”
2 - Ténor (Récitatif accompagné) :
Console-toi, c’est assez de plaintes,
Plus de pleurs, sèche enfin tes larmes ! dit
ton Seigneur. Car la paix revient vers toi
Jérusalem ; la gloire du Seigneur s’est
révélée, la chaîne s’est brisée et tes iniquités
sont expiées ; la servitude est finie.
Entends la voix qui crie du haut du ciel :
« Frayez le chemin du Seigneur,
pour lui rendre droite la route,
car il vient. »
3 - Tenor (Aria) :
Ev’ry valley shall be exalted, ev’ry
mountain and hill made low; the crooked
straight, and the rough places plain.
3 - Ténor (Air) :
Toute vallée sera comblée ; toute
Montagne s’abaissera, tout rude sentier
deviendra bien uni.
4 - Chorus :
And the glory of the Lord shall be
revealed, and all flesh shall see it together,
for the mouth of the Lord hath spoken it.
4 - Chœur :
Et la gloire du Créateur sera révélée ;
toute chair partout la verra. Le Seigneur
par sa bouche a parlé.
5 - Bass (Accompanied recitative) :
Thus saith the Lord, the Lord of hosts :
yet once, a little while, and I will shake
the heav’ns, and the earth, the sea and
the dry land; and I will shake all nations,
and the desire of all nations shall come.
5 - Basse (Récitatif accompagné) :
Car ainsi parle le Tout-Puissant, le
Seigneur des armées : encore un peu de
temps, et j’ébranlerai les cieux et la terre,
la mer et le sol ; et j’ébranlerai toutes
les nations, et de toutes les nations
adviendra le désir.
The Lord whom you seek, shall suddenly
come to his temple, ev’n the messenger of
the covenant, whom ye delight in ;
“Behold he shall come”, saith the Lord of
hosts.
Il entrera soudainement dans son
temple, le Seigneur que vous cherchez,
et même le messager de l’alliance,
que vous désirez : « Voici qu’il va venir »,
dit le Seigneur des armées.
6 - Alto (Aria):
But who may abide the day of His coming ?
And who shall stand when he appeareth ?
For he is like a refiner’s fire.
6 - Alto (Air) :
Mais qui pourra soutenir le jour de sa
venue ? Qui restera debout quand il
paraîtra ? Car il est comme le feu du fondeur.
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7 - Chorus :
And he shall purify the sons of Levi, that
they may offer unto the Lord an offering in
righteousness.
7 - Chœur
Chœu r :
Et il purifiera les fils de Lévi, qu’ils puissent
présenter en toute justice leurs offrandes au
Seigneur.
7a - Alto (Recitative) :
Behold, a virgin shall conceive and bear a
Son, and shall call His name Emmanuel,
God with us.
7a - Alto (Récitatif) :
Voici que la Vierge a conçu. Elle enfante un
fils, et il a pour nom Emmanuel, Dieu parmi
nous.
8 - Alto (Aria) and chorus :
O thou that tellest good tidings to Zion,
get thee up into the high mountain ; O thou
that tellest good tidings to Jerusalem, lift
up thy voice with strength; lift it up, be not
afraid; say unto the cities of Judah, behold
your God ! Arise, shine, for thy light is
come, and the glory of the Lord is risen
upon thee.
8 - Alto (Air) et chœur :
Ô toi qui portes la bonne nouvelle,
élève au loin la voix dans la campagne !
Dans Sion répands l’allégresse, en tous
lieux proclame la bonne nouvelle :
« Voici ton Dieu, Il vient le Roi
des Rois ! » Ô toi qui portes la bonne
nouvelle, voici le Roi des Rois, Il vient dans
sa gloire !
9 - Bass (Accompanied recitative) :
For behold, darkness shall cover the earth,
and gross darkness the people : but the Lord
shall arise upon thee, and His glory shall be
seen upon thee, and the Gentiles shall come
to thy light, and the kings to the brightness
of thy rising.
9 - Basse (Récitatif accompagné) :
Car voici : L’ombre régnait sur la terre
et plongeait dans la nuit tous les peuples
du monde.
Mais le jour du Seigneur se lève
et sa gloire sur Sion rayonne.
10 - Bass (Aria) :
The people that walked in darkness
have seen a great light,
and they that dwell in the
land of the shadow of death,
upon them hath the light shined.
10 - Basse (Air) :
Les peuples marchaient dans les froides
ténèbres, perdus dans la nuit sombre ; ils
ont vu briller le jour, ils ont vu la clarté.
Et ceux qui dormaient encore au
royaume des ombres de mort ont vu la
lumière céleste.
11 - Chorus :
For unto us a Child is born, unto us
a Son is given, and the government shall be
upon His shoulder ; and His name shall be
called Wonderful, Counsellor, The Mighty
God, The Everlasting Father,
the Prince of Peace.
11 - Chœur :
Chantons l’Enfant qui vient de naître.
Un enfant nous est donné, un Sauveur.
Le pouvoir va reposer sur ses épaules, et
c’est Lui que l’on nomme : Admirable,
Tout Puissant Conseiller, le Fils égal au
Père, le Roi de la Paix !
12 - Pifa: Sinfonia pastorale
12 - Pifa : Symphonie pastorale
12a - Soprano (Recitative) :
There were shepherds abiding in
the field, keeping watch over their flocks
by night.
12a - Soprano (Récitatif) :
Des bergers, dans les champs de Judée,
veillaient sur leurs troupeaux durant
la nuit.
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13 - Soprano (Accompanied recitative)
recitative) :
And lo, the angel of the Lord came upon
them, and the glory of the Lord shone
round about them, and they were sore
afraid.
13 - Soprano (Récitatif accompagné) :
Tout à coup, un ange du Seigneur leur
apparaît et la gloire du Très-Haut brille
autour d’eux : ils furent saisis de peur.
13a - Soprano (Recitative):
And the angel said unto them : “Fear not,
for behold, I bring you good tidings of great
joy, which shall be to all people. For unto
you is born this day in the city of David, a
Saviour, which is Christ the Lord.”
13a - Soprano
Soprano (Récitatif) :
Mais l’Ange du Seigneur leur dit : « Ne
craignez point, je viens vous annoncer une
grande joie, et pour vous, et pour votre
peuple. Car le salut vous est apporté en ce
jour fortuné ; en vos murs le Sauveur est né. »
14 - Soprano (Accompanied recitative) :
And suddenly there was with the angel a
multitude of the heavenly host, praising
God, and saying :
14 - Soprano (Récitatif
(Récitatif accompagné) :
Au même instant, les esprits bienheureux
s’assemblent en chœur
et disent :
15 - Chorus :
Glory to God in the highest
and peace on earth,
good will toward men.
15 - Chœur :
Gloire au Seigneur au plus haut des cieux !
Paix sur terre aux hommes de bonne
volonté !
16 - Soprano (Aria) :
Rejoice greatly, O daughter of Zion ;
Shout, O daughter of Jerusalem!
Behold, thy King cometh
unto thee.
He is the righteous Saviour,
and He shall speak peace
unto the heathen.
16 - Soprano (Air) :
Tressaille de joie, fille de Sion !
Voilà ton Roi qui vient vers toi !
Il vient sauver le monde ;
car c’est le salut qu’il apporte.
Ce Dieu si bon dans sa clémence vient nous
sauver : aux nations, Il apporte l’heureux
message de la paix.
16a - Alto (Recitative) :
Then shall the eyes of the blind be opened,
and the ears of the deaf unstopped. Then
shall the lame man leap as an hart, and the
tongue of the dumb shall sing.
16a - Alto (Récitatif) :
Alors s’ouvriront les yeux des aveugles,
et se déboucheront les oreilles des sourds ;
alors le boiteux bondira comme
un cerf et la langue du muet chantera.
17 - Alto and soprano (Duet) :
He shall feed His flock like a shepherd,
and He shall gather the lambs
with His arm, and carry them
in His bosom, and gently lead
those that are with young.
Come unto Him, all ye that labour and are
heavy laden, and He will give you rest.
Take His yoke upon you, and
learn of Him, for He is meek and lowly of
heart, and ye shall find rest unto your souls.
17 - Alto et soprano (Duo) :
Berger toujours fidèle, Il veille jour et nuit.
Il est le bon pasteur qui rassemble autour de
Lui ses brebis aimées.
Aux calmes pâturages, Il mène son troupeau,
et porte dans ses bras les plus petits agneaux.
Venez à Lui vous tous qui gémissez, venez à
ce doux Maître, Lui seul est votre appui.
Ô cœurs meurtris et las, venez à ce doux
Maître, Il vous consolera ; si vous suivez sa
douce loi, Il vous donnera la force et la paix.
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18 - Chorus :
His yoke is easy, and His burthen is light.
18 - Chœur :
Son joug est doux et son fardeau léger.
— Entracte —
PART TWO
DEUXIÈME PARTIE
19 - Chorus :
Behold the Lamb of God that
taketh away the sin of the world.
19 - Chœur :
Voici l’Agneau de Dieu,
Qui ôte le péché du monde.
20 - Alto (Aria) :
He was despised and
rejected of men; a man of sorrows, and
acquainted with grief.
He gave His back to the smiters,
and His cheeks to them
that plucked off the air,
He hid not
His face from shame and spitting.
20 - Alto (Air) :
Il était méprisé et le dernier des hommes,
un homme de douleurs,
qui sait ce qu’est la langueur.
Il a exposé son dos à qui le frappait,
Et ses joues à ceux qui
Lui arrachaient la barbe,
Il n’a point caché son visage
Pour éviter la honte et les crachats.
21 - Chorus :
Surely, He hath borne our griefs,
and carried our sorrows !
He was wounded for
our transgressions. He was bruised for our
iniquities; the chastisement of our peace
was upon Him.
2121 - Chœur :
Il s’est chargé de nos langueurs,
et Il a porté nos douleurs !
Il a été navré de nos forfaits
et frappé pour nos iniquités ;
le châtiment qui nous apporte la paix est
tombé sur lui.
22 - Chorus :
And with His stripes we are healed
2222- Chœur :
Et nous avons la guérison par sa meurtrissure.
23 - Chorus :
All we like sheep have gone astray ;
we have turned every one
to his own way,
and the Lord hath laid on Him
the iniquity of us all.
2323- Chœur :
Comme un troupeau loin du pasteur,
chacun suivait sa voie, comme un troupeau
dispersé loin du pâtre, chacun suivait son
chemin. L’Éternel jeta sur Lui le poids de nos
iniquités.
24 - Tenor (Accompanied recitative) :
All they that see Him, laugh Him to scorn;
they shoot out their lips, and shake
their heads, saying :
24 - Ténor (Récitatif accompagné) :
Et tous l’insultaient et se moquaient, levant
les épaules, ils blasphémaient disant
entre eux :
25 - Chorus :
He trusted in God that He would deliver
Him: let Him deliver Him,
if He delight in Him.
25 - Chœur :
Il a cru que l’Éternel allait le délivrer :
Qu’Il le libère,
s’Il se complaît en lui !
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26 - Tenor (Accompanied recitative) :
Thy rebuke hath broken His heart ; He
is full of heaviness ; He looked for some to
have pity on Him, but there was no man,
neither found He any to comfort Him.
26 - Ténor (Récitatif accompagné) :
Tant d’outrages Lui brisent le cœur, Il
est seul, abandonné… Il cherche autour de
Lui le regard d’un ami mais il n’est personne
qui, de ses souffrances, ait eu pitié.
27 - Tenor (Arioso) :
Behold, and see if there be any sorrow like
unto His sorrow.
27 - Ténor (Arioso) :
Voyez, regardez, y eut-il jamais douleur
aussi cruelle, sort plus misérable ?
28 - Tenor (Accompanied recitative) :
He was cut off out of the land of the living ;
for the transgression of Thy people was He
stricken.
28 - Ténor (Récitatif accompagné) :
Il était arraché à la terre des vivants ;
Il était frappé à cause des péchés de son
peuple.
29 - Tenor or soprano (Aria) :
But Thou didst not leave His soul in hell,
nor didst Thou suffer Thy Holy One to see
corruption.
29 - Ténor ou soprano (Air) :
Mais tu ne le laissais pas descendre au
tombeau ; tu n’acceptais pas que ton
Sauveur voie la corruption.
30 - Chorus :
Lift up your heads, O ye gates; and be ye lift
up, ye everlasting doors; and the King of
Glory shall come in.
Who is this King of Glory ?
The Lord strong and mighty, the Lord
mighty in battle.
Lift up your heads, O ye gates; and be ye lift
up, ye everlasting doors ;
and the King of glory shall come in.
Who is this King of Glory ?
The Lord of hosts,
He is the King of Glory.
30 - Chœur :
Portes, élevez vos têtes,
Portes éternelles, haussez-vous, et le Roi de
gloire entrera.
Qui est ce Roi de gloire ?
C’est l’Éternel fort et puissant dans les
combats.
Portes, élevez vos têtes, élevez-les aussi,
portes éternelles
et le Roi de gloire entrera.
Qui est ce Roi de gloire ?
C’est l’Éternel des armées,
c’est lui qui est le Roi de gloire.
31 - Soprano (Aria) :
How beautiful are the feet of them that
preach the gospel of peace, and bring glad
tidings of good things.
31 - Soprano (Air) :
Qu’ils sont beaux les pieds de ceux qui
prêchent l’Évangile de paix et apportent de
bonnes nouvelles.
32 - Chorus :
Their sound is gone out into all lands,
and their words
unto the ends of the word.
32 - Chœur :
Leur voix est allée par toute la terre et leurs
paroles se sont fait entendre
jusqu’aux extrémités du monde.
33 - Bass (Aria) :
Why do the nations so furiously rage
together, and why do the people imagine a
vain thing ? The kings of the earth rise up,
and the rulers take counsel together
against the Lord, and against His anointed.
33 - Basse (Air) :
Pourquoi donc les peuples de la terre se
dressent-ils contre le Christ ? D’un fol
orgueil la rage insulte le Dieu Tout-Puissant.
Les rois de la terre se soulèvent et les
princes audacieux tiennent conseil contre
Dieu et son Fils bien-aimé.
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34 - Chorus :
Let us break their bonds asunder
and cast away their yokes from us.
34 - Chœur :
Faisons éclater leurs liens et
rejetons loin de nous leurs chaînes !
35 - Tenor (Recitative) :
He that dwelleth in heaven shall
laugh them to scorn : The Lord shall have
them in derision.
35 - Ténor (Récitatif) :
Celui qui habite les cieux rit d’un rire
dédaigneux : Le Seigneur les tourne en
dérision.
36 - Tenor (Aria) :
Thou shalt break them with a rod of iron;
Thou shalt dash themin pieces like a
potter’s vessel.
36 - Ténor (Air) :
Tu les briseras avec le fer ;
tu les réduiras en pièces comme le vase du
potier.
37 - Chorus :
Hallelujah for the Lord God
omnipotent reigneth. The kingdom of this
world is become the Kingdom of our Lord
and of His Christ ; and He shall reign for
ever and ever. King of Kings, and Lord of
Lords, Hallelujah !
37 - Chœur :
Alléluia ! Alléluia ! Dieu Tout-Puissant
et Roi du ciel, règne, Alléluia !
Toujours Il régnera, triomphe, honneur et
gloire au Christ, le Roi des Rois ! Il régnera à
jamais, seul vrai Dieu et Roi des Rois,
Alléluia !
PART THREE
TROISIÈME PARTIE
40 - Soprano (Aria) :
I know that my Redeemer liveth,
and that He shall stand at the latter day
upon the earth; and though worms destroy
this body, yet in my flesh shall I see God.
For now is Christ risen
from the dead, the first fruits
of them that sleep.
40 - Soprano (Air) :
Je sais que mon Sauveur est vivant
et qu’Il viendra au jour dernier sur la terre
pour nous juger. Mon pauvre corps, fût-il en
cendres, mes yeux, en face, pourront voir
Dieu. Le Christ a surgi triomphant des
ténèbres du sépulcre ; Il est les prémices de
ceux qui sont morts.
41 - Chorus :
Since by man came death, by man came
also the resurrection of the dead.
For as in Adam all die,
even so in Christ shall all be made
alive.
41 - Chœur :
Puisque par un homme est venue la mort,
c’est par un homme que nous devons
ressusciter. Et comme tous, en Adam, sont
soumis à sa mort, dans le Christ, seront
ressuscités.
42 - Bass (Accompanied recitative) :
Behold, I tell you a mystery; we shall
not all sleep, but we shall all be changed in
a moment, in the twinkling of an eye, at the
last trumpet.
42 - Basse (Récitatif accompagné) :
Voici le grand mystère que je vous
révèle : nous ressusciterons tout à coup à
l’appel retentissant de la dernière
trompette.
11
43 - Bass (Aria) :
The trumpet shall sound, and the dead
shall be raised incorruptible, and we shall
be changed.
43 - Basse (Air) :
À tous les échos la trompette sonnera
et les morts ressusciteront
incorruptibles.
44a - Alto (Recitative) :
Then shall be brought to pass the saying
that is written : death is swallowed up in
victory.
44a - Alto (Récitatif) :
Alors cette parole de l’Écriture sera
accomplie : la mort est engloutie
à jamais.
44b - Alto and tenor (Duet) :
O death, where is thy sting ?
O grave, where is thy victory ?
The sting of death is sin ;
and the strength of sin is the law.
44b - Alto et ténor (duo) :
Ô mort, où est ton aiguillon ?
Ô sépulcre, où est ta victoire ?
L’aiguillon de la mort, c’est le péché, et
la puissance du péché c’est la loi.
45 - Chorus :
But thanks be to God,
who giveth us the victory through
our Lord Jesus Christ.
45 - Chœur :
Mais grâces soient rendues à Dieu,
qui nous a donné la victoire par notre
Seigneur Jésus Christ.
46 - Soprano (Accompanied recitative) :
If God be for us, who can be against us ?
Who shall lay anything to the charge of
God’s elect ?
It is God that justifieth.
Who is he that contemneth ?
It is Christ that died, yea rather,
that is risen again, who is at the right hand
of God, who makes intercession for us.
46 - Soprano (Récitatif accompagné) :
Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ?
Qui accusera les élus de Dieu ?
Dieu est celui qui le justifie.
Qui les condamnera ?
Christ est celui qui est mort,
et qui, de plus, est ressuscité,
qui est assis à la droite du Père
et qui intercède pour nous.
47 - Chorus :
Worthy is the Lamb that was slain,
and hath redeemed us to God by His blood,
to receive power, and riches, and wisdom,
and strength, and honour, and glory, and
blessing. Blessing and honour, glory and
power, be unto Him that sitteth upon the
throne, and unto the Lamb, for ever and
ever.
Amen.
47 - Chœur :
Gloire à l’Agneau qui est mort et
nous a réconciliés avec Dieu par son sang,
pour recevoir force et richesse et sagesse et
puissance et honneur et gloire et grandeur
et grâce. Nous lui devons puissance et
honneur et gloire et grâce à Lui qui siège sur
son trône et aussi à l’Agneau, pour toujours et
toujours.
Amen.
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Georg Friedrich Haendel
(1685-1759)
Rien ne prédisposait le jeune Haendel à devenir musicien. Né d’un
père barbier-chirurgien en Allemagne du Nord, il joue du clavecin
en cachette et étudie le droit avant de se consacrer entièrement à la
musique. Selon la légende, il force le destin en faisant entendre son jeu
auprès d’un prince, ami des arts et est initié à la science du contrepoint
par Friedrich Wilhelm Zachow dans le cadre austère de la musique
d’église. Mais le jeune homme est farouchement ambitieux. Il part à
Hambourg et compose son premier opéra (Almira). Il comprend vite
que ce genre est l’instrument qui lui permettra de se tailler une place
dans le monde et va l’étudier aux sources. Il quitte l’Allemagne pour
l’Italie en 1706 et acquiert une renommée avec Agrippina et le caro
Sassone. Un poste de Kapellmeister lui est offert à Hanovre et lui
permet de voyager. À Londres, qu’il ne quittera plus, il fait découvrir
aux anglais un produit musical nouveau de plus en plus en vogue :
l’opéra italien. Rinaldo remporte un vif succès. Progressivement, il
rentre au service de la Cour royale d’Angleterre et devient directeur
musical au King’s Theater. En 1724, sa carrière est à son apogée quand
il offre le plus parfait de l’opéra avec Giulio Cesare.
Au cours de la décennie suivante, sa fortune a crû et décliné au
rythme des succès ou des échecs de ses opéras. Refusant de s’incliner
devant la réalité économique, il monte des spectacles à son compte.
Mais c’est l’oratorio qui sera l’instrument de son triomphe. Homme
apaisé, Haendel partage son énergie entre la musique et la
philanthropie. Mais en 1751, il commence à perdre la vue. Il meurt
le 13 avril 1759 et est enterré à Westminster.
Haydn, Mozart, Beethoven, Chopin, Schubert…, tous affirment
qu’il est le plus grand des compositeurs. Son langage est le produit du
mariage de l’harmonie allemande et de la mélodie italienne et son style
novateur reflète son caractère ambitieux, sa pugnacité et son
affranchissement vis-à-vis des contraintes sociales.
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© Simon Fowler
Nathalie Stutzmann
Nathalie Stutzmann est considérée comme une des
personnalités musicales les plus marquantes de notre
époque et comme une des rares authentiques voix de
contralto.
Nathalie Stutzmann travaille régulièrement avec
les plus grands chefs, et se produit avec les orchestres
les plus prestigieux comme le Philharmonique de
Berlin, le Philharmonique de Vienne, l’Orchestre de
Paris, le London Symphony Orchestra…
Exemple même de la musicienne complète, dès son plus jeune âge
Nathalie Stutzmann fait des études approfondies de piano, basson,
musique de chambre et direction d’orchestre.
Parallèlement à son intense activité en tant que cantatrice, elle
consacre désormais une grande partie de sa saison à ses activités en tant
que Chef d’Orchestre. Dès ses débuts en 2009, deux maîtres d’exception
l’ont prise sous leurs ailes pour la soutenir dans ses projets et travailler
le répertoire symphonique : Simon Rattle qui l’introduit auprès de son
mentor, Jorma Panula, légende de l’enseignement, et le merveilleux
complice de toujours, Seiji Ozawa. Preuve en est, Nathalie Stutzmann a
eu l’honneur d’être invitée à nouveau par Seiji Ozawa en janvier 2014,
partageant la scène et co-dirigeant avec lui le Mito Chamber Orchestra
dans un programme Beethoven/Mendelssohn !
De son côté, Sir Simon Rattle ne tarit pas d'éloge lorsqu'il évoque les
talents de chef de Nathalie Stutzmann : « Tant d'amour, d'intensité et de
pure technique, Nathalie est un chef authentique. Nous avons vraiment
besoin de plus de chefs qui lui ressemblent ».
Cette saison, on pourra la retrouver comme chef symphonique
invité dans un répertoire classique et romantique auprès des orchestres
symphoniques de Stockholm, Liverpool. Elle dirige régulièrement en
Scandinavie avec des collaborations telles que le Swedish Chamber
orchestra, le Tapiola Sinfonietta, Musica Vitae… Par ailleurs, pour la
saison 2014/2015, Nathalie Stutzmann est artiste associé à l’Orchestre
de Chambre de Paris.
En 2009, elle fonde son propre orchestre de chambre, Orfeo 55,
ensemble jouant aussi bien sur instruments baroques que modernes, ce
qui lui permet de s’aventurer en toute liberté dans les répertoires les plus
divers. Son expérience de musicienne romantique et sa connaissance des
styles anciens lui permettent d’aborder aussi bien Vivaldi et Mozart que
Beethoven, Wagner ou Brahms.
Son approche à la fois libre et rigoureuse, sa science du phrasé
et l’intensité émotionnelle de ses interprétations, sa maîtrise
exceptionnelle au service de la passion qu’elle communique sont autant
d’éléments qui la font apprécier du public et des orchestres qu’elle
dirige.
Avec Orfeo 55, les programmes Vivaldi, Prima Donna et Bach, Une
cantate imaginaire sont donnés dans toute l’Europe et remportent un vif
succès. Par ailleurs, de grands solistes ont répondu à son invitation lui
témoignant une confiance artistique indéfectible : le mezzo soprano
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Magdalena Kozena qu’elle a accompagnée dans un programme
Haydn/Mozart ; le contre-ténor Philippe Jaroussky avec qui elle
interprétera un répertoire consacré à Vivaldi et Haendel ; la soprano
Sonya Yoncheva avec un programme Haendel et le violoniste Renaud
Capuçon avec qui elle a interprété entre autres les Concertos pour violon
de J.S. Bach.
À l’automne 2014, Nathalie signe un contrat d’exclusivité avec
la maison de disque Erato/Warner Classics et sort son premier disque
Haendel Les héros de l’ombre, avec Orfeo 55, sous cette étiquette
prestigieuse. Par ailleurs, un coffret trois disques consacrés au cycle de
lieder de Schubert sortira également à la fin d’année accompagnant une
tournée de concerts récital au Japon (Tokyo, Yokohama, Nara, Hyogo,
Fukuoka) mais également à Amsterdam, à Bruxelles, Lisbonne…
Cette saison, nous pourrons retrouver Nathalie Stutzmann et Orfeo
55 à Paris au Théâtre des Champs-Élysées, à Toulouse, à Lyon, à
Versailles, à Londres, la Haye, Istanbul, Genève aux festivals de Sablé,
Halle, Salzbourg… sans oublier l’Arsenal de Metz où Orfeo 55 et Nathalie
Stutzmann sont en résidence.
Nathalie Stutzmann et Orfeo 55 ont déjà édité deux disques sous
l’étiquette Deustsche Grammophon. Le premier, consacré aux grands
contraltos vivaldiens et intitulé Prima Donna, a été unanimement salué
par la presse ; le second disque, dédié à Bach, Une cantate imaginaire, a
rencontré le même succès. Comme le dit justement Diapason, Nathalie
Stutzmann apporte « une interprétation aussi novatrice qu’équilibrée ».
Nathalie Stutzmann est artiste associé de la Fondation SingerPolignac.
Chevalier des Arts et Lettres et Chevalier de l’Ordre National du
Mérite, Nathalie Stutzmann donne également des cours d’interprétation
à travers le monde, et enseigne également à la Haute école de Musique
de Genève.
© Tim Cantrell
Susan Gritton
Lauréate du prestigieux Kathleen Ferrier Award en 1994,
Susan Gritton est l’une des sopranos les plus en vue de sa
génération, dans un répertoire qui s’étend de Haendel et
Mozart à Berg, Britten et Strauss. Parmi les temps forts de
ces dernières saisons, citons le War Requiem de Britten,
la Symphonie n°9 de Beethoven avec l’Orchestre
Symphonique de Melbourne, des récitals au Festival
d’Oxford, Eugène Onéguine, Peter Grimes et Falstaff pour sa première
Alice. À l’opéra, elle a notamment incarné Liù, Micaëla, la Comtesse,
Constance, Fiordiligi, Vitellia, Rodelinda, Blanche de la Force, Elettra,
Donna Anna, Theodora...
Au concert, citons Shéhérazade de Ravel, Ein Deutsches Requiem de
Brahms, Jeanne d’Arc au Bûcher de Honegger, Le Paradis et la Péri de
Schumann, The Kingdom d’Elgar et Les Illuminations de Britten.
15
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© DR
Sara Mingardo
Originaire de Venise, lauréate de nombreux concours
internationaux, Sara Mingardo est l’une des grandes voix
d’alto de sa génération. Elle se produit sur toutes les grandes
scènes internationales aux côtés de chefs prestigieux, dans
un répertoire qui va de Monteverdi, Haendel et Vivaldi à
Schumann, Berlioz et Respighi, en passant par Rossini,
Mozart et Donizetti. Ses projets pour cette saison
comprennent Le Couronnement de Poppée à la Scala avec Rinaldo
Alessandrini, les Kindertotenlieder de Mahler à Florence, une soirée de Lieder
à Ferrare, Médée de Cherubini au Grand Théâtre de Genève, Il Trionfo del
Tempo e del Disinganno au Festival d’Aix-en-Provence, Elias de Mendelssohn
à Copenhague, le Stabat Mater de Pergolèse avec l’Orchestre National de la
RAI à Istanbul et le Stabat Mater de Dvořák à la Philharmonie de Paris.
© Christian Clavadetscher
Benjamin Bernheim
Diplômé du Conservatoire de Lausanne, Benjamin Bernheim
est membre de la troupe de l’Opéra de Zurich depuis 2010. Il s’y
produit entre autres dans Gesualdo, création mondiale de
Marc-André Dalbavie, I Masnadieri et Otello de Verdi, Le Nez et
Lady Macbeth de Mzensk de Chostakovitch, Salome de Strauss,
Les Contes d’Hoffmann, Il Re pastore, La Straniera de Bellini,
Peter Grimes. Citons aussi Manon Lescaut et Gianni Schicchi à
l’Opéra de Lyon, Macbeth à La Monnaie, Don Carlo et Rienzi en version de
concert à Salzburg, Otello à Bordeaux et OEdipus Rex à Toulouse sous la
direction de Daniele Gatti. Il s’est produit récemment dans Cléopâtre avec
l’Orchestre Symphonique de Mulhouse et Michel Plasson à Mulhouse et Paris.
Ses projets comprennent La Flûte Enchantée à Dresde, Il Re Pastore,
Lucia di Lammermoor et I Capuleti e I Montecchi à Zurich, Capriccio à
l’Opéra National de Paris.
© Paul Foster
Andrew Foster-Williams
Diplômé de la Royal Academy of Music, Andrew FosterWilliams est l’invité de toutes les grandes scènes
internationales. Parmi les temps forts de sa carrière, citons
Don Giovanni, Tamerlano, Werther, Guillaume Tell, The
Rake’s progress, Deidamia, Fidelio, La Bohème, Les Noces de
Figaro, La Cenerentola, Pelléas et Mélisande, Les Contes
d’Hoffmann, Rodelinda, Alcina, Rinaldo. Aux États-Unis,
mentionnons La Passion selon Saint Jean avec le Philadephia Orchestra,
la Messe Nelson de Haydn avec l’Orchestre de Cleveland, Le Messie avec
l’Orchestre Philharmonique de New York. Ses projets comprennent
Lohengrin au Québec, Armide à l’Opéra des Pays-Bas, Peter Grimes à l’Opéra
de Lyon, L’Allegro, Il Penseroso ed il Moderato à Madrid, sans oublier de
nombreux concerts (Requiem de Mozart à New York, Elias avec l’Orchestre
Symphonique de Sydney, Passion selon Saint Jean avec l’Orchestre du
Concertgebouw).
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© DR
Orfeo 55
Avec la création de l’ensemble Orfeo 55 en 2009, Nathalie Stutzmann
concrétise un rêve de toujours : avoir son propre orchestre de chambre.
Parallèlement à une carrière de contralto exceptionnelle, et plus
récemment à une carrière en tant que chef d’orchestre invité qui se
développe très rapidement, Nathalie Stutzmann synthétise avec ce
projet vingt-cinq ans de carrière et toute une vie passée au service de la
musique au contact des plus grands musiciens et chefs d’orchestre avec
lesquels elle a travaillé régulièrement : d’Herbert von Karajan à Sir Simon
Rattle ou Seiji Ozawa, entre autres, mais également les grands noms du
baroque comme Sir John Eliot Gardiner, Marc Minkowski, etc. À la tête
d’Orfeo 55, elle impose la rigueur musicale, la liberté expressive et
l’intensité émotionnelle qui font sa réputation en tant que chanteuse
et chef d’orchestre.
Si Vivaldi, Bach, ou Haendel occupent une place centrale dans les
programmes de l’orchestre, Nathalie Stutzmann n’entend pas limiter son
répertoire à l’ère baroque puisque les musiciens de l’ensemble possèdent
la double pratique instruments baroques/instruments modernes, ce qui
permet d’affronter les répertoires les plus divers en adaptant les
instruments avec la plus grande souplesse possible. À ce titre, a été
interprété récemment Les Métamorphoses de Richard Strauss.
Tchaïkovski et Schoenberg ont été au programme en 2014.
Ensemble à géométrie variable, Orfeo 55 adapte ses effectifs
aux œuvres abordées. Chaque musicien de l’ensemble est recruté
individuellement selon ses qualités musicales et techniques, ses critères
sonores, sa flexibilité et son intégration dans l’esprit du groupe. Orfeo 55
aime à proposer une vision très personnelle des œuvres pour lesquelles
Nathalie Stutzmann éprouve une véritable passion, elle sait la partager
dans des interprétations privilégiant la plus grande expressivité, une
sensualité des couleurs tant vocales qu’instrumentales, des sonorités
rondes et chaleureuses adaptées aux grandes salles modernes telles que
l’Arsenal de Metz où Orfeo 55 est en résidence.
Fort de l’intense travail accompli en un peu plus de cinq ans, et
du succès de leurs trois enregistrements Prima Donna, Une Cantate
imaginaire et Les Héros de l’ombre, Orfeo 55 s’est déjà imposé sur le
devant de la scène musicale, se produisant dans toutes les capitales tout
en livrant de nouveaux critères sonores et expressifs.
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© DR
Chœur de chambre de Namur
Depuis sa création en 1987, le Chœur de Chambre de Namur s’attache
à la défense du patrimoine musical de sa région d’origine, à travers
des concerts et enregistrements notamment consacrés à Lassus,
Rogier, Hayne, Du Mont, Fiocco, Gossec et Grétry, tout en abordant
de grandes œuvres du répertoire choral, à l’instar de l’Oratorio de
Haendel, de Messes, Motets et Passions de Bach, des Requiem de
Mozart et de Fauré…
Invité des festivals les plus réputés d’Europe, le Chœur de
Chambre de Namur travaille sous la direction de chefs prestigieux tels
que Eric Ericson, Marc Minkowski, Pierre Cao, Jean-Claude Malgoire,
Simon Halsey, Sigiswald Kuijken, Jean Tubéry, Pierre Bartholomée,
Patrick Davin, Roy Goodman, Michael Schneider, Philippe Pierlot,
Philippe Herreweghe, Peter Philips, Jordi Savall, Christophe Rousset,
Eduardo López Banzo et Guy Van Waas.
À son actif il a une cinquantaine d’enregistrements, notamment
chez Ricercar, grandement appréciés par la critique (nominations aux
Victoires de la Musique Classique, Choc de Classica, Diapason d’Or,
Joker de Crescendo, 10 de Classica-Répertoire, Editor’s Choice de
Gramophone, Prix Caecilia, etc.).
En 2010, la direction artistique du Chœur de Chambre de Namur
a été confiée au jeune chef argentin Leonardo García Alarcón. Cette
nouvelle collaboration a immédiatement été couronnée de succès,
pour le concert comme pour le disque (Judas Maccabaeus de Haendel,
Vespro a San Marco de Vivaldi, Il Diluvio universale de Falvetti, Motets
et Messe de Giorgi). Le répertoire abordé par le Chœur est très large,
puisqu’il s’étend du Moyen-Âge à la musique contemporaine.
Par ailleurs, la préparation du Chœur de Chambre de Namur
pour les productions confiées aux Chefs Invités est régulièrement
assurée par Thibaut Lenaerts.
Le Chœur de Chambre de Namur bénéficie du soutien de la
Communauté française Wallonie-Bruxelles (service de la musique et
de la danse), de la Loterie Nationale, de la Ville et de la Province de
Namur.
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RETROUVEZ LE CHŒUR DE CHAMBRE
DE NAMUR À L’ARSENAL
DANS UN AUTRE PROGRAMME
BAROQUE EPOUSTOUFLANT :
Dimanche 25 janvier 2014, 16h
Grande Salle
—
Il Diluvio universale –
Falvetti
Cappella Mediterranea
Chœur de Chambre de Namur
Leonardo García Alarcón Direction
Tarifs : 34€ / 29€ / 17€ / 10€*
© Bertrand Pichene
Un déluge d’émotions, c’est ce que Leonardo García
Alarcón offre avec Il Diluvio universale, élu « meilleur
concert 2011 » en Belgique. Inspiré par l’un des
épisodes les plus célèbres de l’Ancien Testament, cet
oratorio relate le Déluge et la dérive de Noé sur son
arche.
Passions violentes et effets cataclysmiques :
Il Diluvio universale est un véritable panorama
d’émotions humaines dans lequel les trombes d’eaux
ne réussissent pas à éteindre la flamme qui anime
les solistes.
* - 26 ans, demandeurs d’emploi, bénéficiaires RSA
19
Bientôt à l’Arsenal
Ven. 12.12.14 ° 15h, 17h,
19h & 21h
Danse
François Chaignaud
Dumy Moyi
Ven. 09.01.15 ° 19h
Jeune Public
Percussions Claviers
de Lyon
Le Coq d’or
Mar. 16.12.14 ° 20h
Baroque
Les curiosités
esthétiques
Carl Philipp Emanuel
Bach
Jeu. 15.01.15 ° 20h
Musique de chambre
Quatuor Diotima
Durosoir – Bartók –
Schubert
Ven. 19.12.14 ° 19h
Danse
Thibaud Le Maguer
Paysage de la disparition
– Volet 1
Ven. 16.01.15 ° 20h
Sam. 17.01.15 ° 20h
Danse
Cie Ormone - A. Gruel
Sans Territoire Fixe,
Création
Dim. 28.12.14 ° 16h
Musique ancienne
Scola Metensis
Lapidaverunt
Stephanum
Mar. 20.01.15 ° 20h
Le SonArt - Cie D.
Chevallier
Emotional Landscapes –
Extended play
Ven. 23.01.15 ° 20h
Sam. 24.01.15 ° 20h
Danse
association… & alters –
A. Collod
Le Parlement des invisibles,
Création
Dim. 25.01.14 ° 16h
Baroque
Cappella Mediterranea
Chœur de Chambre
de Namur
Il Diluvio universale
Mar. 27.01.15 ° 20h
Piano
Dénes Várjon
Sur la nuit
+ Exposition
Jusqu’au dim. 11.01.15
Arnal/Geslin
Vue d’artiste/
Vie d’atelier
Toute la saison sur
www.arsenal-metz.fr
Arsenal
Metz en Scènes
Direction Générale :
Jean-François Ramon
Déléguée Artistique :
Michèle Paradon
3 avenue Ney, F-57000 Metz
T. bill. : +33 (0)3 87 74 16 16
T. adm. : +33 (0)3 87 39 92 00
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