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« L’ignorance coûte plus cher que l’information » John F. Kennedy 4 juin 2007 N° 837 Chaque lundi Depuis 1990 ISSN 1143-2594 La Lettre des Juristes d’Affaires Cette semaine > Un nouveau cabinet en droit public des affaires (page 2) > Lovells conseille Barclays sur son premier CMBS (page 3) > Clifford Chance, De Pardieu et CMS BFL sur la cession de Cogedim (page 4) > Les cabinets d’avocats affiliés aux réseaux d’audit à nouveau dans la course (page 5) L’ARTICLE 145 SUR REQUÊTE : AUX ABRIS ! Par Nathalie Morel et Kevin Grossmann, Mayer Brown Rowe & Maw ’article 145 du Nouveau Code de procédure civile permet à toute personne envisageant d’engager une procédure au fond à l’encontre d’une autre (l’« Adversaire ») et justifiant d’un « intérêt légitime de conserver ou d’établir avant tout procès la preuve de faits dont pourrait dépendre la solution d’un litige », de requérir du président du tribunal compétent, sans que l’Adversaire ne soit assigné, la désignation d’un huissier de justice ayant pour mission de se rendre chez l’Adversaire afin de saisir tout document permettant d’établir les faits allégués, en ayant recours, si nécessaire, à la force publique et à tout technicien de son choix. L’intérêt de cette procédure réside dans son effet de surprise. L Pour bénéficier de cette procédure, le requérant, qui n’est pas en mesure d’établir luimême la preuve des faits invoqués, doit justifier d’un motif légitime en démontrant, d’une part, l’existence d’une situation conflictuelle crédible et, d’autre part, le caractère « légalement admissible » et proportionné de la mesure sollicitée. Le requérant doit en outre démontrer que la mesure sollicitée ne doit pas être prise contradictoirement afin de garantir l’effet de surprise recherché. Le juge peut rejeter la requête et exiger du requérant qu’il assigne l’Adversaire afin qu’un débat contradictoire s’instaure entre les parties. Lorsqu’il est fait droit à la requête, l’absence de tout débat contradictoire en amont de la procédure fera trop souvent, et à tort, peser un doute sur sa légitimité. Pour s’opposer à cette procédure, l’Adversaire doit solliciter la rétractation de l’ordonnance sur requête auprès du juge qui l’a rendue en démontrant notamment que la mesure sollicitée n’est pas « légalement admissible » car portant atteinte au secret des affaires, ou bien qu’elle ne vise qu’à « suppléer la carence de la partie requérante dans l’administration de la preuve ». Aucun délai ne lui est imparti pour ce faire. LE CHIFFRE 260 rachats de société par LBO ont été réalisées en France en 2006, contre 247 en 2005. Source : étude LBO Net de Barclays Private Equity Une fois la mesure autorisée, tous les documents saisis par l’huissier de justice sont, en théorie, remis au requérant. En pratique, certaines juridictions, notamment le Président du tribunal de commerce de Paris, requièrent que l’huissier de justice place les documents saisis sous séquestre et exigent du requérant qu’il assigne l’Adversaire dans un certain délai pour connaître des documents saisis. À défaut, les documents doivent être restitués par l’huissier de justice à l’Adversaire. De fait, le requérant se trouve privé du bénéfice de l’option entre requête et assignation offerte par l’article 145 du NCPC tout en conservant le bénéfice de l’effet de surprise. L’attitude de ces juridictions est pour le moins surprenante car, de deux choses l’une : soit les conditions de l’article 145 du NCPC sont réunies, et alors le juge doit faire droit à la requête en ordonnant la remise des documents au requérant, soit ces conditions ne sont pas réunies, et le juge doit alors rejeter la requête. L’article 145 sur requête se révèle ainsi être un formidable outil précontentieux permettant à moindre coût aux justiciables d’établir devant les juges du fond les griefs préalablement invoqués dans leur requête. En tout état de cause, la crainte que suscite la menace d’un article 145 du NCPC chez l’Adversaire est contrebalancée par la discipline qu’il impose et l’objectif légitime qu’il poursuit : la manifestation de la vérité. L A L E T T R E D E S J U R I S T E S D ’A F F A I R E S 2 4 juin 2007 • N° 837 Ils font l’actualité Télex > Giuseppe de Martino a été nommé membre titulaire du Conseil supérieur de la propriété littéraire et artistique (CSPLA). Directeur juridique d’AOL France et président de l’Association française des fournisseurs d’accès et de services en ligne, il y représentera, pendant trois ans, l’ensemble des fournisseurs d’accès à internet. > Lionel Escoffier est le nouveau président de la Fédération nationale des Unions des jeunes avocats (FNUJA). Élu à l’unanimité à l’issue de l’assemblée générale de la FNUJA le 19 mai dernier, il succède à Loïc Dusseau. Olivier Bureth a été élu premier viceprésident. > Hamid Gharavi, associé de Salans à Paris, a été nommé membre de la cour d’arbitrage de la London Court of International Arbitration. Membre des barreaux de New-York et de Paris, il a récemment été désigné par le Cambodge au panel d’arbitres du CIRDI et par l’Iran à la Commission d’arbitrage de la CCI. > Vincent Lamanda a été nommé président de la Cour de cassation. Il succède à Guy Canivet, nommé au Conseil constitutionnel. Avant de devenir le premier magistrat de France, Vincent Lamanda, 61 ans, a présidé la cour d’appel de Versailles après celle de Rouen. > Jean-François Copé et Pascal Clément se sont inscrits au barreau de Paris. Ancien ministre du Budget et de la Réforme de l’État et porte-parole du gouvernement Villepin, Jean-François Copé vient de prêter serment devant le barreau. Pascal Clément, ancien garde des Sceaux, s’est réinscrit au barreau de Paris pour exercer à nouveau au sein du cabinet Foucaud Tchekhoff Pochet et Associés. Un nouveau cabinet en droit public des affaires ymeric Hourcabie et Vincent Guinot ont créé le cabinet H&G Avocats, une structure dédiée au droit public des affaires (immobilier et contrats publics). Avocat au barreau de Paris, Aymeric Hourcabie a exercé au sein du cabinet Richer avant d’intégrer le cabinet Nicolaÿ-de Lanouvelle, avocats au Conseil d’État et à la Cour de cassation. Il a acquis une expertise en droit des contrats publics et du domaine public, ainsi qu’en droit de l’environnement et de l’urbanisme, notamment lorsque des problématiques contractuelles se A posent. Il enseigne également à l’EFB de Paris et à l’École nationale de la Santé publique. Avocat au barreau de Paris, Vincent Guinot a exercé au sein du ministère de l’Intérieur, de la société Compass et du cabinet Symchovicz, avant d’intégrer Celice-Blancpain-Soltner, avocats au Conseil d’État et à la Cour de cassation. Il y a exercé plus de six ans, chargé des dossiers de droit public en général, de la rédaction des mémoires devant le Conseil d’État et les juridictions administratives de fond, et de consultations juridiques, principalement en droit Laurence Lautrette rejoint Jacques Barthélémy & Associés Associée cofondatrice du cabinet Clé, dont elle dirigeait le département droit social, Laurence Lautrette rejoint le cabinet Jacques Barthélémy & Associés avec son équipe de quatre collaborateurs. Depuis le départ des 29 équipes qui ont fondé Capstan en janvier dernier, le cabinet Jacques Barthélémy & Associés compte 80 avocats en France, à Paris, Lyon, Strasbourg, Montpellier, Clermont-Ferrand, Bordeaux et Nîmes. Avocate depuis 1986 et ancien Secrétaire de la Conférence du stage (1992), Laurence Lautrette a développé depuis quinze ans une expertise en protection sociale complémentaire (retraite et prévoyance) et en droit de la Sécurité sociale. Elle intervient auprès des acteurs de la protection sociale complémentaire et a notamment succédé à Jacques Barthélémy comme conseil auprès de l’AGIRC et l’ARRCO. Elle travaille actuellement sur des sujets tels que la mise au point d’une « complémentaire chômage » ou de couvertures « dépendances » plus adaptées au vieillissement de la population, et s’intéresse également aux enjeux de la restructuration du secteur hospitalier. Antoine Colonna d’Istria managing partner de Freshfields à Paris Antoine Colonna d’Istria vient d’être nommé managing partner du bureau de Paris de Freshfields Bruckhaus Deringer pour un mandat de trois ans. Il succède à Jean-Claude Cotoni, associé au sein du groupe corporate, qui assumait cette responsabilité depuis mai 2004. Spécialisé en droit fiscal français et international, Antoine Colonna d’Istria, 45 ans, a rejoint de l’urbanisme, de la domanialité publique et de l’environnement. Maitre de conférences à Paris I et chercheur associé à l’IRISES / CNRS, Laurent Vidal intervient au sein du cabinet en qualité de consultant. L’équipe compte également deux juristes, Nicolas Maderay et Rémy Garcia. Le cabinet entretient aussi des relations privilégiées avec Frédéric Baillet Bouin, ancien collaborateur de Cleary Gottlieb Steen & Hamilton, spécialisé en contentieux de droit des affaires et des successions, avec qui il a conclu une convention de cabinet groupé. le cabinet en 2000. Avocat aux barreaux de Paris et de New York, il a auparavant été associé de Gide Loyrette Nouel pendant dix ans et a exercé trois ans à New York pour Rogers & Wells. Il est membre de l’International Fiscal Association et de l’Institut des Avocats et Conseils Fiscaux. Sophie Scemla rejoint Orrick Spécialiste du contentieux des affaires, Sophie Scemla rejoint Orrick Rambaud Martel en qualité d’of counsel. Elle intervient tout particulièrement en droit pénal financier, droit pénal du travail et droit pénal économique. Avocat aux barreaux de Paris et de New York, Sophie Scemla, 33 ans, a débuté sa carrière chez Thieffry & Associés, avant de rejoindre Rambaud Martel, puis le cabinet du bâtonnier Guy Danet, le cabinet Montravers & Partners, et Ayache, Salama & Associés en 2005, où elle crée le pôle de droit pénal des affaires. Elle conseille et défend des sociétés, des dirigeants et des commissaires aux comptes à tous les stades des procédures civiles, administratives et pénales. Clifford s’étoffe en environnement Spécialiste du droit de l’environnement, Jan Swinnen rejoint le bureau de Paris de Clifford Chance. Avocat aux barreaux de Paris et de Bruxelles, Jan Swinnen, 33 ans, a tout d’abord exercé chez Loeff Claeys Verbeke (devenu Allen & Overy) puis Bird & Bird à Bruxelles et Simmons & Simmons à Paris. Il a également exercé en tant que juriste international au sein du groupe Veolia Environnement. Il intervient en droit de l’environnement industriel sur des transactions ainsi que dans le cadre de contentieux complexes (garanties de passif, sols pollués). 3 N° 837 • 4 juin 2007 L A L E T T R E D E S J U R I S T E S D ’A F F A I R E S Affaires Lovells conseille Barclays sur son premier CMBS arclays Capital a réalisé son premier commercial mortgage-backed securities (CMBS) synthétique paneuropéen, Juno (Eclipse 2007-2), d’un montant de 867,5 millions d’euros. De nombreuses entités dans le marché des commercial mort- B gage-backed securities, habituées par le passé à des opérations dites cash de titrisation hypothécaire se tournent désormais vers des transactions synthétiques. La difficulté d’une telle opération de titrisation synthétique réside notamment dans le fait que dans ce cadre, seul le risque de crédit est transféré au véhicule. Pour la partie française de cette opération, Barclays Capital était conseillé par une équipe de Lovells dirigée par JeanNorbert Pontier (markets & structured finance). Télex > Jean-Baptiste Guillot, Xavier Matignon (droit social) et Virginie Molho (droit du sport) du cabinet Reinhart Marville Torre ont assisté le ministère de la Jeunesse et des Sports et de la Vie associative dans la préparation du projet de loi relatif aux droits à la retraite des sportifs de haut niveau. > Refresco Holding, producteur de Holdings était représenté par DLA Piper à Londres. Denton sur l’acquisition de SLI Sylvania par Havell’s India La société indienne Havell’s India, spécialiste en matière d’équipement électrique, a acquis SLI Sylvania, designer et fournisseur de systèmes d’éclairage, pour un montant de 300 millions de dollars. Cette opération implique l’acquisition de 47 sociétés présentes dans 31 pays en Europe, Amérique du Sud et Asie. Barclays Capital et State Bank of India étaient co-lead arrangers. Denton Wilde Sapte a conseillé l’acquéreur avec à Paris Lionel Koehler-Magne accompagné de Rhidian David (corporate), Sena Agbayissah accompagné d’Éric Villateau (financement), Claire Lintingre (social), Stefan Naumann accompagné de Claire Romac (propriété intellectuelle), Anne-Marie Leroy (droit public). SLI Salans, E&Y et Jurica sur les cessions de STEF TFE STEF TFE a cédé deux entrepôts frigorifiques et un fonds de commerce d’entreposage et de surgélation à la société Bretagne Frigo, ainsi que trois entrepôts parisiens à des sociétés détenues par la Société Frigorifique du Centre Atlantique (Sofrica) et la société Sofrino-Sogena. Salans conseillait STEF TFE avec Pascal Chadenet assisté de Guillaume Panuel et de Lauriane Roussel (corporate), ainsi que François FromentMeurice (droit public). L’acquéreur, Bretagne Frigo, était conseillé par Bernard Martinier pour Ernst & Young Société d’avocats. Les acquéreurs ont été conseillés par Gil Gascon du cabinet Jurica. jus de fruits et de boissons rafraîchissantes en Europe, a acquis Nuits Saint-Georges Production, une société française spécialisée dans les jus de fruits, auprès du groupe Orangina Schweppes. Simmons & Simmons conseillait l’acquéreur avec Christian Taylor, Edouard Vitry, Audrey Abeshera, Joanna Klat, Violaine Bernard, Elisabeth Marrache et MarieThérese Eugénio, Laurence Renard (social), Christian Taylor, Taous Mabed et Florence Duval (contrats). BCTG & Associés conseillait Orangina Schweppes avec Séverin Kullman et Nathalie Hamet. Le Pré-Barreau Accès aux barreaux français pour les avocats étrangers Vous avez la qualification d’avocat dans un autre pays que la France. Vous souhaitez acquérir le statut d’Avocat à la Cour et vous inscrire à l’un des barreaux français. Le Pré-Barreau vous propose une formation spécifique afin de vous préparer aux examens des articles 99 et 100 : rrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr ■ Toutes langues I Tous domaines ■ • 17 semaines de formation à partir du 18 juin 2007 ; • un emploi du temps parfaitement compatible avec vos disponibilités ; • retransmission des cours sur internet. CONTACTEZ NOUS AU 01 44 35 71 20 www.pre-barreau.com TRADUCTIONS TRADUCTIONS JURÉES Experts traducteurs jurés ■ INTERPRÉTATION Simultanée I Consécutive ■ Contactez-nous au ■ 01 47 30 50 00 www.atm-traduction.com L A L E T T R E D E S J U R I S T E S D ’A F F A I R E S 4 4 juin 2007 • N° 837 Affaires Télex > Anixter France, filiale du groupe américain Anixter International, a acquis pour 20 millions d’euros la société Eurofast auprès de Lisi Aerospace, filiale de Lisi, société cotée sur Euronext. Baker & McKenzie conseillait Anixter avec Stéphane Davin, Fabrice Bouquier (fusions et acquisitions) et Sophie Jouniaux (fiscal). Lisi Aerospace était conseillée par Brandford-Griffith & Associés avec Vanina Paolaggi, Alexis Chahid-Nouraï et Ségolène Simonin (M&A) et CMS Bureau Francis Lefebvre avec Renaud Grob (fiscal). > La société de gestion Cathay Capital Private Equity vient de créer Cathay Capital I, un FCPR qui veut accompagner des entreprises de taille moyenne dans leur logique de croissance ou de transmission en France et en Chine. Cette première levée de fonds 50 millions d’euros a été souscrite à 75 % par des dirigeants d’entreprises français et chinois, et à 25 % par des investisseurs institutionnels. Salans conseillait Cathay Capital PE pour la structuration du FCPR (Paul Morel et Guillaume Panuel). La société de gestion était représentée par ses deux associés fondateurs, Mingpo Cai et Edouard Moinet. > H.I.G. Capital, fonds d’investissement américain, a acquis Diam Europe, spécialisé dans les présentoirs haut-de-gamme pour cosmétiques. H.I.G. Capital était conseillé par Jones Day avec à Paris My Linh Vu-Grégoire et Alexandre de Verdun (fusionsacquisitions), Philippe Billot et Philippe Wolanski (financements), Anne Boileau et Pauline Pierce (social) ainsi que Vincent Agulhon (fiscal). Clifford Chance, De Pardieu et CMS BFL sur la cession de Cogedim la suite d’un processus de consultation élargie, Altarea, société foncière cotée spécialisée en immobilier commercial, a signé avec les actionnaires du groupe Cogedim un accord de négociation exclusive en vue du rachat de Cogedim. Les négociations, qui vont se poursuivre, s’ajusteront dans une fourchette de prix À comprise entre 625 et 650 millions d’euros pour 100 % du capital, dont 60 % seront payés cash et 40 % dans un délai de deux ans. Altarea était conseillé par Clifford Chance avec Frédéric Peltier, Frédéric Jungels et Didier Forno en corporate ainsi que Éric Davoudet et Jitka Susankova en structuration fiscale. Freshfields et CMS BFL sur la vente de l’imagerie médicale de Kodak à Onex Eastman Kodak Company a cédé son activité d’imagerie médicale et dentaire (Health Group) au groupe Carestream Health, filiale d’Onex. L’opération conclue le 30 avril 2007 s’élève à un montant total d’environ 2,5 milliards de dollars. Freshfields Bruckhaus Deringer conseillait Eastman Kodak Company avec David Revcolevschi assisté de Vincent Vallez, Virginie Desbois et Karen Chabrières (corporate), Pascal Schmitz assisté de Cyrille Gogny-Goubert (droit immobilier) et James Vaudoyer assisté de Laurent Dabernat (droit fiscal). Le groupe Carestream Health était conseillé en France par CMS Bureau Francis Lefebvre avec Philippe Rosenpick assisté de Mathilde Dubois, Jean-Charles Daguin et Geneviève Olivier (corporate), Laurent Mion assisté d’Aline Divo (contrats) et Nicolas de Sevin assisté de Caroline Froger-Michon (droit social). Granrut et Linklaters sur la cession de Larivière par Axa Le groupe britannique SIG a annoncé le rachat du français Larivière auprès d’Axa pour 296,6 millions d’euros. Cette acquisition permet à SIG de doubler son activité en France et de devenir le premier distributeur européen de produits pour la toiture. Larivière devrait réaliser un chiffre d’affaires de 340 millions d’euros sur les douze mois qui s’achèveront fin juin, pour un excédent brut d’exploitation de 23 millions. SIG va lever 150 millions de livres via une augmentation de capital pour financer l’opération. Granrut Avocats a conseillé la société SIG avec une équipe dirigée par Frédéric Cohen, assisté de Geoffroy de Vries (corporate). Les aspects concurrence étant traités par Bruno Quint. Pinsent Masons a pris en charge les aspects britanniques du dossier. Le groupe Cogedim est conseillé en juridique par De Pardieu Brocas Maffei avec Jacques Henrot, Pascale Gros, Thierry Brocas et Mahrez Hadjadj et, pour les aspects fiscaux, par CMS Bureau Francis Lefebvre avec François Vigneron, Philippe Tournès accompagnés de Christophe Frionnet, Benoît Philippart. AXA Private Equity était conseillé par Linklaters avec David Swinburne et Marion Henriet. Weil Gotshal, Poulain et Sonier sur la reprise de Nexia Le tribunal de commerce de Nanterre a homologué la reprise par DK Trans de la majeure partie de Nexia, le deuxième groupe de transport frigorifique en France, en redressement judiciaire. Détenu par le logisticien néerlandais Ebrex et par le fonds d’investissement Cavenham, DK Trans reprend plus de 1 500 salariés de Nexia sur 2 100, et 21 de ses 29 agences. Nexia est conseillé par Weil Gotshal & Manges avec Jean Dominique Daudier de Cassini accompagné d’Élodie Fabre. Sonier & Associés, avec Gabriel Sonier et Caroline Texier, conseillait les actionnaires de Nexia. Poulain & Associés conseillait DK Trans avec Jean-Paul Poulain et Jason Reeve. Hélène Bourbouloux est l’administrateur judiciaire. Skadden conseille Scor, entreprise française devenue société européenne Les actionnaires de Scor viennent d’approuver, avec plus de 99,5 % des voix, la transformation de Scor en Société européenne. Scor est ainsi la première entreprise française cotée à adopter le statut de Societas Europaea. Cette opération a notamment nécessité la mise en place d’un « groupe spécial de négociation », constitué d’une vingtaine de partenaires sociaux élus dans une dizaine de pays européens, et dont le rôle a été de négocier avec la direction de Scor les modalités d’implication des travailleurs dans la future Société européenne. Scor été conseillé par Skadden, Arps, Slate, Meagher & Flom. L’équipe, dirigée par Armand Grumberg et Claire Le Gall-Robinson comprenait Norman Sulliman, Ani Kusheva et Daniela Hildwein à Paris. Le bureau de Francfort est également intervenu, ainsi que le cabinet Chiomenti Studio Legale en Italie. 5 N° 837 • 4 juin 2007 L A L E T T R E D E S J U R I S T E S D ’A F F A I R E S L’œil sur... Les cabinets d’avocats affiliés aux réseaux d’audit à nouveau dans la course 2006 sera sans nul doute une année à marquer d’une pierre blanche pour les trois cabinets d’avocats qui ont fait le choix de rester membres de leur réseau pluridisciplinaire d’audit. Une année qui confirme le retour à une franche croissance et qui amorce des changements stratégiques au sein de ces cabinets. près deux années difficiles à la suite de la loi de sécurité financière, Ernst & Young Société d’avocats, Landwell et Taj sont sur le point d’annoncer, quand ils ne l’ont pas déjà fait, un taux de croissance proche ou supérieur à 10 %. « Après avoir enregistré une décroissance en 2005 puis une très faible croissance en 2006, nous enregistrons cette année une croissance de 14 % de notre activité », se réjouit Arnaud Chastel, managing partner de Landwell, cabinet correspondant de PricewaterhouseCoopers. Une performance dont le cinquième cabinet d’avocats d’affaires français, par le chiffre d’affaires, est d’autant plus fier que, réalisée à effectif constant (400 personnes), elle lui permet de renouer avec des taux d’occupation jugés « normaux » pour ses collaborateurs. « Alors qu’il y a encore deux ans, nous avons dû faire face à des départs d’avocats en raison d’une faible activité du marché, nous affichons aujourd’hui des taux d’occupation satisfaisants », préciset-il, « l’activité individuelle de nos collaborateurs est proche de leur objectif de 1500 heures annuelles, ce qui nous permet d’envisager pour la deuxième année consécutive une centaine de recrutements pour les douze prochains mois ». Il en va de même pour Taj qui, à force de recrutements, est désormais condamné à trouver rapidement des locaux plus grands à Paris. Mêmes perspectives chez Ernst & Young Société d’avocats, qui bénéficie déjà à l’origine d’une A assise plus importante en termes d’effectifs : « Ayant tout à la fois renoué avec la croissance et la rentabilité, nous allons encore accentuer nos recrutements d’avocats à compter de l’année prochaine », prévient Éric Fourel, associé responsable du cabinet en France. La bonne santé du M&A Plusieurs raisons expliquent ce nouvel élan. À commencer par la réussite des trois cabinets à réaliser aujourd’hui plus de 70 % de leur chiffre d’affaires avec des clients qui ne sont pas ceux des cabinets d’audit auxquels ils sont affiliés. Autre facteur de croissance : le développement des problématiques fiscales, une expertise chère à ces trois cabinets. « Sous l’effet de l’internationalisation des entreprises, des mesures fiscales adoptées localement, des débats sur l’harmonisation de la fiscalité au niveau européen et sur la nécessité de maîtriser ses risques, la fiscalité a été source d’une activité soutenue pour nos avocats, qu’il s’agisse des problématiques liées au crédit d’impôt recherche, à la mobilité internationale des salariés, ou aux problématiques de prix de transfert, notamment », constate Gianmarco Monsellato, managing parner de Taj. Toutefois, c’est la reprise des opérations de fusions-acquisitions et la poursuite des opérations de LBO qui ont favorisé le fort développement de l’activité des trois cabinets, notamment pour Ernst & Young Société d’avocats, très présent sur les opérations de private equity. Des stratégies affinées En parallèle, les trois cabinets affûtent leurs positionnements. Ernst & Young Société d’avocats mise sur un développement harmonieux de ses quatre piliers d’expertise - le droit social, la gestion fiscale des expatriés, le droit des sociétés et le droit fiscal - auprès d’une clientèle composée non seulement de grands groupes mais aussi d’entreprises en croissance. Taj choisit d’approfondir son expertise en fiscalité, et notamment en fiscalité internationale, auprès d’une clientèle de grands groupes. Et Landwell infléchit cette année sa stratégie : « Nous avons bâti une nouvelle stratégie de développement commercial, centrée sur les besoins des clients et en relation avec leurs objectifs majeurs : les opérations de croissance, l’optimisation de leurs performances et la maîtrise des risques », précise Arnaud Chastel. Cette nouvelle approche est ainsi structurée autour de trois axes : la gestion des problématiques de croissance externe (opérations de haut de bilan ou de fusions acquisitions), les problématiques d’optimisation juridique et fiscale de nature opérationnelle (flux physiques, financiers ou de services) et la valorisation des ressources humaines, et enfin, la maîtrise des risques. Cette dernière thématique, aux dires des avocats chez Landwell, revient fréquemment dans les propos des responsables d’entreprise. Télex > Un décret portant diverses dispositions relatives à la profession d'avocat a été publié au Journal officiel du 16 mai dernier. Il institue notamment la publication au Journal officiel des décisions normatives du Conseil national des barreaux ; une mesure qui vise à faciliter l'application des décisions sur tout le territoire et à accentuer le pouvoir normatif du Conseil national. Le décret ouvre également la possibilité de constituer des associations d'avocats à responsabilité professionnelle individuelle (équivalent des LLP anglo-saxonne), ce qui permet de limiter la responsabilité professionnelle à l'auteur de l'acte fautif sans perdre le bénéfice du régime fiscal des sociétés de personnes. Le régime de la société civile professionnelle d'avocats (SCP) est également aménagé afin de faciliter les regroupements entre ce type de structures. Source : décret n° 2007-932 du 15 mai 2007. Communication des noms des clients : une heureuse clarification Une fiche pratique proposée par Charlotte Vier de l’agence Avocom En ligne sur notre site www.juriforum.fr Catherine Motol L A L E T T R E D E S J U R I S T E S D ’A F F A I R E S 6 4 juin 2007 • N° 837 L’équipe de... …la direction juridique de l’Association française des investisseurs en capital (AFIC) FLORENCE MOULIN Directrice des affaires juridiques et fiscales AUDREY HYVERNAT Chargée d’affaires juridiques et fiscales L’association Créée en 1984, l’Association française des investisseurs en capital (AFIC) compte 240 membres actifs. Elle s’adresse à l’ensemble des structures de capital investissement installées en France : sociétés de capital-risque (SCR), sociétés de gestion de fonds communs de placement à risques (FCPR), de fonds communs de placement dans l’innovation (FCPI), de fonds d’investissement de proximité (FIP), sociétés de conseil, fonds de fonds, sociétés d’investissement… Elle peut également compter sur le soutien de ses 168 membres associés, issus de tous les métiers (avocats, expertscomptables, auditeurs, banquiers…) qui accompagnent et conseillent les investisseurs et entrepreneurs dans le montage et la gestion de leurs partenariats. L’industrie du capital investissement en France est particulièrement florissante puisqu’elle se classe au premier rang en Europe continentale et au troisième rang mondial. Structurée autour de quatre pôles (formation et édition, études et statistiques,communication et partenariats, et enfin affaires juridiques et fiscales), l’association s’appuie également sur son bureau composé notamment du président de l’AFIC, Patrick Sayer et du délégué général, Dominique Nicolas. La direction juridique Quatre missions principales sont à la charge de cette direction. Pédagogie, information, représentation, lobbying… la direction juridique doit faire connaître ses membres, les défendre et promouvoir leur activité auprès des pouvoirs publics. Elle se charge de la veille juridique et fiscale afin d’être force de proposition dans les projets de loi et d’informer régulièrement ses membres des évolutions du cadre réglementaire en France comme en Europe. Présente dans l’ensemble des groupes de travail de l’association lorsque des questions juridiques ou fiscales sont abordées, elle est appelée à les animer et à leur apporter le cas échéant un soutien technique. Enfin la direction des affaires juridiques et fiscales est en charge des problématiques classiques abordées par une telle direction d’association ou d’entreprise : elle assure la sécurité juridique de l’association, rédige et relit les contrats, gère le secrétariat juridique ainsi que le contentieux et fait la liaison avec les conseils externes. ESTELLE EVAIN Assistante Florence Moulin Titulaire d’un DEA en droit des affaires (Paris II, Panthéon-Assas) et d’un LLM in International Commercial Law (University of Kent, Angleterre), Florence Moulin est inscrite au barreau de Paris. C’est d’ailleurs après plusieurs stages en cabinet d’avocats (Shearman & Sterling, Landwell, Eversheds…) qu’elle débute sa carrière comme avocat chez PDGB & Associés après avoir prêté serment en 2003. En 2004, elle rejoint l’AFIC pour gérer les problématiques juridiques et fiscales de l’association et elle a naturellement pris la tête de l’équipe juridique le jour où cette dernière s’est étoffée. Ses conseils Le conseil en titre de l’association sur les aspects fiscaux et réglementaires relatifs au private equity est Daniel Schmidt, associé du cabinet SGDM, spécialisé dans la structuration des fonds. Le cabinet assiste également l’équipe de Florence Moulin sur des problématiques de secrétariat juridique et sur des activités de veille. L’association fait aussi régulièrement appel à d’autres conseils choisis et principalement parmi les adhérents de l’AFIC. N° 837 • 4 juin 2007 Annonces 7 L A L E T T R E D E S J U R I S T E S D ’A F F A I R E S Tél. : 01 76 73 30 94 Sekri Valentin Zerrouk recherche pour son département fusion-acquisition/corporate un collaborateur(trice) disposant d’une expérience de 3 à 5 années en fusion-acquisition, private equity et/ou venture capital. Sekri Valentin Zerrouk est un cabinet de taille humaine (une dizaine d’avocats) qui intervient auprès d’une clientèle institutionnelle française et internationale de premier plan, et concentre son activité en matière de droit privé et public des affaires. Le département « droit privé des affaires » traite essentiellement des questions de droit des sociétés, fusion-acquisition, private equity, venture capital et droit boursier. Le département « droit public économique » traite quant à lui des questions de droit public des affaires (privatisations, marchés publics, délégations de services publics), droit de l’urbanisme et de la construction, droit administratif, droit de l’environnement et des partenariats public privé. Vous pouvez adresser vos candidatures à l’adresse suivante : Madame Muriel Arvin-Berod Sekri Valentin Zerrouk 22, rue de Caumartin - 75009 Paris [email protected] 8 L A L E T T R E D E S J U R I S T E S D ’A F F A I R E S 4 juin 2007 • N° 837 Événements Les Matinées-débats de La Lettre des Juristes d’Affaires Liquidation des régimes matrimoniaux Quand et comment liquider les biens spéciaux ? LE SUJET Les récentes réformes législatives ont modifié la pratique de la liquidation des régimes matrimoniaux. D’une part, la loi du 26 mai 2004, en transformant le juge du divorce en juge de la liquidation, incite les avocats à mieux maîtriser les techniques liquidatives. D’autre part, la loi du 23 juin 2006, complétée par un décret du 23 décembre 2006 et modifiée par la loi du 5 mars 2007, instaure de nouvelles règles en matière de changement de régime matrimonial. Quand doit-on liquider en cas de changement de régime matrimonial ? Quelles sont les modifications apportées par la loi du 5 mars 2007 portant réforme des tutelles ? Quels sont les rôles respectifs de l’avocat et du notaire? Qu’en est-il de la liquidation des assurances vie, des stock-options, des parts de société ou encore des indemnités de licenciement ? Quelles réponses pratiques peut-on donner aux praticiens ? AGENDA La Lettre des Juristes d’Affaires, en partenariat avec la Revue Juridique Personnes & Famille, la Revue Lamy Droit Civil, le Lamy Droit des Régimes Matrimoniaux, Successions et Libéralités et Droit & Patrimoine, a demandé à d’éminents spécialistes d’analyser les enjeux et difficultés pratiques de la liquidation des régimes matrimoniaux. LES INTERVENANTS Jérôme Casey, Maître de conférences à l’Université Montesquieu-Bordeaux IV, Avocat au barreau de Paris, Cabinet Mulon & Casey Associés Hélène Poivey-Leclercq, Avocat au barreau de Paris, Membre du CNB Frédéric Vauvillé, Professeur à l’Université de Lille 2, Conseiller scientifique du Cridon Nord-Est, Avocat au barreau de Lille (Vivaldi Avocats) Modalités d’inscription • Date : mercredi 20 juin 2007 • Heures : de 8h45 à 11h30 • Lieu : Hôtel de Crillon, Salon Gabriel 10, place de la Concorde, 75008 Paris Métro & Parking : Concorde • Tarifs : – abonné à la LJA : 357 € HT ; – non abonné LJA : 472 € HT (TVA : 19,6 %) • Contact : Laure Legru, tél. : 0 825 08 08 00, [email protected] • Le dossier de documentation remis aux participants de la matinée est disponible au tarif de 209 € HT (TVA : 19,6 %). LIVRE BAS LES SACS ! • La Délégation des barreaux de France (DBF), • Vient de paraître Le droit français de la en partenariat avec l’Association pour le développement de l’informatique juridique (ADIJ), propose une journée consacrée aux récents développements observés en matière de « Droit des médias et droit des nouvelles technologies dans l’Union européenne ». Avec notamment, Dominique Voillemot, président de la Délégation des barreaux de France, et Marie-Anne Gallot Le Lorier, Gilles Vercken, Sophie Soubelet-Caroit et Pierre Jung, avocats au barreau de Paris. Le 15 juin à la DBF, 1 avenue de la Joyeuse Entrée, B-1040 Bruxelles. Inscription sur le site de la DBF : www.dbfbruxelles.com concurrence, aux éditions Jurismanager. Par Aurélien Condomines, associé de la société d’avocats Aramis et chargé d’enseignements à Sciences-Po Lille et l’ESC Toulouse. L’ouvrage est un manuel pratique destiné aux professionnels du droit, juristes d’entreprise et avocats. Il traite des ententes et abus de position dominante, ainsi que des aspects procéduraux, en se fondant essentiellement sur une analyse détaillée et exhaustive de la jurisprudence française récente. Jurismanager, mai 2007, 280 pages, 46 euros Tinky Winky subversif ? Les Teletubbies, une série britannique produite pour la BBC pour les tout petits et diffusée dans 120 pays, a failli être interdite d’antenne en Pologne. Selon la médiatrice polonaise aux droits de l'enfant, la série ferait la promotion voilée de l'homosexualité, Tinky Winky se promenant notamment avec un sac à main… « Il serait bien qu'un groupe de psychologues en parle avec les enfants », a déclaré Mme Ewa Sowinska. Devant les volées de bois vert provoquées par cette attitude, les autorités polonaises ont conclu très officiellement que les Teletubbies… n’étaient pas gays. LA LETTRE DES JURISTES D’AFFAIRES • Rédaction : 01 76 73 41 79 • Service client : 0 825 08 08 00 • Publiée par Lamy SA au capital de 1 800000 Abonnement euros • Siège social : 1, rue Eugène et Armand Peugeot - 92856 Rueil Malmaison cedex •SIREN :305 254 161 RCS Nanterre • Principaux actionnaires : Wolters Kluwer France SA, Groupe Liaisons annuel SA, Wolters Kluwer International Holding • Directeur de la publication : Jean-Paul Novella • Rédactrice en chef : Nathalie Bru • Rédactrice en chef adjointe : Miren Lartigue ([email protected]) • (Lja - Juriforum) : Journalistes : Eve Boccara ([email protected]), Sophie Biri-Julien • Responsable graphique : Raphaël Perrot • Maquette : Béatrice Soulier-Clemenceau • Directeur de la publicité : Gaspar Beleza (poste 1 490,00€ HT 3094) • Imprimé par DUPLI-PRINT: 2, rue Descartes - 95330 Domont • Commission paritaire: 0910 I 87011• Dépôt légal: à parution • Toute reproduction, même partielle, est interdite. • (TVA 19,6 %)