la faillite de la paix- tableau synoptique crise economique de 1929

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la faillite de la paix- tableau synoptique crise economique de 1929
LA FAILLITE DE LA PAIX- TABLEAU SYNOPTIQUE CRISE ECONOMIQUE DE 1929
2013
CRISE ECONOMIQUE DE 1929
Causes
Manifestations
Conséquences
1) La surproduction (industrielle surtout). 1) Baisse durable de l’indice des cours des 1) Effondrement des prix. La surproduction amène à l’effondrement
L’économiste français B. Nogaro la définit
comme « un écart sensible entre la
production et les besoins solvables ».
Alors que l’anglais Robbins la voit comme
« […] le fait de ne pas écouler les
marchandises sur une base rémunératrice ».
En effet, entre 1922 et 1929 aux Etats-Unis,
la production augmenta de 50% mais les
salaires ne connurent qu’une augmentation
de 7% et un tiers au moins de la population
américaine restait dans la pauvreté dans les
années dites de prospérité. En 1925, la
production industrielle stagne, si le marché
intérieur semble saturé, les exportations
permettent aux entreprises de conserver un
certain dynamisme. En 1928, l’industrie
automobile est en surproduction.
2) Le développement anarchique du crédit
(prêt consenti par une personne, une banque.
Il put être à court terme –moins d’un an, à
moyen terme –qui dure jusqu’à sept ans, à
long terme –de l’ordre de quinze ans) tant
pour l’investissement en actions (titre qui
représente une fraction du capital dans
certaines sociétés) que pour l’achat de biens
d’équipement à taux très faible.
3) Une importante spéculation. En effet,
suite à l’envolée des résultats des
entreprises, les titres boursiers montent
inexorablement (inévitablement). Certains
américains investissent des milliards de
dollars en bourse, après avoir emprunté aux
banques et gagé leur maison (A titre
d’exemple, l’indice des cours des valeurs
valeurs. Il passe de 216 en septembre 1929 à
42 en mars 1933. Des titres comme Du pont
de Nemours ont abandonné 90% de leur
valeur, 96% pour Daimler Chrysler. C’est le
krach boursier.
2) Restrictions du crédit car les banques ont
subi des pertes sèches, les investisseurs
n’ayant pu les rembourser. En plus, les
épargnants ont procédé aux retraits massifs
de leurs avoirs. C’est la crise bancaire.
3) Chute brutale de la demande (intérieure et
extérieure). Beaucoup d’américains, inquiets
devant les évènements, restreignent leurs
achats par prudence. Le recul de la
consommation est aussi aggravé par le
chômage massif. Le commerce extérieur
aux Etats-Unis recule de 70%.
4) Arrêt des investissements dû au recul de
la consommation et à la restriction du crédit.
Exemple aux Etats-Unis, les investissements
sont de 1,5% en 1932 contre 15%en 1929.
5) Des faillites (état d’un débiteur qui ne
peut plus payer ses dettes) retentissantes.
Suite aux pertes causées par le krach
boursier et les retraits par les épargnants de
leur argent, les banques les plus faibles, sans
mécanismes de stabilisation, sont dévastées
par l’hémorragie de fonds et doivent faire
faillite. Ainsi, des faillites de la banque
Kredit Anstalt, en Autriche ; de la Danat
Bank, en Allemagne ; de la Banque
Nationale de Crédit en France. Aux EtatsUnis, 5000 banques sur 23000 doivent
fermer leurs portes. Pour écouler leurs
des prix des biens industriels et agricoles. Exemple : le boisseau de blé
qui s’échangeait à 148 cents en 1929, se brade à 44 en 1932 ; le coton
tombe de 18 cents la livre à 5,18 ; le caoutchouc de 20 à 2,94.
2) Arrêt de la production. Le manque de débouchés et de crédit oblige
les investisseurs à réduire la production des biens. Ainsi, de 1929 à
1932, aux Etats-Unis et dans le reste du monde, la production mondiale
recule de 40% : la production mondiale d’automobile tombe de 6,3
millions de véhicules à 1,9 millions ; celle d’acier de 120 à 50 millions
de tonnes.
3) L’effrayante augmentation du chômage. Provoquée par la chute de
l’activité industrielle. En 1932, on compte 30 millions de chômeurs
dans le monde.
4) Forte poussée de la misère. Il y a recrudescence de la mendicité,
réapparition des queues devant les soupes populaires ; scènes
d’émeutes devant les boulangeries ; marches de la faim ; hausse du
nombre de sans-abri (constitution des hoovervilles -bidonvilles aux
Etats-Unis). Exemple : en 1932, 17000 familles new-yorkaises sont,
chaque mois, expulsées de leur logement qu’elles ne sont pas en état de
régler.
5) Destruction des stocks gigantesques. Ainsi au Brésil, en trois ans,
plus de 26 millions de sacs de café soit la quantité consommée en 1 an
par dans le monde entier, sont brûlés ou immergés.
6) La contraction du commerce international. La baisse des prix et de la
production, le recul de la consommation aggravé par le chômage, le
gonflement des stocks entrainent la contraction du commerce mondial.
7) La paralysie des circuits financiers. Avec la crise boursière, les
Etats-Unis procèdent au retrait de leurs capitaux à l’étranger, ce qui
entraine une série de faillites des banques européennes. Au mois de
juillet 1931, toutes les banques allemandes sont fermées pour trois
jours. Du coup, c’est) qui se précipitera pour retirer ses fonds. Chaque
pays se met à rapatrier ses fonds qu’il avait prêtés aux autres.
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sur la base 100 passe de 83, en janvier 1925,
à 100 en décembre de la même année ; en
1926, il passe de 102 à 105 de janvier à
décembre ; en 1927, il fait un bon de 106 à
136 alors qu’en 1928, il quitte de 137 à
178 ; en 1929, il quitte de 193 en janvier à
216 en septembre avant d’amorcer la chute).
Ainsi, de 1927 à 1929, le cours des valeurs
boursières a augmenté de 89%, alors que la
production industrielle ne progressait que de
13%. Cette spéculation créait donc un
décalage entre le « boom » boursier et la
réalité économique. Le retournement était
par conséquent inévitable.
4) Une confiance excessive dans le
libéralisme qui pousse les autorités à réagir
tardivement (août 1929) en renchérissant un
crédit
jusque-là
distribué
très
généreusement.
5) La persistance de la crise agricole. Elle
est d’abord due au retrait des achats
européens. Et depuis 1925, la mécanisation
de plus en plus forte de l’agriculture
entraine la réapparition d’une surproduction,
qui de plus est concurrencée par de
nouveaux pays producteurs. Les plus petits
agriculteurs américains dont les salaires sont
en baisse quittent leurs terres au rythme de
600 000 par an.
6) Afflux massif d’ordres émanant
d’investisseurs de vendre leurs actions à
n’importe quel prix. Ceux-ci se sont rendu
compte de la surévaluation du marché.
Treize millions d’actions sont cédées à des
prix qui baissent de minute en minute le
jeudi 24 octobre 1929. Cette vente massive
créa la panique et la chute des cours qui
alimenta une spirale infernale à la baisse.
stocks, de nombreuses entreprises baissent
leurs prix, Celles qui vivaient à crédit se
retrouvent dans l’incapacité de rembourser
leurs emprunts, et sont obligées de fermer :
en France,
Aéropostale, Compagnie
Générale Transatlantique, Citroën. Aux
Etats-Unis, 100 000 entreprises disparaissent
en 3 ans.
6) Baisse du PIB et/ou de la croissance. Aux
Etats-Unis, toute l’activité du pays se
contracte. Les prix industriels baissent du
tiers et les prix agricoles de moitié. Les
investissements s’arrêtent. La production
industrielle recule de 36%, le commerce
extérieur de 70%. Les faillites se multiplient.
Au plus fort de la crise, de juin à octobre
1932, l’appareil productif semble atteint
d’une paralysie totale.
7) Baisse drastiques des salaires et réduction
du pouvoir d’achat. La baisse des prix des
biens entraine une baisse des salaires. Aux
Etats-Unis, le revenu moyen a baissé de
28%.
2013
L’appellation jeudi noir vient de ce que la dégringolade boursière a eu
lieu un jeudi. c’est le jour où tout a basculé : la hausse permanente des
valeurs, la « nouvelle ère » de prospérité éternelle, la certitude des
américains d’avoir trouvé les solutions à tous les problèmes de leur
temps. Ce jour-là treize millions d’actions sont cédées, à des prix qui
baissent de minute en minute, par leurs propriétaires pressés de s’en
débarrasser.
La crise s’étend rapidement au reste du monde pour plusieurs
raisons :
a) La bourse de Wall Street impliquait aussi bien les investisseurs que
les banques européennes. Celles-ci ont de ce fait éprouvé aussi les
pertes dues à l’incapacité des investisseurs de rembourser.
b) En freinant les importations de matières premières, les Etats-Unis
ont exporté la crise dans les pays du monde dominé. En effet, la plupart
des pays dominés ne devaient leur prospérité qu’à la vente aux pays
dominants d’un ou deux produits : le riz et le caoutchouc pour
l’Indochine, l’arachide pour le Sénégal, le caoutchouc et l’étain pour la
Malaisie, le café pour le Brésil, les phosphates pour la Maroc, le cuivre
pour le Chili. Dans ces conditions, un ralentissement de la demande des
pays dominants suffit à plonger dans la crise les pays dominés. Dès
1926-1927, les prix des matières premières coloniales commencent à
baisser sous l’effet d’un ralentissement de la demande mondiale. A
partir de 1929, cette baisse devient catastrophique. Entre 1928 et 1935,
la valeur des exportations des pays dominés s’effondre de plus de 60%.
En ralentissant leurs importations de produits manufacturés, les EtatsUnis ont accru les difficultés des puissances industrialisées.
c) Les Etats-Unis avaient, au cours des années 20, placé d’importants
capitaux à l’étranger, plus particulièrement en Autriche et en
Allemagne. Le retrait de ces capitaux, amorcé dès 1928, puis accéléré à
partir de 1930, entraine une série de faillites bancaires dont la plus
célèbre est celle du Kredit Anstalt, une banque viennoise. S’ensuit
donc une course au retrait des fonds qui transmet la crise partout en
Europe. Cette situation, couplée avec l’importance des sorties d’or,
achève détériorer l’économie britannique.
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