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American
Realness
au CN D
Carte blanche
au festival
new-yorkais
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American Realness
07.04 > 09.04.2016
En six ans d’existence, le festival American Realness s’est imposé comme la plate-forme incontournable
des nouvelles esthétiques de la danse contemporaine et de la performance américaines. Inventé, fondé
et dirigé par le jeune producteur Thomas Benjamin Snapp Pryor (dit Ben Pryor), nourri depuis son
enfance de musique contemporaine et de comédie musicale, le désormais célèbre festival new-yorkais
déploie, chaque année, en janvier, dans tous les espaces du Abrons Arts Center, un centre culturel très
engagé situé dans le Lower East Side de Manhattan, tout un panel de nouvelles esthétiques.
Direction artistique
Thomas Benjamin Snapp Pryor
07.04
Age & Beauty Part 1: Mid-Career Artist/Suicide Note or &:-/ Miguel Gutierrez
Sorrow Swag Ligia Lewis
Its not a thing Keyon Gaskin
08.04
Yellow Towel Dana Michel
Age & Beauty Part 1: Mid-Career Artist/Suicide Note or &:-/ Miguel Gutierrez
Its not a thing Keyon Gaskin
09.04
Age & Beauty Part 1: Mid-Career Artist/Suicide Note or &:-/ Miguel Gutierrez
Yellow Towel Dana Michel
Sorrow Swag Ligia Lewis
Deep Aerobics Miguel Gutierrez
Soirée électro avec Twin Shadow
Et aussi
01.04 > 03.04.2016
Carte blanche American Realness aux Subsistances à Lyon
les-subs.com
08.04 > 13.04.2016
Carte blanche au Théâtre Garonne à Toulouse
theatregaronne.com
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Hervé Pons Vous êtes le directeur artistique
d’American Realness, une belle aventure
consacrée aux formes émergentes les plus
aiguës, comment avez-vous inventé ce festival
désormais incontournable ?
à l’univers du voguing, popularisé par le film de
Jennie Livingston Paris is Burning. J’ai opéré un
glissement de la salle de bal où se déroulent les
fameux défilés de la scène voguing à la scène
performative contemporaine.
Ben Pryor Grâce à ma mère qui a consacré
sa vie à l’art contemporain, j’ai grandi dans
l’univers de la musique atonale, entouré de
compositeurs comme Michael Gordon, David
Lang et Julia Wolfe (de Bang on a Can), Michael
Nyman, Aaron J. Kernis... Mais, enfant, je
nourrissais également une véritable passion
pour la comédie musicale ! Étudiant, j’ai
consacré mes recherches à la performance et
aux questions de genres. L’invention d’American
Realness est à la croisée de ces influences.
J’ai créé ce festival comme un cri d’alarme
adressé aux institutions nationales et
internationales du spectacle vivant, pour que
soit enfin prise en compte la formidable
prolifération des nouvelles pratiques de la danse
contemporaine qui brisent les cadres établis
de la danse moderne américaine et transcendent
la tradition « lumières et collants ».
L’idée de ce festival est restée en sommeil
pendant quelques années même si Jay Wegman
du Abrons Arts Center de New York était très
réceptif à mon désir de créer un festival « hors
des radars », mais nous n’avions aucune
ressource pour le produire. Quand, en 2009,
je me suis à nouveau rapproché de Jay Wegman
pour présenter dans son lieu Last Meadow, de
Miguel Gutierrez, dont j’étais le manager, il m’a
proposé d’enfin réaliser ce rêve dont je lui avais
parlé quelques années auparavant. J’ai
rassemblé alors les artistes que je suivais et
aimais depuis mes premières recherches sur
la performance en 2005 : Miguel Gutierrez,
Ann Liv Young, Trajal Harrell, Jeremy Wade,
Luciana Achugar, Jack Ferver, Layard Thompson
et Zoe Juniper…
H.P. Le CN D vous offre cette année une carte
blanche, comment l’avez-vous conçue ?
H.P. Et vous avez créé American Realness.
Que porte en elle cette appellation ?
B.P. Elle porte surtout l’idée d’une certaine
déconstruction de l’identité américaine et de
son héritage paternaliste telle qu’elle a pu être
mise en jeu dans les travaux de Miguel
Guiterez, notamment dans Last Meadow, où
il se livre à une relecture queer des films de
James Dean... Realness est un terme propre
B.P. Depuis sa fondation, le festival American
Realness s’est attelé à créer de l’espace pour
le « marginal ». Le marginal social — comme
les questions que posent le mouvement queer
ou les gens de couleur — et le marginal
artistique — les créations aux extrémités des
champs d’investigations, celles que l’on peut
nommer comme expérimentales ou en bordure
du spectre. On pourrait dire à l’extrémité
expérimentale du spectre ! Le programme
artistique du festival se construit intentionnellement à partir de projets artistiques
non-traditionnels, tout en essayant dans le
même temps d’établir un ton et de construire
une esthétique, un mouvement, qui donnerait
plus de visibilité et susciterait plus d’intérêt
pour le travail de ces artistes hors normes.
American Realness à New York a toujours été
traversé par divers courants thématiques,
idéologiques et/ou esthétiques mis en œuvre
à travers le programme tel qu’il est conçu
lui-même. Ce que nous allons voir au
CN D s’inspire de deux courants que je
nommerais Invisible Visibility (« Invisibilité
Visible ») et Queer Ecstatic Futurity
(« Lendemains Queer et Extatiques »).
« Invisibilité Visible » se réfère plus
spécifiquement aux travaux de Dana Michel,
Keyon Gaskin et Ligia Lewis. Chacun de ces
artistes, entre autres questions, idées ou
pratiques, portent au cœur de sa recherche
la question de la visibilité par rapport à
l’identité noire. À chaque fois, chacun d’entre
eux s’expose et s’offre très directement, gardant
en suspens certains aspects de lui-même, mais
toujours dans une relation au public très
« adressée ». Ces travaux ne sont pas
nécessairement faciles ou divertissants pour
le spectateur, mais ils sont destinés à être
provocateurs et intellectuellement engageants.
Pour ce qui est des « Lendemain Queer et
Extatiques », partant des travaux de Miguel
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Gutierrez, et notamment de Age & Beauty Part
1 : Mid-Carreer Artist/Suicide Note or &:/, nous
explorerons certaines alternatives à la
construction de la société américaine
contemporaine.
Age & Beauty Part 1 demande une énergie et
une présence intense aux interprètes Miguel
Gutierrez et Mickey Mahar. Ils sont tous les
deux très différents, pour ce qui est de l’âge,
de l’ethnie, du corps et du mouvement. Ils se
présentent serrés dans une boîte blanche
brillante et une grande partie du travail est
effectué à l’unisson. Cette extrême promiscuité
met en lumière qui ils sont, comment ils sont,
ce qui les différencie. L’intimité qui se crée
entre eux et avec le public, moins de cent
personnes par représentation, est un
témoignage, l’expression de ce que nous
sommes par nos familles choisies, nos
partenaires ou nos camarades. Alors que Dana
Michel, Keyon Gaskin et Ligia Lewis cherchent
l’invisibilité, d’autres voies de communication
et une certaine retenue, le travail de Miguel est
une adresse directe, un engagement visuel
complet et une présence hyper-extatique. Une
protestation politique et sociale sous la forme
d’une expérience collective absurde.
Tous, en tout cas, expriment une certaine
urgence à redéfinir les contours de l’identité
américaine en explorant le rapport à soi, à
l’autre, au monde.
Entretien réalisé pour le CN D en février 2016.
Biographies
Thomas Benjamin Snapp Pryor (dit Ben Pryor)
est un commissaire et producteur indépendant
qui travaille principalement grâce à la structure
qu’il a fondée, tbspMGMT. Celle-ci soutient et
diffuse des projets artistiques à travers un
réseau de résidences internationales, de centres
d’art, de festivals, d’universités ou bien encore
de fondations. Ben Pryor a créé le festival
American Realness en 2010. Il travaillait
auparavant au Center for Performance Research
(New York).
Miguel Gutierrez Artiste pluridisciplinaire,
chorégraphe, performeur, musicien, Miguel
Gutierrez a fait du brouillage des frontières entre
genres et disciplines une stratégie esthétique
touchant aussi bien les codes de la
représentation que les contours de l’identité
contemporaine. Au fil de shows hauts en
couleurs, comme Last Meadow qui revisite
l’imaginaire américain, HEAVENS WHAT HAVE I
DONE ou myendlesslove, il produit un incessant
défilé de corps queer se jouant des normes et
des conventions spectaculaires.
Ligia Lewis Originaire de République
dominicaine, Ligia Lewis vit entre Berlin et Los
Angeles. Elle travaille au sein des Ballets C de la
B et du collectif Superamas, et aux côtés des
chorégraphes Eszter Salamon, Mette Ingvartsen
ou Jeremy Wade. Depuis 2005, ses propres
créations utilisent le théâtre, la danse et le texte.
Elles ont été présentées en Europe et aux ÉtatsUnis, et récompensées à de multiples reprises.
Sorrow Swag a reçu le prix Jardin d’Europe lors
du festival ImPulsTanz en 2015 à Vienne.
Keyon Gaskin ne souhaite pas contextualiser
ses performances par un texte de présentation
ou des références biographiques.
Dana Michel Chorégraphe et performeuse basée
à Montréal, Dana Michel a été directrice de
marketing et jouait au football avant de devenir
une artiste incontournable de la scène
underground montréalaise. Sa pratique explore
les multiples facettes de l’identité à travers
l’improvisation intuitive. Les productions de Dana
Michel ont été présentées en Amérique du Nord
(Montréal, Québec, Toronto, Boston, Salt Lake
City et New York) et en Europe (en Autriche,
Belgique, France, Serbie et Suisse).
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Age & Beauty Part 1: Mid
Carreer Artist/Suicide note
or &:-/
Miguel Gutierrez
Durée 55 min.
Conception et scénographie
Miguel Gutierrez,
en collaboration avec Mickey Mahar
Lumières
Lenore Doxsee
Musique
Jerry Goldsmith, Chuckie and Silvio Ecomo,
Miguel Gutierrez
Texte
Miguel Gutierrez
Costumes
Dusty Childers, Miguel Gutierrez
Commande de la Whitney Biennial.
Avec le soutien de The Maggie Allesee National
Choreographic Center at Florida State University, le
programme ]domaines[ du Centre chorégraphique national
de Montpellier Languedoc-Roussillon, Hollins University in
Roanoke - Virginia.
Spectacle créé le 23 avril 2014 à la Whitney Biennial,
Whitney Museum of American Art - New York.
Deep Aerobics
Miguel Gutierrez
Sorrow Swag
Ligia Lewis
Durée 40 min.
Chorégraphie et conception
Ligia Lewis
Interprétation
Brian Getnick
Musique
George Lewis Jr. (Twin Shadow)
Avec le soutien de Berlin Senat’s Tanzstipendium, Human
Resources Los Angeles, ADA Studios Berlin, et du GoetheInstitut.
Résidence Pieter Space (Los Angeles).
Spectacle créé à ImPulsTanz - Vienna International Dance
Festival le 6 août 2015.
Yellow Towel
Dana Michel
Durée 1 h 15 min.
Chorégraphie, interprétation, scénographie et
costumes
Dana Michel
Lumières
Karine Gauthier
Conseillers artistiques
Ivo Dimchev, Peter James, Mathieu Léger,
Antonija Livingstone, Manolis Tsipos
Conseiller son
David Drury
Durée 55 min.
Conception
Miguel Gutierrez
Its not a thing
Keyon Gaskin
Durée 40 min.
Coproduction Festival TransAmériques, Studio 303.
Résidences de création Compagnie Marie Chouinard,
MAI Montréal arts interculturels, Le Chien Perdu - Bruxelles,
Usine C - Montréal, Circuit-Est centre chorégraphique,
Studio 303, Agora de la Danse.
Avec le soutien du Conseil des Arts et des Lettres de
Québec, Canada Council for the Arts, Programme d’Action
Culturelle du Cirque du Soleil, MAI.
Soutien administratif Daniel Léveillé danse, dans le cadre
de son programme de parrainage d’aide à la production et
à la diffusion.
Spectacle créé au Festival TransAmériques à Montréal le
24 mai 2013.
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American Realness est présenté dans le cadre de dance2016 une année franco-américaine de danse
et d’idées, en partenariat avec Les Subsistances (Lyon) et le Théâtre Garonne (Toulouse).
dance2016 une année franco-américaine de danse et d’idées est coordonné par le CN D et reçoit le
soutien du ministère de la Culture et de la Communication / Direction générale de la création
artistique, de FUSED – French-US Exchange in Dance, a program of the New England Foundation for
the Arts’ National Dance Project, des Services culturels de l’Ambassade de France aux États-Unis et
de FACE Foundation.
Les spectacles Age & Beauty Part 1: Mid Career Artist/Suicide Note or &:-/ et Sorrow Swag
sont présentés avec le soutien de l’Onda Office national de diffusion artistique
CN D
Centre national de la danse
1, rue Victor-Hugo, 93507 Pantin cedex – France
40 ter, rue Vaubecour, 69002 Lyon – France
Licences 1-046304 / 2-1046305 / 3-1046306
SIRET 417 822 632 000 10
Présidente du Conseil d’administration
Marie-Vorgan Le Barzic
réservations et informations pratiques
+ 33 (0)1 41 83 98 98
cnd.fr
Conception graphique
Casier / Fieuws
Le CND est un établissement public à caractère industriel
et commercial subventionné par le ministère de la Culture
et de la Communication
Impression
I.M.S. Pantin
Directrice générale
Mathilde Monnier
Typographie Trade Gothic — Papier Munken Lynx 170 gr/m2
Retrouvez l’ensemble de la programmation Printemps 2016
sur cnd.fr
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à venir
Camping
Plate-forme chorégraphique internationale
Workshops, conférences, spectacles
20.06 > 01.07.2016
Camping est une plate-forme internationale qui propose une programmation qui rend possible toutes
les expériences poétiques de la danse. À Pantin, en Île-de-France et à Lyon, Camping s’adresse à
tous les acteurs de la danse, qu’ils soient étudiants, enseignants, interprètes, chorégraphes,
chercheurs, mais aussi à un large public d’amateurs et de spectateurs.
Spectacles
Colin Dunne et eRikm, Simon Mayer, Sophie Perez, Min Tanaka, Gábor Varga et József Trefeli.
Conférences
Faire le Gilles par Robert Cantarella et les petites conférences de Jean-Christophe Bailly et Agnès
Guillot, orchestrées par Gilberte Tsaï.
Workshops
François Chaignaud, Lucinda Childs, Volmir Cordeiro, Raphaëlle Delaunay, Colin Dunne, Brigel
Gjoka, Jennifer Lacey, Xavier Le Roy, Daniel Linehan, Diane Madden, Valérie Mréjen, Rachid
Ouramdane, Sophie Perez, Manou Phuon, Min Tanaka, Arkadi Zaïdes, La Ribot, Mette Ingvartsen.
Informations et réservation sur cnd.fr