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CN D Programme__American Realness 24/03/16 18:27 Page1 American Realness au CN D Carte blanche au festival new-yorkais CN D Programme__American Realness 24/03/16 18:27 Page2 CN D Programme__American Realness 24/03/16 18:27 Page3 American Realness 07.04 > 09.04.2016 En six ans d’existence, le festival American Realness s’est imposé comme la plate-forme incontournable des nouvelles esthétiques de la danse contemporaine et de la performance américaines. Inventé, fondé et dirigé par le jeune producteur Thomas Benjamin Snapp Pryor (dit Ben Pryor), nourri depuis son enfance de musique contemporaine et de comédie musicale, le désormais célèbre festival new-yorkais déploie, chaque année, en janvier, dans tous les espaces du Abrons Arts Center, un centre culturel très engagé situé dans le Lower East Side de Manhattan, tout un panel de nouvelles esthétiques. Direction artistique Thomas Benjamin Snapp Pryor 07.04 Age & Beauty Part 1: Mid-Career Artist/Suicide Note or &:-/ Miguel Gutierrez Sorrow Swag Ligia Lewis Its not a thing Keyon Gaskin 08.04 Yellow Towel Dana Michel Age & Beauty Part 1: Mid-Career Artist/Suicide Note or &:-/ Miguel Gutierrez Its not a thing Keyon Gaskin 09.04 Age & Beauty Part 1: Mid-Career Artist/Suicide Note or &:-/ Miguel Gutierrez Yellow Towel Dana Michel Sorrow Swag Ligia Lewis Deep Aerobics Miguel Gutierrez Soirée électro avec Twin Shadow Et aussi 01.04 > 03.04.2016 Carte blanche American Realness aux Subsistances à Lyon les-subs.com 08.04 > 13.04.2016 Carte blanche au Théâtre Garonne à Toulouse theatregaronne.com CN D Programme__American Realness 24/03/16 18:27 Page4 Hervé Pons Vous êtes le directeur artistique d’American Realness, une belle aventure consacrée aux formes émergentes les plus aiguës, comment avez-vous inventé ce festival désormais incontournable ? à l’univers du voguing, popularisé par le film de Jennie Livingston Paris is Burning. J’ai opéré un glissement de la salle de bal où se déroulent les fameux défilés de la scène voguing à la scène performative contemporaine. Ben Pryor Grâce à ma mère qui a consacré sa vie à l’art contemporain, j’ai grandi dans l’univers de la musique atonale, entouré de compositeurs comme Michael Gordon, David Lang et Julia Wolfe (de Bang on a Can), Michael Nyman, Aaron J. Kernis... Mais, enfant, je nourrissais également une véritable passion pour la comédie musicale ! Étudiant, j’ai consacré mes recherches à la performance et aux questions de genres. L’invention d’American Realness est à la croisée de ces influences. J’ai créé ce festival comme un cri d’alarme adressé aux institutions nationales et internationales du spectacle vivant, pour que soit enfin prise en compte la formidable prolifération des nouvelles pratiques de la danse contemporaine qui brisent les cadres établis de la danse moderne américaine et transcendent la tradition « lumières et collants ». L’idée de ce festival est restée en sommeil pendant quelques années même si Jay Wegman du Abrons Arts Center de New York était très réceptif à mon désir de créer un festival « hors des radars », mais nous n’avions aucune ressource pour le produire. Quand, en 2009, je me suis à nouveau rapproché de Jay Wegman pour présenter dans son lieu Last Meadow, de Miguel Gutierrez, dont j’étais le manager, il m’a proposé d’enfin réaliser ce rêve dont je lui avais parlé quelques années auparavant. J’ai rassemblé alors les artistes que je suivais et aimais depuis mes premières recherches sur la performance en 2005 : Miguel Gutierrez, Ann Liv Young, Trajal Harrell, Jeremy Wade, Luciana Achugar, Jack Ferver, Layard Thompson et Zoe Juniper… H.P. Le CN D vous offre cette année une carte blanche, comment l’avez-vous conçue ? H.P. Et vous avez créé American Realness. Que porte en elle cette appellation ? B.P. Elle porte surtout l’idée d’une certaine déconstruction de l’identité américaine et de son héritage paternaliste telle qu’elle a pu être mise en jeu dans les travaux de Miguel Guiterez, notamment dans Last Meadow, où il se livre à une relecture queer des films de James Dean... Realness est un terme propre B.P. Depuis sa fondation, le festival American Realness s’est attelé à créer de l’espace pour le « marginal ». Le marginal social — comme les questions que posent le mouvement queer ou les gens de couleur — et le marginal artistique — les créations aux extrémités des champs d’investigations, celles que l’on peut nommer comme expérimentales ou en bordure du spectre. On pourrait dire à l’extrémité expérimentale du spectre ! Le programme artistique du festival se construit intentionnellement à partir de projets artistiques non-traditionnels, tout en essayant dans le même temps d’établir un ton et de construire une esthétique, un mouvement, qui donnerait plus de visibilité et susciterait plus d’intérêt pour le travail de ces artistes hors normes. American Realness à New York a toujours été traversé par divers courants thématiques, idéologiques et/ou esthétiques mis en œuvre à travers le programme tel qu’il est conçu lui-même. Ce que nous allons voir au CN D s’inspire de deux courants que je nommerais Invisible Visibility (« Invisibilité Visible ») et Queer Ecstatic Futurity (« Lendemains Queer et Extatiques »). « Invisibilité Visible » se réfère plus spécifiquement aux travaux de Dana Michel, Keyon Gaskin et Ligia Lewis. Chacun de ces artistes, entre autres questions, idées ou pratiques, portent au cœur de sa recherche la question de la visibilité par rapport à l’identité noire. À chaque fois, chacun d’entre eux s’expose et s’offre très directement, gardant en suspens certains aspects de lui-même, mais toujours dans une relation au public très « adressée ». Ces travaux ne sont pas nécessairement faciles ou divertissants pour le spectateur, mais ils sont destinés à être provocateurs et intellectuellement engageants. Pour ce qui est des « Lendemain Queer et Extatiques », partant des travaux de Miguel CN D Programme__American Realness 24/03/16 18:27 Page5 Gutierrez, et notamment de Age & Beauty Part 1 : Mid-Carreer Artist/Suicide Note or &:/, nous explorerons certaines alternatives à la construction de la société américaine contemporaine. Age & Beauty Part 1 demande une énergie et une présence intense aux interprètes Miguel Gutierrez et Mickey Mahar. Ils sont tous les deux très différents, pour ce qui est de l’âge, de l’ethnie, du corps et du mouvement. Ils se présentent serrés dans une boîte blanche brillante et une grande partie du travail est effectué à l’unisson. Cette extrême promiscuité met en lumière qui ils sont, comment ils sont, ce qui les différencie. L’intimité qui se crée entre eux et avec le public, moins de cent personnes par représentation, est un témoignage, l’expression de ce que nous sommes par nos familles choisies, nos partenaires ou nos camarades. Alors que Dana Michel, Keyon Gaskin et Ligia Lewis cherchent l’invisibilité, d’autres voies de communication et une certaine retenue, le travail de Miguel est une adresse directe, un engagement visuel complet et une présence hyper-extatique. Une protestation politique et sociale sous la forme d’une expérience collective absurde. Tous, en tout cas, expriment une certaine urgence à redéfinir les contours de l’identité américaine en explorant le rapport à soi, à l’autre, au monde. Entretien réalisé pour le CN D en février 2016. Biographies Thomas Benjamin Snapp Pryor (dit Ben Pryor) est un commissaire et producteur indépendant qui travaille principalement grâce à la structure qu’il a fondée, tbspMGMT. Celle-ci soutient et diffuse des projets artistiques à travers un réseau de résidences internationales, de centres d’art, de festivals, d’universités ou bien encore de fondations. Ben Pryor a créé le festival American Realness en 2010. Il travaillait auparavant au Center for Performance Research (New York). Miguel Gutierrez Artiste pluridisciplinaire, chorégraphe, performeur, musicien, Miguel Gutierrez a fait du brouillage des frontières entre genres et disciplines une stratégie esthétique touchant aussi bien les codes de la représentation que les contours de l’identité contemporaine. Au fil de shows hauts en couleurs, comme Last Meadow qui revisite l’imaginaire américain, HEAVENS WHAT HAVE I DONE ou myendlesslove, il produit un incessant défilé de corps queer se jouant des normes et des conventions spectaculaires. Ligia Lewis Originaire de République dominicaine, Ligia Lewis vit entre Berlin et Los Angeles. Elle travaille au sein des Ballets C de la B et du collectif Superamas, et aux côtés des chorégraphes Eszter Salamon, Mette Ingvartsen ou Jeremy Wade. Depuis 2005, ses propres créations utilisent le théâtre, la danse et le texte. Elles ont été présentées en Europe et aux ÉtatsUnis, et récompensées à de multiples reprises. Sorrow Swag a reçu le prix Jardin d’Europe lors du festival ImPulsTanz en 2015 à Vienne. Keyon Gaskin ne souhaite pas contextualiser ses performances par un texte de présentation ou des références biographiques. Dana Michel Chorégraphe et performeuse basée à Montréal, Dana Michel a été directrice de marketing et jouait au football avant de devenir une artiste incontournable de la scène underground montréalaise. Sa pratique explore les multiples facettes de l’identité à travers l’improvisation intuitive. Les productions de Dana Michel ont été présentées en Amérique du Nord (Montréal, Québec, Toronto, Boston, Salt Lake City et New York) et en Europe (en Autriche, Belgique, France, Serbie et Suisse). CN D Programme__American Realness 24/03/16 18:27 Page6 Age & Beauty Part 1: Mid Carreer Artist/Suicide note or &:-/ Miguel Gutierrez Durée 55 min. Conception et scénographie Miguel Gutierrez, en collaboration avec Mickey Mahar Lumières Lenore Doxsee Musique Jerry Goldsmith, Chuckie and Silvio Ecomo, Miguel Gutierrez Texte Miguel Gutierrez Costumes Dusty Childers, Miguel Gutierrez Commande de la Whitney Biennial. Avec le soutien de The Maggie Allesee National Choreographic Center at Florida State University, le programme ]domaines[ du Centre chorégraphique national de Montpellier Languedoc-Roussillon, Hollins University in Roanoke - Virginia. Spectacle créé le 23 avril 2014 à la Whitney Biennial, Whitney Museum of American Art - New York. Deep Aerobics Miguel Gutierrez Sorrow Swag Ligia Lewis Durée 40 min. Chorégraphie et conception Ligia Lewis Interprétation Brian Getnick Musique George Lewis Jr. (Twin Shadow) Avec le soutien de Berlin Senat’s Tanzstipendium, Human Resources Los Angeles, ADA Studios Berlin, et du GoetheInstitut. Résidence Pieter Space (Los Angeles). Spectacle créé à ImPulsTanz - Vienna International Dance Festival le 6 août 2015. Yellow Towel Dana Michel Durée 1 h 15 min. Chorégraphie, interprétation, scénographie et costumes Dana Michel Lumières Karine Gauthier Conseillers artistiques Ivo Dimchev, Peter James, Mathieu Léger, Antonija Livingstone, Manolis Tsipos Conseiller son David Drury Durée 55 min. Conception Miguel Gutierrez Its not a thing Keyon Gaskin Durée 40 min. Coproduction Festival TransAmériques, Studio 303. Résidences de création Compagnie Marie Chouinard, MAI Montréal arts interculturels, Le Chien Perdu - Bruxelles, Usine C - Montréal, Circuit-Est centre chorégraphique, Studio 303, Agora de la Danse. Avec le soutien du Conseil des Arts et des Lettres de Québec, Canada Council for the Arts, Programme d’Action Culturelle du Cirque du Soleil, MAI. Soutien administratif Daniel Léveillé danse, dans le cadre de son programme de parrainage d’aide à la production et à la diffusion. Spectacle créé au Festival TransAmériques à Montréal le 24 mai 2013. CN D Programme__American Realness 24/03/16 18:27 Page7 American Realness est présenté dans le cadre de dance2016 une année franco-américaine de danse et d’idées, en partenariat avec Les Subsistances (Lyon) et le Théâtre Garonne (Toulouse). dance2016 une année franco-américaine de danse et d’idées est coordonné par le CN D et reçoit le soutien du ministère de la Culture et de la Communication / Direction générale de la création artistique, de FUSED – French-US Exchange in Dance, a program of the New England Foundation for the Arts’ National Dance Project, des Services culturels de l’Ambassade de France aux États-Unis et de FACE Foundation. Les spectacles Age & Beauty Part 1: Mid Career Artist/Suicide Note or &:-/ et Sorrow Swag sont présentés avec le soutien de l’Onda Office national de diffusion artistique CN D Centre national de la danse 1, rue Victor-Hugo, 93507 Pantin cedex – France 40 ter, rue Vaubecour, 69002 Lyon – France Licences 1-046304 / 2-1046305 / 3-1046306 SIRET 417 822 632 000 10 Présidente du Conseil d’administration Marie-Vorgan Le Barzic réservations et informations pratiques + 33 (0)1 41 83 98 98 cnd.fr Conception graphique Casier / Fieuws Le CND est un établissement public à caractère industriel et commercial subventionné par le ministère de la Culture et de la Communication Impression I.M.S. Pantin Directrice générale Mathilde Monnier Typographie Trade Gothic — Papier Munken Lynx 170 gr/m2 Retrouvez l’ensemble de la programmation Printemps 2016 sur cnd.fr CN D Programme__American Realness 24/03/16 18:27 Page8 à venir Camping Plate-forme chorégraphique internationale Workshops, conférences, spectacles 20.06 > 01.07.2016 Camping est une plate-forme internationale qui propose une programmation qui rend possible toutes les expériences poétiques de la danse. À Pantin, en Île-de-France et à Lyon, Camping s’adresse à tous les acteurs de la danse, qu’ils soient étudiants, enseignants, interprètes, chorégraphes, chercheurs, mais aussi à un large public d’amateurs et de spectateurs. Spectacles Colin Dunne et eRikm, Simon Mayer, Sophie Perez, Min Tanaka, Gábor Varga et József Trefeli. Conférences Faire le Gilles par Robert Cantarella et les petites conférences de Jean-Christophe Bailly et Agnès Guillot, orchestrées par Gilberte Tsaï. Workshops François Chaignaud, Lucinda Childs, Volmir Cordeiro, Raphaëlle Delaunay, Colin Dunne, Brigel Gjoka, Jennifer Lacey, Xavier Le Roy, Daniel Linehan, Diane Madden, Valérie Mréjen, Rachid Ouramdane, Sophie Perez, Manou Phuon, Min Tanaka, Arkadi Zaïdes, La Ribot, Mette Ingvartsen. Informations et réservation sur cnd.fr