medecines non conventionnelles-osteopathie
Transcription
medecines non conventionnelles-osteopathie
Union Européenne de la Médecine Manuelle UEMMA MEDECINES NON CONVENTIONNELLES ET EUROPE en septembre 2007 Marie-José TEYSSANDIER AU NIVEAU EUROPEEN Il faut revenir sur l’historique et les conséquences des propositions du député écologiste européen, de nationalité belge, Paul Lannoye. Le 29 Mai 1997, le Parlement Européen, réuni en session plénière, appelait les pays membres de l’Union Européenne - à débuter le processus de reconnaissance des médecines non conventionnelles, - à proroger l’existence des Commissions européennes d’étude et évaluation sur « l’innocuité, l’opportunité, le champ d’application.. » de chaque discipline non conventionnelle. Dès le 7 juin 1997, j’attirais l’attention du Président de la FIMM sur l’intérêt qu’il y aurait à participer aux travaux de ces commissions (photocopie jointe).A cette époque l’Union Européenne de la Médecine Manuelle n’existait pas encore. Le 4 Novembre 1999, l’Assemblée Parlementaire du Conseil de l’Europe a adopté par vote à l’unanimité la résolution 1206 (photocopie ci-jointe) qui concerne plus particulièrement l’ostéopathie, la chiropractie, l’acupuncture et l’homéopathie. Nous avons noté que, dans l’avenir, ces « médecines »devraient pouvoir être pratiquées aussi bien par des médecins que par des non médecins et qu’un patient devrait pouvoir consulter - aussi bien un médecin qu’un non médecin, - avec ou sans prescription d’un médecin. Ces modalités d’exercice sont proches de celles qui sont en vigueur en Grande Bretagne. L’Assemblée recommandait aux états membres de favoriser l’évolution de leurs systèmes de santé vers une plus grande libéralisation. EN FRANCE En application de ces recommandations du Conseil de l’Europe, une Commission ministérielle a été installée en France (il en a été de même dans d’autres pays). Le 4 mars 2002, l’Assemblée Nationale française a légalisé, par un vote, la possibilité d’accès direct des patients auprès de praticiens diplômés des médecines non conventionnelles, qu’ils soient médecins ou non médecins. Les différents syndicats représentatifs de la Médecine Manuelle ont déposé des recours Président : Dr. M-J Teyssandier (F) : 56 avenue Joseph Giordan F-06200 Nice [email protected] Mobile : 06 63 270 261 Tel : 04 93 211 043 Tel/Fax : 04 93 216 547 pendant que la Commission ministérielle travaillait sur les modalités possibles d’application de cette loi Le 25 mars 2007, les décrets ministériels d’application de la loi de 2002 ont été promulgués pour ce qui concerne uniquement l’ostéopathie. Nous avons noté, entre autres : « Les praticiens justifiant d’un titre d’ostéopathe sont autorisés à pratiquer des manipulations ayant pour seul but de prévenir ou de remédier à des troubles fonctionnels du corps humain, à l’exclusion des pathologies organiques…….Ils ne peuvent agir lorsqu’il existe des symptômes justifiant des examens paracliniques ». Le Conseil National de l’Ordre des médecins a immédiatement demandé par référé l’annulation de tout ou partie du décret. En effet, comment peut on exclure les pathologies organiques lorsqu’on n’est pas Docteur en Médecine et qu’on ne dispose pas d’examens paracliniques (biologiques, radiologiques, etc..) Sont autorisés à faire usage professionnel du titre d’ostéopathe et à pratiquer des manipulations, les personnes titulaires d’un diplôme sanctionnant une formation spécifique à l’ostéopathie. Il en existe trois groupes : - les personnes issues du milieu médical : médecins, sage-femmes, infirmiers, kinésithérapeutes, - les personnes titulaires d’un diplôme délivré par un établissement agréé, - toute personne pouvant justifier d’un diplôme européen équivalent, auprès d’une Commission régionale comprenant 4 membres (2 médecins et 2 non médecins) choisis par le Préfet de région. La formation commune des ostéopathes comporte deux phases : - « une phase de 1435 heures « d’enseignements théoriques des sciences fondamentales et de biologie humaine » dont sont dispensés les médecins et les kinésithérapeutes, - « une phase de 1225 heures, d’enseignements théoriques et pratiques de l’ostéopathie » (concepts, approche palpatoire, application des technique, etc… ) « Tout enseignement relatif à une approche viscérale ou cranio-sacrée, à des pratiques se rapportant à la sphère urogénitale ainsi qu’à une pratique de l’ostéopathie chez la femme enceinte est strictement exclu de la formation ». EN BREF Nous avons voulu vous présenter quelques aspects des médecines non conventionnelles en Europe et, en particulier de l’ostéopathie en France, en septembre 2007.Les textes législatifs ne résolvent pas un certain nombre de problèmes importants. Nous avons essayé de rester aussi proche que possible des textes de la loi, des arrêtés ministériels, des recommandations du Conseil de l’Europe et limité volontairement nos réflexions et commentaires.