MOONRISE KINGDOM

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MOONRISE KINGDOM
MOONRISE KINGDOM
De Wes Anderson
Avec Kara Hayward, Jared Gilman, Bruce Willis
États-Unis - 2012
1h34
SYNOPSIS
Sur une petite île de la Nouvelle-Angleterre, dans les années
soixante, Sam et Suzy, douze ans, ont en commun une
maturité atypique et un goût pour les arts qui les isolent de
leurs camarades. Ils tombent amoureux et décident de
fuguer ensemble. Ils seront poursuivis par une troupe de
scouts, puis par le « nigaud et triste » capitaine Sharp et,
bientôt, par toute la communauté de l’île.
FILMOGRAPHIE
CRITIQUES
On a beaucoup évoqué l'autisme qui traverse
l'œuvre de Wes Anderson, et Moonrise
Kingdom ne manque pas de rappeler combien
ce qui pourrait apparaître comme une posture
n'a rien d'affecté : c'est un état directement
connecté à ce monde de l'enfance que le film,
en se coupant radicalement des adultes et en
se jouant avec une telle légèreté de toute
forme d'autorité, pousse dans ses plus délicats
retranchements.
Vincent Malausa, Cahiers du Cinéma
La miniaturisation du monde, grande affaire du
cinéaste (...) n'a donc jamais paru aussi
naturelle. (...) Moonrise Kingdom devient
quasiment haletant, entre cartoon et film
catastrophe. Or cette efficacité, nouvelle chez
Wes Anderson, n'enlève rien à son art du
micro-drame, du déchirement en sourdine.
Louis Guichard, Télérama
Wes Anderson est un cinéaste américain né en 1969 à
Houston. Après avoir commencé des études de philosophie
et de cinéma il décide d’arrêter pour passer directement à la
réalisation de courts métrages et de films, tels que (liste non
exhaustive) :
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Rushmore (1998)
La Famille Tenebaum (2001)
La vie Aquatique (2004)
Hotel Chevalier (court métrage 2007)
À Bord du Darjeeling Limited (2007)
Fantastic Mr. Fox (2010)
Castello cavalcanti (court métrage 2013)
The Grand Budapest Hotel (2014)
Les films de Wes Anderson nous amènent à chaque fois dans
son univers bien singulier : un monde poétique où
l’esthétique est de rigueur avec une symétrie parfaite, des
couleurs toujours vives, et avec des personnages souvent
excentriques et décalés.
LE CINÉMA DE WES ANDERSON
PISTES PÉDAGOGIQUES
Jeremy Dawson, producteur : «L’histoire de Moonrise
Kingdom est universelle et parle à chacun d’entre
nous parce que c’est celle d’un premier amour et d’un
été magique. Elle parle d’un jeune garçon et d’une
jeune fille qui s’enfuient pour être ensemble. Dans ce
film, il y a de la douceur, du charme et de l’humour. Le
titre fait référence à la baie où s’enfuient les deux
enfants. Sur la carte, le nom technique est Goulet de
marée au mile 3.25… mais pour eux c’est un lieu
secret et magique qu’ils baptisent Moonrise
Kingdom.» (Extrait du Dossier de Presse).
Avant la projection :
- Travailler sur la filmographie et le style de Wes
Anderson : en passant par exemple le film A bord du
Darjeeling Limited, et son prologue Hôtel Chevalier.
- Analyser l’affiche : les couleurs, les personnages, la
photographie type photo de famille. Analyser le titre :
Moonrise Kingdom : signification en français, à quoi ce
titre peut-il faire référence ? (aux rêves, à l’espoir…)
Après la projection :
Wes Anderson aime retrouver ses acteurs fétiches
dans ses films : Owen Wilson, Jason Schwartzman, Bill
Muray, Jeff Goldblum. Même s’il ne s’agit parfois
simplement que d’un clin d’œil avec une brève
apparition.
- Travailler sur l’esthétique du film : un univers très
coloré avec beaucoup de jaune et de rouge et
d’éléments saturés ; l’ambiance des années 60 ; les
costumes et accessoires rappellent souvent les
couleurs des décors (cf photo de Suzy ci-dessus).
Ses films sont itinérants : il y a souvent du
mouvement, une quête, un objectif qui amène le ou
les personnages à voyager. Moonrise Kingdom en est
l’exemple même : les deux adolescents fuient le
monde des adultes pour aller à la quête de leurs
idéaux.
- Le cadrage et les mouvements de caméra : des plans
fixes et symétriques (image souvent coupée en deux au
milieu par une ligne invisible), contrastés par des
travellings.
- Faire un parallèle nature / ville : dans le film, les deux
adolescents décident de fuir dans la nature. A la fin,
leur retour à un mode de vie urbain est contrasté par la
peinture de Sam représentant ce lieu naturel isolé,
montrant ainsi une sorte de nostalgie.
- Référence à l’Arche de Noé : de leur rencontre (lors
de la représentation d’une pièce de théâtre sur l’Arche
de Noé) à la fin du film avec le déluge des eaux qui
emportent tout, le thème revient tout au long du film.
Un programme présenté dans le cadre du 33e FESTIVAL CINÉMA D’ALÈS ITINÉRANCES - 20 MARS - 29 MARS 2015

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