2015-04-10 AESEQ CSA vs NSF_DE pour PDF
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2015-04-10 AESEQ CSA vs NSF_DE pour PDF
1 Démêler les normes NSF et CSA Donald Ellis, ing. Direction des eaux municipales Carrefour de l’eau – Express Congrès annuel de l’AESEQ 10 avril 2015 2 Ce que l'on conçoit bien s'énonce clairement, et les mots pour le dire viennent aisément. Nicolas Boileau, dans L’Art poétique, 1674 3 Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage! Nicolas Boileau, dans L’Art poétique, 1674 4 Pourquoi est-ce essentiel d’en parler? • Comprendre la portée et les limites des normes; • Confronter et régler les difficultés de mise en œuvre des règlements et des codes qui comportent ces normes; • Apprendre à travailler avec elles parce qu’elles sont là pour rester; • Savoir dans quelle direction aller s’il faut modifier les normes, les règlements ou les codes. 5 Plan de présentation • Les normes : pourquoi? Qui? Comment? • MDDELCC et RBQ : qui fait quoi en eau potable? • Intégration des normes : NSF? CSA? Les deux? • Où en est-on aujourd’hui? 6 PARTIE 1 : LES NORMES Pourquoi? Qui? Comment? 7 Normes Pourquoi? • Pour être sûr d’avoir des produits de qualité sur lesquels on va pouvoir se fier non seulement lors de leur installation, mais tout au long de leur vie utile. 8 Normes Qui? • Supervision = Conseil canadien des normes – CCN (Standards Council of Canada – SCC) • Rôle du CCN : – reconnaître des organismes indépendants des fabricants – faire respecter un processus strict, reproductible et fiable • Organismes reconnus en eau potable (normes ou certification, en ordre alphabétique) : BNQ, CSA, IAPMO, NSF, UL et WQA. 9 Normes Comment? 1. Norme – Comité équilibré (3 groupes) : fabricants (fournisseurs de service), utilisateurs, représentants du public en général – Approche consensuelle : comité s’entend sur la portée et le contenu de la norme par discussion, ou par vote si le consensus ne peut être atteint – Processus de révision : norme révisée périodiquement (aux 5 ans) 10 Normes Comment? 2. Certification – Produit certifié = processus réalisé par un organisme reconnu par le CCN – N’importe quel organisme reconnu peut certifier selon une norme d’un autre organisme : appareil certifié NSF 61 par NSF, CSA ou WQA. – Produit certifié = certificat et logo de l’organisme 11 Normes Comment? 2. Certification – Chercher un produit certifié : • Site Web de l’organisme qui a écrit la norme • Site Web de tous les organismes reconnus qui peuvent aussi certifier selon la norme d’un autre organisme – Attention au vocabulaire des fabricants : respecte les exigences ou testé selon les exigences ≠ certifié – Demander le certificat! 12 Normes Comment? 3. Référence – Certification = processus volontaire – Permet d’offrir une garantie de qualité sur le produit vendu – Devient obligatoire lorsque inscrit dans une loi, un règlement ou un code – En eau potable, c’est le cas : MDDELCC = RQEP et le RAA32 RBQ = Code de construction du Québec 13 PARTIE 2 : MDDELCC et RBQ Qui fait quoi en eau potable? 14 Juridiction MDDELCC Règlement sur la qualité de l’eau potable (RQEP) • Traitement, qualité de l’eau et suivi Contenu Règlement application article 32 de la LQE (RAA32) • Travaux soustraits de l’autorisation • Respect du devis normalisé et de l’innocuité des matériaux en contact avec l’eau potable RBQ Code de construction du Québec, Chapitre III, Plomberie Code national de la plomberie - Canada 2010 (modifié) • Bâtiment : tuyauterie, valve, réservoir, lavabo, toilette, équipement de traitement Contenant 15 Juridiction MDDELCC • Autorisation pour les stations d’eau potable, les réseaux de distribution, les réservoirs (> 20 personnes), mais certains travaux sont soustraits et encadrés par le RAA32 • Qualité d’eau surveillée au robinet, mais pour les bâtiments branchés au réseau, la responsabilité du propriétaire du réseau arrête à la limite de propriété/robinet d’arrêt • Certains bâtiments (> 20 personnes) sont sur leur propre approvisionnement RBQ • Régit le réseau de plomberie à l’intérieur du bâtiment 16 Juridiction MDDELCC RBQ Stations Bâtiment Toilettes Réservoirs DTEP Traitement Tuyaux Réseaux Lavabos > 20 pers. 1 seul bâtiment > 20 pers. École, hôpital, garderie, halte routière, industrie, marina, etc. 17 Juridiction En plus! 18 Juridiction MDDELCC • Processus de validation de nouvelles technologies à l’échelle communautaire (CTTEP) • Taille des équipements = installés dans un seul bâtiment • Équipements = pas nécessairement certifiés RBQ • Réseau de plomberie qui inclut aussi les DTEP installés dans un bâtiment • Encadrement nécessaire pour les DTEP et les entrepreneurs plombiers (licence 15.5 de la RBQ) qui en font l’installation 19 Juridiction Donc 20 Juridiction Besoin identifié : Avoir une certification pour les DTEP qui répond aux exigences canadiennes en plomberie et … avoir une certification pour les DTEP qui confirme leur efficacité face à certains contaminants. Intégrer le tout dans le Code de construction du Québec, Chapitre III, Plomberie 21 PARTIE 3 : Intégration des normes dans le code NSF? CSA? Les deux? 22 Intégration des normes Normes existantes pour les DTEP : Les normes NSF couvrent à la fois l’innocuité des matériaux et la performance des équipements mais … les aspects électriques, mécaniques et hydrauliques sont moins contraignants dans les normes NSF que dans les autres normes auxquelles le Code national de plomberie ou le chapitre III (Québec) réfèrent (et NSF ne veut pas modifier ses propres normes qui visent le marché des États-Unis). 23 Intégration des normes Besoin d’une nouvelle norme parce que : • DTEP = éléments de plomberie couverts par les normes canadiennes sur la plomberie (CSA) => respect continuel des codes en application. • Doit faire l’objet d’un consensus national pour chacun des équipements faisant partie d’un traitement. • En Ontario, des plombiers trouvent sur le marché des pièces non certifiées parmi les composantes d’un système certifié. 24 Intégration des normes Nouvelle norme : • CSA forme un comité pour rédiger la norme (2003). • Objectif = utiliser les normes existantes : • NSF pour innocuité et performance de traitement; • Autres normes canadiennes pour les performances électriques, mécaniques ou hydrauliques. • Norme terminée en 2007 CAN/CSA-B483.1, Drinking Water Treatment Systems 25 Intégration des normes Mais cette nouvelle norme n’est pas parfaite (consensus) : • Vise tous les équipements de traitement (point d’entrée, point d’utilisation ou pichet), mais • Seulement certains équipements au point d’utilisation sont visés pour les performances de traitement => • Adoucisseur, réacteur UV ou charbon actif à l’entrée d’un bâtiment => respect des normes structurales et d’innocuité (normes NSF), électriques, mécaniques et hydrauliques (norme CSA), mais aucune norme de performance obligatoire. 26 Intégration des normes RBQ introduit en 2008 dans le Code de construction du Québec, Chapitre III, Plomberie : • Normes NSF et norme CAN/CSA-B483.1; • Interdiction de vente de produits non certifiés; • Ajustement nécessaire pour harmoniser la norme CSA avec le RQEP : • Si équipements au point d’entrée visent des contaminants normés au RQEP (UV, adoucisseurs pour baryum, etc.) => respecter exigences de performance des normes NSF. 27 Intégration des normes Article 2.2.10.17 du CCQ, Chapitre III, Plomberie : 1. Les dispositifs de désinfection UV pour le respect du RQEP doivent être conformes à l’une des normes suivantes : – NSF 55 ou CSA B483.1 si installés au point d’utilisation. – Norme NSF 55 : c’est la classe A qui s’applique parce que la classe B n’offre pas une performance suffisante (dose et suivi). 2. Les dispositifs de traitement d’osmose inverse pour le respect du RQEP doivent être conformes à la norme CSA B483.1. 28 Intégration des normes Article 2.2.10.17 du CCQ, Chapitre III, Plomberie : 3. Les dispositifs de traitement à distillation pour le respect du RQEP doivent être conformes à l’une des normes suivantes : – NSF 62 ou CSA B483.1 si installés au point d’utilisation. 4. Les dispositifs non couverts (1 à 3) pour le respect du RQEP doivent être conformes à l’une des normes suivantes : – NSF 53 ou CSA B483.1 si installés au point d’utilisation. 29 Intégration des normes Article 2.2.10.17 du CCQ, Chapitre III, Plomberie : 5. Les dispositifs non couverts aux paragraphes (1 à 4, donc ne vise pas le respect du RQEP) doivent être conformes à la norme CAN/CSA B483.1. Pour une interprétation complète, voir le Bulletin Info-RBQ : https://www.rbq.gouv.qc.ca/plomberie/les-exigences-dequalite-et-de-securite/bulletins-techniques/dispositifs-detraitement-de-leau-potable.html 30 31 PARTIE 4 : Où en est-on aujourd’hui? Produits certifiés 32 Où en est-on aujourd’hui? Produits certifiés selon la norme CSA B483.1 : • Par CSA • Mars 2010 : 1 entreprise, environ 50 produits • Mars 2015 : 1 entreprise, 10 produits • Par NSF • Mars 2010 : environ 25 produits • Mars 2015 : 20 entreprises, 141 produits • Par WQA • Mars 2010 : environ 200 produits • Mars 2015 : 40 entreprises, plus de 500 produits • BNQ, IAPMO et UL : Aucun 33 Conclusion L'introduction de la norme CSA B483.1 (et normes NSF) dans le Code de construction du Québec a initié un processus de certification de produits. Le but étant d'assurer la sécurité des personnes et la qualité des produits. Cette norme est là pour de bon. La réglementation est en continuelle évolution et nous sommes à l'écoute pour l'améliorer et la rendre plus facile à mettre en œuvre. Nous devons apprendre à vivre avec. 34 Questions? Commentaires? 35 Pour plus d’information MDDELCC : www.mddelcc.gouv.qc.ca/eau/potable/index.htm RBQ : www.rbq.gouv.qc.ca/ Produits certifiés : BNQ : www.bnq.qc.ca/fr/certification.html CSA : www.csagroup.org/us/en/services/testing-andcertification/certified-product-listing (écrire B483 dans « Class Description ») IAPMO : http://pld.iapmo.org/default.aspx NSF : http://info.nsf.org/Certified/DWTU/ UL : http://database.ul.com/cgibin/XYV/template/LISEXT/1FRAME/std2ccnsrch.html WQA : http://www.wqa.org/Find-Products 36 Pour plus d’information BNQ : Bureau de normalisation du Québec CSA : Canadian Standards Association IAPMO : International Association of Plumbing and Mechanicals Officials NSF : NSF International UL : Underwriters Laboratories WQA : Water Quality Association 37 Un mot sur la compétence des opérateurs Tout système d’eau potable > 20 personnes = opérateur doit être compétent (article 44 du RQEP) : • Prélèvement pour le suivi réglementaire • Opération et suivi du fonctionnement : captage, traitement et distribution • Entretien et réparation de l’installation de distribution Mais, si le système est non municipal, une option est disponible. Exigences de compétence des opérateurs (article 44) 38 Installation de distribution Installation de traitement Opération et suivi du fonctionnement : Installation de captage • Article 44 + Prélèvement d’échantillons Municipal à clientèle résidentielle Non municipal Municipal à clientèle touristique Exigence de compétence à chaque opérateur Exigence de compétence à chaque opérateur ou possibilité de supervision Exigences de compétence des opérateurs (article 44) 39 • Interprétation du concept de « supervision » : – La personne qualifiée n’a pas à être présente sur les lieux – La personne qualifiée doit : • connaître les lieux • avoir réalisé une tournée de familiarisation initiale • donner des instructions, assurer une rétroaction et être disponible pour répondre à des questions • être liée par une entente écrite avec le responsable – En cas de problème ou de tout événement, la personne qualifiée doit être en mesure de se rendre sur les lieux dans un délai raisonnable (adaptation pour les sites difficiles d’accès) Exigences de compétence des opérateurs (article 44) • Article 44 Entretien et réparation d’une installation de distribution Municipal à clientèle résidentielle Mise en service après réfection ou prolongement Municipal à clientèle touristique Non municipal Exigence de supervision immédiate (être sur place) 40 Preuve de compétence des opérateurs (article 44.0.1) 41 • Nouvelle exigence de détenir un certificat uniformisé (mars 2013) Diplôme (DEC, DEP) Attestation (AEC) Obtenir un certificat de qualification d’Emploi-Québec (hors-construction) ou Certificat (CEC) Attestation de cours Obtenir un certificat de compétence de la CCQ (construction) Diplôme, certificat ou attestation délivré ailleurs au Canada Diplôme, certificat ou attestation délivré en France Chaque opérateur doit porter ce certificat sur lui en tout temps Exigences de compétence des opérateurs (article 44) • Obligations aux employeurs d’opérateurs (article 44.0.2) – Ne doivent employer que des personnes reconnues compétentes pour exercer les tâches visées (ou pour les superviser, selon le cas) – Doivent conserver une copie des certificats obtenus par les opérateurs en vertu de l’article 44.0.1 et les rendre disponibles au Ministère sur demande – S’appliquent aussi aux responsables de systèmes non municipaux qui ont une entente écrite avec une personne qualifiée externe 42 Échéances relatives à la compétence des opérateurs • Entrée en vigueur des exigences: Installations municipales En vigueur depuis décembre 2005 Installations non municipales En vigueur depuis mars 2013 43 44 Références à consulter • Guide d’interprétation du Règlement sur la qualité de l’eau potable : – Plus récente mise à jour en janvier 2015 http://www.mddelcc.gouv.qc.ca/eau/potable/reglement/guide_interpretati on_RQEP.pdf • Page Internet Compétences des opérateurs d’installations d’eau potable : http://www.mddefp.gouv.qc.ca/eau/potable/brochure/opera teur.htm