États-Unis, Silver Spring - MASTROMATTEO, Elisa

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États-Unis, Silver Spring - MASTROMATTEO, Elisa
Rapport de fin de séjour
Été 2011 - Silver Spring, Maryland (USA)
A) Vie pratique
1. Logement
Au cours de mon séjour aux États-Unis, le logement a été le plus gros chef de dépense. En effet,
le prix des loyers est élevé surtout dans les grandes villes, a fortiori lorsque l'on s'oriente vers
des logements temporaires.
Mes recherches de logements à partir de Craiglist (www.craiglist.com) -site de petites
annonces- s'étant révélées infructueuses (aucune réponse de la part des annonceurs), je me suis
orientée vers Airbnb (www.airbnb.com) -site où des particuliers proposent à la location des
logements pour quelques jours ou quelques mois.
Le système de Airbnb est le suivant: après avoir effectué une recherche en fonction du lieu et
des dates de séjour, on accède à différentes annonces (comportant des détails sur le logement,
ainsi que les avis laissés par des internautes ayant séjourné dans ce logement). On peut ensuite
faire une réservation (qui devra être acceptée par l'hôte), lorsque celle-ci est acceptée, le
montant du loyer et autres charges est débité (paiement par CB sur internet) mais ne sera versé
à l'hôte qu'en début du séjour.
À Silver Spring, situé dans le Maryland à la frontière avec le District de Columbia, j'ai loué une
chambre dans une maison à partager avec 4 autres colocataires. Détail à ne pas négliger l'été: la
présence d'une climatisation. Il ne s'agit vraiment pas d'un luxe puisque dans la région, durant
juillet-août, il n'est pas rare que la température extérieure dépasse les 100°F (env. 38°C).
Toutes charges comprises, j'ai payé ma chambre environ 150€/semaine, pas de caution.
2. Argent
Il faut savoir que le cours euro/dollar varie énormément, et lorsque l'on doit échanger des
grosses sommes, cela vaut le coup de surveiller sur plusieurs semaines son évolution.
Pour mon séjour, j'ai fait le choix de ne prendre aucune carte bancaire à cause des frais de
commission et autres taux de change aléatoires (impossible de savoir ce que va vous coûter un
retrait avant de recevoir votre relevé bancaire).
Pour des raisons de sécurité, j'ai pris 90% de mon budget en chèques de voyage (Traveller's
Cheques), 10% en espèces. L'avantage est qu'en cas de perte ou de vol, les chèques de voyage
sont remboursés en 24h. Les principaux inconvénients sont:
• Leur prix (le taux de change pratiqué inclue toutes les assurances etc. et est donc plus
élevé que le « vrai » cours du dollar)
• Ils ne sont pas acceptés partout.
• Certaines banques facturent des frais (quelques dollars) pour les échanger contre de
l'espèce.
J'ai personnellement pris des chèques American Express et il suffit de se rendre dans une agence
American Express pour changer ses chèques en espèce sans frais.
3. Santé
Les frais médicaux sont tout simplement exorbitants aux États-Unis. Il faut compter au minimum
100€ pour une simple consultation chez un généraliste, et si la sécurité sociale française vous
couvre à l'étranger, elle ne remboursera qu'à hauteur du tarif de référence en France (une
vingtaine d'euros).
C'est pourquoi j'ai choisi de souscrire au Pack Monde proposé par la SMERRA, qui comprend le
remboursement des frais réels de santé sur la base des tarifs du pays d'accueil, une assurance
responsabilité civile et individuelle accident internationale ainsi qu'une assurance bagages. Pour
3 mois aux Etats-Unis, j'ai payé environ 100€ pour cette couverture.
4. Télécommunications
Niveau télécommunications, les États-Unis sont très bien couverts.
La grande majorité des foyers sont équipés d'internet. Ce qui permet de garder le contact
« gratuitement » (comptez seulement le coût de la connexion internet compris dans les charges
du logement) avec ses proches via emails, Facebook ou encore Skype.
Pour ce qui est du téléphone, plusieurs solutions sont disponibles en fonction de vos besoins.
Dans tous les cas, le mieux est de prendre une carte SIM « américaine » dès votre arrivée, avec
ou sans téléphone (sachez qu'il faut au minimum un téléphone tri-bande aux USA), il faut
compter 10-15€.
En fonction de la durée du séjour, vous pouvez opter pour du prépayé - pay as you go (séjour
court) ou un forfait - monthly plan (séjour long). Les prix pratiqués varient énormément d'un
opérateur à l'autre mais à titre d'exemple, j'ai pris une carte SIM prépayée AT&T à 10
cents/minute (appels émis vers les USA/appels reçus des US+International) et 20 cents/SMS (25
cents pour les SMS internationaux).
Deux détails importants:
• aux USA, on paye aussi bien lorsque l'on reçoit un appel/SMS que lorsque l'on appelle ou
envoie un SMS à quelqu'un.
• La plupart des offres Triplay (Internet-Téléphonie-TV) françaises incluent les appels
illimités vers les fixes de nombreux pays (y compris les USA), ainsi que les appels illimités
vers les mobiles aux USA et au Canada. Donc, en ayant un numéro de mobile américain,
vos proches en France peuvent vous appeler gratuitement et en illimité s'ils ont une telle
offre, mais vous payerez néanmoins un petit quelque chose (car aux USA, les appels reçus
sont facturés, cf. supra).
5. Stage
J'ai trouvé mon stage en consultant les rapports de stage effectués par les élèves ayant suivi la
même formation les années précédentes. Il s'agissait d'un stage non-rémunéré de 4 semaines.
Compte-tenu du contexte économique actuel peu favorable aux États-Unis, trouver un stage
rémunéré est difficile, surtout dans certains domaines qui s'exportent mal comme le droit.
Le fonctionnement des relations de travail est sensiblement le même qu'en France, si ce n'est
qu'il n'est pas question de faire la bise à ses collègues! (mais pour de soucis pour la poignée de
main)
6. Vie quotidienne
a) Transport
Niveau transports aux États-Unis, la voiture domine de loin. Les transports en commun y sont en
règle générale chers et lents.
À Washington D.C., le métro reste le moyen de transport en commun le plus rapide, mais les
stations sont peu nombreuses, et en dehors des rush hours (7-9h/15-19h), les rames de métro se
font rares (encore plus rares le weekend, où les différents travaux de maintenance ralentissent
considérablement le réseau). Niveau tarifs, cela dépend de la distance parcourue ainsi que de
l'heure de début du trajet (prix plus élevé pendant les rush hours), de plus, en utilisant une
SmartTrip card vous obtenez une réduction. Comptez entre $2 et $5 le trajet.
L'avantage du bus c'est que les arrêts sont nombreux, et le prix est raisonnable (comptez entre
$1 et $2 le trajet). Toutefois, le réseau est très lent durant les rush hours à cause des
embouteillages, et il faut parfois attendre le bus très longtemps surtout le soir (les horaires
indiqués ne sont pas vraiment respectés mais il existe un numéro vert pour savoir quand arrive le
prochain bus).
Pour tous les détails concernant les transports en commun dans l'agglomération de Washington,
visitez le site de la WMATA (www.wmata.com).
b) Climat, rythme de vie et horaires d'ouverture
L'été, le climat de Washington est chaud et très humide. Pendant mon séjour, nombreuses ont
été les tempêtes et autres intempéries. Mais le plus frappant reste encore la chaleur, car
couplée à cette forte humidité environnante, elle est difficilement supportable. En moyenne, la
température extérieure oscille entre 85 et 105°F (30 et 40°C), mais durant mon séjour, les
« indices de chaleur » (température effectivement ressentie par le corps humain) ont
régulièrement passé la barre des 45°C (avec un record de presque 50°C!).
Avec de telles températures, le risque d'isolation (heat stroke) est élevé et les messages de
prévention ne manquent pas.
En ce qui concerne le rythme de vie, il est plus ou moins similaire au notre à quelques détails
près. Le dîner notamment est servi bien plus tôt (aussi tôt que 17h30!).
Quant aux horaires d'ouverture, pour les bureaux comptez 10-16h lundi-vendredi, tandis que les
magasins font plutôt 10h-22h, et les super/hyper marchés 8h-Minuit (y compris le dimanche).
Certaines enseignes ont des locaux ouverts 24h/24, 7j/7, notamment Mcdonald's ou
CVS/pharmacy (qui n'a rien à voir avec une phamarcie « à la française » puisqu'en plus des
médicaments, on y trouve de tout: de la nourriture pour chiens et chats jusqu'aux sèche-cheveux
en passant par les chips et autre snacks). Bref, à toute heure du jour et de la nuit, vous n'aurez
pas de mal à trouver un endroit ouvert en ville!
c) Nourriture
La restauration, surtout le midi, est meilleure marché qu'en France. Ainsi, pour moins de 10$
(env. 7€), vous aurez le droit à non seulement à toutes sortes de sandwichs et autres repas sur le
pouce, mais aussi à une copieuse assiette de pâtes à la sauce tomate servie dans une bonne
ambiance. De plus, les portions aux États-Unis étant plus grandes qu'en France, en général un
seul plat suffit largement.
Pour ceux qui souhaiteraient cuisiner, il faut savoir que certains produits courants français sont
assez durs à trouver ou très chers car importés, notamment le fromage, la charcuterie, la crème
fraîche... Il faut aussi savoir que le prix des fruits et légumes est aussi bien plus élevé qu'en
France, surtout quand on veut s'orienter vers des produits bio. Certains produits sont en
revanche très bon marché, notamment les bananes, le poulet et les boissons sucrés (jus de fruit,
sodas,...). Globalement, il est tout à fait possible de faire ses courses pour « pas cher » du
moment où l'on compare les prix.
d) Loisirs
Sur la région de Washington D.C., les loisirs ne manquent pas, notamment les sports en tout
genre (kayak, escalade, vélo,...), le cinéma (env. 10-12$ la place), et bien sûr la culture avec les
très nombreux musées de la ville, qui sont pour la plupart gratuits et valent vraiment le coup
d'œil (en plus, il y en a pour tous les goûts!).
B) Bilan et suggestions
Je tire un bilan très positif de mon séjour aux États-Unis, mais il a demandé un investissement
financier et personnel considérable.
Tout d'abord, ce fut un investissement financier considérable puisque, pour vous donner une
petite idée, le budget total de mon séjour de 2 mois s'est élevé à 3 000€ (billets d'avion,
logement, transport, nourriture, loisirs).
Ensuite, je n'ai pas eu besoin d'être encadrée ou orientée, mais un séjour « long » à l'étranger ne
s'improvise pas. Il faut tout prévoir, surtout lorsqu'on voyage avec un budget limité.
Dans cette démarche, le rôle principal qu'a joué mon établissement a été de mettre à
disposition les rapports de stage des années précédentes. Ce qui dans mon cas s'est avéré très
utile puisque c'est par ce biais que j'ai trouvé mon stage.
Cela dit, je pense qu'il serait bénéfique à l'avenir que mon établissement s'investisse davantage
dans ces démarches, peut être notamment par le biais de partenariats avec des organismes
étrangers (comme des universités, qui sont elles-même en contact avec des entreprises locales,
qui disposent de logements, etc. ).
La très grande majorité des informations pratiques dont j'avais besoin ont été trouvées sur le
net, allant des sites officiels du gouvernement américain pour les formalités d'entrée aux USA,
jusqu'aux forums de « routards » pour les petits tuyaux de la vie quotidienne. Toutes ces
recherches prennent évidemment du temps et constituent donc un investissement personnel
considérable.
La principale difficulté que j'ai rencontrée était d'entrer en contact avec les gens sur place.
Aussi bien pour trouver un logement que pour trouver un stage, bon nombre de mails que j'ai
envoyés sont restés sans réponse malgré plusieurs relances. La faute, peut être, à une certaine
méfiance à avoir à faire avec des personnes à l'étranger, qui somme toute peut tout à fait se
comprendre.
Si je devais repartir à l'étranger, je concentrerais plus mes efforts sur avoir des contacts sur
place, ce qui je pense facilite énormément bon nombre de démarches difficiles à entreprendre
depuis la France. Et je conseillerais également à ceux qui souhaitent partir de ne pas se
décourager lorsque vous recevez des réponses négatives ou bien pas de réponse du tout, il faut
persévérer!
À mon sens, la principale amélioration qui serait intéressante à apporter aux échanges
internationaux est, comme déjà évoquée, la multiplication de partenariats entre des organismes
français et étrangers. Ces partenariats permettraient réciproquement d'aider les étudiants
français à partir à l'étranger soit pour étudier, soit pour travailler, tout comme aider les
étudiants étrangers à venir étudier ou travailler en France.
Pour finir, je tiens à remercier la Région pour son aide financière par le biais de la bourse
Explo'Ra, qui m'aura permis de concrétiser mon projet de mobilité.

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