UNIKIN Sciences Express, volume 1, numéro 2

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http://www.sciences.uqam.ca/unikin/scexp/14fev05.html
Édition du 14 février 2005, volume 1, numéro 2
Sommaire
À la recherche
Laboratoire d'analyses et de recherches sur l'alimentation et la
nutrition (LARAN)
La gestion des ressources halieutiques du Lac Maï-Ndombe et
la sécurisation des Pêcheurs
Mécanisme de transport de la matière et de la chaleur dans un
séchoir: caractérisation du séchage des produits agricoles
humides à l'aide de leurs fonctions teneur en eau et
conservation de la masse
Distribution materno-foetale de Plomb (Pb) chez les cobayes
Nouvelle méthode de dépistage de la drépanocytose
Analyse de la germination et de la croissance en pépinière
d'Irvingia Gabonensis
La macroflore fongique de Kinshasa et du Bas-Congo, un
intéressant défi à la connaissance et une importante source de
champignons comestibles
Écoéthologie des plocéidés en République Démocratique du
Congo: cas de ploceus cucullatus et ploceus nigerrimus
Éco-éthologie comparée des martins-pêcheurs des genres
Alcedo et Ceryle de la région de Kinshasa
Aux études
La Faculté des Sciences à l'heure de la relève
Physique et Développement
Nouvelles de la Faculté
Programme international de corrélation géologique UNESCO
PICG (3e Conférence du PICG 470, Kinshasa, 6 au 15
décembre 2004)
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À LA RECHERCHE
LABORATOIRE D'ANALYSES ET DE RECHERCHES SUR
L'ALIMENTATION ET LA NUTRITION (LARAN)
Fondé en 1986, le Laboratoire LARAN est situé dans la Faculté des Sciences,
Département de Biologie de l'Université de Kinshasa (UNIKIN).
LARAN est un Laboratoire de recherche qui a pour objectifs :
de collecter les informations sur les aliments consommés ou ayant
été consommés traditionnellement;
d'analyser et sélectionner parmi ces aliments, ceux ayant une bonne
valeur nutritive afin de promouvoir leur production et leur
consommation par les populations pauvres et rurales.
Les objectifs spécifiques de recherches dans notre laboratoire sont les
suivants :
effectuer des analyses biochimiques sur les spécimens des aliments
locaux;
effectuer l'extraction et la purification des protéines ou des enzymes
de ressources locales;
mettre au point des recettes de sevrage essentiellement à base
d'aliments traditionnels.
Le LARAN est dirigé par le Professeur Théophile MBEMBA FUNDU, Dr.Sc.,
biochimie, Facultés Universitaires Notre-Dame de la Paix, Namur, Belgique,
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1984. Il a pour collaborateurs les : Assistants ALI MKEZO, Odon, TIMI-TIMI
Apalor, Nicolas MUANZA MUANZA et la Secrétaire Christine WAY WAY.
Le LARAN collabore avec l'ONGD GRATEC (Groupe pour le Revalorisation des
Aliments Traditionnels et l'Eco-développement des Communautés de base).
Il assure à la Faculté des Sciences (Département de Biologie) de l'Université
de Kinshasa l'encadrement scientifique des étudiants mémorisant, les
stagiaires et les autres chercheurs. Il constitue en plus, une unité de
recherche du Département de Biologie, servant à la réalisation des travaux
pratiques de Biochimie Générale, de Biochimie subcellulaire, Techniques de
labo, Biochimie Approfondie, etc.
Sur le plan international, le LARAN collabore avec le Laboratoire de
Biochimie cellulaire des Facultés Notre Dame de la Paix de Namur
(Belgique).
Depuis sa création, le LARAN a bénéficié successivement d'un
co-financement de la FUCID-CEE-AGCD (Belgique), ICCO (Hollande) et Pain
pour le Monde (Allemagne). Actuellement, il s'autofinance par les expertises
des produits alimentaires et par un financement de la C.U.D. (Belgique).
Le LARAN compte à son actif les réalisations suivantes :
plusieurs mémoires et publications (Inventaire et composition
chimique des aliments et denrées alimentaires de Kwango-Kwilu au
Congo, etc.);
mise au point de 4 recettes de complément dont deux d'entre elles,
la VAMINE et la MAMINA ont fait l'objet de plusieurs études.
Le LARAN travaille activement à la poursuite des sujets suivants:
l'étude de l'acceptabilité de la VAMINE;
la purification et la caractérisation d'enzymes de source locale;
l'amélioration de la qualité nutritionnelle des autres recettes;
l'analyses biochimiques des aliments non encore étudiés.
Malheureusement, la conjoncture socio-économique qui frappe notre pays, la
République Démocratique du Congo depuis plus d'une décennie, n'a pas
épargné le domaine de la recherche scientifique. C'est ainsi que notre
laboratoire a rencontré diverses difficultés notamment :
un déficit d'autofinancement dû au fait que plusieurs de nos clients
sont confrontés aux mêmes aux problèmes financiers que nous;
" la rupture de la coopération structurelle entre notre pays et les pays
occidentaux par suite de l'instabilité socio-politique des dernières
années.
Dans ce difficile contexte, nous sommes à la recherche de collaborations
nous permettant de soutenir et de poursuivre les prometteuses recherches
entreprises dans les domaines de la Biotechnologie Alimentaire, de la
Biochimie Alimentaire et de la Nutrition en Afrique, afin que nous puissions
ensemble lutter contre notre ennemi commun, la faim et le
sous-développement.
Pour des amples renseignements sur nos recherches ou si vous souhaitez
entamer d'intéressantes collaborations dans les domaines cités écrivez nous
à l'adresse postale ou Internet suivante :
Université de Kinshasa, Faculté des Sciences, Département de
Biologie, Local A44, KINSHASA, République Démocratique du Congo,
B.P. 239, Kin XI, tél.: (+243) 98 30 94 93, E-mail:
[email protected].
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LA GESTION DES RESSOURCES HALIEUTIQUES DU LAC MAÏ-NDOMBE
ET LA SÉCURISATION DES PÊCHEURS
La République Démocratique du Congo (RDC), traverse une crise
socio-économique sans précédent. L'une des conséquences de cette crise est
la malnutrition de ses populations. Et pourtant, ce pays regorge d'énormes
richesses naturelles pouvant nourrir ses habitants lorsque sa gestion est
durable et intégrée.
En effet, drainée par des cours d'eau et des lacs, la RDC a un potentiel
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hydrologique parmi le meilleur au monde. Des nombreux travaux réalisés
sur la faune itchyologique des eaux intérieures du Bassin du Congo et sur les
lacs Kivu et Tanganyika ont fourni des renseignements sur la valeur piscicole
de ses eaux (Boulenger, 1901, Huet,1949) mais également sur la
systématique des poissons (Poll, 1995 ; Tshibwabwa,1997).
L'on sait également que plusieurs études systématiques des peuplements
itchyiens de l'Afrique Centrale ont été menées par des chercheurs des
projets mixtes ORSTOM-MRAC (Teugels, 1995). Mais ces études étaient loin
de couvrir toutes les eaux intérieures de la RDC. De plus, dans les anciennes
études citées ci-dessus, l'accent était mis sur la récolte de matériel et la
description des espèces.
En dépit de ses importantes ressources halieutiques, le lac Maï-Ndombe (Ex
Lac Léopold II) n'a pas été concerné par ces études. Il en résulte une lacune
des connaissances sur les poissons de ce lac.
Situé dans la cuvette congolaise à environ 450 km au Nord-Est de Kinshasa,
le lac Maï-Ndombe est long de 140 km sa largeur variant de 16 à 32 km
selon les endroits pour une superficie d'environ 2 300 km carrés.
C'est dans ce contexte que nous voulons faire une étude détaillée et
complète des ressources halieutiques de ce lac en vue d'en assurer la
gestion durable.
Cette démarche a également pour buts, d'une part, de pérenniser les
poissons du lac Maï-Ndombe qui constituent une importante source de
poissons pour la Ville de Kinshasa et ses environs et, d'autre part, de
sécuriser le mode de vie des pêcheurs qui ne vivent que des revenus de leur
pêche.
Notre étude a donc pour objectifs :
l'inventaire qualitatif et quantitatif de la ressource halieutique;
la caractérisation des espèces les plus exploitées et l'évaluation de la
variation de leur abondance relative;
l'inventaire des techniques endogènes et du matériel de pêche;
la détermination du nombre d'espèces ainsi que leur répartition dans
le lac dans le but de vulgariser la rotation des pêcheurs dans les
zones de pêche;
la détermination des paramètres physico-chimiques de l'eau.
Simultanément, les espèces les plus menacées et exploitées par les riverains
ferons l'objet de tentatives d'aquaculture afin de dégager les possibilités et
les conditions de domestication en vue de leur vulgarisation.
Ce travail qui s'étalera sur environ 36 mois fait l'objet du projet de thèse de
doctorat de monsieur Monsembula Iyaba, licencié en sciences biologique de
l'Université de Kisangani, 1994, DESS en Aménagement et Gestion Intégrés
des Forêts et Territoires Tropicaux (ERAIFT-Kinshasa, 2003), Assistant au
Département de Biologie de l'Université de Kinshasa.
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MÉCANISME DE TRANSPORT DE LA MATIÈRE ET DE LA CHALEUR
DANS UN SÉCHOIR: CARACTÉRISATION DU SÉCHAGE DES PRODUITS
AGRICOLES HUMIDES À L'AIDE DE LEURS FONCTIONS TENEUR EN
EAU ET CONSERVATION DE LA MASSE
Monsieur Louis Efoto Eale, chef de travaux au Département de Physique,
s'intéresse au sujet particulièrement important du séchage des agro
ressources.
En effet, le sol de la République Démocratique du Congo offre un potentiel
agricole aussi important que varié. Le pays ne dispose cependant pas des
technologies, à l'instar des pays développés, pour stabiliser la production. Si
bien qu'une bonne partie des récoltes se détériore et cela crée un déficit
alimentaire chronique. De même, des mets congolais de haute valeur
nutritive n'ont pas encore franchi le stade de la cuisine traditionnelle faute
de technologies de conservation adéquates.
Une meilleure connaissance des opérations unitaires intervenant dans la
chaîne de traitement des agro ressources et de nos aliments, notamment le
séchage, peut améliorer la qualité et accroître la quantité de ceux-ci.
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Les couches minces (épaisses) des produits à sécher sont modélisées en
particules matérielles à symétrie uni axiale. Cette modélisation qui permet
d'explorer le séchage est explorée au travers des lois de physique qui le
gouverne. Notamment, les équations de transfert de matière (équations de
déshydratation) des couches de produits agricoles humides sont écrites et
résolues. Les solutions obtenues en fonction de la teneur en eau et de la
conservation de la masse sont utilisées pour caractériser le séchage et
assister ainsi la conception du prototype de séchoir type chambre.
La recherche s'oriente maintenant vers l'expérimentation du modèle. Des
contacts sont dès à présent noués avec le Professeur Etienne Persoons de
l'Université Catholique de Louvain (UCL, Belgique) qui a accepté d'apporter
un support au montage d'un séchoir prototype et à son instrumentation.
Pour continuer à développer nos recherches nous souhaitons maintenant
nouer d'autres collaborations et explorer conjointement diverses avenues de
financement.
Article fourni par: Monsieur Efoto Eale Louis est licencié en science physique
de l'Université de Kinshasa, 1978, Chef de travaux au département de
physique, Faculté des Sciences, local B-19, B.P : 190 Kinshasa XI, Université
de Kinshasa, République Démocratique du Congo, Tél : (+243) 81 68 92
965, E-mail : [email protected].
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DISTRIBUTION MATERNO-FOETALE DE PLOMB (PB) CHEZ LES
COBAYES
L'automobile est l'un des bijoux des temps contemporains ; et pourtant, il
agresse notre environnement : le plomb qui s'en échappe peut être mortel.
Le plomb, tout comme le cadmium sont des métaux lourds qui entraînent
des dysfonctions physiologiques et/ou des effets neurotoxiques importants
tant chez l'humain que chez l'animal. De plus, l'influence de ces métaux
lourds contenus dans l'alimentation maternelle sur les échanges placentaires
et le développement fœtal est encore très mal caractérisée et peu d'études
lui sont consacrées.
Toutefois, deux études ont démontré des effets néfastes sur les échanges
placentaires. Ainsi, des travaux chez l'animal (Trottier, Athot, Ricard et
Lafond, 2002, Toxicology letters 129 : 189-197) ont démontré que des
faibles doses de cadmium (50µg/m3) inhalées entre 1 à 5 jours par les
cobayes à la fin de la gestation s'accumulent dans le cerveau, le foie et le
cœur des fœtus via le placenta.
Ces dépôts de cadmium pourraient provoquer à moyen et long terme des
dysfonctions physiologiques importantes. De plus, une étude récente a
démontré les effets adverses d'un autre métal lourd, le plomb. Ce dernier
modifie le transfert de Ca2+ dans les membranes syncytiotrophoblastiques
situées au centre du placenta humain qui représentent le site d'échange
entre la mère et le fœtus durant la grossesse (Lafond, Hamel, Takser, et
Mergler, 2004, J. Toxicol. Env. Health 67 : 1069-1079). La quantité de
calcium transportée par les cellules syncytiotrophoblastiques est diminuée de
30% en présence de 0.1 micromol/L de plomb dans le sang maternel. Il est
possible que cette diminution puisse provoquer à moyen et long terme des
pathologies ou des dysfonctions chez les enfants issus de cette grossesse.
Toutefois, d'autres études sont à faire afin de mieux comprendre les effets
néfastes de ces métaux lourds lors de la grossesse.
L'objectif de nos travaux de recherche est de caractériser la distribution de
plomb entre la mère et le fœtus. Le cobaye est retenu comme modèle
expérimental en raison des similitudes structurales et fonctionnelles de son
placenta avec celui de l'humain. L'exposition au plomb s'effectuera par
ingestion des aliments contaminés.
L'appui financier pour l'ensemble des travaux de cette thèse de doctorat
n'est pas encore obtenu.
Promoteur: Dr François Mbuyi B. Musongela, Professeur ordinaire à la
Faculté des Sciences de l'Université de Kinshasa (UNIKIN), E-mail :
[email protected]. Co-promotrice : Dr Julie Lafond, Professeure
titulaire au Département des Sciences Biologiques de l'Université de Québec
à Montréal (UQAM), (Laboratoire de la physiologie materno-fœtale et Centre
de recherches biomédicales BioMed, UQAM).
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Article fourni par: Mr Joël Tuakuila Kabengele, licencié en chimie, Kinshasa,
1999. Assistant à la Faculté des Sciences de l'Université de Kinshasa,
Téléphone : + (243) 81 52 91 274. E-mail : [email protected].
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NOUVELLE MÉTHODE DE DÉPISTAGE DE LA DRÉPANOCYTOSE
En République Démocratique du Congo, la mortalité infantile due à la
"drépanocytose" est très élevée et très peu d'enfants touchés par la maladie
atteignent l'âge de quinze ans. D'où l'importance d'un dépistage précoce
national.
Cependant, il n'existe pas de programme national de dépistage néonatal de
la "drépanocytose" et, les laboratoires qui pratiquent l'électrophorèse
d'hémoglobine sont rares. En outre, l'utilisation des gels pour électrophorèse
rend la méthode onéreuse et lourde, car il faut attendre environ une
semaine avant d'obtenir les résultats, ou même plus lorsqu'il y a peu de
demandeurs. Face à ce problème, nous avons mis au point une nouvelle
méthode. Elle a comme base biochimique, la dénaturation de l'hémoglobine.
La méthode est simple, rapide, précise (test statistique réalisé sur 124
échantillons) et mieux adaptée pour des laboratoires des pays en
développement.
Nous envisageons de comparer notre technique à l'IEF ou HPLC sur un
échantillonnage assez large. Pour cela, nous sommes à la recherche de
partenaires susceptibles de nous aider à trouver le financement nécessaire.
Article fourni par: NGBOLUA KOTO-TE-NYIWA Jean Paul, Assistant au
département de Biologie, Faculté des Sciences, Université de Kinshasa.
Actuellement détaché au Laboratoire de Biophysique et Chimie physique des
Biomacromolécules du Prof. Dr YAV GUSHIMANA où il travaille sur la
Drépanocytose et le Paludisme. Membre du Réseau d'Afrique Centrale de
modélisation
mathématique
et
informatique
en
Immunologie
et
Epidémiologie. Tél. :(+243) 81 68 79 527. E-mail : [email protected].
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ANALYSE DE LA GERMINATION ET DE LA CROISSANCE EN
PÉPINIÈRE D'IRVINGIA GABONENSIS
Irvingia gabonensis est une essence forestière à produits forestiers non
ligneux abondante dans les forêts humides d'Afrique Centrale. Elle est très
prisée par les populations locales qui la protègent, depuis longtemps, lors de
leurs défrichements agricoles. Son écorce est utilisée en médecine
traditionnelle. Son fruit et son amande, riche en protéines, donnent lieu à un
commerce très florissant tant sur les plan local que régional et international.
Irvingia gabonensis présente donc un grand intérêt en agroforesterie et peut
offrir en régénération un potentiel certain dans la séquestration et le marché
futur du carbone. Cependant, la longue dormance de ses graines, causée par
la fibrosité et la coque très dure et imperméable à l'eau, ne permet pas
l'obtention rapide de semis uniformes. Ce qui peut freiner la régénération
artificielle de cette essence.
Nous avons suivi la germination des graines d'Irvingia gabonensis et la
croissance de jeunes plantes pendant leurs sept premiers mois en pépinière.
Les graines avaient été récoltées dans la forêt du Mayombe. Nous avons
réussi à décrire le comportement des graines et des jeunes plantes à travers
une modélisation des phénomènes de germination et de croissance. Cette
description met en évidence quelques propriétés fondamentales liées à
l'activité cellulaire.
Article fourni par: J.P. Mbungu et B. Bilonda (Faculté des Sciences,
Université de Kinshasa, B. P. 127 Kinshasa XI, R. D. Congo); N. A. Onguene
(Institut de Recherche Agricole pour le Développement, Centre Régional de
Nkolbisson , BP. 2067 Yaoundé, Cameroun); et V. Margueret et D. Khasa
(Centre de Recherche en Biologie Forestière, Université Laval, Québec, G1K
7P4, Canada).
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LA MACROFLORE FONGIQUE DE KINSHASA ET DU BAS-CONGO, UN
INTÉRESSANT DÉFI À LA CONNAISSANCE ET UNE IMPORTANTE
SOURCE DE CHAMPIGNONS COMESTIBLES
La riche flore de la République Démocratique du Congo suscite l'appétit à en
croire le nombre élevé d'espèces de champignon qu'elle présente. Son étude
systématique reste cependant lacunaire, notamment dans le domaine de la
Mycologie pure et appliquée.
C'est l'objet de notre étude que de préciser quelques caractéristiques de la
macroflore de Kinshasa et du Bas-Congo, notamment les espèces fongiques
qui caractérisent les différents types d'association qui la composent, en
mettant un accent particulier sur les espèces comestibles.
C'est ainsi que nous voulons, en cultivant les espèces comestibles et
ectomycorhiziennes, conserver les souches de ces champignons et constituer
une mycothèque (banque des données) spécialisée dans les ressources de
notre pays. L'amélioration des souches est aussi envisagée afin d'accroître le
rendement de la production de ces champignons et de les rendre plus
disponibles en vue d'en faire profiter notre population.
L'objectif général que nous poursuivons dans ce travail est : la protection et
la valorisation de la biodiversité de notre pays.
Dès à présent, nous avons identifié quelques grandes formations végétales
de la macroflore à l'étude. C'est ainsi que sur une cinquantaine d'espèces
récoltées dans ces formations et ailleurs dans la flore étudiée, une trentaine
d'espèces ont déjà été identifiées et une dizaine d'entre elles font déjà
l'objet de culture artificielle. Les résultats obtenus sont disponibles sous
forme de publications scientifiques disponibles aux références suivantes:
Revue de Médecine et Pharmacologie Africaine vol.8 n° 2 p.145-152 ; Revue
Congolaise des Sciences Nucléaires vol.14 cumulatif 1996-1998 ; Actes du
1er colloque sur la problématique des déchets à Kinshasa.
Une de ces dix espèces Auricularia polytricha fait actuellement l'objet de
culture intensive dans notre unité de production de champignons
comestibles.
Un essai d'isolement de champignons ectomycorhizes est en cours sur milieu
PDA et sur milieu de Melin Norkans modifié (MMN). Ici aussi quelques
résultats intéressants ont déjà été enregistrés.
Ce travail fait l'objet du projet de thèse de doctorat présenté par monsieur:
C.T. Simon DIBALUKA MPULUSU, Licencié en biologie de l'Université de
Kisangani (1985), Chef de travaux au département de Biologie de
l'Université de Kinshasa. E-mail : [email protected].
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ÉCOÉTHOLOGIE DES PLOCÉIDÉS EN RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE
DU CONGO: CAS DE PLOCEUS CUCULLATUS ET PLOCEUS
NIGERRIMUS
La passion de la Nature ! Est-ce la motivation profonde qui secoue Mr
MBIMBI, lorsqu'il s'intéresse au comportement de deux espèces d'oiseaux ?
On ne peut résister au devoir de la conservation de la biodiversité dans un
pays comme la République Démocratique du Congo.
Ploceus cucullatus Müller et Ploceus nigerrimus Vieillot sont deux espèces de
Plocéidés assez communes en Afrique intertropicale (Serle et Morel, 1979) et
en République Démocratique du Congo (Schouteden, 1960 ; Lippens et
Wille, 1976).
Dans notre pays, Ploceus nigerrimus n'est représentée
sous-espèce ; tandis que Ploceus cucullatus en possède 6.
par
aucune
Ces oiseaux ont la particularité d'être anthropophiles (Punga et al.,1993), de
vivre en colonies monospecifique ou polyspécifiques de tailles variables
(Verheyen,1947 ; Schouteden,1960), d'utiliser une variété d'espèces
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végétales comme arbres hôtes et matériels de construction de nid de forme
et de taille différentes suivant les espèces (Serle et Morel,1979; Da Camara
Smeets,1981; Punga et al.,1993; Punga et al.,1994; Mbimbi,1996) et de
s'adapter aux ressources végétales des milieux modifiés par l'homme
(Mbimbi, 2000).
Sur le plan écologique, ces oiseaux occupent des régions du pays aux
caractéristiques d'habitats très variées. Cette variation s'accompagne de la
diversité de la végétation et des milieux anthropiques. Ce qui explique leur
extension zoogéographique assez vaste vu l'étendue du pays.
Comment ces Plocéidés s'adaptent-ils à ces différents milieux ? Quelles sont
les caractéristiques communes et particulières de ces tisserins à travers le
pays ? Comment peut-on expliquer la coexistence de ces 2 Plocéidés dans
certaines localités du pays ? Le milieu influe-t-il sur leur comportement ?
Comment peut-on expliquer leur appartenance évolutive du point de vue de
la phylogénétique ? Y-a-t-il une corrélation entre ces espèces et leur ancêtre
commun du point de vue géographique ?
Les travaux réalisés sur les Plocéidés de la République Démocratique du
Congo (Kanyinyi,1976; Katumbaie,1990; Punga et al.,1993; Punga et
al.,1994 a,b; Mbimbi,1996 et 2000) concernent particulièrement Ploceus
nigerrimus et trois de six sous-espèces de Ploceus cucullatus dans quelques
localités du pays. Ils suscitent en outre, l'intérêt d'être réalisés sur toute
l'étendue du pays afin de mieux comprendre comment ils s'adaptent aux
conditions variables de notre pays.
Cette étude a pour but principal d'analyser le comportement de chaque
espèce suivant les facteurs climatiques du milieu à travers une étude
écologique et moléculaire.
Cette tâche s'avère nécessaire pour résoudre l'épineux problème inhérent à
la conservation de la biodiversité dont regorge notre pays dans les milieux
profondément modifiés par l'homme.
Les tisserins qui feront l'objet de la présente étude sont : Ploceus cucullatus
et Ploceus nigerrimus. Pour une appréciation globale de leur comportement
vis- à-vis des facteurs du milieu, une descente sur terrain sera faite dans
certaines provinces de notre pays pour la récolte des données.
Pour l'étude moléculaire, nous serons obligés de capturer un certain nombre
de spécimen pour les analyses moléculaires (leur caryotype et leur ADN). Le
but poursuivi dans ce cas est d'identifier les caractères moléculaires qui
différencient les 2 espèces et qui les permettent de s'adapter aux différents
milieux.
Nous attendons, parmi tant d'autres, les résultats de leur impact sur les
plantes d'importance économique telles que : Elaeis guineensis ou palmier à
huile, Oryza saliva (Riz), Zea mays (Maïs) et le Millet.
Article fourni par: MBIMBI MAYI MUNENE, Licencié en sciences biologiques
de l'Université de Kinshasa, 2000. Assistant au département de biologie,
Faculté des Sciences, Université de Kinshasa, B.P. 190, Kinshasa XI. Tél.:
(+243) 81 50 87 835. E-mail : [email protected].
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ÉCO-ÉTHOLOGIE COMPARÉE DES MARTINS-PÊCHEURS DES GENRES
ALCEDO ET CERYLE DE LA RÉGION DE KINSHASA
En République Démocratique du Congo, l'avifaune est particulièrement riche
et diversifiée. La presque totalité des ordres de la classe des Oiseaux
présents en Afrique s'y trouve, soit plus de 1000 espèces dont 128 sont
migratrices (Anomyne, 1997). Le centre d'endémisme guinéo-congolais
compte 655 espèces dont 36 % d'endémiques, ce qui fait du pays une des
régions les plus riches de l'Afrique subsaharienne. Parmi ces espèces, seules
quelques-unes, qui font l'objet d'un commerce international lucratif,
retiennent l'attention des gestionnaires et des scientifiques qui tentent
d'assurer le suivi de leurs populations : Afropavo congensis (Paon
congolais), Balaeniceps rex (Bec-en-sabot), Sagittarius serpentarius (Grand
serpentaire), Bucorvus abyssinicus (Calao d'Abyssinie), Psittacus erithacus
(Perroquet gris) et quelques autres, notamment les vautours. À l'intérieur
des parcs nationaux, des réserves et des domaines de chasse, toutes les
espèces sont cependant protégées mais aucune d'elles n'a, sur le territoire
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du Congo, fait l'objet d'études approfondies.
Le présent projet vise à contribuer à la progression des connaissances sur
l'avifaune congolaise et à constituer une base pour des études ultérieures,
principalement celles qui pourraient avoir trait aux oiseaux piscivores, tels
que hérons et cormorans, qui posent souvent des problèmes aux pêcheurs
et aux éleveurs de poissons.
Notre choix s'est porté sur la communauté des martins-pêcheurs pour
plusieurs raisons :
Ces oiseaux sont fréquemment considérés comme des concurrents
indésirables par les pêcheurs qui les détruisent.
Ils sont relativement abondants et leur étude est facilitée par le fait
qu'ils nichent dans des terriers assez aisément repérables.
En dehors de Ceryle rudis qui a fait l'objet de plusieurs études
approfondies en Afrique de l'Est, la biologie des autres espèces est
particulièrement mal connue. Les informations sur leur régime
alimentaire, notamment, sont très fragmentaires, voire anecdotiques.
L'objectif principal est de décrire et de comparer différents aspects de
l'écologie et du comportement des martins-pêcheurs de la région de
Kinshasa : phénologie de la reproduction, démographie, tactique
alimentaire, ségrégation des niches écologiques, etc.
Les espèces concernées sont principalement le martin-pêcheur pie (Ceryle
rudis), le petit martin-pêcheur huppé (Alcedo cristata), le martin-pêcheur
bleu (Alcedo quadribrachys) et, dans la mesure du possible, le
martin-pêcheur géant (Megaceryle maxima).
Les résultats attendus sont :
1. une estimation des populations nicheuses et de leurs fluctuations
dans le temps.
2. des informations sur la période de reproduction, peut-être variable
en fonction des espèces.
3. une estimation du succès reproducteur (nombre de nichées,
nombre d'œufs pondus, de jeunes à l'envol…)
4. une étude du comportement de reproduction (fidélité au site, au
partenaire, longévité, dispersion des jeunes…)
5. une étude de la croissance des jeunes et de l'évolution de leurs
besoins alimentaires en fonction de leur âge.
6. la détermination du régime alimentaire des différentes espèces.
7. une évaluation de la compétition entre la communauté des oiseaux
étudiés et celle des pêcheurs.
Depuis Février 2004 que nous avons entrepris ces études, nous avons une
idée approximative de la période sur la période des pontes, le régime
alimentaire, la taille d'une nichée, la température d'incubation des
œufs,…Toute fois l'échantillon étudié n'est pas encore représentatif pour une
conclusion définitive et nous poursuivons nos efforts.
Ce travail fait l'objet du projet de thèse de doctorat de monsieur Robert
KISASA Kafutshi, Licencié en biologie de l'Université de Kinshasa, 2000.
Assistant à la Faculté des Sciences, département de biologie. E-mail :
[email protected]
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AUX ÉTUDES
LA FACULTÉ DES SCIENCES À L'HEURE DE LA RELÈVE
Depuis quelques années déjà la Faculté des Sciences de l'Université de
Kinshasa vit au rythme des défenses de "Thèses de doctorat" et de la
présentation des "Mémoires de DES et DEA". Certes, l'heure est à la relève
du corps professoral.
C'est ainsi que en 2001 et en 2003 au Département de Chimie trois défenses
de Thèses de Doctorat firent l'effet d'une trompette du matin, un nouveau
jour se levait à la Faculté :
1. Contribution à l'étude de la biosynthèse de sulfure
d'hydrogène. Par Antoine MBONGO KIMPANZA. Thèse défendue en
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vue de l'obtention du grade de docteur en Sciences groupe Chimie,
en 2001. Unité de Biochimie. Promoteur : Professeur Wawa Molamba;
2. Contribution à l'étude thermodynamique et cinétique de la
complexation de la protohémine et de la deuterohémine avec
les antipaludéens à noyau quinoleine. Par PIUS MPIANA
TSHIMANKINDA. Thèse défendue en vue de l'obtention du grade de
docteur en Sciences groupe Chimie, en 2003. Laboratoire de
Biophysique et Chimie Physique des Bio macromolécules. Promoteur :
Professeur Z. Yav Gushimana;
3. Effets des hallogénures de sodium en solution mixte sur la
structure de l'eau au coeur de la solution. Par Fortunat
KABANGU YAMPANIA. Thèse défendue en vue de l'obtention du grade
de docteur en Sciences groupe Chimie, en 2003. Laboratoire de
Chimie Inorganique et d'Electrochimie. Promoteur : Professeur C.
Mulenga Mbombo.
Et, depuis lors, ce nouveau courant se poursuit avec la cascade des défenses
des mémoires de DES et DEA :
Ont défendu avec succès leurs Thèses de DEA: 1) BELESI KATULA 2)
ILUMBE BAYELI 3) LUFANGA SHINDANO 4) MBADU ZEBU 5)
MONGOLU BONGU;
Ont défendu avec succès leurs Thèses de DEA en Mathématiques: 1)
ANYEME OTSHUDI 2) KASORO MULENDA 3) MABELA MAKENGO
MATENDO 4) SAYINZOGA AIMABLE 5) TSHISUNGU MVITA 6) WETSHI
NDJADI;
Ont défendu avec succès leurs Thèses de DES en Physique: 1) EFOTO
EALE 2) LUFUNGULA;
Ont défendu avec succès leurs Thèses de DEA en Physique: 1) BOPILI
LEPIBA 2) MATONDO BWAYI
Nous espérons que ces efforts collectifs de la communauté scientifique de
notre faculté seront poursuivis.
*****
PHYSIQUE ET DÉVELOPPEMENT
À l'époque, Descartes séduisait les masses en attisant leur appétit du savoir
par la positivité et la rectitude de sa philosophie. A présent, on a
l'impression que cette époque est révolue à en croire l'attachement croissant
des gens aux produits finis des technologies toujours plus innovatrices et
lucratives.
Dans nos sociétés, l'on entend souvent dire "biloko eye" qui veut dire "le
matériel (la marchandise) est arrivée". Mais venant d'où, acheminé par quel
moyen et surtout fabriqué comment ? Souvent on pose une foi en une
apparition providentielle des biens matériels, quitte à tout acheter, même le
jouet le plus banal. L'on doit revenir à l'amour aux Sciences fondamentales
dites Sciences de Base : Mathématique, Physique, Chimie, Biologie, etc. En
effet, refaire ses techniques de fabrication à partir des principes
fondamentaux des Sciences, je pense, est le fondement de toute
technologie. Bien plus, c'est l'une des clefs du développement des pays
pauvres.
Lorsque nous avons entrepris d'écrire la Relativité Restreinte dans l'espace
E5, nous étions persuadés qu'une maîtrise des connaissances était une
participation à l'effort de développement du pays.
Depuis quelques années, le professeur P. Badibanga Mudibu du Département
de Physique de l'Université de Kinshasa initie l'étude d'un espace-temps à 5
dimensions dans lequel il accorde deux dimensions au temps. Une équipe
travaille là-dessus.
Les travaux antérieurs avaient conduit à la discrétisation du temps. Nous
avons perçu une structure discrète de l'espace physique. Cette version de la
Relativité Restreinte nous montre également que l'Univers est fermé et, en
plus, elle en décrit l'expansion avec une constante de Hubble en accord avec
les valeurs actuelles.
Ce travail qui a été présenté en mémoire de DEA est loin d'être achevé par
suite des innombrables implications et questions que soulèvent ses résultats.
Des personnes intéressées peuvent nous contacter dans le sens du soutien à
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l'élaboration d'une Thèse de Doctorat. Bien des logiciels et d'ordinateurs
sont nécessaires pour le travail d'une équipe locale. En outre, des ouvertures
pour annoncer ces idées dans des média scientifiques de haut niveau
international sont nécessaires afin de bénéficier d'une critique appropriée.
Monsieur MATONDO Mwayi est licencié en physique de l'Université de
Kinshasa, 1989. Après s'être spécialisé en informatique il a entrepris
l'obtention d'un Diplôme d'Études Approfondies (DEA) toujours en physique.
C'est ainsi que ses études l'ont amené à traiter des sujets aussi approfondis
que:
? Proposition d'une Méthode de Classification des Niveaux Nucléaires
du Noyau Fr223 (Francium). Mémoire d elicence sous la direction du
professeur Butsana, 1989;
? Extenstion de la Relativité Restreinte d'Einstein à l'Espace S2XC
*R5 ainsi qu' à effectuer un stage d'étude à Beijing (Chine).
Actuellement à l'emploi du département de physique, monsieur MATONDO
Bwayi y a assuré les cours de Calcul vectoriel, Probabilité et statistiques,
Technologie et Dessin scientifique. Il y assume également diverses
responsabilités techniques.
Monsieur MATONDO Bwayi assume également la responsabilité de
"Rédacteur" du Unikin Sciences Express pour la Faculté des Sciences.
Département de Physique, Local C22bis, Faculté des Sciences, Université de
Kinshasa, République Démocratique du Congo. Tél. (+243) 98 27 91 11.
E-mail : [email protected].
****************************************
NOUVELLES DE LA FACULTÉ
PROGRAMME INTERNATIONAL DE CORRÉLATION GÉOLOGIQUE
UNESCO PICG (3E CONFÉRENCE DU PICG 470, KINSHASA, 6 AU 15
DÉCEMBRE 2004)
Rapport Général de fin des Travaux. Conférence sur la Géologie et les
Potentialités Minières du Bas-Congo par le Professeur V. Kanda Nkula,
Chairman de la Conférence.
On a crié : oh, RDC, "Scandale Géologique" ! Est-ce à tort ? Et pourtant, il
va sans dire que la quantité et la diversité des minerais dans ce pays sont
étonnantes.
Des sites du domaine de la Géologie Précambrienne sont situés, en Afrique
Centrale, à cheval entre différents pays. Cette configuration pose des
difficultés de corrélations des résultats et des travaux menés dans les
différentes études par les administrations respectives des Etats concernés.
Des équipes travaillent de façon isolée, les échanges sont faibles sinon
inexistants, des avancées sont réalisées dans certains pays mais pas dans
d'autres et les problèmes ne sont pas traités de la même manière.
Le projet cherche les solutions à ces questions par une coopération avec des
chercheurs du Nord et du Sud. Une équipe de 20 chercheurs provenant de
l'Allemagne, du Brésil, du Botswana, du Cameroun, de la République
Démocratique du Congo (RDC), du Danemark, des Etats-Unis d'Amérique,
de la France, du Nigeria et de la République Centre Africaine y travaillent
avec le leader Sadrack Félix TOTEU du Cameroun et la secrétaire Mme Jenny
TAIT du Département des Sciences de la Terre et Environnement de l'
Université Ludwig-Maximilian de Munich.
Le Programme International de Corrélation Géologique Unesco, PICG en
sigle, a été mis au point par l'UNESCO depuis 1972. Il s'était assigné les
objectifs suivants :
étudier les processus géologiques;
mettre en place et inventorier les ressources minérales;
développer des nouveaux concepts.
En RDC, deux réunions s'étaient tenues à Lubumbashi (1986 et 2003) et
depuis 1991, un Comité National du PICG a fonctionné sous la direction du
Professeur Kanda Nkula et dont les membres du bureau appartiennent aux
différentes institutions suivantes : le Centre des Recherches Géologiques et
Minières (CRGM), l'Université de Kinshasa (UNIKIN), l'Université de
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Lubumbashi (UNILU), l'Institut
(ISP/BUKAVU) et FORREST.
Supérieur
Pédagogique
de
Bukavu
La RDC a été représentée à la 2e Conférence du PICG 470 à Garoua au
Cameroun (4-10 janvier 2004) par le Professeur Kanda Nkula et avait été
choisi pour abriter la prochaine réunion. Le thème qui était retenu est : "La
Géologie et les potentialités minières du Bas Congo". Cette province était
choisie pour les besoins scientifiques de corrélation et pour l'abondance des
travaux réalisés ces 20 dernières années.
Du 6 au 15 décembre 2004 s'est tenu à Kinshasa la 3e conférence du PICG
470 sous l'organisation des institutions suivantes : le CRGM, le Département
des Sciences de la Terre de l'UNIKIN, la Cellule Technique de Coordination et
de Planification Minière (CTCPM) et une cellule locale d'organisation
constituée de deux commissions scientifique et de la logistique. La
conférence était annoncée au 20e colloque de Géologie Africaine à Orléans
en France, en juin 2004. Deux circulaires destinées aux participants étaient
élaborées ainsi que deux missions d'exploration de l'itinéraire étaient lancées
dans le Bas Congo.
Ont participé à cette conférence:
La Société Géologique d'Afrique;
Le Musée Royal de l'Afrique Centrale;
Le G.F. Consult de Belgique;
De Beers;
An Vil Mining;
FORREST;
Bhp Billiton;
UNILU;
et de Kinshasa:
La Présidence de la République;
CRGM;
le Département des Sciences de la Terre de l'UNIKIN;
CTCPM;
SAESCAM;
Cadastre Minier;
COHYDRO;
Le Secrétariat Général aux Hydrocarbures.
Trois jours de présentation et discussions des communications scientifiques
en salle et sept jours d'excursion dans le Bas Congo ont marqué les assises
de la Conférence. Parmi les exposés on cite entre autres ceux comparatifs
mettant en parallèle différentes provinces métallo géniques par rapport au
Bas Congo.
Le "Rapport Général de Fin des Travaux" qui donne toutes ces informations,
un document du Chairman de 10 pages et 30 autres d'annexes, précise que
"les ressources minières du Bas Congo ont fait l'objet d'une attention
particulière et des échanges fructueux entre géologues".
Parmi les résultats obtenus à l'issue de cette réunion, nous pouvons citer:
la promotion des ressources minières du Bas Congo;
des thèmes de recherche pertinents sur les corrélations géologiques
ont été dégagés;
la nécessité d'une banque des données géologiques et minières sur le
Bas Congo;
un partenariat entre la RDC et Le Musée Royale de l'Afrique Centrale
(Tervuren Belgique), mémoire collective de la Géologie du Congo.
Le Rapport note également la volonté de recherche dans les centres locaux
tel que le CRGM mais déplore les conditions de travail. Une publication sur
les formations précambriennes de l'Afrique Centrale et une mission sur le
terrain au Bas Congo conduite par Mme Jenny TAIT de Munich en mai 2005
sont projetées.
Enfin, avec le soutient du Gouvernement, le Rapport Général de Fin des
Travaux conclut que la Géologie aidera un pays dorénavant "Bénédiction
Géologique".
Le professeur Kanda Nkula est titulaire d'un Doctorat en Sciences de
l'Université de Liège (Belgique), obtenu en 1986 dans le domaine de la
minéralogie des argiles, Département des Sciences de la Terre, Université de
Kinshasa. E-mail : [email protected].
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UNIKIN Sciences Express
Rédacteur: Mbwayi MATONDO, licencié en physique de l'Université de
Kinshasa, 1989, spécialisé en informatique. Chercheur au Département de
physique, Faculté des sciences, Université de Kinshasa, B.P. 190 - Kinshasa
XI, République Démocratique du Congo
Courriel: [email protected]
Tél.: (+243) 98 27 91 11
Prochain numéro:
9 mai 2005
Pour toute information, contactez au Canada, Jean-Pierre Schmit, professeur
au Département de chimie de l'UQAM à [email protected] , tél.:
(514) 987-3000, poste 3048.
9/08/2007 17:57

UNIKIN Sciences Express, volume 1, numéro 2

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