Voir - Lycée Professionnel Maryse Bastié

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Républicain Lorrain
Mardi 1er décembre 2015
Hayange : un médiateur thérapeute à quatre pattes
au lycée Maryse-Bastié
Myriam Bouvier, zoothérapeute, et son compagnon Fanel, une magnifique chienne berger australien, obéissante, volontaire et patiente, animent ensemble
des séances de travail pour développer la motricité, la socialisation et la mémorisation des élèves du dispositif Ulis en situation de handicap cognitif.
Laurence Perquin Claren, le proviseur du lycée professionnel Maryse-Bastié, à Hayange, retrace avec engouement la genèse de ce
projet : « Cécile Morhain, coordonnatrice dévouée du dispositif Ulis (Unité locale d’inclusion scolaire) , est venue me présenter un
nouveau projet en juin dernier, une nouvelle façon innovante de travailler : la zoothérapie ». Cécile décrit le projet comme un pari
risqué : faire entrer la thérapie au sein d’un lycée. La zoothérapie est une méthode d’intervention qui fait appel à un animal familier
dont le rôle est de jouer le médiateur thérapeutique entre la zoothérapeute et les élèves.
Loin de percevoir l’idée comme saugrenue, Laurence Perquin Claren, enthousiaste, encourage la coordonnatrice à persévérer dans
cette voie et dès la rentrée de septembre, ouvre grand les portes du lycée à Myriam Bouvier, zoothérapeute, et à son compagnon
Fanel, une magnifique chienne berger australien, obéissante, volontaire et patiente. Ensemble, ils animent des séances de travail pour
développer la motricité, la socialisation et la mémorisation des lycéens en situation de handicap cognitif. Les séances d’une heure se
déroulent en petits groupes de trois élèves. Ces derniers prennent la parole, parlent de leurs animaux, racontent des anecdotes.
Beaucoup de bonne humeur, de joie, de rires ont alimenté ces séances. Les jeunes ont tous été conquis par la chienne, ils ont envie
d’apprendre à communiquer avec l’animal. Ces échanges permettent de développer et de contrôler des émotions.
Stimuler les capacités du langage
Cécile Morhain se réjouit de ces séances où les progrès sont visibles : « Certains élèves repliés sur eux-mêmes ont pu partager leur
sentiment avec le groupe à l’aide du chien. Ils se sont vus confier des responsabilités et ont retrouvé confiance grâce à une
reconnaissance de leurs compétences ». Myriam Bouvier, avec conviction, complète : « Nous démontrerons tous ensemble que la
zoothérapie est une autre méthode pédagogique qui apportera de nombreux bienfaits auprès des jeunes ».
Les ateliers cognitifs à venir permettront de stimuler les capacités du langage. Devant le micro de MB Radio , la radio du lycée,
Myriam, professionnelle passionnée, a répondu aux nombreuses questions sur la zoothérapie et ses bienfaits. Pêle-mêle : « La
zoothérapie ne guérit pas, ce n’est pas un médicament. Elle ne peut être menée que par un zoothérapeute professionnel et un animal
éduqué, complice avec son maître et préparé aux séances ». « C’est l’identité vivante que représente l’animal qui va provoquer
l’intérêt du jeu, l’idée d’implication, de communication, qui responsabilisera la personne vis-à-vis de l’animal », insiste-t-elle.
Fanel, le médiateur thérapeute à quatre pattes, n’a pas pu s’exprimer mais son regard bienveillant sur le groupe et sur son nouveau
compagnon, Lenny, chiot de 8 semaines, semblait en dire long.