Le territoire de la Lys - Métropole Européenne de Lille

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Le territoire de la Lys - Métropole Européenne de Lille
8 octobre 2004
TERRITOIRE DE LA LYS
Le territoire de la Lys s’étend sur les franges nord et ouest de la Métropole, et est frontalier avec la Belgique.
Il est composé des communes d’Armentières, Bousbecque, La Chapelle-d’Armentières, Comines,
Deûlémont, Erquinghem-Lys, Frelinghien, Houplines, Quesnoy-sur-Deûle, Linselles, Warneton et WervicqSud.
Comptant plus de 83 000 habitants, ce territoire est structuré le long de la Lys et de la Deûle. Armentières,
située à l’extrémité ouest du territoire, est la ville la plus importante, et constitue la porte ouest de la
Métropole. Le reste du territoire, à dominante rurale, possède une identité commune, dont la qualité
paysagère, notamment autour de la voie d’eau, est le point fort. En outre, la proximité de la Belgique favorise
l’attractivité économique et touristique du secteur.
1. les principes
Les trois grands principes moteurs pour l’aménagement de ce territoire sont les suivants :
•
•
•
la recherche de l’Equilibre ;
le développement de l’Excellence ;
la préservation de la Qualité.
2. les objectifs
UNE VOLONTE D’EQUILIBRE :
• renouveler la ville ;
• maîtriser le développement périurbain ;
• offrir un habitat diversifié et équilibré ;
• offrir des capacités d’accueil adaptées à la demande économique ;
• constituer une armature commerciale équilibrée.
UNE VOLONTE D’EXCELLENCE :
• promouvoir une agriculture performante ;
• renforcer l’offre en équipement de haut niveau ;
• améliorer l’accessibilité et le développement de l’intermodalité et la multimodalité des
déplacements.
UNE VOLONTE DE QUALITE :
• développer la qualité urbaine ;
• valoriser les espaces naturels et les paysages ;
• prévenir les risques naturels et technologiques.
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I – UNE VOLONTÉ D’ÉQUILIBRE
Renouveler la ville
Le concept de renouvellement urbain, consacré par la loi S.R.U., propose un nouveau modèle de
gestion de la ville.
Renouveler la ville est un des principes généraux du parti d’aménagement du S.D.D.U. ; en outre,
bien avant que la loi S.R.U. ait consacré ce principe, le renouvellement urbain était déjà une politique
prioritaire de L.M.C.U.
Cette politique, soutenue par les dispositifs nationaux et locaux de la politique de la ville (Contrat de
ville et ex-Grand Projet de Ville, repris dans le cadre de la politique nationale de rénovation urbaine),
se décline sur l’ensemble de la métropole lilloise mais concerne tout particulièrement une
géographie prioritaire.
Les actions de cette géographie prioritaire de la ville renouvelée portent sur 21 communes avec un
cœur de cible : l’ex-Grand Projet de Ville, repris dans le cadre de la politique nationale de rénovation
urbaine, qui inclut les cinq communes de Lille, Roubaix, Tourcoing, Wattrelos et Hem.
Il est nécessaire de bien saisir la nuance dans la déclinaison du concept de renouvellement urbain selon
deux modes opératoires : le renouvellement urbain peut être mis en œuvre sur l’ensemble du territoire
communautaire, « la politique de la ville renouvelée » est ciblée et organisée selon une géographie
prioritaire qui répond à des critères urbains, sociaux, démographiques et économiques.
Les modalités d’intervention au titre de la « politique de la ville renouvelée » se déclinent à partir d’objectifs
génériques dont l’objet est d’inverser la spirale de déqualification qui touche certains quartiers de
l’agglomération.
Ces objectifs se déclinent de la même manière quand on aborde la thématique renouveler la ville, ainsi :
- la redéfinition des fonctions économiques et urbaines ;
- la requalification et le traitement des friches industrielles ;
- le renouvellement du parc de logements ;
- la valorisation des voies et coupures urbaines ;
- la mise en valeur de l’espace public et du patrimoine ;
- l’action sociale participative.
Ayant connu un développement industriel important, notamment du fait de la présence de la voie d’eau, le
territoire de la Lys présente de nombreuses friches. La volonté de requalification de ces secteurs, souvent
situés au cœur des communes, s’accompagne d’une préoccupation de revalorisation des berges. L’enjeu
est particulièrement prégnant à Armentières, où le potentiel foncier en renouvellement urbain est important.
Une réflexion globale s’est engagée sur les friches industrielles d’Armentières.
De vastes opérations sur des secteurs déqualifiés périphériques sont projetées. Il s’agit notamment du
secteur Salengro-Pré du Hem, et route d’Houplines – quartier de l’Octroi. Ces projets d’urbanisme, qui
intègrent des requalifications de friches industrielles, reposent sur les principes de mixité entre activités,
logements, équipements publics et espaces publics.
En outre, à Armentières, il est d’ores et déjà envisagé des projets sur les sites suivants :
-
la friche de la Cotonnière devrait accueillir prochainement un programme de
logements individuels, de parkings et de locaux commerciaux, assorti d’une
requalification des berges de la Lys voisine et d’un élargissement de la voirie ;
-
la friche Salmon pourra accueillir l’extension du Centre hospitalier d’Armentières ;
-
à plus long terme, les friches Dufour et Chavaillon, Delobel, de la Cablerie, et TRP
Charvet pourraient également faire l’objet de projets de requalification ;
-
Dans le cadre de l'étude communautaire menée sur le périmètre compris entre le
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quartier Salengro et les Prés du Hem, la ville devrait intervenir en particulier sur le
devenir des friches Salmon, Dufour et Chavaillon. En fonction des résultats validés
pour ces sites, la maîtrise foncière des sols devrait notamment être recherchée. Les
projets envisagés pour ce territoire mettent en œuvre un programme mixte de
logements et d’activités, la réalisation d’un « axe vert » et d’un pôle d’équipements
situés aux abords de la piscine intercommunale ;
-
La régénération des locaux au dessus des commerces permet la création d’une offre
de logements en préservant et en développant les accès privatifs en pied d’immeuble ;
-
à terme, la mutation prévisible de l’Etablissement Public de Santé Mentale pourrait
également dégager des opportunités en termes de recomposition urbaine ;
-
enfin, certains projets de désenclavement contribuent aussi au renouvellement urbain.
On peut citer le prolongement du boulevard Faidherbe à travers des secteurs
disparates et peu qualifiés d’Armentières, prolongement qui devrait assurer la
restructuration des quartiers traversés.
A Comines, également en géographie prioritaire, plusieurs sites pourront faire l’objet de projets visant à
renforcer la mixité sociale et à requalifier le tissu urbain :
-
la friche Customagic accueille un projet associant des logements en accession, des
logements sociaux, des logements pour des personnes âgées, une surface
commerciale et des services ;
-
la friche Merpoël, accueille un programme de logements sociaux ;
-
la friche S.N.C.F., dont l’aménagement devrait permettre la reconquête d’espaces
centraux afin d’aérer le tissu urbain existant, grâce à la création d’un vaste boulevard
urbain, et d’assurer le maillage entre les quartiers nord et sud, en profitant de la mise en
service du tram / train ;
-
l’hypercentre de Comines, dont l’organisation devrait permettre la création d’un nouvel
espace urbain, qui se situerait depuis la rue d’Hurlupin à hauteur de la salle Louis
Aragon et jusqu’à la rue du Château dans l’axe de la rue de la Lys. Cet espace élargi
permettrait le développement du centre-ville vers l’est et offrirait du stationnement et des
espaces publics de qualité en limite du secteur d’activités et du secteur urbain du
centre-ville ;
A Deûlémont, le site des Jardins de la Lys accueille des logements et des commerces ; ce site participe à
la requalification du centre-ville et à la mixité sociale.
A Erquinghem-Lys, le site Darriosecq, situé en entrée de ville et en bord de Lys, pourrait également
accueillir un projet de requalification.
A Houplines, le site de la friche Mottez, rue d’Ecosse, pourrait connaître une mutation autorisant un
projet d’aménagement en bord de Lys.
A Frelinghien, la friche de la Teinturerie, située en centre-ville et en bord de Lys, fait l’objet d’un
programme de requalification, comportant des logements, des commerces, des aménagements d’espaces
publics et la création d’un équipement public (bâtiment de la mairie).
A Quesnoy-sur-Deûle, le secteur de l’Ange Gardien, dans le cadre de l’aménagement du site de Van
Robaeys (encore en activité) fera l’objet, à moyen terme, d’une réhabilitation associant programme de
logements (locatif, accession, et standing) et activités, dans un souci de valorisation des bords de Deûle.
A Quesnoy sur Deûle, la friche Salmon, rue de Lille (RD 108).
A Wervicq-Sud, la friche Dalle Hygiène, située en entrée de ville ouest, sera de même requalifiée à
moyen terme par l’implantation d’une opération de logements intégrant une forte implication paysagère.
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A Wervicq-sud, les sites Gheysen rue Aristide Briand et Gratry rue de l’Abbé Bompain.
A Bousbecque, le site Dalle-Hygiène fera l’objet d’un projet à moyen terme associant logements et
commerces, dans une perspective de requalification du centre-ville et des bords de la Lys, sous réserve des
garanties de non pollution ou de dépollution du site.
A Deûlemont, le site desservi par la rue Saint Symphorien et l’impasse de la Tuilerie,
A Frelinghien, le site Delobel-Flandre – ennoblissement, rue du Pont Rouge et le site Declercq rue
d’Armentières,
A Linselles, le site TDL (Tissage de Linselles), rue de Wervicq.
Maîtriser le développement périurbain
La stratégie d’aménagement et de développement de la métropole lilloise est axée sur le
renouvellement urbain. Afin d’atteindre les objectifs du schéma directeur, cette stratégie doit nécessairement
s’accompagner d’une maîtrise de la péri-urbanisation en limitant les possibilités d’extension urbaine. Cette
maîtrise est aussi nécessaire pour limiter les coûts d’aménagement et de fonctionnement pour la collectivité.
Elle doit permettre de limiter les nuisances induites par l’étalement urbain et, dans les secteurs de
vulnérabilité des champs captants, préserver la ressource en eau.
Le Schéma Directeur impose la prise en compte de la notion de progressivité sur les modules
d’extension (à vocation économique ou mixte habitat) à l’horizon 2015. Sur la base d’une surface maximale
prévue pour l’extension urbaine à l’horizon 2015, le Schéma Directeur stipule que l’urbanisation d’un tiers de
cette surface est reportée au delà de la phase intermédiaire de réalisation de ce schéma, après 2008-2010.
Le respect de cette progressivité à l’échelle du territoire est donc une garantie de maîtrise du développement
urbain et de respect des surfaces réservées à l’agriculture.
La carte Equilibre ci-après montre cette notion de progressivité, en repérant les zones différées (c’est à
dire maintenues en zone A).
Secteur périurbain pour une grande part, le territoire de la Lys est soumis à un phénomène d’étalement
urbain et de mitage de l’espace agricole, que le P.L.U. vise à contenir.
La volonté de circonscrire l’urbanisation est forte, notamment pour les nombreux hameaux dispersés que
compte le territoire. On peut citer pour exemple le hameau de Wez-Macquart à La Chapelle-d’Armentières,
dont les limites d’urbanisation actuelles sont affirmées, ainsi qu’à Frelinghien sur le site de la Croix au Bois
et celui du Funquereau.
Une extension mesurée pourra être mise en œuvre pour le hameau de Fort Rompu à Erquinghem-Lys.
La définition de zones d’extension urbaine répond également à une nécessité d’optimiser l’utilisation des
équipements existants.
Ainsi à Quesnoy-sur-Deûle, le projet d’extension urbaine au sud de la voie ferrée est envisagé à long
terme, dans l’objectif de valoriser et d’optimiser la future desserte en tram / train.
La Z.A.C. du Bizet à Armentières est un projet d’envergure, dont le programme comporte 250 logements,
un parc urbain de neuf hectares et quelques commerces. Sa création se fera avec une attention particulière
portée à l’articulation avec les quartiers environnants.
Les conditions d’aménagement des zones à urbaniser constructibles (AUC) sont décrites dans les
orientations d’aménagement. Des fiches définissent les conditions d’ouvertures à l’urbanisation
(aménagement et équipement des zones), elles sont accompagnées d’un plan symbolisant les dispositions
spatiales à respecter pour l’aménagement de chaque zone.
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Offrir un habitat diversifié et équilibré
L’action sur le logement concerne les différents segments du marché : habitat ancien à rénover, logements
locatifs sociaux à construire, habitat des gens du voyage à prévoir, accession à la propriété, parcelles libres
de construction etc. La mixité urbaine et la qualité du cadre de vie dictent les orientations choisies en la
matière.
La réhabilitation du parc privé est un volet important de l’action sur le logement. En ce sens, et en cohérence
avec les opérations de renouvellement urbain engagées, une Opération programmée d’amélioration de
l’habitat est prévue jusqu’en 2005, dans le secteur Salengro - Pré du Hem à Armentières. La démarche
de requalification urbaine s’articulera autour d’un projet d’aménagement de l’espace public.
Afin de leur offrir des conditions d’accueil satisfaisantes en quantité et en qualité, des projets
d’aménagement de sites d’accueil des gens du voyage sont proposés sur les communes de Comines,
Linselles et Quesnoy-sur-Deûle, ainsi qu’un site commun à Armentières, La Chapelle d’Armentières
et Houplines.
En matière de mixité sociale, la construction de logements sociaux sera prévue conformément aux
orientations imposées par la loi S.R.U. Dans les communes de Bousbesque, La Chapelle d’Armentières,
Linselles et Houplines, la délocalisation d’activités artisanales et commerciales pourrait permettre la
réalisation de programmes de logements destinés à renforcer la mixité sociale.
Offrir des capacités d’accueil adaptées à la demande économique
Afin d’assurer un développement équilibré du territoire métropolitain et de répondre aux besoins de
développement des entreprises locales, il convient de planifier le développement de nouveaux parcs
d’activité dans le territoire de la Lys.
La Z.A.C. d’Houplines pourra être étendue, conformément aux orientations du Schéma directeur de
développement et d’urbanisme (S.D.D.U.), qui prévoit le développement d’un pôle économique d’intérêt
métropolitain. Cette extension se fera en fonction du calendrier de mise en œuvre de l’infrastructure
routière nécessaire et de l’identification de projets économiques. Elle s’articulera avec la Z.A.C existante
grâce à la réalisation d’une voie située au niveau du chemin du Grand Porte-Egal.
Le projet de la Porte des Anglais, qui s’étend sur La Chapelle-d’Armentières et Erquinghem-Lys,
constituera un support important pour l’activité économique métropolitaine.
A Comines, le parc d’activités Maurice Schumann constitue également un pôle économique d’intérêt
métropolitain, desservi par la rocade de la Lys.
A Quesnoy-sur-Deûle, le projet Val de Deûle III offrira à moyen terme la possibilité d’accueillir des
activités artisanales et des P.M.E. sur une petite zone d’activités en bord à canal.
A Bousbecque, le site Ahlstrom-Dalle sera réorganisé et bénéficiera d’un zonage permettant la
diversification des activités, à court terme.
A La Chapelle d’Armentières, l’extension de la zone d’activités de la Houssoye (zone intercommunale
de La Chapelle-d’Armentières) est prévue.
A Erquinghem-Lys, l’extension limitée de la zone d’activités existante le long de la ligne T.G.V. est
envisagée.
Constituer une armature commerciale équilibrée
Afin d’atteindre un équilibre entre toutes les formes de commerce, la métropole lilloise a décidé de conforter
le développement des centralités et des linéaires commerciaux urbains, tout en limitant le développement
des pôles commerciaux de périphérie. Le territoire de la Lys est concerné essentiellement par le
développement commercial des centres-villes et des quartiers (pas de grandes zones commerciales
périurbaines).
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La dynamisation des centres-villes et du commerce de proximité : l’activité commerciale est un élément
essentiel de l'animation urbaine. En ce sens, les centralités commerciales des villes, des villages ou des
quartiers méritent d'être préservées ou confortées. La ville d’Armentières réfléchit notamment sur la
revitalisation de son centre-ville.
Les linéaires commerciaux des centres-villes de Comines, de Linselles, de Wervicq-Sud et
d’Armentières sont identifiés au P.L.U. comme des sites qui feront l’objet de mesures réglementaires
particulières.
Plus généralement, des efforts des collectivités en terme de requalification des espaces publics
contribueront au dynamisme du commerce.
Des projets de développement du commerce devraient conforter particulièrement les centres de petites
communes du territoire de la Lys :
- création de cellules commerciales intégrées à des programmes de requalification
urbaine en cours (site de la Teinturerie à Frelinghien, avec l’opération des Vergers
de la Lys) ou en projet (Dalle Hygiène à Bousbecque, opération Les Jardins de la Lys
à Deûlémont) ;
- renforcement de l’offre commerciale de proximité dans les centres-villes, pour ainsi
limiter l’évasion commerciale, avec la création de nouveaux supermarchés (implantation
d’un supermarché à proximité du centre-ville de Bousbecque et relocalisation du
supermarché de Wervicq-Sud dans le centre-ville) ;
- développement du commerce non sédentaire (instauration d’un marché hebdomadaire à
Wervicq-Sud).
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II – UNE VOLONTÉ D’EXCELLENCE
Promouvoir une agriculture performante
Le territoire de la Lys est une plaine alluviale composée de sols limoneux et argileux, propices aux grandes
cultures. Cette vocation agricole doit être soutenue.
Le P.L.U maintient la vocation agricole de la plus grande partie des espaces, en différant une partie de
l’urbanisation rendue possible par le Schéma Directeur. Le P.L.U. poursuit également un objectif de lutte
contre le mitage de l’espace agricole, par la concentration des possibilités de construction au cœur ou dans
la continuité des zones urbanisées.
La création de nouvelles infrastructures routières traversant la plaine agricole devra maintenir les conditions
d’exploitation (chemin d’accès…) des terres agricoles concernées.
En outre, la volonté d’encourager la vente directe des produits de la ferme et de créer des équipements
d’accueil touristiques en milieu rural, est guidée par le souhait de permettre aux agriculteurs de diversifier
leurs activités.
Pour exemple, cette volonté se traduit notamment par l’encouragement à la vente directe des produits de la
ferme et à la création des équipements d’accueil touristique en milieu rural. On peut citer les exemples de
Linselles avec la ferme de la Longue Cour, Wervicq-Sud avec la ferme des Bois et Houplines avec la
cour du Roy.
Renforcer l’offre en équipements de haut niveau
Supports du renouvellement urbain, plusieurs projets d’équipements visent à renforcer l’armature culturelle,
sportive et scolaire du territoire de la Lys.
A Armentières, le projet de restructuration du quartier de la gare s’appuie sur le programme
d’aménagement d’une médiathèque et d’un cinéma. Cette opération contribuera par ailleurs à la mise en
valeur du patrimoine bâti hérité de l’industrie textile (friche Beaudeux).
A La Chapelle-d’Armentières, un projet de pôle d’équipements publics est prévu à côté de la mairie. Ces
réalisations s’accompagneront d’aménagements d’espaces publics, d’espaces verts et de liaisons
piétonnières.
A Erquinghem-Lys, la construction d’une mairie annexe, d’un groupe scolaire et d’un espace sportif et
ludique est envisagée dans le cadre de l’extension urbaine du secteur Fort Mahieu.
A Quesnoy-sur-Deûle, la création d’une salle des fêtes et d’une bibliothèque est prévue. On peut citer aussi
la création d’un musée de la serrurerie et d’un musée de l’art sacré.
A Comines, le groupe scolaire public de Sainte-Marguerite doit faire l’objet de travaux de restructuration /
extension ou de transfert / reconstruction. La création d’une salle polyvalente ainsi que l’extension et la
reconstruction du cimetière répondent à l’évolution des besoins actuels et futurs. Ces réalisations
s’accompagnent d’aménagements de voies et d’espaces publics.
La mise en place d’une politique volontariste attractive autour de la Deûle et de la Lys : la Deûle et la
Lys représentent deux atouts majeurs pour l’aménagement du territoire. Leur aménagement dans un souci
environnemental et paysager, la réalisation projetée d’un équipement structurant à Quesnoy-sur-Deûle dédié
au kayak, les équipements déjà réalisés à Deulémont, Comines et Wervicq-Sud et la mise en réseau des
villes riveraines de la rivière, de Lille à Halluin avec une interconnexion à Deûlémont, constituent un enjeu
majeur pour faire du tourisme un thème d’excellence de ce territoire.
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Améliorer l’accessibilité et développer l’intermodalité et la multimodalité des déplacements
Le territoire de la Lys est desservi par d’importantes infrastructures de transport (autoroute A 25, T.E.R. à
Armentières). L’enjeu est donc tout à la fois de renforcer le pôle d’Armentières, mais également de conforter
une desserte de qualité sur l’ensemble du territoire.
1. les déplacements doux et les transports en commun
La gare d’Armentières est inscrite comme site à enjeu fort de valorisation des axes lourds de transports en
commun. Cette inscription signifie que tout projet d’aménagement autour de ce site devra prendre en
compte la totalité des modes de déplacement, avec l’objectif de favoriser l’usage et l’accès à la station.
Un pôle d'échanges à la gare d’Armentières est en projet, afin de renforcer l’attractivité de la deuxième
gare S.N.C.F. (en trafic voyageurs) de la Métropole lilloise. Ce pôle d’échanges assurera une intermodalité
entre les différents modes de transports collectifs (train, bus), mais aussi avec les déplacements
automobiles (création d’un parc-relais) et cyclistes (aménagement de stationnements vélos sécurisés). Ce
projet est associé au cadencement des dessertes ferroviaires et grâce à l’ouverture d’une ligne de bus à
haut niveau de service entre la Grand-Place et la gare. La suppression d’un passage à niveau complète
cet ensemble d’actions, pièce maîtresse d’un projet global de restructuration urbaine du quartier de la gare.
Les services communautaires ont engagé des études approfondies préalables à la décision de réaliser un
réseau tram / train (tramway ferroviaire pouvant emprunter successivement des voies ferrées puis des rails
installés sur voirie urbaine), dans la Métropole lilloise. Ces études, menées en collaboration étroite avec les
partenaires institutionnels de L.M.C.U., devraient permettre de préciser les conditions techniques,
institutionnelles, et financières de mise en œuvre du projet. En fonction des résultats de ces études, les
contours des emplacements réservés nécessaires pour réaliser cette infrastructure seront précisées.
Deux projets tram / train sont envisagés sur le territoire de la Lys :
-
une liaison reliant Comines à Saint-André, desservant notamment les communes de
Quesnoy-sur-Deûle, de Comines et de Comines–Belgique, sera réalisée dans le
cadre d’une liaison globale souhaitée entre Lille et Ypres.
Des projets d’aménagement sont en cours d’études, notamment sur la commune de
Comines, sur d’anciens terrains SNCF et sur des friches existantes. L’aménagement
de la friche SNCF devrait permettre la reconquête d’espaces centraux et l’aération du
tissu urbain existant grâce à la création d’un vaste boulevard urbain, qui assurera le
maillage entre les quartiers nord et sud, lors de la mise en service du tram / train.
Les communes transfrontalières de Comines et de Comines-Belgique se sont
concertées pour travailler sur un projet de pont au droit de la station d’épuration. Ce
pont permettra de relier les zones d’activités de part et d’autre de la frontière, en France
et en Belgique, grâce à la future contre-allée urbaine et grâce au boulevard de la Lys.
Le tracé de ce franchissement est encore à l’étude.
-
une liaison Armentières/Saint-André, puis Saint-André / Lille Saint-Sauveur, puis
Villeneuve-d’Ascq–Baisieux (fer).
L’augmentation du nombre de trains entre Lille et Armentières se traduira par une
fermeture plus fréquente des passages à niveaux, notamment entre Armentières et
Erquinghem-Lys (rue J. Lebleu / rue d’Armentières). Des solutions de désenclavement
routier seront recherchées, par Nieppe ou Erquinhem-Lys. Le même problème se pose
entre La Chapelle d’Armentières et Houplines, au niveau de la rue Vigneron.
La poursuite de la hiérarchisation du réseau de voiries, notamment par la généralisation de zones 30,
ainsi que l’aménagement d’itinéraires cyclables, seront menés conformément aux orientations définies
par la Politique communautaire en matière de déplacements (schéma directeur de modération de la vitesse
et schéma directeur des itinéraires vélos). A Armentières et Comines, seront aménagées des pistes
cyclables sur les axes majeurs rejoignant les centres-villes depuis les berges de la Lys.
Des aménagements cyclables seront réalisés sur les communes de Bousbecque (R.D. 64), Deulémont
(R.D. 108), Frelinghien (R.D. 36 et R.D. 945), La Chapelle-d’Armentières (R.D. 222 et R.D. 945),
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Linselles (R.D. 9, R.D. 64 et R.D. 149), Quesnoy-sur-Deûle (R.D. 36 et R.D. 108) et Warneton
(R.D. 108).
2. l’accessibilité routière
La partie nord du contournement de la métropole correspond à la liaison entre l’A 25 et la N. 58 belge, et
plus loin avec l’A 19 belge. Ce projet passe par l’achèvement de la N. 58 en Belgique, ainsi que la
réalisation de la liaison A 25 / Pont du Badou.
La rocade de la Lys, reliée au réseau routier primaire, permet d’assurer non seulement une bonne desserte
des villes de part et d’autre de la Lys, mais aussi la relation entre la vallée de la Lys et les autres territoires.
La réalisation de nouveaux franchissements de la Lys est nécessaire, notamment à l’ouest de Halluin et
à l’est de Comines, au droit de la station d’épuration franco-belge. Ces ponts vont relier les zones d’activités
de Comines à celles de Comines-Belgique, en empruntant la rocade de la Lys, une partie de la future
contre-allée urbaine puis la N. 58 belge. L’aménagement de la rocade de la Lys entre Halluin et Armentières
sera complété par les contournements de Wervicq-Sud et de Bousbecque. Des protections acoustiques
seront réalisées afin de protéger les constructions des nuisances éventuelles, dans un objectif d’insertion
paysagère.
Dans le cadre du projet de mise à deux fois trois voies de l'autoroute A 25 entre les échangeurs d'Englos et
de Nieppe, un nouvel échangeur est projeté sur Erquinghem-Lys, avec la R.D. 22. Il est important de
prévoir l’accessibilité de la zone d’activités d’Houplines à partir de l’A 25, grâce au contournement de
La Chapelle-d’Armentières sur le tracé en réserve pour cette liaison, quand la zone deviendra
opérationnelle.
Le réaménagement de la R.D. 308 entre Wambrechies et Comines permettra de faciliter les liaisons entre
Lille et la vallée de la Lys (ce réaménagement inclura des travaux de mise hors gel).
Des travaux de mise hors gel seront réalisés à Comines (R.D. 36a), Erquinghem-Lys (R.D. 945),
Houplines (R.D. 7) et Quesnoy-sur-Deûle (R.D. 36a et R.D. 308).
Des travaux d’élargissement des accotements seront réalisés à La Chapelle-d’Armentières (R.D. 22),
Linselles (R.D. 9 et R.D. 36), Quesnoy-sur-Deûle (R.D. 36) et Wervicq-Sud (R.D. 9).
A une autre échelle, la liaison autoroutière Amiens / Lille / Belgique (L.A.A.L.B., A 24, ex-A 1 bis)
répond à l’objectif du Schéma de services collectifs de l’Etat pour le transport de voyageurs : « permettre la
réalisation d’une autoroute entre Amiens et la Belgique en privilégiant chaque fois que possible
l’aménagement des routes nationales existantes, afin de soulager l’axe autoroutier A 1 d’une partie de son
trafic vers l’Ile de France et l’Ouest en fonction des perspectives de croissance des trafics ». Son rôle est de
permettre le passage des flux de transit depuis la région et la Basse Seine jusqu'à la métropole, et au delà la
Belgique, en sécurisant l’A 1, en passe de saturation. Cette infrastructure s’inscrit dans le réseau autoroutier
national. Il faut donc en reprendre l’inscription dans les documents réglementaires, ne serait-ce que pour des
mesures conservatoires.
L’utilité de l’A 24, qui viendrait compléter le dispositif de contournement ouest de la Métropole (à ce jour
l’A 21, la R.N. 47, La R.N. 41 et l’A 25), reste à démontrer et devra être validée à l’horizon 2015. Le maillage
d’ensemble du réseau proposé ouvre des opportunités d’itinéraires à ce projet, notamment dans sa mise en
relation à partir de l’autoroute A 25, avec le réseau international belge en passant par le pont du Badou et la
N. 58 belge.
La réalisation de cette infrastructure dans l’arrondissement de Lille devra tenir compte du souci des élus
d’assurer la protection des populations, des activités économiques et agricoles et des espaces naturels et
paysagers. Une attention particulière sera portée au triangle reliant l’A 24 entre Escobecques et
Ennetières-en-Weppes, le contournement sud de Lille entre Escobecques et La Chapelle-d’Armentières et
l’A 25 entre La Chapelle-d’Armentières et Ennetières-en-Weppes. Il sera déterminé, dans le cadre des
conditions de mise en œuvre des grandes infrastructures définies dans le Schéma directeur, si les deux
branches de ce triangle sont utiles, dès lors que la mise à deux fois trois voies de l’A 25 entre
La Chapelle-d’Armentières et Ennetières-en-Weppes aura été réalisée*
*
Le syndicat mixte du schéma directeur estime en outre qu’une variante de tracé reliant directement la jonction
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A
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3. le réseau fluvial
Concernant les infrastructures fluviales, la mise à grand gabarit de la Lys et de la Deûle, sur les territoires
des communes de Bousbecque, Comines, Deûlémont, Quesnoy-sur-Deûle, Warneton et Wervicq-Sud,
facilitera le transport des marchandises par voie d’eau, tel que le préconise la Politique communautaire en
matière de déplacements. Avec le projet de liaison entre le réseau fluvial nord-européen et la Seine, la Lys
et la Basse-Deûle devraient connaître d’autres travaux d’élargissement et d’autres travaux visant à
augmenter le tirant d’air (3 000 tonnes à l’horizon 2015, dans le cadre des travaux programmés au XIIème
Contrat de plan 2000-2006, au lieu de 1 350 tonnes). Cependant, ces travaux nécessiteront la recherche de
solutions visant à concilier contraintes techniques et qualité des espaces publics au niveau des principaux
points de franchissement de la Deûle et de la Lys, notamment en milieu urbain.
24-A 25 au pont du Badou et à la N. 58 belge devrait être examinée par les services de l’Etat. Cette solution devrait être
comparée avec celles qui sont évoquées ci-dessus dans le cadre des conditions de mise en œuvre des grandes
infrastructures définies dans le chapitre « mise en œuvre » du schéma directeur (cf. carte « dispositif du contournement
routier de la métropole en 2015 »).
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Projet d'Aménagement et de Développement Durable - Le territoire de la Lys
Dispositif du contournement routier de la métropole en 2015
Carte extraite du schéma directeur approuvée le 6 décembre 2002
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III – UNE VOLONTÉ DE QUALITÉ
Développer la qualité urbaine
L’amélioration du cadre de vie est une condition essentielle au bien-être des habitants. De plus, elle
contribue à renforcer l’image du territoire. L’objectif sur le territoire de la Lys est donc de renforcer son
identité, à la fois par la protection et la mise en valeur du patrimoine, mais aussi par une action qualitative
sur les espaces publics et par la limitation des nuisances induites par les grandes infrastructures routières.
Il est rappelé en préambule que la voie d’eau est un atout pour développer la qualité urbaine dans ce
territoire, et qu’elle doit donc être valorisée dans les projets.
1. La préservation du patrimoine
A Armentières, la volonté de préservation du patrimoine s’est traduite par un recensement très complet des
éléments patrimoniaux de la commune. La protection du patrimoine d’intérêt local est renforcée par cet
inventaire réalisé par la ville, qui a vocation, à terme, à intégrer l’inventaire du patrimoine architectural et
paysager (I.P.A.P.) du P.L.U. Cela permettra de protéger les éléments ne bénéficiant pas d’une inscription
ou d’un classement aux monuments historiques. Cet inventaire concerne aussi bien des bâtiments que des
espaces publics ou des alignements d’arbres. On peut noter en particulier la volonté de mettre en valeur
les façades flamandes dans le cadre de la rénovation de la Grand-Place (plusieurs projets de
renouvellement urbain porteront sur des équipements publics et des espaces verts aux abords de plusieurs
églises désaffectées).
A Comines, l’inscription de l’Hôtel de Ville à l’inventaire des monuments historiques est en cours,
après le classement de l’église Saint-Chrysole, obtenu le 9 septembre 2002. Ces inscriptions assureront une
protection forte, dans un périmètre de 500 mètres autour des bâtiments. Par ailleurs, Comines a réalisé un
inventaire de son patrimoine, qui figure dans l’I.P.A.P. du P.L.U. Cet inventaire porte aussi bien sur des
bâtiments que sur des espaces publics ou sur des alignements d’arbres. En outre, une étude sur la
morphologie urbaine du centre-ville de Comines a préconisé le maintien et le renforcement des parcs et
jardins publics, la reconversion des sites industriels désaffectés, ainsi que la mise en valeur des abords de la
Lys (tout en préservant les terres inondables). Enfin, Une Zone de protection du patrimoine architectural,
urbain et paysager transfrontalière est en cours d’élaboration.
Des éléments de patrimoine des communes de Quesnoy-sur-Deûle, Warneton et Wervicq-Sud ont
également été identifiés dans l’I.P.A.P. du P.L.U.
2. la qualité des espaces publics
En matière d’espaces publics, une démarche d’envergure s’engage sur le réaménagement des GrandPlaces à Armentières, qui vise à rendre son prestige à ces espaces publics majeurs. Le projet intègre des
réflexions en termes de déplacements, de stationnement, de centralité commerciale et de patrimoine bâti (cf.
le paragraphe consacré à la préservation du patrimoine), et se déclinera selon des actions de végétalisation,
d’implantation d’un nouveau mobilier urbain et l’utilisation de matériaux de qualité. Ainsi, les fils d’eau et les
liserés en pavé du Nord seront préservés sur les axes principaux de desserte. Le caractère arboré des
boulevards sera préservé sur les pénétrantes principales. Les places publiques et perspectives sont
identifiées comme devant être, à terme, intégrées à l’I.P.A.P. du P.L.U.
A Linselles, l’étude du Fonds d’amélioration du cadre de vie va permettre d’établir des programmes
d’actions, afin de renforcer la perception de la ville, sous le vocable « ville haute-ville basse » et de traiter
les franges urbaines de façon qualitative. Cette étude préconise également le traitement qualitatif des
espaces publics.
A Quesnoy-sur-Deûle, l’aménagement global de la place du Général De Gaulle et des abords de la Mairie
est en cours, ainsi que celui de la rue de Warneton (entre la rue Belle Croix et le passage à niveau).
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3. la limitation des nuisances des infrastructures
Dans le cadre des obligations liées à l’article L. 111-1-4 du code de l’urbanisme (urbanisation aux abords
des grand itinéraires), les sites à urbaniser, situés le long de certaines infrastructures répertoriées, feront
l’objet d’un traitement acoustique et d’une valorisation paysagère, ainsi que d’une attention soutenue en ce
qui concerne la qualité architecturale des bâtiments à construire. La mise à deux fois trois voies de l’A 25
offrira une opportunité de travail qualitatif, notamment à Erquinghem-Lys et à La Chapelle d’Armentières.
Valoriser les espaces naturels et les paysages
Le paysage de la plaine de la Lys participe à la qualité du cadre de vie des habitants. L’enjeu principal réside
dans la mise en valeur des abords de la voie d’eau.
La coulée verte de la Lys et de la Deûle est un projet à double enjeu : préserver un corridor écologique
support de biodiversité, et offrir un espace de loisirs et de détente aux habitants. L’aménagement de la
coulée verte est en voie d’achèvement, il convient maintenant de traiter les liaisons entre les centres urbains
et les berges. Une attention particulière devra être portée à la sauvegarde et à la restauration des dernières
prairies humides. Le maintien de ces sites et le renforcement des structures du paysage permettront de
donner une épaisseur à la coulée verte.
A Comines, parallèlement au projet de contournement de la commune, un itinéraire piéton – deux-roues est
envisagé, dans la plaine le long du boulevard de la Lys, côté nord (cf. application à l’échelle locale de la
politique communautaire en matière de déplacements, ex-micro P.D.U.).
Dans ce contexte, une coulée verte est en cours d’aménagement sur l’ancienne Lys à Armentières, en
plein cœur de ville. Le port de plaisance de Deulémont sera développé, avec l’objectif de renforcer le
tourisme fluvial. Un bassin en eau vive pour des activités de canoë-kayak sur un bras mort de la Deûle
est envisagé à Quesnoy-sur-Deûle.
Des mesures de protection d’espaces naturels remarquables concernent le territoire de la Lys. Ainsi, la
prairie des Willemots à Frelinghien bénéficie d’un arrêté de biotope.
La base de loisirs des Prés du Hem fera l’objet d’un projet de redynamisation, visant à mieux l’adapter aux
demandes du public, en privilégiant la complémentarité des équipements de loisirs dans la métropole. Elle
est amenée à jouer un rôle pivot dans le développement du concept de « Parc de la Lys », partie intégrante
de l’Espace Naturel Métropolitain.
A Linselles, l’aménagement d’un espace boisé est envisagé au lieu-dit « la Ferme Castel », rue de
Roubaix. Sur ce territoire ou sur le site de la Montagne à Wervicq-Sud, la présence de grandes demeures
entourées de parcs arborés joue un rôle majeur dans la qualité du paysage. Ce patrimoine devra être
préservé et renforcé.
A Deûlémont, dans la perspective du développement du tourisme fluvial, une petite zone d’activités liées
aux activités nautiques, en bordure de la Lys (réparation, accastillage…), est envisagée.
Certains lieux remarquables d’un point de vue paysager feront l’objet d’une protection forte. On peut
citer ainsi à Linselles, le lieu dit le Stemberg, et les abords de la Montagne de Wervicq, à Comines.
Prévenir les risques naturels et technologiques
La volonté de préserver les habitants, et en particulier les riverains des sites dont les activités sont sources
de risques technologiques ou naturels, est affirmée.
1. le risque technologique
Le risque technologique concerne six communes au titre des sols pollués, le passé fortement industriel de la
vallée de la Lys a en effet marqué ce territoire. La protection contre les risques liés à la pollution des sols
passe par la « mise en mémoire » des anciens sites d’activités, dont le confinement s’est parfois avéré
indispensable.
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Sur le territoire de la Lys, on trouve plusieurs sites pollués confinés, repérés en tant que tels dans le P.L.U. :
le site de la teinturerie à Frelinghien et un autre site à Warneton, qui font l’objet d’une convention avec la
D.R.I.R.E. Un dépôt de gypse à Quesnoy-sur-Deûle fait l’objet d’une servitude d’utilité publique.
D’autres sites pollués ont été repérés, pour être gardés en mémoire : ils font l’objet d’une restriction d’usage,
et l’usage futur du sol déterminera le niveau de leur dépollution. Il s’agit des sites suivants :
- l’ancienne usine à gaz et la friche Delobel à Armentières ;
- le dépôt de cendres E.D.F. à Comines ;
- l’ancienne décharge T.R.U. et la décharge Boone-Comenor à Deulémont ;
- la décharge du Pont-Rouge (société Decottignies) à Frelinghien ;
- l’ancienne usine d’incinération des ordures ménagères à Halluin ;
- l’ancienne décharge T.R.U. à Quesnoy-sur-Deûle.
2. le risque d’inondation
Afin de préserver les habitants des risques d’inondations, les secteurs concernés repérés dans le P.L.U.
feront l’objet de restrictions d’usage. Ces secteurs correspondent aux zones rouges du P.P.R.I. de la vallée
de la Lys, qui fait l’objet d’une application par anticipation. Il peut également s’agir de zones inondables suite
aux débordements des becques et des réseaux.
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