Marcus Malte, portait

Transcription

Marcus Malte, portait
QUI EST MARCUS MALTE ?
Marcus Malte vit face à la mer, à La Seyne-sur-Mer où
il est né en 1967. « J'ai chaque matin et chaque soir, la
Méditerranée devant les yeux. Le bleu, les barques des
pêcheurs, le soleil souvent, l'horizon... » Il se définit
souvent comme un rêveur.
Tout d’abord d’être Platini : « J’ai passé la majeure partie de mon enfance avec un ballon aux
pieds. J’étais plutôt doué. J’aurais pu. Mais une vilaine blessure a mis un terme à ma brève mais
prometteuse carrière. J’avais 13 ans quand mon genou gauche a craqué. Boum. Un rêve qui
s’effondre. »
Après un bac littéraire il se tourne vers le Septième art, obtenant une licence d'études
cinématographiques et un CAP de projectionniste. Outre son action au sein de la Fédération des
Oeuvres Laïques - Ciné 83, il s’essaye musicien de rock, de jazz et de variétés dans les bals de
village. «Ensuite, d’être David Lynch. J’avais 14 ans et je venais de voir Elephant Man. J’ai passé une
grande partie de la décennie suivante à bouffer de la pellicule, à concevoir dans ma tête de
sublimes images, d’inoubliables dialogues, des scènes d’anthologie, à tourner des trucs bizarres en
super 8 et vidéo, à étudier le septième art. Bref, à me faire des films. J’étais plutôt doué. J’aurais
pu. Mais c’est le moment où mon premier fils a débarqué à l’improviste. J’avais 23 ans quand il est
né. Boum. Un ange qui tombe.
Pendant cette période, j’ai aussi rencontré quelques illuminés du type guitariste, bassiste, batteur,
chanteur. Manquait plus qu’un pianiste. Je me suis souvenu que j’avais fait des gammes dans une
autre vie – mais laquelle ? Je m’y suis remis. J’ai rêvé d’être Queen, Police et U2 réunis. J’ai rêvé
d’être Thelonious Monk. J’ai fait de la variété dans les bals, sur des places de villages. J’ai fait du
rock dans des MJC et des gymnases. J’ai fait du jazz dans ma chambre. Je n’étais pas très doué. La
musique n’a pas perdu grand-chose quand j’ai raccroché les gants (ceux avec lesquels on aurait dit
que je martelais le clavier). Boum. Un coup de gong, et le silence qui suit.
Je suis devenu projectionniste. Un vrai boulot. »
Enfin il explore la littérature en écrivant des histoires généralement assez noires sous formes de
nouvelles, de romans ou bien des ouvrages pour la jeunesse. « Entre-temps, et durant toutes ces
années, j’ai lu. De tout. Entre-temps, j’ai écrit. De tout. Beaucoup. Et j’y ai pris goût de plus en plus.
J’ai commencé à rêver d’être Steinbeck. Giono. Céline. McCarthy, Garcia Marquez., Goodis,
Melville, Crews… J’en oublie certainement et pas des moindres.
Mon premier roman est sorti en 1996. J’avais 28 ans. Boum. Un rêve qui se réalise. Enfin. D’autres
ont suivi. Des bouquins et des fils - car j’ai décidé de ne faire que des garçons. Et puis j’ai cessé
d’être projectionniste. Et puis j’ai continué à écrire. Et rêver. Et écrire. Et puis voilà. »
Bref il lit depuis qu'il sait lire et écrit depuis qu'il sait écrire. Une profession de foi. « Avant
l'écriture, il y avait la lecture. Un très grand plaisir à lire et, assez vite, une grande envie de procurer
à mon tour ce plaisir aux autres. Donc très tôt des petits bouts d'histoires, des ébauches, puis des
poèmes de l'adolescence, puis des textes de chanson, jusqu'au grand saut dans le roman. »
UNE ECRITURE SOUS INFLUENCES
DU COTE DE LA LITTERATURE
Marcus Malte définit ses influences comme « éclectiques » car il se dit curieux et ouvert, donc à
vrai dire tout du moment où c’est de qualité, avec cependant une préférence pour Giono, qu'il met
au dessus du lot, mais aussi Céline, Steinbeck, Cormac McCarthy... Parmi les romanciers plus
spécifiquement noirs ou policiers, il aime, à l'instar de beaucoup de ses confrères, Chandler,
Goodis, Manchette, Hammett. Toutefois, il confesse surtout une vive admiration pour Frédéric
Dard/San-Antonio. « Le premier de ses bouquins sur lequel je suis tombé s'appelait San-Antonio
chez les Gones. Il traînait depuis un bon moment entre les deux banquettes de la vieille voiture de
mon père. Je l'ai ramassé, dépoussiéré, ouvert, j'en ai lu une partie, puis je me suis arrêté et l'ai mis
de côté. Parce que j'avais douze ans. Je sortais à peine du Club des Cinq et de Fantômette. SanAntonio, je n'y comprenais pas grand chose. Sa langue, son style, ses mots, tout ça, c'était trop
nouveau pour moi, trop original. Une explosion. Je sentais que beaucoup de choses me
dépassaient, je sentais en même temps que c'était dommage, parce que c'était précieux et qu'il
n'en fallait rien perdre. Bref, ce n'était pas le moment. Patience. J'y suis revenu quelques années
plus tard. J'y suis encore et toujours. »
DU COTE DE LA MUSIQUE ET DU CINEMA
Les œuvres de Marcus Malte revêtent un caractère fortement visuel qui ne peut échapper au
lecteur : lumière, couleurs, décor bien planté, jeux de focalisation… Pourtant cette capacité de
mise en scène ne semble pas consciente chez lui puisqu’il estime lors d’une interview qu’il ne sait
pas « dans quelle mesure [le cinéma] peut [l]’influencer. En revanche, je crois que ma première
approche, pour l’écriture d’un texte, est une approche musicale. C'est-à-dire que je me soucie
d’abord de la sonorité et du rythme ; et si je devais raisonner, je le ferais en termes de mélodie,
d’harmonie, de tonalité, de tempo : ce genre de choses. C’est primordial pour moi, car le son va
engendrer le sens, et non l’inverse. La finalité étant, évidemment, que ces deux éléments fassent le
mariage le plus heureux possible. Mais je pourrais avoir la plus belle idée du monde, le meilleur
sujet qui soit, si je ne suis pas capable de les faire sonner, ça ne m’intéresse pas. » Il ne considère
pas que ces romans soit plus « blues que jazz, notamment dans la construction et dans une certaine
liberté que je m'octroie (les chorus après le thème). De toute façon, le jazz c'est aussi et surtout la
recherche de la fameuse note bleue. »
SECRETS DE PLUME, NOIRE ?
Marcus Malte ne se revendique pas auteur de polars simplement : « Il se trouve que mon premier
bouquin publié pouvait être classé dans la catégorie Polar. Ce n’était pas prémédité de ma part ; ce
n’est qu’après l’avoir terminé que je me suis dit : « Tiens, ça ressemble à un polar. » Le genre, en
réalité ne m’importe guère, j’essaye d’écrire des bons livres, point final. *D’ailleurs] je ne suis peutêtre pas un véritable écrivain de polars. […]Mon intention première est de raconter des histoires, de
faire partager des émotions. Je ne veux pas me sentir obligé de critiquer ou de dénoncer quoi que
ce soit. Mais je ne m’interdis pas de le faire non plus. Et même si je n’exprime pas de but en blanc
des opinions personnelles, je pense qu’à travers mes bouquins le lecteur peut avoir une idée de ce
que je pense de notre société, de ce qui me déplaît ou me choque dans son fonctionnement. A la
base de tous mes bouquins, il n'y a qu'un écran noir, ou une page blanche, et un type assis devant
avec juste cette foutue envie d'écrire. C'est tout. C'est essentiellement une question de plaisir (pour
moi et pour essayer d'en procurer autour de moi). Je ne cherche pas particulièrement à faire du
Noir ou de la littérature pop. C'est ainsi ou plutôt je fais ce que je peux ! »
A l’instar du genre, la question de la forme est de celles qu’il écarte : « Tout m'attire! *…+ question
de circonstances. […] ce sera plutôt un texte court ou un texte long. Mais ça peut déraper à tout
moment et partir vers autre chose que ce que j’escomptais. Alors, j’essaye de suivre. »
Question inspiration, Marcus Malte raisonne en musicien : « Je ne sais absolument rien de ce que
vais raconter. Je n’ai ni sujet, ni intrigue, ni personnages. Impro totale. J’espère juste qu’un début
de mélodie va venir, que je saurai le saisir et qu’il me mènera loin. Et si, par chance, c’est le cas, je
découvrirai tout ça au fur et à mesure. J’aime bien être le premier surpris par ce que j’écris. Voire
consterné. »
Quant à la fin, elle est « souvent ouverte, c’est peut-être parce que ce qui est définitif me fait peur.
Ou alors, simplement parce que je ne connais pas toujours moi-même le fin mot de l’histoire. »
Marcus Malte participe régulièrement à des publications collectives que ce soit des recueils de
nouvelles, des ouvrages illustrés ou associant plumes et clichés photographiques. Voilà ce qu’il en
dit : « C’est d’abord un honneur pour moi que de voir mon nom associé à ceux d’autres auteurs que
j’apprécie. C’est aussi un moyen de « placer » une nouvelle, chose qui n’est pas toujours facile dans
le panorama actuel de l’édition. Et c’est encore le plaisir de participer à une entreprise précisément
collective, pour nous qui sommes le plus souvent confrontés à un travail solitaire. J’ai toujours aimé
les sports co. »
AUTEUR POUR LA JEUNESSE
Depuis 2001, Marcus Malte sévit dans la littérature de jeunesse, livrant des albums en forme de
contes initiatiques ou des romans plutôt pour les adolescents. « […] les textes pour la jeunesse font
justement partie de ces expériences qui m’obligent à envisager d’autres formes d’écriture, à
chercher des manières de raconter différentes. Car, même si les contraintes ne sont pas clairement
énoncées, ce serait mentir que de dire qu’elles n’existent pas. A partir du moment où je sais que je
suis censé m’adresser à un public jeune, je ne peux pas le faire exactement de la même façon qu’à
un public adulte. Ne serait-ce que parce qu’un gamin de 10 ans ne possède pas le même bagage
(intellectuel, culturel, psychologique) qu’un homme d’âge mûr. Enfin, en principe… Il n’est donc pas
placé dans les mêmes conditions pour bien comprendre et apprécier les mêmes choses. Et puis, rien
que la « jeunesse », c’est vaste. J’ai écrit des albums pour les 3-6 ans, ainsi que des romans pour les
12-15 ans : ce n’est déjà pas tout à fait pareil.
Mais quel que soit l’âge, le mot d’ordre reste : pas de concession sur la qualité ! Je donne toujours
le meilleur de moi-même. Tout l’enjeu, toute la difficulté, et tout le plaisir consistent alors à réussir
à toucher un petit bout d’chou de 4 ans ou un ado de 14 ans, sans pour autant les prendre pour des
débiles et sans me trahir. »
Comme souvent dans l’édition de jeunesse, Marcus Malte répond à des commandes mais tout en
prenant garde de conserver sa liberté de création, ainsi les sujets imposés sont davantage des
propositions.
BIBLIOGRAPHIE
LITTERATURE ADULTE
Le premier roman de Marcus Malte, Le Doigt d'Horace, est publié en 1996 au Fleuve Noir. Il est
suivi chez le même éditeur du Lac des singes (1997), remettant en scène Mister, et de Carnage,
constellation (1998). Il s’agit d’une singulière rencontre entre un transsexuel et un truand libéré
de prison dont la cavale tragique prend les accents d’une ode à l’amour fou. « Il y avait Césaria. La
vie de Césaria, le bruit de ses talons sous les réverbères, le silence et la barbe rugueuse de Casper pas le fantôme, mais presque - les chasseurs autour d'elle et le chant sacré à l'intérieur. Il y avait
Milan Klovisevitch, dit Clovis. Roi des Nouveaux Francs. Déchu. Dix ans de taule et la vengeance à
venir pour seule nourriture. Et puis, il y a eu Clovis et Césaria. Ensemble. La rencontre. La fusion.
L'étincelle, de celle qui font exploser un univers. Ou qui le créent. » Ce roman, aussi noir et violent
qu’il puisse être est un hymne à l’humanisme, d’une construction fouillée, travaillée, avec des
personnages qui tentent de se surpasser tout en refusant le titre de héros. Dans la presse on a pu
lire : « Construit sur un gouffre, d'une fragilité extrême, mais doué d'une formidable énergie, d'une
foi inébranlable, d'une grâce et d'une séduction irrésistible. Récit de sexe et de mort, vengeance
tragique, cavale désespérée, Carnage, constellation est un roman exceptionnel et bouleversant.
Evident et lumineux comme l'amour de Césaria et de Clovis. » Michel Abescat dans le journal Le
Monde ou encore : « Superbement écrit, parsemé (et c'est suffisamment rare pour être signalé) de
scènes d'un érotisme torride, angoissant et émouvant, Carnage, constellation est l'une des
meilleures surprises de l'année noire. » dans Le Journal du polar.
Le Vrai con maltais sort en 1999 aux éditions Baleine dans la collection "Le
Poulpe" créée par Jean Bernard Pouy. Pour Marcus Malte il s’agissait d’un défi,
s’imposer les contraintes de la série.
En 2001, il rejoint les éditions Zulma où il publie Et tous les autres crèveront, deux destins croisés,
au sein desquels il explore le mensonge, le silence, la corruption de l’âme. Le bien et le mal.
L’amour aussi, et le manque d’amour. Jusqu’au crime.
En 2003, il sort Mon frère est parti ce matin, récit de l’étrange histoire de Charles B., adepte des
faits divers qui décide de prendre sa retraite en se barricadant chez lui, ce qui interpelle le monde
qu’il fuit devenant un symbole envers et malgré lui. La même année suivra La Part des chiens,
récompensé par le Prix Polar dans la ville en 2004. Michel Abescat dans Télérama le décrit ainsi
« D'une rare noirceur, d'une violence radicale, ce roman funambule en forme de pari hautement
casse-gueule tient par la grâce de son écriture, sa puissance romanesque et un véritable talent
poétique. Marcus Malte […] a l'art de vous faire passer, l'espace d'un mot, de la fange au plus haut
du ciel. Belle manière de refuser, à l'instar de son héros, de se contenter de la part des chiens.
L’année suivante paraît le recueil de nouvelles Intérieur Nord, qui obtient, entre autres, le Prix du
Rotary Club de la nouvelle et se retrouve classé parmi les 200 meilleurs polars de 1970 à nos jours
du guide FNAC. Il comprend quatre nouvelles retraçant des parcours d'êtres fracassés par la vie,
plus victimes que coupables, abordant des thèmes difficiles tels que la folie passagère, le désespoir
auquel peut conduire la solitude, la mort assistée, la quête de ses origines ou bien encore
comment remplacer la Justice lorsqu'elle n'est pas efficace…Violences et émotions, introduites par
de bouleversants poèmes.
Toujours en 2005, il participe à la collection « Noir urbain » dirigée par Claude Mesplède chez
Autrement, qui allie « un lieu, un auteur, une photographe » pour « une fiction », avec pour
ambition «d’établir une sorte d’état des lieux, à la fois géographique, social et littéraire, à travers
de courtes histoires – tendance polars. Des instantanés du monde d’aujourd’hui, d’une certaine
façon. ». Le roman s’intitule Plage des Sablettes, souvenirs d'épaves. « J’ai sauté sur cette
occasion pour parler un peu de mon quartier, de ma ville ; chose que jusque-là, je n’avais jamais
osé faire, par trouille ou par pudeur. Mais il ne s’agissait pas de faire un guide géographique :
avant tout, il fallait raconter une histoire. Une fiction ancrée dans un endroit réel. Je rassure donc
l’éventuel lecteur : je ne raconte toujours pas ma vie dans ce bouquin ! »
Marcus Malte publie en 2007 chez Zulma Garden of Love. Ce livre est distingué par de nombreux
prix littéraires dont le Grand Prix Paul Féval de la Société des Gens de Lettres, le Prix Michel
Lebrun, le Prix Cannes Polar, le Prix Sang d'encre des lycéens, le Prix Millepages, le Prix Coeur noir
de St Quentin en Yvelines et le Prix des Lectrices de Elle 2008, catégorie Policier. CE roman noir
reprend le titre du troublant, diabolique même, manuscrit que le protagoniste reçoit par la poste !
L’auteur est anonyme. Mais ce flic à la dérive n’est pas idiot pour autant. Il comprend vite qu’il
s’agit là de sa propre vie. Dévoyée. Dévoilée. Détruite. Voilà soudain Astrid renvoyé à ses plus
douloureux et violents vertiges. Car l’auteur du texte brouille les pistes. Avec tant de perversion
que s’ouvre un subtil jeu de manipulations, de peurs et de pleurs. Comme dans un impitoyable
palais des glaces où s’affronteraient passé et présent, raison et folie, Garden of love est un roman
palpitant, virtuose, peuplé de voix intimes qui susurrent à l’oreille confidences et mensonges,
tentations et remords. Et tendent un redoutable piège. Tel celui dans le quel tombe le lecteur qui
ne ressort pas indemne de ces 320 p.
La livraison 2008 est celle d’un recueil de trois nouvelles mettant en scène des adolescents se
heurtant à l’inéluctable, l’irréversible d’une situation au départ très simple mais ouvrant sur les
abîmes insoupçonnés du réel. À la lisière du fantastique. Chacuns d’eux devant faire preuve d’une
force intérieure extraordinaire pour affronter leur vie ordinaire, ou comment prendre en charge
son destin.
2009 est sous le signe de la nouvelle également mais dans un recueil collectif, Ostende au bout de
l’est paru au Bec en l’air. Initiateur du projet, le photographe Cyrille Derouineau a déjà collaboré
avec des écrivains pour des publications où se croisent littérature et photographie, ici il s’agit
d’une série de 30 photographies en couleurs, réalisées dans la ville belge d'Ostende, proposées à
six écrivains français complices de son univers : Didier Daeninckx, Marcus Malte, Marc Villard,
Jean-Hugues Oppel, Jean-Bernard Pouy et Michel Quint. Chacun rédige une nouvelle, guidé par les
images de cette ville située « au bout de l'Est ».
LITTERATURE JEUNESSE
Dès 2001, paraissent Sous ma couverture (chez Pocket jeunesse) et Cent jours avec Antoine et toine (au
Seuil jeunesse) qui ont eu de belles critiques dans la presse. S’ensuit des ouvrages parus chez Syros : Il va
venir, en 2006, qui est un roman noir à lire dès 11 ans, récompensé par le Prix du polar jeunesse de
Montigny-Lès-Cormeilles, le Prix de Neuilly-Plaisance et par le Prix du Roseau d’or (2007). La même
année, il sort un conte randonnée : Le Chapeau, album sélectionné par le ministère de l’éducation
nationale pour le cycle 2. Toujours chez Syros, mais en 2007, Marcus Malte publie Le Chat Machin, album à
savourer dès la maternelle, et L'échelle de Glasgow, qui obtient le Prix des lycéens autrichiens en 2008.
Tous deux sont sélectionnés pour le 20e prix des incorruptibles. Ce dernier roman est absolument
bouleversant narrant comment, pour le faire revenir à la vie, un père entreprend de raconter à son fils
Michaël, dans le coma, une histoire qu'il pensait ne jamais dire à personne : une ode à la vie, à la musique
et aux passions, à l’amitié et à l’amour filial.
En 2007, chez Pocket jeunesse paraît De poussière et de sang, un western sublime répondant à tous les
codes du genre où une bande de brigands nomades assassine la famille de Mosquito, puis l'adopte. Il
apprend alors la vie de hors-la-loi, mais aussi l'amour... Banditisme et sentiments se mêlent au parcours du
jeune homme pour créer une aventure trépidante, intense, terrible et d'une remarquable beauté.
En 2008 autre genre, autre univers avec Scarrels chez Syros : Regency. Une cité où l’on ne vit que la nuit,
sous l’œil acéré des faucons anges gardiens. Un groupe d’adolescents animé de rêves irréductibles, donc
menacé. Des phrases insolites apparues sur les murs, qu’il faut mémoriser avant qu’elles ne s’effacent.
Parce qu’elles disent peut-être la possibilité d’un monde meilleur. Un monde où nul, en tout cas, n’aurait
songé à créer les scarrels. Claudine Galea dans La Marseillaise explique que Marcus Malte embrasse un
certain nombre de thèmes tels que la mondialisation, la misère, le racisme, la critique du discours politique
au service d'idéologies autoritaires... Bref une fiction-outil à développer des questions qui touchent à
l'éthique, avec une tension dramatique dans une atmosphère d'apocalypse, jusqu'à LA scène finale que
chacun attend sans pourtant imaginer à quoi elle va ressembler.
SOURCES
Editions Zulma, http://www.zulma.fr
Marcus Malte, http://www.marcusmalte.com
Brigitte Aubonnet , http://www.encres-vagabondes.com/rencontre/malte.htm
Noël Blandin, République des letters, http://www.republique-des-lettres.fr/10431-marcusmalte.php
Julie Coutu, http://www.chronicart.com/livres/chronique.php?id=10412
Paul Maugendre, http://patangel.free.fr/ours-polar/auteurs/malte1.php
http://les-routes-de-l-imaginaire.blogspirit.com/archive/2008/02/15/le-polar-noir-et-la-rencontreavec-marcus-malte.html
http://berthomet-le-blog.20minutes-blogs.fr/archive/2007/06/07/garden-of-love.html
http://www.amandameyre.com
http://www.tamaculture.com/index.php/2008/10/24/interieur-nord-marcus-malte/
Christophe Dupuis, http://www.jowebzine.com/TEMPLATES/LIVRE/malte-162.phptérieur
Norah Guéneau, http://www.artslivres.com/ShowArticle.php?Id=584&Title=MALTE+Marcus+-+Int%E9rieur+Nord
Corinne Naidet, http://pagespersoorange.fr/arts.sombres/polar/1_dossiers_lecture_marcus_fr.htm
http://lireetecrire.over-blog.fr/article-24620137.html
http://www.declinaison.com/pages/5-21-0-136.html
http://culturofil.net/2008/10/18/toute-la-nuit-devant-nous-de-marcus-malte/
http://climaginaire.joueb.com/news/carnage-constellation
http://legenepietlargousier.over-blog.com/article-10921852.html

Documents pareils