I – ENJEUX de la DANSE à l`ECOLE :

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I – ENJEUX de la DANSE à l`ECOLE :
Les arts du spectacle vivant « DANSE à L’ECOLE » ªDéveloppement de l’INTELLIGENCE SENSIBLE ªDéveloppement des enseignements et pratiques artistiques à l’école primaire ªL’éducation artistique et culturelle doit être intégrée dans les pratiques scolaires comme une dimension fondamentale de la formation des élèves. « DANSE à l’ECOLE » ‐ PARTENARIAT EC53 – ADDM53 I – ENJEUX de la DANSE à l’ECOLE : ‐
La danse est une activité corporelle artistique qui prend sa place dans les programmes à la frontière de l’EPS et de l’éducation artistique, qui prend sa place dans la formation des élèves à l’articulation de la motricité et de le sensibilité. Il s’agit d’envisager le corps qui danse comme matériau et matière d’œuvre, comme lieu de l’imaginaire, de symbolisation et de communication. ‐
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La danse à l’école doit donc répondre aux 3 fonctions suivantes : o Symboliser : styliser, transformer le réel ; c’est la fonction poétique de la danse. o S’exprimer : donner du sens, avoir un projet : utiliser son corps comme matériau, pour construire son langage. o Communiquer : relation avec les autres : mise en rapport du corps en utilisant les procédés chorégraphiques que l’élève s’est approprié. « La danse est l’art du mouvement par un corps interprète sensible de la pensée. Le rapport particulier au corps qu’établit la danse, permet aux enfants en recherche de langage et de relation, de construire des expériences fortes d’expression, d’interprétation et d’échanges qui les révèlent au groupe de manière positive et valorisante » (P.Imbert) « Nous ne cherchons pas à former de futurs danseurs, tout au plus de futurs spectateurs qui auront approché et vécu les matériaux fondamentaux de la danse et ses règles de compositions, qui auront appris à communiquer au travers du langage chorégraphique » (Elisa Martin‐Pradal‐chorégraphe‐Cie la Baraque) In « Le Plan pour les Arts et la Culture à l’école » : la danse s’inscrit dans les arts de la représentation : le corps, le geste, la voix, la langue. La danse : au cœur de l’école. Elle est langage en ce qu’elle engendre un sens délivré par le corps en mouvement réalité sensible de la personne. Cette forme d’expression artistique appréhende et développe la relation à soi et aux autres. Le rapport particulier au corps qu’établit la danse permet aux enfants et aux adolescents en recherche de langage et de relation, de construire des expériences fortes d’expression, d’interprétation et d’échanges qui les révèlent au groupe et aux adultes d’une manière positive et valorisante. Les élèves doivent pouvoir vivre les expériences de danseur, de chorégraphe et de spectateur reliant pratique artistique et développement culturel, formation artistique et relation aux œuvres. II – LES CONTENUS ‐
Au travers des compétences comportementales o Rapport à soi : travailler sur la mémoire, l’introspection ; singularité de chaque élève o Rapport au monde : rechercher l’étrange, l’inattendu ; transformer la réalité ; s’identifier à o Rapport à son travail : organiser, structurer, relier les choses entre elles, donner de la cohérence o Rapport aux autres : attirer le regard, mettre en attente, accepter le regard de l’autre Les compétences comportementales développées lors de l’activité danse vont induire à la conduite créatrice. Il s’agit de convertir les images mentales en mouvement. ‐
Au travers des fondamentaux de la danse o Espace o Temps o Corps o Relation o Qualités ƒ
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Favoriser les situations d’expression, d’invention, d’élaboration, de construction dans le but de communiquer aux autres un sentiment, une émotion ou tout autre rapport au monde, en se produisant devant eux, en développant la sensibilité (regard sensible), l’imagination, des conduites créatives, une perception sensitive élargie‐sentir les choses, instaurer un discours. Renforcer et exercer les éléments du langage chorégraphique par des jeux de vocabulaire corporel et d’écritures… Permettre à l’élève de se créer un langage : vocabulaire, syntaxe, code. Aider les enfants à entrer dans la danse : c’est leur permettre en dépassant leurs représentations d’accéder à la création. Faire l’expérience de la mise en mots (verbalisation). Développer une activité de « lecture », de repérage des éléments du mouvement et de ses modes de composition dans l’espace, le temps et dans les relations entre les danseurs, c’est‐à‐dire de réfléchir aux traces que l’on va s’approprier en exerçant un regard critique. Développe les facultés d’attention, de concentration, de mémorisation. Développer la capacité à faire des choix et exercer le sens critique de chacun lors de rencontres avec l’œuvre. Associer à tout parcours artistique une production chorégraphique proposée à une présentation publique, dans un lieu culturel « en vraie grandeur » moment festif reliant évaluation momentanée et évaluation d’un trajet artistique. En danse, l’œuvre, c’est le danseur. Il faut donc faire se rencontrer les partenaires, les associer. A la croisée de différents arts, permettre une ouverture sur les autres arts. Provoquer la rencontre des élèves avec des artistes et des arts différents ; transposer d’une matière à l’autre, d’une écriture à l’autre ; en situer les écarts. ‐
Au travers des programmes (19 juin 2008), du socle commun des connaissances et des compétences (11 juillet 2006), du livret individuel de compétences (Eduscol 25 octobre 2007). o Extraits des programmes – 19 juin 2008 ¾ Ecole maternelle : agir et s’exprimer avec son corps L’activité physique et les expériences corporelles contribuent au développement moteur, sensoriel, affectif et intellectuel de l’enfant. Elles sont l’occasion d’explorer, de s’exprimer, d’agir dans des environnements familiers, puis, progressivement, plus inhabituels. Elles permettent de se situer dans l’espace. L’enfant découvre les possibilités de son corps : il apprend à agir en toute sécurité tout en acceptant de prendre des risques mesurés, et à fournir des efforts tout en modulant son énergie. Il exprime ce qu’il ressent, nomme les activités et les objets manipulés ou utilisés, dit ce qu’il a envie de faire.Les enseignants veillent à proposer des situations et des activités renouvelées d’année en année, de complexité progressive ; ils s’attachent à ce que les enfants aient assez de pratique pour progresser et leur font prendre conscience des nouvelles possibilités acquises. Les activités d’expression à visée artistique que sont les rondes, les jeux dansés, le mime, la danse permettent tout à la fois l’expression par un geste maîtrisé et le développement de l’imagination. Grâce aux diverses activités, les enfants acquièrent une image orientée de leur propre corps. Ils distinguent ce qui est : devant, derrière, au‐dessus, au‐dessous, puis à droite et à gauche, loin et près. Ils apprennent à suivre des parcours élaborés par l’enseignant ou proposés par eux ; ils verbalisent et représentent ces déplacements. A la fin de l’école maternelle l’enfant est capable de : ‐
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• Adapter ses déplacements à des environnements ou contraintes variés ; • Coopérer et s’opposer individuellement ou collectivement ; accepter les contraintes collectives ; • S’exprimer sur un rythme musical ou non, avec un engin ou non ; exprimer des sentiments et des émotions par le geste et le déplacement ; • Se repérer et se déplacer dans l’espace ; • Décrire ou représenter un parcours simple. Ecole élémentaire : CP – CE 1 Concevoir et réaliser des actions à visées expressive, artistique, esthétique ‐ Danse : exprimer corporellement des personnages, des images, des sentiments pour communiquer des émotions en réalisant une petite chorégraphie (3 à 5 éléments), sur des supports sonores divers Ecole élémentaire : CE 2 – CM1‐CM2 Concevoir et réaliser des actions à visées expressive, artistique, esthétique ‐ Danse : construire à plusieurs une phrase dansée (chorégraphie de 5 éléments au moins) pour exprimer corporellement des personnages, des images, des sentiments et pour communiquer des émotions, sur des supports sonores divers. Les pratiques artistiques individuelles ou collectives développent le sens esthétique, elles favorisent l’expression, la création réfléchie, la maîtrise du geste et l’acquisition de méthodes de travail et de techniques. Elles sont éclairées, dans le cadre de l’histoire des arts, par une rencontre sensible et raisonnée avec des œuvres considérées dans un cadre chronologique.