travail au lieu de repos pendant les vacances
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travail au lieu de repos pendant les vacances
Gestion d’entreprise Droit au quotidien: travail au lieu de repos pendant les vacances Un travailleur a effectué un important volume de travail payé pour une autre entreprise pendant ses quatre semaines de vacances. Au fait de la situation, l’employeur a refusé de lui payer le salaire des vacances. Le Tribunal fédéral a en principe appuyé sa décision. Le collaborateur en question était engagé en tant que chauffeur. Pendant ses vacances, il était employé chez un tiers aux entrepôts et touchait pratiquement le même salaire de montant élevé. L’employeur a eu connaissance de la chose et a refusé de lui payer le salaire pendant les vacances. A juste titre, comme l’a décidé récemment le Tribunal fédéral (TF). Motifs du Tribunal fédéral Les activités exercées auprès d’un tiers pendant les vacances sont considérées en tant que type particulier de travail au noir, réglé par la loi. En vertu de l’art. 329d al. 3 CO, l’employeur peut refuser à un travailleur de lui payer le salaire afférent aux vacances ou en exiger le remboursement s’il l’a déjà versé si, pendant cette période, ce dernier exécute un travail rémunéré pour un tiers au mépris des intérêts légitimes de l’employeur. Selon le Tribunal fédéral, un travailleur qui pendant quatre se- maines de vacances effectue un travail important pour le compte d’une autre entreprise méprise les intérêts légitimes de son employeur. Le gros volume de l’activité ainsi exercée n’est pas compatible avec le but des vacances qui doit permettre au collaborateur de se reposer. Le Tribunal fédéral estime que leur objectif va effectivement dans ce sens; au terme de ses vacances, le travailleur doit être reposé et reprendre son travail avec toute son énergie. Il est prohibé de remplacer ce but par une indemnisation financière. Pour cette raison, la loi interdit l’indemnisation des vacances en argent. C’est sur la base de ces éléments que le Tribunal fédéral a appuyé le refus de l’employeur de payer à son travailleur le salaire afférent aux vacances. cise. Le travail au noir représente sans ambiguïté aucune une violation du devoir de fidélité. Selon la jurisprudence du Tribunal fédéral, l’employeur peut licencier son travailleur avec effet immédiat uniquement en cas de grave infraction de l’interdiction du travail au noir. Aux yeux du TF, une violation grave présuppose que le but des vacances (repos) a été réduit à néant par le travail au noir ou que l’activité exercée concurrence celle de l’employeur. Pour le travail au noir, il faut qu’il s’agisse d’un cas de récidive, ainsi que cela est également stipulé dans la CN, et que le travailleur ait été expressément averti au préalable déjà. ■ Deborah Walton Deborah Walton, licenciée en droit, cheffe du service juridique de la SSE (en ce moment en congé maternité) Licenciement avec effet immédiat: exceptionnellement Dans le cas présent, le collaborateur n’a pas été licencié avec effet immédiat et cette décision repose sur une raison bien pré- Nous sommes à votre service Le service juridique de la SSE est à disposition de ses membres pour répondre à leurs questions. Cette prestation est gratuite. Il élabore à un prix avantageux des documents (contrats) à l’intention des entreprises. Par ailleurs, il examine les problèmes juridiques importants pour l’association, des demandes écrites et s’engage pour la défense des intérêts juridiques des entreprises auprès des autorités et administrations. Le service juridique répond volontiers à vos questions par téléphone au 044 258 82 00, soit le lundi et jeudi de 14 h à 16 h 30, ainsi que le mardi et le mercredi de 8 h 30 à 11 h 30. Vous pouvez également nous adresser un e-mail moyennant indication de votre numéro de membre: [email protected]. Veuillez adresser vos demandes accompagnées de tous documents utiles à l’adresse suivante: Société Suisse des Entrepreneurs, Service juridique, Weinbergstrasse 49 8035 Zurich. ■ Journal Suisse des Entrepreneurs | No 8 20.4. 2005 37