Proposition stage TJ
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Proposition stage TJ
STAGE THÉÂTRE TRADITIONNEL JAPONAIS Intervenants : Masato MATSUURA Jérôme WACQUIEZ COMPAGNIE DES LUCIOLES Le théâtre traditionnel japonais Le Nô Les éléments fondamentaux du théâtre traditionnel Nô sont la danse et le chant. Ils s’inspirent de thèmes classiques en aspirant à l’idéal esthétique du « charme subtil », yûgen. Les Nô sont de longs poèmes qui mettent en scène, de manière onirique les passions de héros ou de personnages célèbres. Dans la structure du théâtre japonais traditionnel Nô, « les pièces commencent lorsque toute action est achevée, des siècles parfois après la mort du héros, d’où (leur) atmosphère caractéristique entre rêve et réalité » (René Sieffert, Introduction à La tradition secrète du Nô, de Zéami). Photo : Jean-Pierre Gilson Le Kyôgen Le Kyôgen est la farce japonaise qui apparaît au XIIème siècle. Le Kyôgen est, avec le théâtre Nô, un des théâtres classiques du Japon. Alors que le Nô utilise principalement des thèmes historiques, le Kyôgen trouve ses sujets dans le quotidien. Riche en sentiments, c’est un théâtre de paroles dont les dialogues réalistes sont souvent bouffons. « Kyôgen » s’écrit en japonais à l’aide de deux caractères, le premier signifie « folie » et le deuxième « paroles ». Si le comique du Kyôgen provient, bien entendu, en partie de ses textes, son intérêt principal réside comme dans le Nô dans la qualité du mouvement des corps et de la diction, ainsi que dans la précision et la richesse des gestes et des expressions des acteurs. Nô – Kyôgen Le théâtre Nô et le théâtre Kyôgen sont joués sur la même scène, la pièce de Kyôgen est souvent présentée entre deux pièces de Nô en guise d’interlude. Le Kyôgen permet aux spectateurs de relâcher leur concentration qui est intense pendant la pièce de Nô. Nô et Kyôgen sont un art classique, qui se définit par une économie de moyens, un équilibre, une précision verbale et technique. Zéami, fondateur du théâtre Nô, s’élève contre toute démesure dans l’interprétation et condamne avec vigueur toute exagération de la part de l’acteur. Le jeu de l’acteur évite tout réalisme et ses gestes sont très stylisés. COMPAGNIE DES LUCIOLES Curriculum vitae Masato Matsuura, Jérôme Wacquiez Nom : Matsuura Prénom : Massato Nationalité : japonaise FORMATION Diplômé de l’université de Waseda (Philosophie Asiatique) 1987 : Etude du théâtre Nô avec Tetsunojyo KANZE VIII (Trésor national japonais) Acteur de théâtre Nô de 1987 a 1992 Participe à tous les spectacles de la famille Kanze 1992 : Acteur de théâtre contemporain Etude du Karate, Kenjutsu, Iaijuitsu, Aiki (Arts Martiaux) 1992 – 2000 Théâtre Contemporain (Kuna’uka, Nest) Etudie la pratique du sabre. 2000 : création d’une école de sabre à Tokyo YUUSUIKAI (école de Musashi Miyamoto) AIKI : Daitooryu 2 Dan, Ittoryu 4 Dan SPECTACLES 2006-2007 : Tournée du spectacle 2006 : Création du spectacle "Camélia" 2005-2007 : Présentation du spectacle en France et au Japon. 2004 : Création du spectacle “ Kakushidanuki Le blaireau caché ” 2003 : Enseigne les chants du théâtre Nô aux acteurs de théâtre contemporain à Tokyo 2002 : Stage de théâtre Nô-Kyôgen en France avec la Compagnie des Lucioles Nom: Wacquiez Prénom: Jérôme Nationalité : francaise FORMATION École du Centre Dramatique National de Saint - Etienne. Boursier de l’Agence de la Culture japonaise pour étudier l’art théâtral traditionnel au Japon. Création de la Compagnie des Lucioles en 2002 – http://compagniedeslucioles.free.fr – Compagnie agréé et subventionnée DRAC – CR de Picardie – CG de l’Oise – Mairie de Compiègne Responsable d’une UV théâtre à l’Université de Technologie de Compiègne (2000/2005) - Enseignant à l’Université de Franche Comté (section théâtre) (2005/2007) Récompense Internationale remise le 22 novembre 2006 à l’Ambassade du Japon à Paris par l Institut International du Théâtre ITI et l’UNESCO qui vise à encourager et développer les œuvres dramatiques ou activités théâtrales hors du Japon ayant un rapport avec le théâtre japonais. Le prix UCHIMURA récompense Jérôme Wacquiez pour son travail. SPECTACLES : 2007-2008 : Mise en scène du spectacle « Molière et son dernier sursaut » 2006-2007 : Tournée du spectacle 2006 : Création du spectacle "Camélia" 2005 : "Ils se marièrent et eurent beaucoup" de Philippe Dorin - Rôle: Le futur : tournée 2005-2007 2005-2007 : Présentation du spectacle en France et au Japon. 2004 : Création du spectacle “ Kakushidanuki Le blaireau caché ” 2003 : "Mon ami Frédéric" de Hans Peter Richter - Rôle: Père de Hans 2002 : Stage de théâtre Nô-Kyôgen en France avec la Compagnie des Lucioles 2002 : Coeur de Chien" de Mikhaïl Boulgakov - Rôle: Bormental, Comédie de Saint-Etienne COMPAGNIE DES LUCIOLES En France, les metteurs en scène essaient d’apporter un sens nouveau au texte qu’ils désirent présenter au public. Il s’agit, en occident, de réinventer une lecture des textes classiques et contemporains, d’affirmer un parti pris, de proposer à chaque nouvelle mise en scène un spectacle qui exprime cette démarche. Au Japon, le théâtre traditionnel, qu’il soit Nô, Kyôgen, Kabuki, Bunraku…. Perdure dans sa forme. Mais il n’est pas vécu comme un simple conservatoire d’habitudes rangées, il est aussi un laboratoire pour les compagnies de théâtre contemporain. C’est un vivier formel dans lequel viennent puiser les artistes japonais aujourd’hui. C’est cette double lecture possible du théâtre, axée sur l’existence d’une forme ancestrale encore vivante et non phagocytée, qui a déclenché alors ma décision de partir au Japon pour y suivre un enseignement de théâtre Kyôgen et collaborer avec une compagnie de théâtre contemporain. Pour poursuivre cette expérience enrichissante, avec un artiste japonais, j’ai pris la décision de monter une compagnie de théâtre en France. Nous créons des spectacles à partir de la codification du théâtre traditionnel japonais. Au Japon, j’ai essayé de me plier à l’apprentissage japonais, qui impose d’imiter son maître pour un jour l’égaler puis peut être le dépasser, malgré l’envie immédiate d’interprétation liée à ma formation initiale occidentale. Or, je constate au quotidien que l’apprentissage de ces techniques formelles ancestrales d’une autre culture est très enrichissant pour mon métier. Elles me permettent d’appréhender le théâtre dont je suis issu de deux manières différentes, la première étant la forme qui génère l’émotion et, la seconde, l’extériorisation de l’émotion vécue par le comédien qui génère aussi l’émotion chez le spectateur. Ce travail a été un moyen de renforcer ma propre identité de comédien et a donné de la profondeur, du relief, de l’épaisseur à mon métier. Il me semble très important de proposer aux élèves de différents conservatoires d’art dramatique un stage sur ces formes du théâtre traditionnel japonais, seul théâtre au monde qui perdure depuis 7 siècles. Les techniques abordées sont très différentes de nos techniques de théâtre occidentales, elles sont donc un champ d’ouverture pour les étudiants. Dans « la tradition secrète du Nô » de Zéami, Noël Perri, premier étranger à s’intéresser au Nô et au Kyôgen au début du XXème siècle décrit le théâtre Nô et le théâtre Kyôgen comme un art essentiellement classique, qui se définit par une économie de moyens, un équilibre, une précision verbale et technique. Zéami s’élève contre toute démesure dans l’interprétation et condamne avec vigueur toute exagération de la part de l’acteur. Le jeu de l’acteur évite tout réalisme et ses gestes sont très stylisés. L’art théâtral japonais qu’il soit traditionnel ou contemporain m’a appris la sobriété, la discipline de jeu et la performance gestuelle. La représentation du théâtre traditionnel japonais est très codifiée et cherche à captiver le public par le charme subtil des personnages. Le travail que nous essayons de mettre en place en collaboration avec Masato Matsuura s’articule autour de ces deux points le code et le charme. Jérôme Wacquiez, directeur artistique de la compagnie des Lucioles COMPAGNIE DES LUCIOLES Organisation/programme de stage : Mouvements de base La forme pour se tenir debout (Kamae) : position d’être humain entre le ciel et la terre Utilisation des pas glissés (hakobi) : travail sur son centre de gravité et sur son axe Apprentissage des différentes formes (katas) abstraites et concrètes du théâtre traditionnel Nô : Sashikomi, Hiraki, Shiori… Travail sur l'énergie : énergie chaude, énergie froide Apprentissage des techniques de chant, apprentissage de différents chants Exercices de danse Shimai : Danse de femme (Yoshinoha) Exercices de danse Shimai : Danse de guerrier (Kiyotsuné) Travail de la danse et du chant d'un extrait d'une pièce du répertoire de théâtre Nô : Danse de femme (Yuya), Danse de jeune femme céleste (Hagoromo) Travail de la danse et du chant d’un extrait d’une pièce du répertoire de théâtre Kyôgen : Usagi Utilisation de masques Application des mouvements (Katas) avec un texte de théâtre classique et/ou contemporain français Révision de tous les mouvements Présentation publique Stage d’une durée de 30 heures COMPAGNIE DES LUCIOLES Contact et informations : COMPAGNIE DES LUCIOLES 4 rue d’Humières 60200 COMPIÈGNE 08 75 30 81 75 [email protected] http://www.compagnie-des-lucioles.fr SIRET : 439 363 136 00011 / APE : 9001Z Licences : 60-197 / 60-228 COMPAGNIE DES LUCIOLES