Hair High (pdf A4)

Transcription

Hair High (pdf A4)
HAIR HIGH
Produit, écrit, animé et réalisé par Bill Plympton - USA - 2004 - 1h14 – VOSTF – 931Mo résolution DVD
l’Amérique proprette des années 50. Jeunesse
rebelle pour aller danser, rock sage, jupes à volant,
falzars étroits sur chaussettes blanches et coiffures
surdimensionnées : choucroute pour les filles,
banane pour les garçons, d’où le titre de ce nouvel
opus extravagant de l’inénarrable Plympton : Hair
High. Cheveux hauts et idées courtes, le chef de file
de l’animation underground américaine se moque
allègrement des films d’adolescents hollywoodiens :
quelque part entre American Graffiti, La Fureur de
vivre et Carrie, Hair High caricature les symboles de
la jeunesse américaine triomphante et les met KO
pour le compte.
Non seulement Bill Plympton réalise des films
d’animation parfaitement frappadingues qui ne
ressemblent à aucun autre mais en plus il fait des
rêves ! En général il n’utilise pas ses rêves pour faire
ses films mais là, il a fait une exception, tellement
c’était irrésistible et fascinant. On vous le raconte
rapidement pour que vous compreniez le topo : dans
ce rêve, il y a une voiture au fond d’un lac et deux
squelettes dans cette voiture. La peau qui reste sur
leurs os se détériore, part en lambeaux, des
bestioles entrent et sortent de leur crâne, leur
cheveux se balancent dans le courant, des poissons
nagent tout autour. Puis tout à coup, les phares
s’allument. Puis la main du squelette chauffeur
s’empare du levier de vitesse et la voiture se met
lentement en marche. Elle roule au fond du lac
jusqu’à la rive. Elle poursuit sa route, traverse une
petite ville typiquement américaine, passe devant le
bar, le bowling, le drive-in et enfin le collège qui
célèbre la bal de la promotion… C’est là que Bill
Plympton s’est réveillé, et c’est là qu’il s’est dit qu’il
tenait l’idée de son nouveau long métrage : qui sont
ces deux squelettes ? À quoi ressemblaient-ils
quand ils avaient de la peau sur les os ? Que s’est-il
passé pour que ce couple se retrouve au fond du
lac, à faire ami-ami avec les poissons ?
Et c’est parti pour une folle histoire d’amour, de sexe,
de rivalités, de vengeances, de coups fourrés dans
Au lycée d’Echo Lake, le couple vedette, le plus
glamour, le plus sexy, celui que tout le monde aime,
admire, craint, envie (la détestation n’est pas loin…),
c’est celui que forment pour le meilleur et pour le
meilleur Rod le capitaine de l’équipe de football
(américain, le football, comme tout le reste) et
Cherrie la pom-pom pin-up. Ils roucoulent, ils
paradent, ils se la jouent, ils sont the king and the
queen, tout le monde le sait et se le tient pour dit…
C’est alors que Spud, nouveau venu gringalet et
gaffeur, pas encore au fait des us et coutumes de la
basse cour, commet l’irréparable en essayant d’être
cool pour s’attirer la sympathie de ses camarades.
Croyant être drôle, il commet l’irréparable erreur de
vexer Rod. Fureur immédiate de Sa Majesté et
représailles dans la foulée : en guise de punition,
Spud devient l’esclave personnel de Cherrie et devra
satisfaire ses moindres désirs, se plier à ses
caprices avant même qu’ils soient exprimés… Ça va
donc être l’enfer pour le brave Spud mais sa
candeur, sa bonne volonté, sa gentillesse et son
humour sont si évidents que Cherrie elle-même
pourrait bien finir par les remarquer…
Hair High fonce, comme toujours chez Plympton, à
un train d’enfer, déborde d’idées loufoques, de
trouvailles visuelles tordues, et de personnages du
même métal : un professeur de biologie qui crache
littéralement ses poumons en plein cours ; un élève
sado-maso qui prend un malin plaisir à se faire
arracher les ongles ; un insatiable coq en rut,
mascotte de l’équipe de football ; une intrigante qui
ne reculera devant rien pour évincer la reine
Cherrie…

Documents pareils