Mai 2014 - Centre de réadaptation en dépendance des Laurentides

Journal des usagers
DE LA RÉADAPTATION AU RÉTABLISSEMENT
Mai 2014
AVANT LE CENTRE ET
APRÈS 21 JOURS À L’INTERNE
J’aimerais vous parler de ma
démarche en externe, où pour, moi le
vrai travail commence. Mettre en
pratique ce que j’ai appris dans la
vraie vie. Après 21 jours à l’interne,
j’ai eu le privilège d’avoir d’autres
services: des rencontres avec mon
intervenant,
la
possibilité
de
participer à différents groupes de
soutien et des activités de loisirs.
Jamais je n’aurais cru m’impliquer
comme bénévole au Centre pour
presque un an. Dans un premier
temps, pour traverser une zone
inconnue, je me suis armé de
résistance et de masques, mais pas
pour longtemps. J’ai trouvé ma place,
je me suis senti à ma place et j’ai senti
que j’avais ma place. Lorsque je suis
sobre, j’ai plus de facilité à expliquer
ce que je ressens, ce qui est plus
propice pour avoir du savoir-être. Je
dois beaucoup à celles qui m’ont fait
comprendre et qui m’ont amené à
accepter ces deux affirmations. Je me
trouve plus cool, je suis plus ouvert.
J’aime mieux l’homme sobre que je
suis devenu.
APPRENDRE À
MAÎTRISER MA COLÈRE
En buvant, c’était fréquent pour moi
de vivre de la rancune simplement
parce que quelqu’un avait découvert
une de mes faiblesses ou un fait qui
m’amenait à penser que j’étais dans
l’erreur. J’ai toujours eu l’illusion que
je devais être le meilleur partout;
dans les études, le sport, le social, ma
vie de couple et dans tout le contexte
familial. Je mettais la marche très
haute, trop haute. C’est là que rentre
le ressentiment. Je prenais tout de
travers.
PARCOURS D’UN HOMME
AUTHENTIQUE ET LUCIDE
Quand quelqu’un osait tenir des propos qui pouvaient me
contrarier,
la colère montait. Je
perdais les
pédales et je devenais d’une méchanceté foudroyante. Tellement facile
pour moi de blesser quelqu’un, de le
descendre. Dans le fond, c’est moi
que je visais. Je croyais bien gérer ma
colère, mes éclats colériques avec
l’alcool. Ça semblait fonctionner. Ca
ne prenait plus grand chose pour me
faire
grimper dans les rideaux.
CHANGER MES
COMPORTEMENTS PLUTÔT
QUE CEUX DES AUTRES
J’ai maintenant une nouvelle réalité
avec moi-même. Au travail, quand ça
ne va pas, question de frustrations, je
me dis «Je fais ma job du mieux que je
peux». J’accepte que ce n’est pas tout
le monde qui travaille de la même
façon. Je fais ce que j’ai à faire tout en
respectant mes limites. Je ne ramène
Suite à mon séjour à l’interne, je me pas le stress de la job chez moi.
suis retrouvé. Toutes les rencontres, Aujourd’hui, je ne donne pas du
toutes les discussions et les réflexions pouvoir à ce que je considère «la
m’ont amené à adopter une nouvelle bêtise humaine», soit les irritants, les
conscience qui m’a montré qui j’étais gens irrespectueux, les manipulateurs
et qui je pouvais être si je le et les profiteurs. Je
réfléchis et je
choisissais. J’ai réalisé que lorsque je passe à autre chose.
suis lucide, je ne suis pas si pire que
LÂCHER PRISE
ça. J’ai commencé à aimer cette
personne
qui
m’était
devenue Il est certain que même dans la
inconnue.
sobriété, il y a des jours où ça ne va
pas. Alors je respire et je réfléchis. Je
P.S. Une merci tout particulier à
cherche à comprendre exactement ce
Nadia, Héloïse, Marie-Josée et
qui me dérange. Pourquoi la colère et
Nevine! Et un GROS MERCI à Lee !
la rage montent? Qu’est-ce qui m’arrive? Je me dis de «lâcher prise» et la
plupart du temps, après un moment,
ça s’estompe. Cela m’a permis d’ouvrir mon esprit, mon cœur et mon désir de mieux vivre.
Maintenant, j’apprécie toutes les
petites choses que je ne voyais plus :
un lever de soleil, le chant des
oiseaux, regarder mon sourire dans le
miroir, être content de vivre, voir mes
filles et mes petites-filles, dire bonjour, être conscient et content de moi.
Marjo dit dans une de ses chansons :
«mène-moi là où ça sent bon, refaire
mon nid. Le mien est détruit». C’est
mon but, c’est là que je veux être.
Avec ferveur et chaleur, Raymond
ATTENTION !!! ATTENTION !!!
Par souci d’économie, Le Clairon sera dorénavant imprimé en NOIR ET BLANC.
Par contre, les abonnés par courriel continueront de le voir en couleurs.
Le Clairon est aussi disponible sur www.dependancelaurentides.com
GINETTE
p. 76516
Je m’implique dans le cadre du bénévolat au Centre en aidant à la
correction de la revue Le Clairon. J’adore ce que je fais. Ceci m’a
amené à entreprendre une autre implication bénévole dans un
organisme en alphabétisation. Lorsque je rends service à autrui,
j’avance sur le chemin du bonheur et de la sérénité.
Être bénévole au CRD DES Laurentides c’est pour moi une
merveilleuse façon de redonner au Centre ce que l’on m’a donné.
Sortir de chez moi, avoir des responsabilités me nourrit et
m’apporte un sentiment de bien-être. En apportant quelque chose
de positif, ça me redonne ce que j’avais perdu dans le jeu :
l’estime de soi. Le bénévolat m’apporte une énorme satisfaction.
La confiance en soi représente la base de la réussite dans la vie.
Le bénévolat me permet de socialiser. Je rencontre des gens
extraordinaires qui m’aident dans ma sobriété dans le jeu. Être
dans l’action me permet de m’épanouir et de reprendre confiance
en moi. Ce qui m’a amené à m’impliquer comme bénévole, c’est
d’avoir un réseau de contacts et d’avoir un milieu d’appartenance.
Le bénévolat me permet de renouer avec mes valeurs essentielles
qui sont le respect et l’honnêteté.
Ma plus grande qualité comme bénévole est, je pense, ma
générosité. Quand je relis les textes qui vont être publié dans le
Clairon, j’ai l’impression d’être à l’écoute des gens qui ont besoin
d’aide et qui apprennent à cheminer. Ceci me rappelle ma propre
expérience. L’accueil que j’ai reçu au Centre venant des
professionnels et des bénévoles m’a été bénéfique. Désespérée et
souffrante, ma thérapeute m’a redonné espoir. Je m’en suis sortie
grâce à tous ces gens généreux.
Mon plus grand défi est de servir, d’aider, de vivre une expérience
enrichissante et d’apporter du soutien et de l’écoute.
L’engagement est un bienfait pour les autres et pour soi-même.
Depuis que je m’implique comme bénévole, je constate qu’il est
valorisant d’avoir un milieu d’appartenance. Le bénévolat me
permet de rencontrer des gens et de passer de bons moments. Je
ressens un bien-être chaque fois que je m’implique. En aidant, on
peut tellement apprendre sur soi-même. On
développe des
intérêts qu’on n’avait pas avant. C’est en s’impliquant qu’on se
rend compte qu’Il n’est jamais trop tard pour partager.
Quand je termine mon activité bénévole, je me dis que le
bénévolat est un style de vie qui nous permet de se réaliser, de
donner et d’accéder à des activités intéressantes. À mon avis, le
bénévolat permet d’accomplir certaines actions en étant
récompensé que par la gratitude et le bonheur acquis. Le soir
après mon bénévolat, je me sens fière de moi, car j’ai la
satisfaction du travail accompli.
LUNDI
26 MAI
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C.R.A.Z.Y.
C’est d’abord un portrait de
famille qui dépeint la vie souvent
extraordinaire de gens
ordinaires à la poursuite de
leur bonheur. C.R.A.Z.Y., c’est
l’histoire de Zachary Beaulieu,
quatrième d’une
famille de
cinq garçons, né le 25 décembre 1960. Avec
humour
et sarcasme, Zac nous raconte
les malheurs d’être né le jour
de Noël, de se sentir différent
des autres et de grandir dans
une famille de gars auxquels il
essaie
désespérément de
ressembler. De 1960 à 1980, il
nous relate son incroyable périple sur les chemins
insoupçonnés de la vie, qui l’amèneront à accepter ce qu’il a toujours refusé d’être. C.R.A.Z.Y.,
c’est
finalement une fable
fantaisiste sur l’âme humaine
dans toute sa folie, sa beauté et
sa poésie. Ce film met en vedette Marc-André Grondin, Michel Côté et Danielle Proulx. »
ADIEU
Au fur et à mesure que je t’ai laissée dans ma vie,
d’une petite rivière apaisante et suave qui par ta
douce ondulation rassurante m’a fait oublier ma
famille, mes amis, mes finances et tout ce qui me
tenait à cœur. Tu es devenue un torrent immonde.
Je décide de reprendre aujourd’hui le gouvernail de
ma vie. Je le fais de façon lucide afin de poursuivre
mon voyage de récupération de ma vie. C’est le plus
beau cadeau que je peux me faire et faire à mes
proches aussi.
Je me suis laissé entraîner par toi sournoise
dépendance. Ton torrent insidieux me rendait de plus
en plus empêtré dans tes tourbillons m’entraînant
vers toi et seulement toi tout en me voilant les yeux.
Quand j’ai aperçu la chute vers laquelle tu m’entrainais il était trop tard, je l’ai descendue. Il s’en est fallu
de peu que je ne refasse pas surface.
Je ne laisserai plus jamais tes leurres insidieux me
faire dévier de mon chemin. Je sais que tu essaieras
encore de mettre sur ma route tes tourbillons
destructeurs, mais je t’assure que maintenant je te
connais et sais ce que tu me fais.
Je t’ai laissé gouverner ma vie!
Quel beau naufrage, mais dans un moment de lucidité
j’ai agrippé une bouée de sauvetage.
Je te renvoie dans ton torrent dépendance maudite.
Tu arriveras tôt ou tard à l’océan où tu y sombreras,
ce que je n’ai pas te laisser me faire.
Je tiens le gouvernail à deux mains. Je veux retrouver
dans ma vie calme d’esprit, confiance en moi et vivre
pleinement chaque parcelle de celle-ci.
Entre toi et moi, c’est moi que je choisi.
Prends le large dépendance maudite, que les vents te
sois favorables lors de ton très long, très, très long
voyage loin de moi.
Sylvain
À VOUS
PENSÉE DU JOUR
Mener votre vie avec prudence
et tranquillité
Cesser de regarder derrière
vous
Avancer pas à pas vers des jours
meilleurs
J’ai choisi mon destin
Je le choisirai jusqu’à la fin
J’étais une chenille
Je me suis fait un cocon
Maintenant je deviens un papillon
Sur le quoi je suis
Recevant la chaleur du soleil
Devant le lac qui se prépare
pour l’hiver
Comme nous une nouvelle
vie voit le jour
Laissant notre passé disparaître
Telle une brise
Telles les saisons
Martine
UNE AUTRE BELLE PENSÉE
N’aie pas peur d’être rejeté.
Aie plutôt peur d’être accepté
pour les mauvaises raisons.
Nicholas
Recettes de Mamie
Les participants du groupe prévention rechute l’Envol nous
témoignent à cœur ouvert leur réalité quant aux …
BÉNÉFICES À L’ARRÊT DE LA CONSOMMATION
Macaronis à la mexicaine
2 tasses de macaronis
¾ lb de bœuf haché maigre
2 gousses d’ail hachées finement
1 boîte d’haricots noirs ou pinto (égoutter et
rincer) format de19 oz/540 ml
1 boîte de tomates format de19 oz/540 ml
¾ tasse de salsa piquante
1 c. à thé d’origan séché
½ c. à thé de cumin moulu
½ c. à thé d’assaisonnement au chili
½ tasse de fromage Monterey Jack ou celui de
votre choix
1/3 tasse de crème sûre
3 c. à table d’échalottes
2 c. à thé de coriandre fraîche hachée
grossièrement (facultatif)
½ c. à thé de zeste de lime râpé finement
Dans une grande casserole d’eau bouillante
salée, cuire les pâtes de 6 à 7 minutes ou jusqu’à
ce qu’elles soient al dente. Égoutter les pâtes et
les remettre dans la casserole. Réserver.
Dans un grand poêlon, cuire le bœuf haché avec
l’ail. Égoutter l’excédent de gras. Ajouter la
préparation de bœuf haché aux pâtes. Ajouter
les haricots noirs, les tomates, la salsa, l’origan,
le cumin et l’assaisonnement au chili et
mélanger. Étendre la préparation de pâtes dans
un plat allant au four d’une capacité de
8 tasses/2 litres.
Couvrir le plat de papier d’aluminium et cuire au
four à 350o f pendant environ 30 minutes.
Parsemer de fromage et poursuivre la cuisson
environ 3 minutes ou jusqu’à ce qu’il ait fondu.
Dans un petit bol, mélanger la crème sûre, les
échalottes, la coriandre (au goût) et le zeste de
lime. Servir les macaronis avec le mélange de
crème sûre et d’échalottes.
Bon appétit!
ME PARDONNER
Suite à mon séjour à l’interne, j’ai découvert qu’il est important
et essentiel pour combattre ma sobriété de me pardonner. Et
cela afin de pouvoir pardonner aux gens qui m’ont blessé,
délaissé. Les laisser derrière moi et me concentrer sur mon
avenir afin de réussir mon cheminement. Ce qui s’est passé
on ne peut rien y faire. Donc. nous devons avoir des pensées
positives comme faire de notre mieux dans tout ce que nous
entreprenons, avoir des paroles impeccables, surtout ne pas
faire des suppositions et ne rien prendre personnel.
Je suis persuadé qu’en mettant ces pratiques dans notre vie
de tous les jours, nous serons sûrement mieux dans notre vie
de tous les jours.
Alain
J’avance lentement, à petits pas sur un fil inconnu, funambule
d’une route que je n’ai pas connue. Sans regarder derrière,
j’apprivoise de nouveaux repères que j’invente juste pour moi
pour ne pas tomber en bas. À tort ou à raison, je dis oui ou je
dis non quand, en mon âme et conscience, je me sens en confiance. Une fierté toute nouvelle de mon cœur à mon cerveau
assure maintenant le maintien de mon équilibre.
Anonymous F.
On met pafois beaucoup trop d’énergie à regarder ce que
les autres devraient changer au lieu de simplement changer
ce que nous avons à changer. Les gens sont ce qu’il sont, il
n’y a pas de raison qu’ils soient autrement.
Marcelle dite Mamie
Pensée du mois de Sylvie pour
« Apprendre à Apprendre »
ÉLISABETH ALLARD
commissaire aux plaintes et à la qualité des services
450-432-1118 poste 76543
ou 1-888-345-1395
[email protected]