Restauration : la nécessité de s`adapter aux nouvelles tendances du

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Restauration : la nécessité de s`adapter aux nouvelles tendances du
“L’Orient Le Jour”: Vendredi 26 Juillet 2013 Restauration : la nécessité de s’adapter aux nouvelles tendances du marché
Liban - Tourisme Malgré les nombreux obstacles rencontrés par le secteur depuis
2011, les entrepreneurs libanais s’adaptent à l’évolution de la demande. Le nombre de
restaurants serait passé de 660 en 2012 à 708 en 2013.
En dépit de tous les obstacles rencontrés, le secteur de la restauration continue de prouver sa résilience, a
indiqué le Lebanon Brief de la BLOM Bank. En effet, le guide Lonely Planet a récemment classé le pays du
Cèdre dans le top 10 des meilleures destinations gastronomiques, tandis que la chaîne américaine CNN a
consacré le Liban comme meilleure destination pour prendre le petit déjeuner.
Malgré l’instabilité régionale, locale et les déboires sanitaires à répétition, l’industrie de la restauration a bel et
bien enregistré une croissance. Le secteur représente généralement 3-4 % du PIB, selon les chiffres de la
comptabilité nationale, pour avoir atteint les 25 milliards de dollars en 2012.
Il est cependant important de souligner que l’industrie de la restauration est fortement
dépendante du nombre de touristes. Entre 2006 et 2010, l’augmentation moyenne annuelle de
12 % du nombre de touristes à 2,17 millions en 2010 a été accompagnée d’une croissance de
14 % du chiffre d’affaires du secteur de l’hôtellerie et de la restauration.
Bien que les chiffres de la comptabilité nationale ne soient pas disponibles pour 2011 et 2012,
cette corrélation devrait se poursuivre, estime le rapport de la BLOM Bank. Ainsi, avec une
baisse de 24 % du nombre de touristes en 2011 et de 17 % en 2012, la taille du secteur de
l’hôtellerie et de la restauration devrait également diminuer de 9 et 10 % respectivement.
Se démarquer dans un contexte de crise
Selon le cabinet de conseil spécialisé Hodema, cité par le Lebanon Brief, une nouvelle tendance
peut être observée en comparant les ouvertures et fermetures de restaurants dans les différents
secteurs de la ville, celle de l’émergence de restaurants à taille plus « humaine ». L’analyse porte
uniquement sur des restaurants localisés dans le centre de Beyrouth, Sodeco-Monnot, Sassine,
Zaitunay Bay, Verdun, Hamra, Gemmayzé, Mar Mikhaël et Park Zone.
Parmi les conclusions majeures du rapport, le nombre de restaurants à Beyrouth aurait augmenté,
tandis que le nombre de places assises tendrait à diminuer. La tendance se précise alors : on se
dirigerait vers l’émergence de petits restaurants. C’est d’ailleurs ce qu’avait expliqué le président
du syndicat des restaurateurs, Paul Ariss, en février dernier dans un entretien accordé à L’OrientLe Jour. « Il est important de souligner que depuis 2005, malgré tous les événements qu’a connus
le Liban et même la guerre de juillet 2006, les ouvertures de restaurants florissaient. On a relevé
entre 300 et 400 nouveaux restaurants depuis 2005 », avait-il estimé. Selon l’étude menée par
Hodema, le nombre de restaurants serait passé de 660 en 2012 à 708 en 2013, tandis que le
nombre de places assises est passé de 54 000 à 52 000 sur la même période.
Le secteur de la restauration a ainsi continué à prouver sa résilience, a conclut le rapport de la
BLOM Bank. Dans un pays habitué à l’instabilité et aux chocs, les entrepreneurs sont alors
devenus de véritables experts dans la gestion des risques et de l’activité économique en temps de
crise. Ces derniers continuent également d’innover envers et contre tout, et demeurent
inexorablement pionniers en matière de nouvelles tendances.