Le rapport au temps
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Le rapport au temps
Thème 4 : les dimensions culturelles /le rapport au temps 4.7 Le rapport au temps Définition : Le rapport au temps fait référence à la façon dont les membres d’une société conçoivent et gèrent le temps. On distingue deux grands pôles : la polychronie et la monochronie et les sociétés se situent à l’intérieur du continuum. La polychronie caractérise les sociétés dans lesquelles le temps est flexible, où le temps est utilisé comme un repère pour s’orienter. Il y a plusieurs façons d’aller d’un point A vers un point B et les égarements font partie de la vie. Pour rendre visite aux proches ou aux amis, il n’est pas nécessaire de prendre rendez-vous. Par ailleurs, dans le milieu de travail, les réunions sont faiblement préparées afin que les personnes puissent s’ajuster entre elles et les interruptions sont tolérées. Aussi, les personnes aiment s’occuper de choses qui ne relèvent pas de leur poste. La monochronie caractérise les sociétés où le temps est fixe et linéaire. « Le temps, c’est de l’argent! » Alors, on va du point A au point B en prenant le chemin le plus court et le plus direct possible. L’agenda est un outil sacré et la ponctualité est très valorisée. Les visites chez les proches et les familles se planifient. Dans le milieu de travail, des mesures sont prises pour éviter les dérangements et les interruptions. De plus, la planification et le respect du programme sont de mise. Par ailleurs, les réunions se préparent en déterminant le mieux possible les contraintes et les tâches à accomplir. Aussi, les personnes ne s’occupent que des choses qui concernent le poste qu’elles occupent. La rencontre des cultures : Voici les perceptions que peuvent avoir des personnes qui travaillent ensemble mais qui n’ont pas la même conception du temps. France vient du Canada, une société qui tend vers la monochronie. Andry est très gentil, il fait preuve de beaucoup d’imagination. Mais je trouve qu’il a des problèmes d’organisation et il est parfois un peu lent et je trouve que ses retards traduisent un manque de professionnalisme. Andry vient de Madagascar, une société qui tend vers la polychronie. Mes collègues de travail sont tous très gentils, ils sont de bons travailleurs, rigoureux, structurés, mais ils sont trop stressés! Toujours pressés, parfois impatients. 1 Thème 4 : les dimensions culturelles /le rapport au temps 4.7 Le rapport au temps Clin d’œil : Dans ce cas, il se peut que certains des comportements d’Andry, qui est nouveau dans le milieu de travail canadien, ne soient pas adaptés. De la même façon, si France se retrouvait à Madagascar, certains de ses comportements pourraient ne pas être adaptés. Une façon de faciliter l’intégration est de favoriser la communication, c’està-dire de parler des différences culturelles. On pourrait expliquer à Andry les façons de faire au Canada. Puis, à l’inverse, Andry pourrait expliquer les façons de faire de son pays. Question : > À votre avis, qu’est-ce qui peut causer ces perceptions? Références Hall, E. (1978). La dimension cachée. Paris : Éditions du Seuil. Hall, E. (1984). Le langage silencieux. Paris : Éditions du Seuil. Hall, E. (1979). Au-delà de la culture. Paris : Éditions du Seuil. Hofstede, G. (2010). Vivre dans un monde multiculturel : Comprendre nos programmations mentales. Paris : Éditions d’Organisation. Salazar, J. (2013). L’Institut Pasteur de Madagascar : un exemple de médiation interculturelle, essai de maîtrise, Faculté des sciences humaines de l’Université de Sherbrooke. Soulard, A. (2011). Portfolio personnel, outil d’accompagnement des stagiaires. Portfolio créé pour le cours « Préparation interculturelle au stage à l’étranger » pour la maitrise en écologie internationale, Université de Sherbrooke. Trompenaars, F. (1994). L’entreprise multiculturelle. Maxima Laurent du Mesnil. 2