Capa`cité terminé, cap sur la perfection pour l

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Capa`cité terminé, cap sur la perfection pour l
“JEUDI 15 SEPTEMBRE 2016 m“
RÉGION 5
LA CHAUX-DE-FONDS Le salon a fermé ses portes hier sur une note brillante.
Capa’cité terminé, cap sur
la perfection pour l’édition 2018
MÉLANIE KORNMAYER
«Idéal», «idyllique», «impeccable», «merveilleux», etc. Voici
ce que vous trouverez dans le
dictionnaire en cherchant les synonymes de «parfait». Car la
sixième édition de Capa’cité, qui
s’est achevée hier soir à La
Chaux-de-Fonds, a presque touché à la perfection à entendre les
retours des acteurs de la manifestation. Et ce n’est pas le sourire du président du comité,
Matthieu Aubert, qui va les contredire: «A chaud, le bilan est extrêmement positif. Les élèves et la
population ont répondu présents,
de même que le beau temps. Avec
plus de 500 bénévoles, il est indispensable pour leur motivation que
tout se passe dans les meilleures
conditions possibles.»
Objectif réussi. D’ici la fin de
l’année, Capa’cité pourra confirmer la qualité de cette édition
grâce à une étude d’évaluation
produite par la Haute Ecole Arc.
«Lors de la dernière édition il y a
deux ans, l’étude avait démontré
que 40% des élèves venus à
Capa’cité avec leur classe avaient
visité le salon une seconde fois.»
Cette sixième édition fera-t-elle
mieux?
Du neuf et du succès
Capa’cité a également gagné
son pari avec les nouveautés introduites cette année. La nocturne de mardi a été appréciée.
Organisé hier, le speed dating
de l’apprentissage a permis aux
élèves de se présenter à vingt
entreprises pour 130 places
d’apprentissage. Et puis, il y a eu
le concours Déc’ouverte, obligatoire pour les élèves de 10e et
11e années Harmos. «Lors des
précédentes éditions, les professionnels et les enseignants
s’étaient parfois plaints du man-
RAID-AVENTURE
Un couple de Neuchâtelois
a réussi son pari
Vivre une aventure hors du
commun tout en récoltant des
fonds pour une bonne œuvre:
c’est ce que propose le Mongol
Rally, un raid-aventure d’un
genre particulier, lui qui prévoit
de relier Londres à Oulan-Bator,
en Mongolie, à bord d’une petite
voiture toute simple, et sans assistance. Défi relevé par Aurélie
Despont et Maurice Faesch, qui
affichent deux nombres éloquents: 18 500 d’une part,
25 000 de l’autre.
Le premier nombre correspond
aux kilomètres qu’ils ont parcourus cet été, soit 21 pays traversés en
39 jours. Le second, c’est la
somme que le couple versera à
Sourire vers l’avenir, une fondation neuchâteloise qui soutient
l’éducation d’enfants dans le besoin en Arménie et en Inde.
Quelle hospitalité!
Le salon cantonal des métiers veut piquer la curiosité des jeunes Neuchâtelois, pari réussi! NICOLAS DE NISCO
Capa’cité est réellement
«altruiste.
z
Le but n’est pas
de recruter ces jeunes, mais
de les aider à trouver leur voie.»
MATTHIEU AUBERT PRÉSIDENT DU COMITÉ D’ORGANISATION
que de temps lors des visites», explique Matthieu Aubert. «Nous
avons donc mis en place ce concours. Chaque classe a passé dix
minutes à poser des questions aux
apprentis d’un métier imposé. Les
élèves disposaient ensuite de dix
autres minutes libres. Les professionnels ont mis des notes à ces
classes, selon les questions et l’intérêt. Les trois meilleurs groupes
de chaque centre scolaire empocheront un montant qui ira dans
la caisse de classe.»
Jackpot! Le projet a été salué
par tous les acteurs. C’est aussi
un moyen de rendre les élèves
attentifs à un âge où l’effet de
groupe et les sorties de classe
nuisent parfois à la concentration. «Les notes sont très correctes, mais ce n’est pas non plus
‘L’école des fans’.»
Un temps limité
et un Pod «constipé»
Organiser une manifestation
parfaite sur tous les points manquerait d’adrénaline, non, Matthieu Aubert? «Le temps de passage des classes dans les Villages
est limité, ce qui crée parfois de la
frustration.» C’est qu’avec 4500
élèves et le reste des visiteurs, le
temps est compté...
Sur la page Facebook d’Arcin-
fo, certains internautes se sont
plaints du débordement du salon des métiers sur l’avenue
Léopold-Robert. «Je comprends.
Certains nous ont dit de déplacer
Capa’cité à Polyexpo, mais ce
n’est pas ce qu’on souhaite.
D’abord, ce serait trop petit. Ensuite, au centre de la ville, on a un
réel contact avec la population. Je
ne veux pas d’un Capa’cité qui serait une exposition.»
D’autres chiffres parlent d’euxmêmes: les deux Neuchâtelois
ont connu des températures allant de 0 à 51 degrés, ils ont roulé
au niveau de la mer mais aussi à
4700 mètres d’altitude, ou encore, ils ont dû procéder à dix réparations en raison de soucis mécaniques plus ou moins
conséquents.
Au-delà des aspects quantitatifs,
toutefois, c’est l’aventure humaine qui a pris le dessus: «La diversité des paysages traversés, les
splendides ciels étoilés, le fait de
nous retrouver parfois à plusieurs
centaines de kilomètres de la première ‘ville’, tout cela fut simplement
magnifique», témoigne le couple.
«Nous avons souvent été impressionnés, aussi, par l’hospitalité des
gens, spécialement en Iran. Nous
avons été invités à boire le thé, à
manger ou à dormir chez des personnes rencontrées sur notre route.
Tous étaient très intéressés à parler
avec des étrangers.»
Des fouilles désagréables
Du côté des points négatifs, les
deux «routiers» mentionnent
les passages de frontière: «En
Asie centrale, nous devions compter en moyenne cinq heures. Non
pas que les formalités soient compliquées, mais les procédures sont
simplement inefficaces, à l’image
du même formulaire qu’il faut remplir une multitude de fois à la main.
Et les fouilles de la voiture et des bagages ont parfois été désagréables...» Aurélie Despont et Maurice Faesch ont par ailleurs été
arrêtés à douze reprises par la police, mais ils n’ont dû se résoudre
qu’une fois à payer un pot-de-vin
(d’une dizaine de francs).
Au final, ils parlent d’«une
aventure incroyable, une occasion
unique de traverser de manière indépendante, sans guide et sans
chauffeur, des pays peu connus et
pas facilement accessibles, tout en
faisant de belles rencontres. Nous
pensons par exemple au mécanicien qui a travaillé durant une
heure sur notre voiture et qui n’a
accepté aucun paiement: il nous a
dit que son travail était un cadeau
de bienvenue au Kazakhstan...»
} PASCAL HOFER
Pour tout savoir: www.noshortcuts.ch
Mathias, 6 ans, mascotte
Une anecdote? «Il y a la mascotte du Village bâtiment et construction, Mathias. Ce garçon de 6
ans est venu tous les jours après
l’école, passionné. Il a reçu un casque, une truelle, il a dirigé certains
travaux.» Un vrai coup de cœur,
réciproque. Mais les vraies stars,
ce sont les métiers. «Capa’cité est
une manifestation réellement altruiste», commente Matthieu
Aubert. «Le but n’est pas de recruter ces jeunes, mais de les aider à
trouver leur voie.»
La prochaine édition aura lieu
en 2018 à Neuchâtel. }
Quelque part entre Tolbo et Khovd, en Mongolie. SP
HORLOGERIE Une trentaine de passionnés du monde entier ont fait le tour de TAG Heuer pendant deux jours.
Collectionneurs enthousiastes reçus à La Chaux-de-Fonds
«Pour moi, ce sont les plus belles.
J’aime l’histoire de la marque et le
lien avec l’automobile.» Avocat à
Atlanta aux Etats-Unis, Jeff
Stein est un des 30 collectionneurs que TAG Heuer a reçu
pendant deux jours en ce début
de semaine. Collectionneurs
dont l’aventure a commencé il y
a sept ans.
Entre lundi et mardi, les collectionneurs ont pu se faire une
idée du travail qu’accomplit TAG
Heuer dans ses usines de La
Chaux-de-Fonds, Chevenez et
Cornol en Ajoie. «Il y a déjà eu
des sommets de collectionneurs.
C’est la première fois que TAG
Heuer l’organise. C’est à notre initiative», relève Catherine Eberlé,
directrice au sein de la marque.
Jeff Stein se réjouit du dévelop-
pement de la communauté de
collectionneurs. «Pour la première réunion en 2008, nous
étions huit. La chose la plus intéressante est qu’il y a un développement à l’échelle mondiale.» Tout a
commencé par un site internet
– Onthedash.com – créé et géré
par Jeff Stein. Aujourd’hui, il a
essaimé sur les réseaux sociaux.
«La plupart d’entre nous restent
en contact par courriel, Facebook
ou Instagram. C’est le partage
d’une passion, une communauté
incroyable.»
Dès 2000 dollars
L’engouement des collectionneurs pour TAG Heuer est récent. Il a un prix. «Il y a dix ans,
vous pouviez commencer à 500 et
aller jusqu’à 3000 dollars», confie
Des collectionneurs dans les murs de TAG Heuer. DAVID MARCHON
l’avocat d’Atlanta. «Aujourd’hui,
le haut de gamme est à 50 000,
voire 75 000 dollars. Pour entrer
dans la gamme, il faut compter environ 2000 dollars pour des pièces
des années 1960-1970, comme la
Camaro et la Montreal.» Ou des
pièces de ces années-là sans dénomination particulière, mais
avec toutes les caractéristiques
d’une Carrera, par exemple,
best-seller de TAG Heuer.
Force est de constater que les
femmes sont peu présentes parmi les passionnés de la marque.
«D’une manière générale, il y a assez peu de femmes responsables
dans l’horlogerie. Chez les collectionneurs aussi», constate Catherine Eberlé. «TAG Heuer a toujours été liée à l’automobile. Il y a
très peu de femmes pilotes aussi.»
Mais elle ne désespère pas. «Il y
a quelque chose qui se dessine autour de Heuer. Nous prévoyons
quelque chose au printemps. Nous
avons de la chance d’avoir des collectionneuses de caractère.»
Dans l’histoire de la marque
horlogère, un nom fait briller les
yeux de ces passionnés, Autovia.
Lancé en 1962, ce chronographe
a été le premier à disposer d’un
nom de modèle, une contraction des mots automobile et
aviation. «La pièce que tout le
monde veut qu’elle soit rééditée»,
assure Jeff Stein.
Relancée l’an prochain
Ce sera chose faite l’an prochain. Et les collectionneurs en
ont eu un avant-goût. «Nous
avons décidé de prendre la pièce
d’origine et de lui donner une petite sœur, qui correspond à la demande», précise-t-on chez TAG
Heuer. «Ce n’est pas une copie
exacte, mais nous voulions rendre
justice au passé et la rendre plus
contemporaine aussi.» Les collectionneurs attendront peut-être
quelques années avant de l’acquérir. } DANIEL DROZ