L`enfant, le vent et le cerf-volant

L’enfant, le vent et le cerf-volant
Dans un parc,
Tout près de chez lui,
Par un jour de grand vent,
Un enfant s’amuse
Avec un cerf-volant.
La corde à la main
L’enfant n’entend pas
Ce que se disent
Là-haut, à l’autre bout,
Le vent et le cerf-volant
— Sans cette corde qui me retient sur place, se plaint le cerf-volant,
Je pourrais survoler le mont Everest et les chutes Niagara,
Suivre de là-haut la grande course des baleines.
Je veux m’évader, voler, voleter, voltiger, valser au vent!
— Sans cette corde qui te retient sur place, lui dit le vent,
Tu ne verrais plus cet étang avec ses trois canards,
Cette grande sculpture et cet édifice de verre,
Et ces enfants au loin qui s’émerveillent de tes pirouettes.
— Mais je pourrais planer entre Paris et Toronto,
Glisser à l’oreille de la Tour CN un mot gentil de la Tour Eiffel.
J’aurais pour domaine les glaces du Grand Nord et la forêt d’Afrique.
Je veux être libre comme l’oiseau, sans cette corde qui me retient sur place.
— Tu me parles de l’oiseau. Entends-tu bien sa musique?
Cherche à trouver la beauté dans ce qui t’entoure :
Document préparé par Sylvie brûlé : http://unebellefacon.wordpress.com/
Les bêtes, les paysages, les gens et les œuvres des humains.
Le bonheur n’est peut-être pas là où tu l’imagines
— Alors, interroge le cerf-volant, où se trouve le bonheur selon toi?
— Regarde cet enfant, tout en bas, c’est lui qui te permet de voler.
Il t’a fabriqué de ses mains avec du papier et des morceaux de bois.
Le bonheur est peut-être à l’autre bout de la corde : demeure attaché à ceux qui t’aiment.
L’enfant
Tire sur la corde,
Ramène à lui le cerf-volant,
Le place sous son bras
Et rentre à la maison.
Finalement, on ne sait toujours pas qui,
Du cerf-volant ou de l’enfant,
Est le plus heureux.
Document préparé par Sylvie brûlé : http://unebellefacon.wordpress.com/