Sans titre

Transcription

Sans titre
On s'la met comme en 40
Ce soir.
Ce soir la cité est noire.
Mais ça tu peux pas l'savoir,
Pasque dans ta tour d'ivoire,
Tu vois pas la couleur du CA-FARD.
Ce soir.
Le quartier n'a plus l'odeur de l'espoir,
Ni la torpeur d'un boudoir, ce soir.
[...]
« Duval ! Julien ! Bon sang, Duval ! C'est quoi ce foutoir ? Te voilà enfin, mais qui c'est ce guignol ?
C'est toi qui nous a ramené ce... ça ?
– Non Xavier, réponds-je à moitié penaud, lui c'est LaCitéHurle, c'est ton idée.
– Heu... mon idée ? Mais je voulais des slameurs connus, c'est un slameur connu lui, genre Grand
Corps Malade ?
– Reconnu même, il était dans la liste des vingt slameurs que la concurrence a lancés pour
l'événementiel Glaxo le mois dernier. Juré, le type il a fait des télés sur Internet, et il a deux mille
potes sur Facebook.
– OK, il a saoulé les connards de chez GSK, très bien, c'est leur métier la purge, mais on a
Universal ce soir Julien – il me tapote la joue comme pour me réveiller d'une cuite –, il nous faut des
artistes là. Il me fait flipper ce mec, et après quoi, il va nous demander un cachet ?
– Non, t'inquiète, il fait juste du slam. »
Et plus j'hurle que mon quartier il crie,
Dans ton quart d'heure de vie tu pries,
Bourgeois un jour, bourgeois toujours,
Car, ce soir, t'entends la cité qui hurle.
[...]
Tout en scrutant les auréoles qui s'élargissent sur la chemise saumon de Xavier, directeur de la PME
Prés Verts Événementiels, je me demande comment sortir de ce cauchemar en rimes approximatives qui
va durer une vingtaine de poètes. Des cailleras qui ont rarement dépassé le périphérique, des
quadragénaires qui viennent gueuler leurs manuscrits refusés, des filles qui cherchent l'amour, des
profs de français, des chanteurs sans leur guitare mais c'est pareil, des Curatel en veux-tu en voilà,
on est bien barrés, ça me fait de la peine pour Xavier. Ça va plus mal quand j'observe le public : une
centaine de cadres, dans les 50K minimum par tête.
« Xavier, stresse pas ma poule, j'ai des amis qui vont passer et ils vont re-pré-sen-ter.
– Les slameurs me foutent les foies, mais je ne sais pas si cette nouvelle a de quoi me réjouir.
– Sisi, pas de souci, ils vont passer un bon repas. Bon, je retourne sur scène. »
« Merci LaCitéHurle ! hurle... hurle... hurle... »
Saloperie de reverb. Je laisse l'autre ahuri se tirer de l'estrade en faisant mine de ne pas voir le poing
qu'il me tend à check, et je me plonge dans le line-up de la soirée qui ressemble à une liste d'amis
éditée par une improbable alliance Gallimard-Skyblog : Po-Hate de la Galère, Héraclite de Sarcelles
(!), Bout'chou d'la Rime, Lesbo sur le Béton... j'en ai presque envie de changer mon nom en
Duvalium.
« Vous savez, à Prés Verts Événementiels, on a un dicton qui dit... heu... "la poésie, c'est universel." Et,
partant, on s'est dit, si la poésie c'est universel, alors la poésie c'est aussi Universal, et c'est – merci,
merci, gardez vos applaudissements pour les poètes – et c'est pour ça que nous sommes tous ici,
rassemblés ce soir, pour créer une synergie entre le mot dit et les maudits 1, et pour que le partage de
la création que vous allez voir ce soir, émule – je sens une légère crispation dans l'audience à ce mot –
la créativité de chacun.
« Nous allons maintenant être galants et laisser la place à l'une des fleurs du bitume dont nos si jolies
cités ont le secret : elle a le jogging, la féminité et le vocabulaire de LaCitéHurle, mesdames et
messieurs, je vous demande d'applaudir bien fort Lucie Sauteuse !
– Yooooo Universal ! Check ça ! Un deux ! Un deux ! T'es chaud Universal ? Ça va tu manges
bien ? Télécharge de la bonne vibration, ouais gros !
– Bon Lucie, je lui glisse plus bas en quittant la scène, t'as cinq minutes, tu nous accouches ton mortné et tu vas chercher ton ticket boisson.
– Hé, c'était pas un open-b... »
Tu m'prends pour une bitch qu'on tringle,
Moi j'te dis qu't'es juste une baltringue,
J'ai des dents d'pitbull comme une tueuse,
Et j'mords tes boules comme une Lucie Sauteuse.
[Applaudissements entre le dessert et la poire]
Je vais voler une clope à Shaytan, et je passe Xavier, qui a pris son parti de se mettre une race au
calva, et qui me crie : « Julien, voilà, ça c'est une artiste, elle leur fout le feu la gamine, ils vont
bientôt faire voler les chaises ! », et je ne lui réponds pas car je viens de voir la petite Clémentine, de
mes anciennes élèves, pénétrer dans les coulisses.
« Ah Clémentine, trésor, je suis enthousiasmé de votre venue.
– Monsieur Duval ! C'est chouette de me montrer votre nouveau travail. Déjà que je n'avais jamais
assisté à un slam, alors vous imaginez, quand j'ai appris que j'allais voir cela de derrière le rideau, et
peut-être – elle rosit – participer...
– Clémentine, pas de fausse modestie, vous allez les foudroyer. Avez-vous le texte que je vous ai
demandé d'apporter ? »
Pendant qu'ta seugro elle branche au MacDo,
Mes rimes te tranchent comme un dönner à l'agneau,
Pendant qu'tu m'guédras regarde qui s'fait ta clira,
1
Je tiens à remercier le slam français pour cette acrobatie stylistique inédite.
Retiens mon nom,
Lucie Sauteuse, Lucie Lachieuse, mais pas Lucie La-don-neuse.
[...]
« La feuille que vous avez ramassée un jour, pensant que c'était ma dissertation, tandis que c'était un
mot que j'avais écrit à Clotilde ?
– Clémentine vous me portez à la frontière de l'épectase. Vous passerez après le prochain slameur. »
Avec ses fringues de petite bourge qui aime trop les mangas, on lui donnerait dix ans de moins, c'est
inespéré. Clémentine, si en plus tu arrives à nous ramener les flics, tu seras une vraie artiste.
Après avoir dégluti un « tronçonneuse » rimant avec « Lucie Sauteuse », le blob poétique, qui suait
sur scène, revient en tremblant comme un gros cube de gelée sous les applaudissements moites. Je
lui tends son ticket boisson puis rejoins l'abattoir.
« Vous venez de le voir, la banlieue, c'est la ferveur, c'est la parole âcre de ceux qui n'ont que l'encre
de leur rancœur pour noircir les blanches pages de nos führ... – je jette un coup d'œil paniqué aux
notes que m'a préparées Shaytan – les blanches pages de nos douleurs ! Ainsi, la banlieue n'étant pas
seulement la fureur mais d'abord le cœur, je vais vous demander d'accueillir pour votre plus grand
plaisir celui qui a réveillé les puissances telluriques des cités du 93-sud, le Guy des Cars du
macadam, le profond, le hiératique, le majestueux, l'inénarrable parce qu'inénarré : TIMIDE MAIS
NORMAL !!! »
Il arrive en glissant entre les premiers rangs, on dirait la reptation de la matière artistique dans le
rectum du Public, il a même un mégot de joint aux lèvres. Seigneur, j'ai beaucoup péché, mais je ne
mérite pas ceci.
Il soulève d'un geste moins impérieux qu'effrayant les serpents poilus qui lui faisaient jusqu'ici une
sorte de cache-nez, et que je découvre à ma grande terreur être des locks pestilentielles.
« Mesdames et mess... »
Universal. Universal. Uni... Universal, tu crois détenir les clés de l'univers, mais écoute ma leçon. Écoute, écoute-la,
écoute Universal car c'est une leçon qui vient de l'improvisation. Tu crois savoir Universal. Universal – HUH ! – t'as
pas retenu ta leçon parce que tu viens pas de Sion de là d'où coule mon sang et mon son. Attends Sion !
[Applaudissements et bâillements épars]
« Duval ! Duval ! Duuuuuuuvaal ! Heeuh ! il a l'air de diffuser de l'émotion ton Davy Jones, là !
Hein !
– Ce puceau n'est pas mon Davy Jones, et oui, il plaît au public, je réponds d'un ton glacial. Xavier, ce
rastaquouère pourrait avoir une diarrhée sur scène, en remplir des capotes, et se les foutre en
boucles d'oreilles, que le public apprécierait. Alors tu termines le dernier quart de cette bouteille, tu
vas dormir dans un coin, et tu me laisses nous sortir du dernier cercle de l'Enfer, OK ? »
Tu crois que je slamme comme je fais du vélo parce que mes mots coulent du stylo sans faiblir mais toi tu fais quoi –
HUH ? Du vélo dans ton starco de collabo en Vélib ? HUH ! HEY ! HEIN ! HUH ! C'est ça l'impro, ouais ! T'as
un vélo dans la main comme j'ai un stylo sur le cœur !
[Applaudissements sincères après une rime sur « pédale »]
Shaytan hulule et se cache la gueule entre les pattes, pauvre chien. L'improvisateur, toujours à la
pointe de ses rimes, quoique parfois un peu derrière, fait des gestes autoritaires des bras, la tête
essayant d'être fixe, mais avec des grands spasmes brusques, pour tenter de pétrifier du regard une
quelconque connasse de l'assistance, si bien qu'on dirait une gorgone dont on n'aurait pas, hélas,
coupé le cou.
Je me prépare à virer ce cafard tout en essayant de motiver Clémentine à faire ses premiers pas dans
l'animation événementielle – ou le slam, selon que l'on soit payé ou pas. Elle vibre tant, elle est si
contractée, que son Tampax risque de pulvériser le mur du son en giclant. Merde, Clémentine, me
lâche pas maintenant. Elle me serre la main très fort, me regarde les lèvres pincées comme une fille
sérieuse, et acquiesce, c'est le signal.
« Merci Timide Mais Normal ! Cette improvisation aura rappelé à chacun que l'on ne s'improvise
pas poète et c'est tout le destin que l'on te souhaite !
« Bien ! Le slam ce ne sont pas seulement des brutes tendres au cœur dur, des guérilleros du verbe
rompus à tous les théâtres d'opérations scéniques, ni de sages et patients artisans de la métrique
enchaînés à leurs bureaux, tels les forgerons à leurs enclumes, d’où ils font jaillir avec des étincelles
de style les métaphores les plus trempées, le slam c'est aussi l'innocence et la fraîcheur, la grâce de la
jeunesse. Je vous demande d'accueillir Clémentine ! »
Je la pousse vers l'avant de la scène plus tremblante que la feuille qu'elle a dans la main. Elle n'a pas
de projecteur en face et peut voir toute la salle, alors elle jette au public un petit sourire imbécile
puis se lance dans sa lecture :
« Clotilde t'as fait quoi ce week-end ? Nous on a trop picolé avec François et son frère, mais du vendredi soir à cette
nuit, je te jure j'ai le ventre tout en foutoir aujourd'hui, je chie de l'eau c'est dingue, je pourrais faire boire un village
africain pendant une semaine, et là qu'est-ce que ça me gonfle la dissertation du prof, "Pensez-vous que les entreprises
qui ont collaboré pendant la guerre ont eu raison car cela justifie leurs profits d'aujourd'hui ?", j'y comprends rien, elles
ont collaboré avec qui ? Tu crois que je peux mettre oui ? (...) »
Je fume en retrait une cigarette bien méritée, mais un fâcheux du public vient me tenir la jambe
pour passer sur scène après, c'est une scène ouverte après tout, ce sont ses collègues qui insistent, il
les fait souvent rire, et puis si on fait monter des Clémentine, il peut y arriver lui aussi – remarque
qui m'irrite au dernier point, mais je l'inscris tout de même.
Ce gros porc blond et rougeaud, déjà ivre, est totalement dans le faux, Clémentine est une chic fille.
Cela me rend fou qu'elle risque de finir actionnaire ou présidente dans la boîte de son papa, elle
mérite beaucoup mieux que ça, elle pourrait être présentatrice télé ou journaliste : « alors monsieur
le ministre, vous êtes venu à les Yeux dans la France car vous avez déclaré vouloir faire preuve de
pédagogie avec les Français, hi hi hi, sur votre réforme de la défiscalisation du travail des détenus
dans les entreprises privées, hi hi hi », la classe ultime avec le brushing et les petites fiches.
« (...) oh et t'as vu la dernière Balenciaga de Marie-Géraldine, on dirait les sacs poubelles qu'on met sur les sapins je te
jure, remarque ça lui va bien du coup à la vitesse où elle perd ses cheveux avec sa maladie, comment ça s'appelle déjà ?
Enfin c'est une maladie connue. Alors tu crois que Bouygues c'est une entreprise qui a collaboré, genre ils ont construit
des téléphones portables pour les Américains ou bien ils ont mis des antennes partout pour que tout le monde ait la
maladie de Marie-Géraldine comme il disait le prof de maths, quel con celui-là d'ailleurs, j'en pouvais plus de rire
quand il a repris le cours l'autre jour avec sa grosse tâche de pisse sur son pantalon Tati (...) »
Je secoue Xavier, qui ronfle sur un fauteuil caché derrière un rideau, pour avoir ses impressions à
chaud sur la prestation de Clémentine, et je prends le seul filet de bave que je parviens à obtenir
pour une sorte de carte blanche. Cela tombe bien, car après le guignol du service commercial qui a
insisté pour participer à cette trépanation au coupe-ongles, je n'ai plus personne, sinon mon chien.
D'ailleurs je suspecte celui-ci de le savoir, il piaffe, je ne serais pas étonné qu'il ait préparé un texte
en fourbe. Je claque des doigts pour lui dire que c’est bon.
« (...) et quand ma mère l'a surpris avec Antoine, oui celui qu'on pensait être hétéro parce qu'il n'est jamais sorti avec le
prof de gestion, elle lui a dit "ne compte pas sur moi pour demander le divorce tant que tu n'as pas conclu cet accord
avec Fourtou" (quel nom à la con, il doit sûrement moins en fourrer que papa), c'est vraiment une attitude positive, elle
fait passer sa famille avant tout, je l'aime ma maman...
– Bravo Clémentine, ponctue-je devant un public plus silencieux qu’un coït papal, c’est une belle
leçon que tu nous donnes ce soir : que serait un slam sans un hommage à la meilleure amie du
slameur et du rappeur, sa maman ?
« Il est l’heure d’accueillir avec chaleur le meilleur d’entre vous, le foudre du service commercial, le
seul homme qui aurait vendu un hamburger russe à Hitler, Charles-Henri ! Il transpire, il est fébrile,
il préférerait être sur Mars qu’ici, il regrette déjà, il sait que vous allez vous foutre de sa gueule dans
son dos lundi, mais il est là pour vous, il est là pour la poésie, ALLEZ CHARLES-HENRI ! »
Si Nadine fait chanter les prospects,
Je sais que je leur dois du respect.
Si Marie-Jo dépasse les quotas,
Je sais que ça va jaser à la compta.
Mais si Jean-Marc part aux chiottes,
Je sais que, dix fois, je peux relire mes notes.
L’audience est extatique, la réception, triomphale. Des remarques moqueuses fusent d’un peu
partout, visant les tables de Nadine et Marie-Jo, qui tentent de se faire aussi petites que des points,
mais sont maintenant marquées au fer rouge.
« Fantastique Charles-Henri, c’était beau comme du Houellebecq, vos collaborateurs peuvent être
fiers de vous. Vous nous avez prouvé ce soir que le monde de la poésie et celui de l’entreprise sont
Universalo-compatibles, merci !
« Je voudrais à présent vous faire découvrir un versificateur, et pas des moindres, puisqu’il s’agit de
mon doberman, et qu’il est surtout le poète le plus érudit de la capitale. Traducteur précis mais
fougueux de Whitman, spécialiste des baroques comme des latins, lecteur exhaustif des symbolistes,
il n’a pas assez de son immense culture et de ses quarante-deux dents pour déchiqueter notre belle
langue… Shaytan, c’est à toi ! »
Il arrive le museau en rase-mottes, il exécute quelques cercles sur la scène, puis va renifler le pied de
micro pendant de longues secondes, mais ne se livre pas à ce que je craignais qu’il fît. Il s’assied,
parcourt la salle d’un regard de mépris stratosphérique, puis couvre les murmures de sa voix de
ménestrel des gouffres :
Brouaaaouf. Bwouf. Grrrouaaarf. Arrgghhnn bwouf.
Argnnnn, broufwouaouh wouhouhou bwouf.
Bwouf.
Brouaaaouf. Rworff, kaïïïï ?
Kaï warfff brouf kaï ?
Bwouf.
Je remarque une certaine agitation dans la salle. Cela discute d’une table à l’autre, le ton monte un
peu partout. Des personnes applaudissent en sifflant, d’autres jettent leurs serviettes au sol avec
colère.
Brouaaaouf ! Brouaaaouf ! Brouaaaouf !
Arrrgggrrr arrrgggrrr, grrr, grrrr !
Kaï kaïïrrrrhhhh. Grrr kaï ?
Bwouf.
Un barbu se lève au premier rang, coléreux comme un procureur, et hurle « c’en est assez, je me
plaindrai à la Licra ! C’est honteux de dire des choses pareilles en 2010 ! Saloperie de clébard ! »,
mais un autre barbu, un peu maigre, lui répond deux tables plus loin : « bah c’est ça casse toi facho !
Raciste ! On n’a pas le droit de parler des chiens comme ça ! Moi j’irai me plaindre à la SPA ! »
Brouaaaouf, Woouuuhooouuhhhoouuh, Brouaouf.
Ouuuuuwaaawaahouuuuh !
…
Grrrrooooowwwwwwlll.
…
Grrrrooooowwwwwwlll.
…
Grrrrooooowwwwwwlll.
…
Bwouf.
Les deux barbus sont déjà en train de se mettre sur la face tandis que Shaytan, princier, quitte une
scène indigne de lui. Son problème, au fond, ça a toujours été son dédain des avant-gardes, son
conservatisme stylistique, en même temps qu’une rigueur de la prosodie difficilement intelligible
pour qui n’est pas capable d’entendre un alexandrin ou un hexamètre d’oreille. Ça et sa position
d’équilibriste alcoolique sur le délicat filin du conflit israëlo-palestinien. Du coup, les « antisémite ! »
et les « islamophobe ! » fusent des deux côtés qui l’insultent et l’acclament tour à tour.
Il va falloir que j’en parle à Xavier, on a peut-être un truc à faire dans l’événementiel
communautariste. Enfin si j’arrive à le sortir de son vomi.
« Je crois que grâce au slam j’ai appris quelque chose ce soir. Je pense que nous devons oublier nos
dissensions et nos divergences d’opinions. Que nous devons évoluer et nous respecter, car ce n’est
pas en nous opposant à nos différences que nous allons pouvoir marcher main dans la main. Et
comme le slam c’est le partage, notre dernier poète, Larry Stocrate, va… »