La caricature d`André-‐Philippe Côté (Le Soleil et La Presse) prévoit

REVUE DE PRESSE ANALYTIQUE : La symbolique de deux caricatures, suite au léger remaniement ministériel du gouvernement Charest, le 3 février 2011, telles que publiées le 4 février dans Le Soleil et La Presse ainsi que dans Le Nouvelliste. La caricature d’André-­‐Philippe Côté (Le Soleil et La Presse) prévoit une difficile escalade qui incite Charest à s’équiper avec beaucoup de soin pour le faire. Manifestement, c’est toute une escalade qui l’attend à en juger par l’accoutrement qu’il a revêtu et les outils qu’il transporte. La corde de l’alpiniste qu’il porte en bandoulière est rattachée à on ne sait quoi, hors du cadre de la caricature, en sorte qu’il risque d’être entravé dans son entreprise. À moins que cette entrave soit analogiquement évoquée ici à l’aide du stéréotype connu du «fil à la patte». La symbolique de la caricature est orientée vers le défi que pose l’action politique dans l’avenir. La caricature de Jean Isabelle (Le Nouvelliste) représente un Charest en panne au volant d’une carcasse de voiture sans roues qui symbolise le Parti libéral du Québec. «Poussez en arrière!!», s’exclame-­‐t-­‐il fortement à l’intention de deux mains et bras appuyés sur l’arrière de ce véhicule de ferraille. L’expression «arrière» possède un sens équivoque : s’adresse-­‐t-­‐il à ceux qui sont situés à l’arrière de cette ferraille ou délire-­‐t-­‐il en demandant de faire ce qui est impossible à réaliser, à savoir de «pousser vers l’arrière»? Manifestement, rien ne bougera en l’état actuel des choses. Et l’objectif proclamé d’un «Jean Charest [qui] essaie de relancer son gouvernement» est jugé impossible. La symbolique de la caricature est axée sur l’immobilisme politique de la situation présente. Jean Isabelle constate l’impossibilité de la relance politique du gouvernement Charest alors qu’André-­‐Philippe Côté anticipe sur le défi quasi insurmontable que pose la tentative de réaliser un nouveau départ politique pour ce gouvernement. Jacques Rivet, Ph.D. Département d’information et de communication Université Laval. Québec, le 5 février 2011