faustin linyekula les studios kabako T + 33 6 68 39 28 48 T + 243 81

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faustin linyekula
les studios kabako
T + 33 6 68 39 28 48
T + 243 81 50 01 88 74
[email protected]
l e s
s t u d i o s
k a b a k o
« L’œuvre d'art reste pour les sensibles, c'est leur revanche sur les intelligents.
Il y a, entre l'artiste qui crée et l'amateur qui apprécie, un lien, une atmosphère délicate qui est
irremplaçable, qui est le véhicule des grandes amitiés qui nous entourent.
On n'explique pas cela, et c'est justement cette enveloppe assez mystérieuse qui permet la durée... »
Fernand Léger, “Le mur, l'architecte, le peintre” in Fonctions de la peinture
Faustin est danseur chorégraphe congolais, originaire de Kisangani.
Il évolue partout dans le monde, du Kenya en Slovénie, en passant par la Réunion.
Il n'est donc pas l'homme d'une technique ou d'un système.
D'une formation aux multiples essences, il a gardé le goût des voies de traverses.
Bibish est journaliste culturelle congolaise, originaire du Kasaï. Domiciliée à Kinshasa et
correspondante permanente de Africultures, magazine mensuel des cultures africaines, elle se
définit comme... (trou noir, je ne sais pas parler de moi). Notre rencontre ? Les Studios Kabako…
« Je suis Kabako, c’est moi Kabako, encore Kabako, toujours Kabako, et c’est quand il y a Kabako
que Kabako devient Kabako », ainsi se présente un personnage dans la pièce Mhoi Ceul de
l'Ivoirien Bernard Belin Dadié…
Kabako, c’est aussi le nom d'un compagnon de route... mais ça c’est une autre histoire !
Tout ce qui compte, c’est qu’il s’agit d’un studio : un lieu où on travaille, où toujours on se cherche
et où parfois on trouve.
Un lieu où l’on doute beaucoup mais où certains soirs, s’impose une certitude.
Un lieu où souvent les notions d'élégance priment sur celles d'efficacité et de rentabilité...
Enfin, bref, les Studios Kabako se veulent non pas une compagnie, mais un lieu de formation, de
recherche, de création et d'échanges ouvert à tous ceux qui s'intéressent à la danse et au théâtre
visuel. Un lieu pour les artistes congolais, mais également un lieu où accueillir en résidence des
artistes d’ailleurs... On pourrait croire à une ébauche, à un brouillon...
Mais alors ? Qui connaît la forme de la Vie qui hurle ?
Il est des êtres assez fous pour croire obstinément, malgré les soubresauts de l'histoire,
les guerres, les révolutions, les régimes, à la célébration de la beauté. Pour espérer que le dérisoire
de l'art (danse contemporaine, my foot!) pourrait bien faire face à l'énormité des mochetés de la vie.
Pour oser rêver que l'indépendance de penser, le libre arbitre et l'initiative personnelle pourraient bien
pousser de ce tas de ruines - « Oh pays, mon beau peuple ! »- que nous avons reçu en héritage...
Voilà encore les Studios Kabako...
On ne sait pas où on va, et c'est justement ce qu'il y a de grisant et de stimulant. Mais visiblement,
l'inconnu nous attire ! Puis cette volonté, cette envie, cette soif d'essayer quand même...
Et pour ceux qui penseraient qu'on perd notre temps... well... on est trop intelligent pour cela !
Faustin Linyekula
direction artistique
Marie-Louise Bibish Mumbu
administration et…
faustin linyekula / les studios kabako / T + 33 6 68 39 28 48 / T + 243 81 50 01 88 74 / [email protected]
faustin linyekula
Danseur et chorégraphe, Faustin vit et travaille à Kinshasa (République Démocratique du Congo,
ex-Zaïre, ex-Congo Belge, ex-Etat Indépendant du Congo...).
Après une formation littéraire et théâtrale à Kisangani (3e ville congolaise), il s’installe à Nairobi en
1993 et collabore avec le mime Opiyo Okach et la danseuse Afrah Tenambergen, co-fondant en
1997 la première compagnie de danse contemporaine au Kenya, la compagnie Gàara.
Leur première création, Cleansing, est primée aux Rencontres chorégraphiques africaines de Luanda
en 1998, puis présentée au festival Montpellier Danse et à la Filature de Mulhouse entre autres.
Depuis, Faustin travaille comme danseur, chorégraphe et pédagogue entre l’Afrique du Sud,
la Réunion et la Slovénie.
Il a été accueilli en résidence par Régine Chopinot, Mathilde Monnier ou le Festival Tanzwochen
de Vienne en Autriche.
De retour à Kinshasa depuis juin 2001, il a mis sur pied une structure pour la danse et le théâtre
visuel, lieu de formation et d’échanges, de recherche et de création : les Studios Kabako.
spectacularly empty
c réation 2001
Chorégraphie, scénographie, lumières et bande son : Faustin LINYEKULA
Collaboration scénographie et lumières : Jean-Christophe LANQUETIN
Collaboration bande son : Khaled LOUSSAÏEF
Musiques : Arvo Part / Missa syllabica, Kevin Volans / She who Sleeps in a Small Blanket
Interprétation : Papy EBOTANI, Madrice IMBUJO, Djodjo KAZADI, Edwige MAKANZU
Durée : 45 minutes
Création : RETIC (Rencontres Théâtrales Internationales du Cameroun), du 2 au 8 novembre 2001 Kinshasa, 23 et 24 novembre 2001.
Coproduction : Les Studios Kabako, La Halle de la Gombé (CCF de Kinshasa).
Avec le soutien de l’AFAA, Programme Afrique en Créations.
Les Studios Kabako ont pour partenaires la Halle de la Gombé - Kinshasa, le Forum Culturel de Blanc-Mesnil,
le Collectif 12 - Mantes-la-Jolie et le Centre national de la danse - Paris.
Ils sont soutenus par le Conseil général de Seine-Saint-Denis et l'AFAA / Programme Afrique en Créations.
De retour dans mon pays après plusieurs années sur les routes en Afrique et en Europe…
Première observation : tout Kinshasa ne semble vivre que pour le paraître.
Paraître riche et fort et séduisant, briller à tout prix. Ainsi, la rue est un spectacle permanent,
un spectacle dont l'extravagance n'a d'égal que les tragédies qui le sous-tendent : car derrière le
costume Versaceou la Mercedes V12, derrière l'immeuble Gécamines et d'autres éléphants blancs,
derrière le grandiose de la frime officielle ou des sapeurs, qu'y a-t-il sinon le vide, des vides ?
Ventres vides de femmes et d’hommes qui se nourrissent de peurs et de doutes, caisses vides
d'un État fait de ruines et de paludisme.
Comme si, pour satisfaire à son besoin permanent du spectacle, la société devait se nourrir de tout,
jusqu'à sa propre matérialité. Devenue ainsi une peau vide de sa substance, la vie même se
confond avec cette tentation de la mort - hic et nunc et basta !, vanité essentielle de l'événement
théâtral.
Par quel bout alors inscrire une pièce, de surcroît de danse contemporaine, dans ce spectacle
omnivore qu'est la société elle-même ? Que peut-on encore proposer lorsque la rue dépouille
le théâtre de son monopole du dérisoire, de l'éphémère, du brillant et du vide ?
C'est de ce questionnement que part Spectacularly Empty. Pièce pour quatre danseurs, tissée à
quatre mains en collaboration avec le scénographe français Jean-Christophe Lanquetin, avec la
participation du journaliste et ingénieur de son franco-tunisien Khaled Loussaief. Non-voyant, ce
dernier arpente régulièrement Kinshasa accroché à ses seuls bruits, et c’est à partir des enregistrements effectués dans les rues et quartiers de la ville ainsi que de quelques musiques
préexistantes (Arvo Part, Kevin Volans) qu’il va créer la bande originale du spectacle.
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Mon souhait : que cette pièce ne soit dansée qu’en des endroits non prévus à cet effet, dans des
espaces indéterminés, à trouver dans les quartiers des villes (en R.D. du Congo et ailleurs).
Sortir des théâtres, investir les quartiers et tenter, au-delà de la survie quotidienne, d’ouvrir pour les
habitants des fenêtres vers le rêve; sans pour autant porter comme une peau de désespoir son
masque d’opulence matérielle, ni évoquer comme les enseignes des commerces dans les quartiers
populaires des noms mythiques d’ailleurs (Garage Roissy, Resto-Terrasse Bercy, Cordonnerie
La Firenze, Station Japan).
Mais tenter d’inventer un moment de rêve, en exhibant / sans cacher comme les conteurs
la pauvreté de ses moyens : des corps ordinaires dans un espace familier.
Mais peut-être aussi aller dans le quartier pour simplement retrouver ma grand-mère et lui dire :
« J’ai longtemps été sur les routes. Longtemps, pour avancer, je me suis répété que terre d’exil ou
pays natal, peut-être que partout n’était qu’exil, que ma seule patrie vraie était mon corps.
Essayer donc de survivre telle une musique jamais écrite… Mais ce soir, regarde cette foi nouvelle
inventée sur les routes et dis-moi si tu y vois un reflet qui te parle. Y-a-t-il seulement encore entre toi
et moi autre chose que le sang commun de nos veines ou des fragments de souvenirs à ramasser sur
les ruines de Kisangani ? »
Que ce spectacle soit donc comme le téléviseur noir et blanc que ce soir, nous sortirons dans la
cour poussiéreuse.
Tout le quartier sera là, côte à côte comme des frères, communiant à l’autel d’une série U.S.
Les malheurs de Donna Béja ne nous feront pas pleurer, les coups bas de JR ne nous feront pas rire ;
ils nous feront rêver et n’allez pas chercher pourquoi….
« C’est ça qui me semble beau, c’est ça que j’aimerais faire : un livre sur rien, dont le sujet serait
presque invisible et qui tiendrait par la force interne de son style comme la terre, sans être
soutenue, se tient en l’air. »
Gustave Flaubert
Grandiose et tragique comme un éléphant blanc ; spectaculaire et vide comme la frime dans les
rues de Kinshasa.
Faustin Linyekula
spectacularly empty
fiche technique
E S PA C E
Le parti pris d'aller vers des lieux non théâtraux signifie que nos propositions d'espace sont très variables : elles naîtront à chaque fois d'un dialogue avec le lieu.
Prévoir donc au minimum quatre (4) jours avant la représentation pour les repérages et l'identification d'un
«théâtre éphémère» dans un quartier.
Pistes : cours et autres terrains de jeux, parcs et jardins publics, entrepôts et friches industrielles,
parkings, ruines...
Mais quel qu'il soit, le lieu devra :
. être profondément inscrit dans la vie des habitants du quartier
. pouvoir accueillir 200 personnes en moyenne
. offrir la possibilité de dégager un espace plat (15 m x 10 m) comme aire de jeu.
LUMIERE
Comme pour l'espace, nous essayerons à chaque fois d'adapter notre traitement des lumières aux
possibilités des lieux.
Les arbres ou les poutres métalliques pourraient servir de grill technique par exemple pour accrocher
les projecteurs.
Prévoir toutefois :
. 1 alimentation électrique pouvant supporter 10 KW
. 15 rallonges de 25m en moyenne
. 8 PC 1000 Watts ou, à défaut 8 PAR 64 W
. 1 projecteur 16 mm ou, à défaut, un projecteur vidéo (2 m x 2 m minimum)
. 1 pupitre à préparations, 8 circuits minimum.
SON
. 1 lecteur K7/CD
. 4 enceintes de 150 W minimum
. possibilité de diffusion amplifiée (plateau comme public)
. 1 console (stéréophonie et effet Dolby Surround souhaités).
triptyque sans titre
création 2002
C'est-à-dire fragments et autres boues recyclés
c'est-à-dire comment faire du vieux à partir du neuf
Chorégraphie, scénographie et lumières : Faustin LINYEKULA
Avec : Papy EBOTANI, Madrice IMBUJO, Djodjo KAZADI, Faustin LINYEKULA, Edwige MAKANZU
Musique : Joachim MONTESSUIS, Les Studios Kabako
Assistant scénographie et lumières : Daddy KAMONO
Création : Halle de la Gombé, Kinshasa et Festival Abok i Ngoma, Yaoundé, mai 2002, Forum Culturel de BlancMesnil, octobre 2002.
Durée : 55 minutes
Coproduction : Les Studios Kabako, La Halle de la Gombé - Kinshasa, Centre national de la danse - Paris.
Les Studios Kabako ont pour partenaires La Halle de la Gombé, Kinshasa, le Forum Culturel de Blanc-Mesnil,
le Collectif 12 - Mantes-la-Jolie et le Centre national de la danse - Paris.
Ils sont soutenus par le Conseil général de Seine-Saint-Denis et l'AFAA / Programme Afrique en Créations.
Et continue la marche dans les ruines du pays natal.
Qui me prêtera le mot juste pour dire la fumée des lampes qui brûlent dans la nuit, l'odeur de bière
et de pisse dans les bars de Matongé à Kinshasa, les paillettes des putes et la torpeur des
chanteurs de Rumba, un taxi en lambeaux et des troupeaux de marcheurs dans la brume matinale ?
Le vacarme dans ma tête… La rouille dans mon sang… Et si l'on ne nommait pas…
Ainsi je vous souhaite le bonsoir, Mesdames et Messieurs. Je m'appelle Kabako, je suis Kabako,
encore Kabako, toujours Kabako. C'est moi Kabako. J'avais une histoire à vous raconter.
Mais j'ai oublié. Je suis désolé.
Faustin Linyekula
triptyque sans titre
fiche technique
E S PA C E
. 10m x 10m
. tapis de danse noir
. fond noir avec possibilité d’une ouverture / porte à cour ; 80 cm de largeur, 2 m de hauteur
. pendrillonage à l’allemande à jardin, pas de pendrillon à cour
. 2 perches pour accroche de machinerie
LUMIERE
. 4 PAR 64 W / alimentation directe secteur / boitiers d’interrupteurs fournis par
la compagnie
. 7 lampes tempêtes
. 1 lecteur K7 vidéo VHS / PAL
. 1 projecteur vidéo
SON
. 1 lecteur K7 et CD
. amplificateur avec effet Dolby Surround
. puissance minimum duffusion : 1500 Watts en quadriphonie.
actions de formation
Ce serait presque une lapalissade que de le rappeler : partout sur le continent, la danse de création
se cherche encore. Aux côtés des chorégraphes, pour trouver ses marques, la danse a un besoin
plus qu’urgent d’interprètes susceptibles d’interroger les propositions des chorégraphes pour les
mieux prolonger et les nourrir.
Tout en saluant les projets de formation de danseurs qui prennent corps ici et là (École des Sables
de Toubab Dialaw au Sénégal ou le projet en cours de la Cie Gàara à Nairobi entre autres), il faut
reconnaître que ces initiatives demeurent largement isolées.
Et lorsqu’un chorégraphe choisit de travailler dans une ville où n’existe aucun cours professionnel,
il n’aura d’autre choix pour créer que de former lui-même les futurs interprètes de ses spectacles.
La formation des danseurs est donc un aspect essentiel du projet des Studios Kabako.
L'objectif n'ést pas de transmettre une approche personnelle de la danse, mais de former des
danseurs et des chorégraphes en encourageant une certaine indépendance de pensée et de
création, de permettre des circulations (nord / sud, sud / sud...), de développer de réelles
inscriptions dans des contextes socio-économiques et politiques spécifiques, tout en ouvrant
des fenêtres vers le monde.
Il s’agit donc avant tout de jeter les bases pour une démarche chorégraphique professionnelle à
Kinshasa dans un premier temps, et plus tard dans le reste de la RD Congo et de toute la sous
région d'Afrique Centrale.
Dans un premier temps, elle s’adresse aux quatre interprètes de la compagnie.
Sont également régulièrement organisés des ateliers ouverts à une dizaine d’autres danseurs.
Outre le travail technique sur le corps, il s’agit de partager avec les danseurs quelques outils
théoriques sur la danse et la création contemporaine en général, à travers discussions,
projections vidéos…
Ce travail sur deux ans est complété par les interventions d’autres chorégraphes avec lesquels peuvent
être envisagées des collaborations. Ces interventions se font en deux temps pour chaque artiste :
. un séjour de trois semaines environ pour animer des stages et rencontrer les milieux
artistiques de Kinshasa
. puis, suivant le contact et les envies, une résidence de création.
SONT AINSI INTERVENUS
. en septembre/octobre 2001 (quatre semaines) la danseuse française Céline BACQUÉ.
. en août 2002 la CIE TOUFIK OI, avec le chorégraphe Toufik OUDRHIRI IDRISSI et deux
danseurs, Olivier STORA et Gilles IMBERT.
. en août 2002 Hanna HEDMAN.
Sont aussi pressentis pour des collaborations futures : Ariry ANDRIAMORATSIRESY (Madagascar),
Salia SANOU (Burkina Faso), Boyzie CEKWANA et Gregory MAQOMA(Afrique du Sud), Valérie
BERGER, Eric LANGUET et Yann LHEUREUX (France), Jennine WILLETT (USA), Sheila RIBEIRO
(Brésil/Canada), Tanja SKOK (Slovénie), Gerry TURVEY (Grande-Bretagne)...
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