Une soirée exceptionnelle par l`Abeille autour de l`Impératrice
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Une soirée exceptionnelle par l`Abeille autour de l`Impératrice
Une soirée exceptionnelle par l’Abeille autour de l'Impératrice Eugénie dans un écrin somptueux et rempli d’histoire, le joaillier des reines Mellerio dits Meller L’envoûtement commence dès l’entrée rue de la Paix dans la première Maison joaillière au Monde. Un patrimoine français rare animé par une famille de génération en génération. Un univers de luxe, calme et volupté, raffinement, élégance et intimité, avec une identité forte. 400 ans d’une saga familiale, dont la pérennité est assurée avec engagement par M. Mellerio et sa famille qui nous accueille et nous invite à découvrir les trésors de ce patrimoine vivant. Nicolas Personne, historien et orateur talentueux, nous embarque à son tour pour une balade romantique sur les pas de la ravissante et mystérieuse Impératrice Eugénie. Sa narration sera accompagnée par un récital exquis d’intermèdes de la délicieuse harpiste Marie Klein. Un mariage parfait entre un récit passionné et une musique habitée. Eugénie de Montijo naît en Espagne en 1826 et vient s’installer avec sa mère en 1851 place Vendôme. En France, elle fait la connaissance du futur Napoléon III, immédiatement charmé par sa grâce et son élégance. Promenade, douceur et légèreté signent cette période d’insouciance, comme l’illustre la très belle interprétation à la harpe de Danse espagnole n°2 de Granados. L’histoire d’Eugénie, Impératrice des Français, débute en 1853 lors de son mariage à la cathédrale Notre-Dame de Paris où la jeune mariée apparaît avec une parure et un diadème de saphirs et diamants. Le règne de l’Impératrice commence alors. C’est le début de la passion d’Eugénie pour les pierres et les bijoux et d’innombrables commandes de nouveaux joyaux, notamment un éventail d’exception. L'Ave Maria de Gounod prolonge cette ambiance nuptiale d’amour sincère et de tendresse. Napoléon, qui désire que l’Impératrice rayonne d’un éclat incomparable, notamment pour l’inauguration de l’exposition universelle de 1855, commande de superbes parures auprès d’artisans joailliers. Forte de ses rencontres avec les homologues politiques étrangers, Eugénie montrera alors un goût pour la nouveauté, faisant retravailler des bijoux et s’inspirant de créations exotiques. Commencement, rencontres, prélude sont retranscrits par l’Etude de concert de Félix Godefroid. Eugénie inspire les modes et les tendances. Elle revisite les classiques, en particulier un diadème antique - dit « à la grecque » -. Sous l’influence quasi mystique du personnage de Marie-Antoinette, Eugénie réinvite le style Louis XVI, avec les joailleries de nœuds de corsage ou les colliers quatre rivières. Elle cultive son goût tant pour les bijoux, les arts ou la décoration que pour les loisirs, les costumes ou les bals masqués. Extraits de valses de Strauss subjugue l’attrait d’Eugénie pour la danse et les bals costumés. Au sein du château de Fontainebleau, Napoléon III et Eugénie reçoivent de nombreux amis et famille dans une atmosphère informelle. C’est aussi le Palais d’Etat qui accueillera l’ambassade de Siam en 1861. Ces rencontres stimulent l’admiration d’Eugénie pour les émeraudes et son souhait de parures à l’inspiration orientale, chinoise ou russe par la suite. L'Entracte de Carmen de Bizet, rend hommage à la féminité et à la sensualité exacerbée d’Eugénie. Lors des bals de la Cour aux Tuileries, l’impératrice reçoit les corps diplomatiques avec des parures somptueuses mais lourdes et « politiques ». Mellerio devient donc son joaillier privé, de l’intime, de la subtilité. La Barcarolle des contes d'Hoffman d'Offenbach retrace cette atmosphère de bals, de réceptions et de sophistication. Les années 1860 sont des années d’éclat et de prestige, comme lors de l’exposition universelle de 1867 où Eugénie est l’hôtesse des princes de l’Europe ou lors de l’inauguration du Canal de Suez en 1869. C’est tout le prestige et toute l’apogée du règne d’Eugénie qui sont ainsi exprimés par l’intermède musical du Cygne de Saint-Saëns. Après la défaite de Sedan le 4 septembre 1870, Eugénie doit fuir les Tuileries et part pour l’Angleterre. En exil, Eugénie se séparera d’ailleurs en 1872 à la vente aux enchères Christie’s d’un écrin de sa collection privée. The Miller's daughter de John Thomas, harpiste de la reine Victoria, témoigne de cette nouvelle vie. En 1873, Napoléon III décède et Eugénie doit également faire face au deuil de son fils en 1879. L'adieu du ménestrel à son pays natal reflète les adieux et les souvenirs d’une époque lointaine. En Angleterre, Eugénie trouve refuge auprès de son amie la reine Victoria, à qui elle offrira la Croix des Andes, bijou en émeraude, emblématique d’Eugénie, de ses origines espagnoles, de ses convictions religieuses et symbole de son apogée. Le déclin et la simplicité d’une vie calme sont alors sublimés par la Sarabande d’Haendel qui conclue le merveilleux récit de l’histoire de cette Impératrice au destin extraordinaire. En définitive, cette soirée, organisée par l’Abeille, Butinez d’Art en Art, fut un voyage unique dans l’univers intime d’Eugénie.