EXPOSITION Textiles d`enfance Porte

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EXPOSITION Textiles d`enfance Porte
EXPOSITION
Textiles d’enfance
Porte-bébés de la province chinoise du
Guizhou
À Montbéliard
Du 25 novembre 2011 au 11 mars 2012
Musée d’Art et d’Histoire
Hôtel Beurnier-Rossel
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VILLE DE MONTBELIARD
Exposition Textiles d’enfance-Porte-bébés de la province chinoise du Guizhou – 25 novembre 2011 au
11 mars 2012
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Contact presse : Brigitte LAMIELLE
Tél. 03 81 99 24 32
Email : [email protected]
EXPOSITION
Textiles d’enfance
Porte-bébés de la province chinoise du
Guizhou
25 novembre 2011 – 11 mars2012
Musée d’Art et d’Histoire – Hôtel Beurnier-Rossel
Communiqué de presse - Pour la première fois en France, les textiles d’enfance issus
de la province du Ghizhou font l’objet d’une exposition dédiée. Seul jusqu'à présent,
le Tropenmuseum d'Amsterdam avait consacré une exposition aux porte-bébés,
dans les années 90. « Textiles d’enfance » réunit une cinquantaine de pièces de
textiles, très anciennes, prêtées par Evelyne et Jean-Claude Chevrot et Eric Boudot,
collectionneurs privés. Issues des minorités Miao, Gejia, Shui ou Dong, la plupart des
textiles ont été collectés sur place, dans les villages les plus reculés de la province
montagneuse du Guizhou, au sud-ouest de la Chine. Porte-bébés, bavoirs,
chasubles, coiffes, vestes ou costumes traditionnels… les styles et les techniques de
fabrication varient d'une région à l'autre.
LES TRESORS DU GUIZHOU
La plupart des pièces de la collection présentée au musée Beurnier ont été
collectées dans la province du Guizhou qui peut être considérée comme le cœur
de la région communément appelée « Chine du sud-ouest ».
Loin de Pékin, Shangaï ou Canton, se trouvent les provinces du Guizhou, Yunnan et
Guangxi, aux reliefs très découpées, longtemps réputées inhospitalières. Ces
provinces sont peuplées de nombreuses ethnies parmi lesquelles on retrouve les
Miao, Yao et Yi dont la culture orale diffère de celle de la culture classique chinoise.
Dans la province du Guizhou, on raconte que « d’une montagne à l’autre deux
personnes peuvent se parler mais il faut une demi-journée pour venir se serrer la
main ». Les minorités Miao, concentrées à Guizhou, sont les plus habiles dans l’art de
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la parure. Leurs travaux d’aiguilles, le foisonnement des étoffes, les tissages et
broderies, permettent à la fois reconnaissance et différenciation entre villages et
ethnies.
Pour réaliser ces pièces dont certaines peuvent être qualifiées de chefs-d’œuvre, pas de
machine, hormis des métiers à tisser aux mécaniques souvent rudimentaires. Travaux
manuels donc, impressionnants de qualité : les broderies, essentiellement réalisées en
fil de soie, utilisent une très grande variété de points ; les appliqués sont constitués de
fragments de tissus souvent minuscules, et les batiks sont exécutés « à main levée »
malgré la complexité et la finesse de leurs décors.
Les plus belles pièces sont sorties des armoires pour les grandes occasions et se
transmettent d'une génération à l'autre, constituant de véritables « trésors » familiaux.
Le travail du textile, qu’il s’agisse de la préparation du fil, de la teinture, du tissage,
de la couture ou des différentes techniques de décoration (broderie, batik,
application, etc.) est ici l’apanage exclusif des femmes. L’apprentissage des jeunes
filles commence très tôt, le plus souvent entre douze et quatorze ans.
TEXTILES, COSTUMES, ENFANCE ET MATERNITE
L’ensemble des qualités requises pour ces travaux minutie, patience, capacité de travail, aptitude au dessin
et à la composition, au mariage des couleurs- constitue
de fait pour l’adolescente l’occasion de faire montre de
sa capacité à devenir une épouse accomplie. C’est sur la
qualité du costume qu’elle portera lors des festivals qu’elle
sera jugée digne de trouver un futur mari.
La richesse des matériaux utilisés -et des bijoux d’argent
qui en rehaussent la beauté- contribue aussi à la
conquête d’un beau parti. Mais son costume et sa parure
se sont pas ses seuls atouts; il est important aussi d’exhiber
d’autres travaux textiles de sa confection, objets liés à la
conception, à la naissance et à l’enfant à venir.
•
La couverture de mariage, richement décorée de
trames supplémentaires et/ou de broderie, qui sera utilisée lors de la nuit de
noce, est l’un des éléments le plus important de son trousseau et il n’est pas
rare de voir pendant les festivals une jeune fille portant sur son dos une
collection de trois ou quatre couvre-lits soigneusement pliés et empilés.
•
Les porte-bébés confectionnés par la future jeune maman sont out aussi
indispensables. Doublement protecteurs puisqu’ils protégeront d’une part
l’enfant du froid et des intempéries tout en le maintenant en sécurité contre le
corps de sa mère, ils jouent d’autre part un rôle crucial de protection
symbolique : les motifs dont ils sont ornés sont en effet considérés comme
essentiels pour que l’enfant soit hors d’atteinte des forces maléfiques toujours
susceptibles de lui « voler une âme » et de le rendre malade.
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Vêtements et bavettes d’enfants font aussi partie du trousseau. Souvent cet
habit sera décoré d’un « cadenas » brodé sur l’avant et se refermant par un
bouton derrière la nuque. Ce motif est censé « cadenasser’ l’âme du bébé »,
pour empêcher les esprits malfaisants de la lui soustraire.
•
Les chapeaux de bébés, couverts de broderie et d’amulettes, sont en
revanche confectionnés et offerts par les femmes du clan qui l’offriront pour
l’anniversaire du premier mois de l’enfant. Il est courant que le nouveau-né
reçoive ainsi une douzaine de couvre-chefs à cette occasion.
MONDIALISATION DE L’INDUSTRIE TEXTILE ET ABANDON DES TRADITIONS
La politique d’ouverture initiée au début des années 1980 a permis une brève
renaissance des cultures ethniques : dans les villages et en particulier lors des
marchés et des festivals, la plupart des femmes arboraient leurs plus beaux
costumes, même si les hommes avaient déjà pour la plupart opté depuis longtemps
pour le style vestimentaire chinois puis « international ».
Mais pendant les années 1990, l’essor rapide des industries côtières et l’énorme
demande de main d’œuvre qui en découlait, ont eu pour conséquence un exode
rural massif. En une dizaine d’années, les villages du Guizhou se dépeuplèrent de
toute une génération : femmes et hommes entre 15 et 40 ans pour la plupart. Ainsi le
début du XXIe siècle signifia l’arrêt brutal de la transmission du savoir et des
techniques textiles, traditionnellement enseignées par la mère à sa fille adolescente.
Cette dégradation s’est opérée progressivement et différemment suivant les régions.
Les tissages complexes façonnés, l’emploi de teintures végétales et de matériaux
(coton, chanvre, ramie, soie) issus de la culture domestique, furent les premières
techniques à disparaître. Mais il est encore possible aujourd’hui d’observer dans
certains villages le tissage simple ou la teinture à l’indigo ; quant à la broderie, du fait
qu’elle ne requiert qu’un minimum de préparation et d’outillage, elle reste encore
relativement courante.
A l’instar de nombreuses cultures anciennes à travers le monde, l’abandon du port
du costume traditionnel se fait presque toujours du bas vers le haut. Les chaussures
sont ainsi les premières à être remplacées par des tennis de toile ou de plastique,
puis le pantalon prend la place de l’ensemble jupes et bandes molletières et ainsi
de suite pour en arriver à la situation actuelle où, pour une large majorité de
femmes, la coiffe reste le seul signe extérieur d’appartenance à un groupe ethnique.
L’EXPOSITION “TEXTILES D’ENFANCE” PRESENTE :
•
Une quarantaine de porte-bébés couvrant la majorité de ces styles locaux.
•
Toutes les techniques de fabrication sont représentées : tissage, broderie,
batik. Avec de rarissimes pièces Geji devenues aujourd’hui introuvables.
•
Quelques pièces de vêtements d’enfants : bavoirs, chasubles, coiffes, vestes,
masques…
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Musée d’Art et d’Histoire– Hôtel Beurnier-Rossel
8 place Saint-Martin - Montbéliard
25200 Montbéliard - Tél. 03 81 99 24 93
Ouverture tous les jours sauf le mardi de 10h à 12h et de 14h à 18h.
Musée fermé les 25 décembre et 1er janvier 2012.
Tarifs
• Tarif normal : 3 €
• Tarif réduit (groupes + de 10 pers., étudiants) : 1,50 €
• Entrée gratuite : moins de 18 ans, personnes à mobilité réduite et le premier
dimanche de chaque mois.
• Le billet d’entrée est valable pour le Musée d'Art et d'Histoire Hôtel BeurnierRossel et le Musée du château des ducs de Wurtemberg.
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