LES RENCONTRES INTERNATIONALES PHOTOGRAPHIQUES

Transcription

LES RENCONTRES INTERNATIONALES PHOTOGRAPHIQUES
LES 47eRENCONTRES D’ARLES 2016
DU 4 JUILLET AU 25 SEPTEMBRE 2016
Les organisateurs ont choisi de dédier cette 47e édition à Michel Tournier décédé en
janvier dernier. L’écrivain était l’un des cofondateurs des Rencontres avec le
photographe Lucien Clergue, disparu lui en 2014, et l’historien Jean-Maurice Rouquette.
Les Rencontres d’Arles, qui ont accueilli l’an dernier plus de 93 000 visiteurs, se
dérouleront du 4 juillet au 25 septembre elles rassembleront sur 20 lieux,137 artistes de
renom pour 47 expositions.C’est un évènement unique au monde, sans doute la plus
grande exposition photo. Et pour s’en convaincre il faut regarder du côté des chiffres. 40
artistes internationaux invités, 47 expositions, 20 lieux différents, plus de 20 000 m² de
surface d’exposition et 2,7 km de panneaux de bois où seront accrochées 3600 photos.
Cet événement propose aussi pendant tout l’été un Salon du livre sur la photographie mais
aussi des stages, des rencontres professionnelles, des projections nocturnes, des débats et des
colloques.Pendant la semaine d’ouverture du 4 au 10 juillet :De nouveaux lieux arlésiens
ouvrent au public pour les Rencontres : le Ground Control, une grande halle près de la
gare d'Arles, et l'hôtel de Luppé, qui accueillera la Conversation photographique
d'Olympus. La Nuit de l'année aura lieu, comme l'an dernier, sur le site des Papeteries
Etienne, de l'autre côté du Rhône : le jeudi 7, une trentaine de propositions seront
projetés sur dix écrans et une trentaine de photographes viendront coller leurs images
sur
les
murs
de
la
friche
industrielle.
La semaine d'ouverture, du 4 au 10 juillet, propose projections, débats, rencontres,
visites avec les commissaires ou les photographes, signatures de livres et fêtes. Mais les
expositions se poursuivent tout l'été, jusqu'au 25 septembre.
LES NUITS DE LA PHOTOGRAPHIE : Le Mardi soir tout s’est passé à la gare avec
l’inauguration d’un nouveau lieu le Ground Control et une soirée Africa Pop.
Le Mercredi 6 juillet avec l’ouverture et la gratuité en nocturne des expositions jusqu’à 22
heures, 6 écrivains sont invités à intervenir dans l’exposition de leur choix.
Le Jeudi c’est la nuit de l’année, la photographie sera présente de chaque côté du
Rhône avec les amis de La Nuit de la Roquette, sept écrans seront installés sur le site
des Papeteries Etienne.
Le Vendredi et le Samedi deux soirées d’exception au Théâtre Antique et ses invités
prestigieux, Michel Tournier à qui on rendra hommage, Valérie Belin, Andres Serrano,
J.P. Harvey ; Seamus Murphy, Issa Touma, Robert Pledge et Don Mac Cullin. La fête de
clôture se déroulera aux Ateliers.
Une autre nouveauté pour cette 47e édition cette manifestation se
décentraliseelleemmènera, avec le Grand Arles express, le publicsur trois nouveaux
lieux pour trois expositions photographiques:
A Marseille dans les locaux de la Villa Méditerranée pour l’exposition : Impérium
Romanum du photographe Alfred Seiland :y a 2000 ans, l’Europe était unifiée par une
superpuissance politique et militaire, l’Empire romain. En l’an 2006 après Jésus-Christ,
Alfred Seiland commence à travailler sur son projet "Imperium Romanum". Il étudie les
vestiges de l’architecture, de la culture et de l’art romains encore visibles au XXIe siècle, en
commençant par Rome, puis l’Italie, et bientôt presque toute l’Europe et la Méditerranée
En Avignon dans les salles de la Collection Lambert pour l’exposition : Tortures, du
photographe Andres Serrano :La série "Torture" s’envisage comme une réflexion sur le
concept de torture et ses évolutions au travers des siècles. Andres Serrano y questionne
l’inquiétante schizophrénie de nos sociétés contemporaines. Si l’acte est en effet interdit par
la convention de Genève de 1949 et la convention des Nations unies sur la torture, il
demeure utilisé par 81 gouvernements. Andres Serrano assume dans cette nouvelle série le
rôle de l’artiste en quête de nouvelles formes sensibles de représentation, mais aussi le rôle
symbolique du bourreau, comme pour s’approcher au plus près de l’indicible.
ANîmes au Carré d’Art avec l’exposition de Stéphanie Molinas : Dominique Lambert :
« Dominique est le prénom mixte le plus donné en France, il est aussi le vingtseptième prénom le plus porté ; associé à Lambert, vingt-septième nom de famille
également le plus porté. Mettant en oeuvre les différentes techniques officielles de
représentation de l’identité, conviant des experts, procédant par étapes successives,
Stéphanie Solinas fouille et épuise le système, les outils, de la représentation même.
L’exposition au Carré d’Art déploie pour la première fois l’ensemble des visages de
cet échantillon d’individus, offrant au spectateur la possibilité de parcourir les mondes
des Dominique Lambert, d’éprouver la distance entre clichés de la représentation et
irréductibilité de la singularité.
Les Rencontres de la photographie d'Arles, qui ouvre leurs portes lundi 4
juillet, s'organisent autour de plusieurs "séquences", à dominante plutôt
documentaire, avec une forte thématique "street", et aussi "après la guerre",
une Afrique décalée, le western ou les monstres.
Pour la deuxième édition dirigée par Sam Stourdzé, qui a remplacé l'an dernier François
Hébel, "Les temps sont lourds, la période est difficile, nous avons voulu à travers le
programme non pas commenter, ou témoigner, l'actualité directe, mais prendre le temps
de réfléchir sur le monde qui nous entoure", avait annoncé le directeur du festival Sam
Stourdzé, en détaillant la programmation à l'hôtel de ville d'Arles au mois d'avril.
Cette année, les Rencontres mettent en avant les westerns camarguais de
1906 et 1907. Mais pas n'importe lequel puisqu'il s'agit de ceux tournés en Camargue au
début du 20ème siècle. Ces derniers, bien trop souvent oubliés, sont mis en lumière dans le
cadre de la 47ème édition des Rencontres d'Arles on y trouvera JoëHamman, (complice de
J. de Baroncelli et Jeanne de Flandresy, qui a légué son Palais du Roure à Avignon)
attaquant le train reliant Arles aux Saintes-Maries-de-la-Mer (1910) ou Johnny
Hallyday lancé dans une chevauchée fantastique tout en chantant "Pour moi la vie
va commencer" ("D’où viens-tu Johnny ?", 1963) – que nous racontons en
compagnie du musée de la Camargue et aussi le western personnel en couleur de
Bernard Plossu.
L’étude de la culture populaire offre elle aussi un vaste répertoire iconographique.
Ce sont bien souvent des images sans auteur, dont la destination première se
résume à une fonction utilitaire : illustrer un magazine, accompagner la sortie d’un
film, documenter le quotidien. L’intérêt aujourd’hui grandissant pour ces images
pauvres, ces images sans qualité, cette autre photographie, motive des
collectionneurs, des artistes, des historiens ou des institutions. On trouve dans cet
ordre l’exposition sur les Monstres ou l’épopée déjantée, surréaliste poétique et provocatrice
de l’équipe du journal d’Hara- Kiri, aux Ateliers, dont les locaux, climatisés maintenant, sont
refaits à neuf, ils voisinent avec la Tour de Gehry dont le chantier est déjà très avancé.
Une thématique intitulée "après la guerre" montre par exemple ce que photographie
la star du reportage de guerre, le Britannique Don McCullin, quand il n'est pas au
Vietnam, à Beyrouth ou au Biafra : l'exposition montre son expérience de photographe
documentaire et son attrait pour le paysage, de la banlieue de Londres où il est né aux
campagnes du Somerset. Yan Morvan a parcouru le monde à la recherche des lieux qui
ont fait l'histoire, ainsi vous pourrez revoir les grandes batailles avec l’œil apaisé du
promeneur qui redécouvre un endroit où la nature, ou la ville, a repris sa vie. Alexandre
Guirkinger
s'est
promené
sur
la
ligne
Maginot.
La thématique Street est dédiée à une photographie de rue revisitée avec notamment
Peter Mitchell et Edmond Doyle : le premier explore une ville anglaise désindustrialisée,
le second un quartier de Dublin (Irlande) à la manière d'une enquête photographique.
Une autre exposition confronte un pilier de la "streetphotography" Garry Winogrand et
son héritier Ethan Levitas, qui a renouvelé le genre.
Une exposition monographique,à l’espace Van Gogh, est consacrée à Sid Grossman,
Américain peu montré en Europe, mort très jeune, et qui a travaillé sur les quartiers
populaires de Chelsea et Harlem avant d'adopter une perspective plus personnelle et
subjective.
Une séquence sur les nouvelles approches documentaires réunit des photographes qui
se font détectives et livrent une enquête photographique : le Portugais João Pina revient
sur l'opération Condor, menée par des dictatures sud-américaines pour éliminer ses
opposants politiques dans les années 1970, l'espagnole LaiaAbril entame une "histoire
de la misogynie", avec un premier chapitre sur l'avortement.
Une section consacrée à l'Afrique :Cette année, une Afrique décalée, une Afrique
pop, pleine d’humour et de surprises, mise en valeur par des photographes et des
commissaires talentueux, est à l’honneur de la 47e édition des Rencontres. Aida
Muluneh, directrice artistique du AddisFotoFest – le festival photo d’AddisAbeba –
rejoint l’équipe des nominateurs du prix Découverte et défend le travail de Sarah
Waiswa et de Nader Adem. AzuNwagbogu, directeur du festival LagosPhoto, se
penche, à travers les oeuvres d’une dizaine d’artistes, sur les influences des studios
de cinéma de Nollywood sur la production photographique africaine, tandis que
cultures africaines et européennes se télescopent dans les photomontages de Maud
Sulter. Enfin, Richard Minier, Thomas Mondo et MadéTaounza nous racontent
l’histoire fantastique des Maravillasde Mali, un orchestre monté par un groupe de
Maliens partis étudier à Cuba au tout début de l'indépendance de leur pays.Cette année,
une Afrique décalée, une. Le groupe de musique malien devient un formidable
prétexte pour revivre l’ambiance swingy du Bamako des années 1960, immortalisée
par le grand Malick Sidibé.
Au programme encore, les monstres ou les masques japonais par Charles Fréger,
monstres esprits et farfadets du folklore traditionnel nippon en liaison intense avec la
nature, une superbe exposition à l’Eglise des Trinitaires.La question du genre largement
illustrée aux Ateliers par la collection de Sébastien Lifshitz.
Une édition qui fait aussi une large part aux artistes plasticiens qui se servent de la
photographie comme l’artiste suisse Thomas Hirschorn (au Capitole) ou Christian
Marclay et Gerhard Richter.
Ne manquez pas non plus toutes les expositions qui composent le très riche OFF des
Rencontres et leur programme associé dont une des plus prestigieuse se trouve à la
Chapelle du Méjean qui réunit quatre très grands photographes, EikohHosoe et William
Klein pour des images qui ont marqué la naissance de la danse Buto avec Kasuo Ono,
Hans Silvester qui illustre superbement le monde coloré des Bench d’Ethiopie et
DanilaTkachenko qui fait œuvre d’historienne dans ces photographies des Restricted
Areas, lieux oubliés des rêves scientifiques soviétiques et de ses échecs cachés. Au
Musée Réattu et jusqu’au 1er janvier vous pourrez découvrir les œuvres de Katerina
Jebb, nées d’une lumière froide d’une machine à laquelle l’artiste concède le pouvoir de
la création plastique.
Avec cette très riche édition des Rencontres et le programme de l’ETE ARLESIEN qui
s’étend jusqu’au 9 septembre entre spectacles, festivals et photographies feront d’Arles
une destination privilégiée pour les vacanciers avides de culture.
RENSEIGNEMENTS PRATIQUES : Tel : 04 90 96 76 06 ou [email protected] ou : www.rencontres-arles.com